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FON

b;lriment dans leqoel fe font tourcs les opératíons pour

fondeo, purifier,

&

raffiner les méraux. La

fonderr.

ell

ordioairomeot un grand hangard ou

b~timent

de bois ou

d<

ma~onncrie'

coovert de tuile , fous lequel font pla–

cés les d1fterens

fourne~ux,

&

les aotres chafes nécef–

íaires pour l'exploiration de mines. L a grandcur do ba –

timeot doit

~tre

proportionnée

a

la quantité de mine

qui doit y erre exploitée,

&

a

celle de bois

&

de chor–

bon quien néceífaire pour cette exploitation' qu'il con–

vient de menre

a

couvert daos

la

fondcrie

mc'me .

Cet avis, quelque peu important qu'il paroilfe, en bon

a

fuivre, fur·IOUI en France' ou l'on n'efl que trop

difpofé

a

faire daos les commencemeos d'un établilfe–

ment, de grandes dépenfes, fans erre afsOré Ci

le fue–

ces répondra aux efpérances qu'oo a formées.

Pour que la Cituation d'une

fond<rie

foit avantageu–

fe,

il

faur, autant que cela ef\ poffible , qu'elle

íi>it

proche de la mine, afio d'éviter

~ux

ceffionnaires

les

frais do tranfpon. ll faut poor la

m~

me raifon qo'elle

foit

a

portée d'une forer, afin d'avoir commodément

du bois

&

do charbon.

JI

en 3-propos de placer. au·

raot qu'on pcu t, la

fonderie

de

fa~on

que le vem cm·

porte facilement la fumée qoi s'en éleve ,

&

qui, fi elle

étoit rabattoe , pourroit nuire

a

la fanté des ouvriers ,

&

m€me quelqoefois les faire périr , attendo que fou·

vent elle

e(l

daogereufe par les parties arfénicales dont

elle efl remplie. C 'efl

a

qooi il faut for·tout avoir é–

gard, lorfqu'il s'agira d'exploiter des mines de plomb,

d'étain, de cobalt,

&c.

Ainfi avant que de connruire

:me

fonderie

,

il convient d'obferver les vents qui re–

gnent dans l'endroit ou l'oo veut la placer.

JI

en en–

care tres· imponant que la

fonderie

foit a portée d'une

riv ierc, d'un ruilfeau, ou d'un étaog, paree que l'eau

efl abfolument nécellaire pour faire aller les fouffiers.

ll

feroit

a

fouhaiter meme que cette eau ne gelat point

eo

hyvcr; paree qu'alors oo efi obligé de ceífer le

trn–

vail: ríen ne feroit plus avanrageui pour cela que le

voiGnage d'une fource d'eau chaude.

Il faut avoir foin de conll ruire la

fO>Jderie

daos un

codroit fec, paree que l'humidité ell

rres-nuiGble aux

rravaux qui fe font daos les fourneaux qui peuvenr en

erre endommagés malgré les évcrm

&

foupiraux qu'on

pourroit faire . Pour remédicr

a

·ces inconvéniens, on

aura foin que les fouroeaux daos lefqoels on gnllera la

mine , fi elle a befoin d'érre gnllée, foiem

tr~ s

proches

de la

fonderie,

afin de ne pas multiplier les voyages

&

tranípom inutiles. ll en doit

~tre

de meme do boc–

card , c'efi-ll-dire de

1'

endroit oií font

les piloos qoi

fervent

a

écrafer la mine'

&

des

lav oirs oií on la fé–

pare des parties terreufes

&

pierreufes qui peuvent y é–

tre attachées. Ceux qui voudront un plus graod détail

fur les

fonderies'

pourront confulter le

r-~ond

volume

do

traitl de la fonte des mines

de S.:hluuer , puhlié

par

M .

Hellot de l'académie royale des Sciences de Pa·

ris .

f?oya;;

les articles

G

R 1 L L A G E S ,

LA

V O 1 R ,

BoccARD, MINE,ME'TALLURGtE,&c. (-)

• F o N!)

E

R

11! .

On trouvera

a

l'ort.

