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HER

fe d'Ulle paire de ciCeaux droits ou courbes,

0 0

eoupe

le fac JuCqu'a l'annelu,

&

ou met par- la les parries

a

dc!–

couvert

(Vo)'tz

fil(.

PI. V.).

11 n'en

p~s

difficHe de

les réduire. On le fait fouvent

f.1l1S

d~brider

¡'anne'lu¡

/i

I'on

y

en obligé, on paífe le long de, parties une fon–

de cannelée juCques dans le venlre, on la porte

~nrltite

~

droite

&

a

gluche par de petits mouvemcni pour etre

aífurt! qu'elle ne pince aucone partie,

&

l'on coule daus

fa cannelure un billouri eourbe tranchant fur la cOllve–

:rité; e'en le melllcur innrumenl pour dHater !'annet\u,

fJU)'<z.

BISTOURJ HERNIAIRE .

Qu~lques

pratiaiens ne fe

fervent point de la fonde, mais d'un billouri boutOl¡né

qu'on ¡,lit gliífer le long du doigt indic.tcur gauche, dout

)'eur6niré en eugagée a I'entrée de I'aoneau . C'efl un

des moyens les plus a{furés de dilater l' anncau,

&

de

mertre les parties étranglées

~

I'abro du tranchanr du bi–

{lOllti. La préfenee de I'épiploou demande des a((emious

particulieres , dont uous parl erons

aH mol

'--rGAT u RE.

Apres la rt!duélíon des parties ou met Cur I'anneau

une pelote de linge rCffiplie de cnarpie fine; on mnplit

la p\a'e de charpie, on la foutitm avee dos compreHe; ,

on fait une embrocatiou avae I'huile rofat fur toutes le;

parties envlronnqt)res, OC principalement fur le ventre,

8r.

on applique le b.ndagc convenable. Le détail de ces fnr–

tes de

choC~s

etl gran<l, tous les alltems de Chirurgie

[~,

tisfom fur ccue mariare.

115

om

mpins bien trairé ce qui reglrdc

la

cure des

he,.,:ics

avac gangrene. r.,orCq uc l'

ber,.i.

relle rrop 1nng–

lems étranglée, les

partie~

tombenr

CIl

mortificadan.

Mais quclque dangereux que paroilrc l' accidel]t de la

gangrene datlS les

EcrnieI,

iI

Y a des exemples,

&

m~me en a([e2 grand nomQre, de perfollncs qui en nnt

ét~

guéries

tres-heureufem.nr.

r.,a p,atique des anciens ér"it

rres-bornée fur ce poim ;

iI

par"lt que Part

~

éré en dé–

faue

a

cet égard JuCqu'au

cnmmence1t)en~

de ce fiecle :

00

attendoit tout des reífomccs de la nature;

&

il dI

v rai qu'il y a des circonnances ri favorables, qu'on pour–

roit lui abandonner emierement le foin de la cure, mais

it

y

en a d'autres

ou

cette confi::mce Ceroit trCJs·d!1nge–

rcuCe. La gangrene de I'intellin

e~ige

quelqucfois les

procedés les plus délicats: la vie du

mal~de

pe", dépen–

dre du diCcernement du chirurgien dans le

~hoix

ges dif–

férons moyens qui fe Com multirliés Par les progres de

I'ar ,

&

dom I'applicatinn, pour

~tre

he'lreufo, doit etre

faiee avec autant d'imelligence que d'habileté.

Le malade peut c!rre en différcns eas qu'i1 eC! tres-im–

pórrane de ditlinguer, parce qu'ils ont chaeun Icurs in–

dicarions difiérenles, Le premier eas , e'eC! lor[que I'in–

teflin n'ell pincé que dans une periee furrilce. Ce cas ne

demande du chirurgien que des ;\rtentions ql1i ne {i'rren¡

poim des

regl~s

connnes .

t..e<

fymptornes d'un tel étran–

glemcm n'éram p.s

a

beaucoup pre' ri graves ni

ti

vio–

lects qne dans I'h"";,, o¡¡ tOIl! le diametre de I'in¡ellin

en cumprls,

iI

n'el! pas étonnant que les

p~r(onnes

peli

délicates,

011

celles qu'une faulre honte fcdent, nc fe dé–

terminen! pas • dem.nder du fecours dan< le tcms ou.

il

feroit poffible de préventr la gangrene. Les 111"lode5

ne fouffrcnt ordlnairemcnt que

quelque~

douleurs de ca–

lique , il furv ient, des nauCées

&

des

vO~lilfem~ns;

mais

le cours dos maueres n'é tant

p3i pOl1f

1ordlO3lic !Oter"

rompu , ces fymptomes peuvcnt paroltre tle pas méf1ter

une grande altemion . La néllligence des

Ceco~rs n~cer­

faires donne Ikll

¡,

l'inAammation de la pa.ltan pUlcée

de I'imenin,

&

ell~

IOmbe bient6t el¡

po~rrirure.

L'IO–

Ibmntaeioo

&

la gan¡;renc gagneot [uccdl,vemcnt le

(~c

herniare

&

les tég'lmens qui le reeouvrcnt: on val! cll–

tiR

les maderes llereorales re fuire jaur a-rravers la Peau,

qui ell gaogrenée. dans une

érendu~

circonrori¡e plus ?u

moins grande, fUlvant que les marreres qu, font Cortles

du c.nal inteClinal fe fout

intinu¿~s

plus ou.moins dans

les cellules graiífellfes; ainli l!on ne do:¡ pOlOt Juger du

¿eCordre imérieur p>\r Jlétendue de

l~ pourrit~re au-d~hors.

Quoique ce roiem les ravages qu'elle a fal¡s exrérteure–

ment qui frappent le plus 19 vIIlgaire, ces

3pparen~es

ne

rendent pas le eas fort grave,

&

les Cecours de I art fe

teduifem alers

~

emporeer les lambetlux de tOutes

I.es

pa~ties arteintes ce pourriture fans toucher aux pames fal–

nes cireonvoifincs'¡ on procure

e'l[uit~,

par.

I'u~.gc

des

médicamens convenables, la fuppuratlon qm do\t déla–

cher le rene des pardes plltréfiées

¡

on s'applique el\fin

a

déterr;er l''llcere,

&

iI

n'en pai di¡pdle d'eu obrcnie

la

p~rfaite

confolidatioo.

.

.

La liberté du apurs <tes ma¡leres ftercorales par Iª COIl–

dnuité .du

can~1

imellinal, pendam que I'intetlin efl étran–

g\~,

en U!l rigne. manifeOe qu'il ne l'etl qUQ

d~\lS

IIne

po¡tion de -Con dlametre: on en Juge par la faclltté avee

\aquello le malade .va

~ I~

fclie. 11 en bon d'obCerver

-que cC§ déjellions pourrolem erre fllPprimées [aos qu'on

/

HER

~t

en (!ollehrre que tout le diamorre de I'intenin en é–

trar¡glé ¡ de

m~me,

le vomíífement del m.rieres Il erco–

rales qui a touJours paífé pour un antrO ligne earadéri–

Oique de I'étranglelnellt de tout le diamelre de

I'ill~ellin

n~

doit pas pa{fer pour abfolument déei/if, puifquion

I'~

obfervé dans des

¡'"ni"

ou I'intenin n'étOit que pincé .

Dans I'opération par laquelle nn emparre les lambC:lu,:

g3ngr~neu.,

il ne faut pas dilater l'anne.u. Ce (eroir

mettre obC!aelo aux heureufes difpulitinns de la nalUre ;

&

I'on s'abuferoi! fort, en croy:ult remplír un préceptc

de Chlrurgíe daos la dilatation de I'aune.u, lorfque I'ín–

tetlin gangréné a contraél:é des adhérences, eomme

c¿l~

eO prefque toujours,

&

méme nécclfairement dans le eas

dont

iI

s'agit. La dilatation n'ell rccommandc!e en

~é­

néral dans l'npérarion de

I'bern;e

que poor f,eiliter la ré–

d.uélion des parties érranglées. Dan"

I'her,,;e

avec pom–

rlture

&

adhérence,

iI

n'y a p"lnr de réduélion

ii

taire,

&

H n'y a plus d'étranglemem. La ereva(Je de I'intenin

&

la liberré de l' qcrétion <jes m.tleres fécalcs qui en

en l' effet, an! fair cclfer tous les .ccidcns qni dépen–

doien¡ de I'érr:mglemcnt. La dllatadon de l'anneau u'etl

plns

iodiqu~e,

&

elle peut devenir nuilible; I'indoon peut

dérruire !mprudemmcllt un point d'.dhérence eacmic1,

8r.

donner líeu • I'épanchelnent des marieres nercoralc,

dans la cavieé dn ventre : il peut

3U

moins en r6[ulle\'

une moindre réliflance

a

l'écoulement <ies matieres par

la plaie,

&

par conféquent une plus grande difficulté al1

rérabliífell1ent de lenr paífage par 1)1 voie narurelle; ce

qui en pea f.worable a la guériCan radicale .