R

Ro N

z

E'

b

fonderie

des fiatues équéflres; a

i'artic/e

CARA·

e

T ER e , la

f onderie

des caraéteres; la

fonderie

des ca–

nons ,

3

i'artic/e

CA N

0

N ; la

fon der ie

deS eloches,

a

l'artic/e

C LOCHE;

il

l'artic/e

D

R

A

G

e'

E, la

fon·

derie

des bailes de plomb

&

du petit plomb;

a

l'arti–

&le

F

o

R

GE

S,

la

fonderie

des ditférens ouvrages que

l'on fait avcc le fer fondu; a 1'

article

M o NNo

1 E'

la

fonderie

du moonoyage; la

fonderie

en fable, :\

l'ar·

tic/e

SAn L

H ;

&

aiuG de la plupart des aurres

fonde·

ries,

anx

articles

des fubllances qu'ou fond .

• F

o

N

DE

R 1

1!'

en

tume de Blancbif[erie'

en le

lieu ou l'on food la eice . La

f onderie

d' Amoni efi au

bout a gauche d'une grande piece a-peu·prcs quarrée.

O u monte au

x

chaudier« au nombre de trois , par un

cfcalier de dix piés ou enviran. Elles font placées fur

'a méme ligne, au·delfus chacune de fon fourneau ,

&

lerriere une cheminée qui regne fur toure Icor loogueur,

•'ayant qu'un foyer un peu eofoncé daos

le mur au

nilieu de la chemioée. Ces chaudiercs qui tiennent un

nillier, font féparées les unes des autres par trois efpc–

es de portes ceiotrées, par le[quelles les ouvriers vont

~

vieonent pour veiller au feu, ou pour échauffer le

obioet des chaodieres, qui, quoique la matiere fo¡¡ fort

chaude , ne lailfe pas de fe refroidit

il

la longue; en-

forre qu'elle s'y tige quelquefois. Au-delfous des chao·

dietes foot les cuves: au ·delfous de celles-ci, Cont les

baignoires.

f/oyez.

CuvES & BAIGNOIRES . Au¡

pan ics latérales de la

fonderie

(e

rrouvem des chaffis en

charpeote, fur lefquels on dreiTe des

tables pour y ap·

puyer des plJlocl¡es

a

poiots .

Vo~•e:r.

pLAN eH ES A'

T ome f/ll.

FON

67

Po

1N

T

s .

L'eau qui tombe des baignoires fe perd daos

un puifard couvert d'une gri lle de fcr,

&

pratiqué a

11

milieu de la

fonderie

.

f/oyez la vigmtte de

la Plan·

cbe de la blan<bifferie des cires,

&

J'article

B LA

eH

1 R.

• F O N DE U R , f. m. (

Arts mlcb.

)

c'efl un

artifie qui lond ou qui jette les métaux, eu leur don–

naot dilférente¡ formes , fu ivan t les différens ulages que

l'on en veur faire : tels que des canons , des cloches,

des llames, de¡ bombes, des caraétercs d'imprimerie;

&

d'autres

petits ouv rages, comme chaodeliers , bou–

cles,

&c.

Ce mot vient du mo

fandre

:

daos

la loi romaine,

les

Fo11dwrs

font appellés

ftatruzrii,

Les

Fondeurs

om diflerens noms , fu ivant leurs dif·

férentes produétions ou leurs ditt'érens ouvrages; com–

me

Fondcs<rJ

de pctits ouvragcs,

Fondeurs

de cloches,

Fondwrs

d~

canons,

Fondwrs

d.: caraétere> d' lmpri·

merie ,

Fondwrs

de figure,

& c. Voye>:.

ce qui regarde

chaque efpece de

Fondeurs

'

a

l'article

F

o

N

DE R

11!.

Fournrau de Fondeur. f/oyez

F

O U R N E A

u .

M oulo de Fondmr. Voyez

M

o u

LE

S .

Pref!e de Fondwr . f7oyrz

P

RE S S E •

*

F

ONDE

U

R DE PE T

1

T

p

LO M B,

efi un ouvrier

qui fait

le plomb

a

tirer de tomes les efpeces, les bai–

les de toutes les grolfeurs, les plombs des manches des

dames,

&c.

lis ne peuvenr vendre

leurs plombs eux·

memes. a moins gu'ils ¡¡'en ayen r acheté le privilége,

en fe faifant paffer marchand. lis

úmt

du corps des Mi–

roitiers,

&

fuivent les ftatuts

&

le< réglcmeos de cet–

te communaoté, commc ces derniers.