L 'expéricnce

:1

montré que rien ne la tavarife

plu~

que l'uCay,e des lavemons,

&

méme que1qucfois edui des

purgatifs mir,ol'al'fs, lorfqll'¡¡

y

a de

l'emb~rr.1~

dans les

glandes dn canal inld linal. 11 faut en procurer le dégor–

gemem de bonne heme, afiu d'úitcr les déchircmens

qu'il produiroit, lnrCqu'il efl trap t:lrdir,

lilf

la plaie dont

la eoníblidation en eG1n!nencée, ou a déja ¡air

quelque~

progres. O" peur voir

a

ce fuj et les ob(ervativns (ur la

cure des

hernuJ

avcc g:mgrcne, dalls le croi llcme tome

des

mlmoirn

d~

r

nca.llmie

rtJyale

de

e

hirllrgie

.

Le fecond cas ell cclui

o~

I'i",enin er! pin-é dam

tour fun diametre. La dlCpofition de I'i",

en.in

rolblera la

candulte que le ehirurg!en doit tenir dans Ce cas épineux .

Si

l'inteOin éroit libre

&

Cans adhércnce, ce qui d"i¡

~tre

e~traordinairemont

nrc <ians le ClS t"PPO le, il faudroir

fe comparter comme on le feroie ti l'on avoir été ol>li–

f(é de

retr~ncher

uno portion plus

QU

I~'

,ins 10llgue de

l'inteOin g.ngréné, formant une anfe. libre dans le fae

herniaire. Ce poÍl¡r de pradque fera <jlfeuré <jans un in–

lIanL Mais

Ii

des aJhérences de 1' \Ilteltin m<ltem le

chirurgien dans l'impnffibilité d'en rapprocher Ics orifi–

ces d'une

fa~nn

qui puiífe faire elpérer une réunion e–

xemptc de toue rií\¡ue; fi la namre, aidée des

rcconr~

de I'art , ne

p~ro¡t

pus dífpofée

a

faire reprendre libt e–

mem

&

avec faciliré le cours aux ma¡ierts par les vo'c,

ordinaires,

iI

fauJra

nécerr~ircmem,

ti

I'on vetlt mence

la vie du malade en Ctlreté, procurer

tlll

nauvel .nus

par la portion de I'intcllin qui répond

a

I'etlomac. Pla–

tieurs faits judicieu[omem obfervés, monlrel¡t les avan–

{3~es

de oe préecpre,

&.

le danger de la condoire con–

traire.

D ans le troiueme eas, I'¡mellin

form~

une anfe

li–

bre dans l'anneau : s'il efl

attaqu~

de gangrelle, fans

apparenco qu'il

pui(r~

fe reviviaer par- la chal.ellr naturel–

le :lpres Ca réduélion dans le

ve~tr~,

11 fer:>t! dangereux

de I'y replacer. Le

mal~de

pémotr par

I',épallchemel~t

des matieres flerco"les dans la cav té de I abdomen, I1

faut done oouper la portian

gan~rénée

de I'l\lre(!in.

V

<?i–

ci quelle étoit la pratique autoriCc!e dam . un cas parell :

On lioit la portion intellinal qui répond a

l'an~s;

&

er¡

aífujettiífant <ians la plaie avec le plus gtand [om

!e

b"ut

de I'inreflin qlli répond

a

l'e(lomla, on procurolt dans

cee

endroit

un

30US

nOllvcall, que

les

auteUfs ont no m–

m.é

al1UI

artificid,

c'en-a-dice une i{fue

perman~n{e ~our

la déeharge continuelle des excrémcns. D'5 oblerv3!1on5

plu< réccmes, dam la pre,niere a

ér~ fou~me

par

1Vl.

de

la Perronie en r

723 ,

naus 0111 apprts qu en rCte!,am les

de\lx QOUtS de I'imetlin dans la pilie, on pon valt a.bte–

nir leur réunion,

(,¡

gu6rir le

mQI;,dc

~ar

lo {érabl1

{fo–

ment de a rollte namrelle des tU'tler<$ técales.

M~lh"ll­

reufemeljt les gnérifans qui

le

~ont

faire,' ainH \

&

qu'?"

a regardée eomme une merve!lk de I art, n Ont ponlt

ét6 durables. Les malades tourmentés

apr~s

Icm gl\eri–

[01\ par des cnliques qU'el:oitJient, tes m.arieres ret.ennes

par le rérréciífement du

e.n~1

a

1endroll de la

Olcatrl~

ce, [ont morts par la crevatIe de I'intetliu, qui

~

permic

l'épanchemem des m<\rieres dans la capaciré du bas-veu–

tre, enforre que 13 cure par l'anus arti6ciel auroir ét6

beaucoup plus rore>

&

I'on peut dire qu'ellc el! cerrai-

ne;