Vo)'<Z. l'article

D

R A G

e'

E.

• F o

N De

u

R, (

Grof!es Forges)

ouvrier importan!

dans les groffcs forgcs; c'efi cclui qui conduit la fonte

de la mine au fourneau.

f/oyez ci·apres

GRo S

S

Es

FOR GES .

F

O N D l , (

Gfog. )

en latín

Frmdi ;

perite ville de

la tcr re de L abour dan< le royaumc de Naples en Ita·

Ji< ,

avcc un éveché foffragant de Capouc. Elle efl daos

une plaine fertile, mais en mauvais air, aupres du pe–

lit

lac de meme nom. a

f

licues de Terracine ;

I ).

licues N . O. de Capoue;

18

N. O. de Naples;

20.

S.

E.

de Rome .

L ong.

3t. 3·

lat

41.

~í-

Fundi

étoit une ancienne ville mun icipale de Latium

daos le canron des Aufones, door Straboo,

liv. lll.

Silius ltalicus,

liv . VIII. v .

no.

Martial,

liv.

XIII.

<pigramm.

114.

&

H orace,ferm.

l.

11/. fat.

V.

v.

34·

ont parlé. Vuruve, foivant quelques-uns, naquit daos

cette ville. (

D .

'J.

)

F

O N D l QUE,

f.

f. (

Commeree

)

maifoo com–

mooe ou les M archands s'alfemblent pnut leur com–

merce,

&

oií ils dépofent l'argent

&

les marchandi[es

de leur compagnie .

Les auteurs du DiB ionnaire de Trévoux difent que

ce mor vieot de

f¡mdus,

qui Cignifioit autrefois

une bour–

fe.

&

que e' en de-la qu'on dit encore a-préfcnt

la

bottr(e d'AnV<rJ, la bourfe d'.dmflerdam.

M ais quelque uaiffcm blable que foit cette étymolo–

gic, il en cerrain que dar¡s l'ufage préfent,

fondir¡ue

n'a

plus préciféme111 la méme figniti carion,

&

qu'il fi–

goilie Gmplement

11n magofin

ou

dlpiit

pour les mar–

chandifos étrangeres, encore ne fe dit-il guere que ·des

dépóts des douanes d'Efpagne

&

de Portugal, ou de

cclles que les Efpagnols ont daos l'Amérique ,

&

les

Ponu¡;ais daos l'Orieot.

Di8ionn. de C::ommer. Tr<v.

&

ChamberJ .

(

G)

F O N D 1S,

f.

m. efpece d'abyfme caufé par la con–

liflan ce peu folide du

terrein , ou par quelque fource

d'cau au-delfous des fondemens d'un batiment. Oo ap–

pelle auffi

fo ndis

ou

fontes

un éboulement de terre cau–

fé daos une carriere, pour n'y avoir pas laiífé fuffi fam–

meut des piliers ,

&

fon diJ

a

}of!r ,

celui qui a fait un

trou, par oií l'on peut voir le fond de la carrierc .

(P )

F o ND

1

s, (

'Jardinoge

)

terme de Terrafficr, poor

ex primer une gorge, une valléc, ou qoelqu'endroit de

terre un peu bas, qu 'oo a delfein de remplir .

(K)

• .FON DRE, v. aét . (

Grnm

)•c'en l'aétion de

tnettre en fufion ou fous une forme fluide, par l'aétion

do feo , un mioéral, du verre, une pierre, ou un au–

tre corps folide. Ce mot

Ce

preod au limpie,

&

au

ti·

guré.

FoNDRE DES AcTtONS, DES BtLLETS,

(

Co1J1merc.

)

ei prcffion alfe¡ récente parmi nous, in–

troduite daos

le commerce du papier prefqu'en meme

tems que la compagnie des lndes

&

la banque royale ont

~té

établjes en France . Elle Ggoitie

fe dlfaire de fer

bil/ets

,

'l(endrt fes allions

pour de l'argeot comptant ;

1

;¡,

&

com·