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FON

mefore, commé do blé, do vio

1

de l'huile,

&

aotres

chofes femblables .

/7oya; au

mo~

C

H

o

S E .

(A)

F

O N G U E U X ,

adJ.

eerme de Chirurgie.

On

appelle

chairJ f.ng11w[e1,

des chairs motialfes, baveu–

fes, fuperftues, qoi s'élevem en maniere de champignoos

daos les parties ulcérées.

17oyez

H

Y

PE R

s

ARe os

E.

(Y)

F O N G U S,

ott

FU N G U S,

f.

m.

terme de

Chimrgie,

e¡croiiTance en

forme de champignon qui

vient daos toutes les parties du corps, mais plus parti–

eulierernent au foodemem. On donnc auffi le nom de

ji

e

;1

cene maladie .

/7oyez

F t

e.

Le

fongus

dev ient

fouveot skirrheux,

&

quelquefois carcinomatcux.

f/oy.

SKtRRHE

&

CAReJNOME.

La cure des

fongru

conlille

a

en faire

l'extirpation

avec l'inllrumem tranchant, les caulliques, ou par la

ligature .

/7oyez

E

XC

RO 1

S S

A Ne

E,

LO

U

PE, CoN–

DYLOME, SARCOME,

FIC.

D ionis dit q'on entretient

a

Rome un hopital pour

1rai1er ccax qui font attaqués d'uo

fongru

malina u

fon–

demeot. ,. ]'ai v1i, dit-il, peofer ces malheureux ii qui

,. on n'épargoe ni le fer ni le feu ;

&

les cris qu'ils

,. font quand on les panfe, ne touchem point de pitié

,. ni les chirurgieos ni les affillans, paree que ce mal

,. ell une faite du commerce infame qu'ils ont cu avec

.. des hommcs·, de meme que les maux vénériens en

,

foot ooe des careiTes qu'on a faites

a

des fernmes dé-

bauchées ;

&

que ces tumeurs rébelles font regardées

., comme un effet de la jullice divine qui punit ceux

, qui commettent de tels péchés. Mais comme heu–

,

reufement ces Cortes de maux ne fo01 point connus

, en France, je n'eo parlerai pas davantage , .

(Y)

F

O N

1

N G, (

Géog.)

cité de la Chine daos la pro–

vince de Fokien.

Long.

o.

latit.

26. 33·

fuivaot le

P.

Martini qui place le premier méridien au palais de

Pekiog.

(D.

J.)

FONTAINE,

f.

f.

(G<og.phy[.)

ell unequan–

tiré d'eau, qui en fortant de certaines couches de la

terre entr' ouverres, fe trouve

r~cueillie

daos un baffio

plus ou moios conlidérable, dont l'écoulemeot perpé–

tael ou ioterrompu fournlt

a

une partie de la dépenfe

des différeos canaux dillribués fur 13 furface des conti–

nens

&

des ites .

J

e crois qu'il el! ii-propos de fixer ici les acceptions

précifes

fuivant

lefquetles il paroit que font employés

les termes de

fontaine

&

de

fource

.

Suurce

femble

e–

tre

eo ufage daos toutes les occalions ou l'on fe borbe

a

coolidérer ces canaux namrels qui fervent de condu its

fo<lterrrins aux eaux,

a

quelque profondeur qu'ils foient

placés, ou bien le produit de ces efpeces d'aqoeducs •

Fontaine

indrque un baffin ii

la furface de la terre,

&

ver!ant au·dehors ce qu'il re<;oit par des

{ources

ou in–

térieures ou voiiines.

Exemples.

Les

fources

du Rhó–

ne,

du Pó, du Rhin, font daos le monr S. Gorhard;

la

f•nea>ne

d'Arcueil el!

a

mi-cóte; la

{ource

de Run–

gis fournit eoviroo

so

pouces d'eau: les

fources

des

mi–

nes font tri:s-difficiles

a

épuifer; les

{ourcn

des puils

de Modene font

a

63

piés de profondeur. La piOpart

des lacs qui verfent leurs eaux daos les fleuves font en–

tretenos par des

fources

intérieures. Dans le baflin de

cette

fontaine

on

apper~oit

l'eau des

fources

qui en jail–

liiTant écarte les Cables d'ou elle fort. Apri:s les ploies,

&

ii

l'entrée de

l'hyver, les

fources

qui inoodeot les

terres donnent beaucoup.

La premiere queflion qui fe préfente

a

ceux o,\li ont

conlideré a

vec

auention ces

fources

perpétuelles

&

abon–

daotes, efl de demander quelle peut erre la caufe du

cours perpétuel de ces

fontaines,

qui par la réunion de

leurs eaus fervent

a

eotreteoir te Rhune, te Rhin , le

Daoube, le Voiga, les fleuvcs S. Laurem, de la Pla–

ta, des Amazones; quels font

les réfervoirs invilibles

qui rempliiTent les canaux multipliés des rivieres

&

les

valles lits des fleuves; par quel méchanifme en6o

ces

réfervoirs réparent abondamment leurs pcrtes JDUroa–

lieres .

Enfui te

a

mefure qu'on étudie plus en détail les

fon–

taines

,

oo y obferve plulieurs lingularités tres- frap–

paotes, tant dans leur écoulemeot que daos leuss eaux ;

&

ces difcuffions font par leurs objets au!Ii agréables

qu'utiles. D'apri:s ces conlidérations, nous croyoos de–

voir nous auacher daos cet arricle

a

deux points de

vOe i01ére1Taos fur les

fontaineJ:

leur

origine

&

leurs

fingularitiJ

~

R

1

G l

N

1!

D

1!

S

F O

N

T A 1

N E S.

L'origine

desfon–

latn<I

a de tout tems piqué la curiofité des Philofo–

'~es . L~s

anciens ont leurs hypothefes fur ce mécha–

ufmc, amfi que les modernes. Majs ce font pour la

FON

piQpart de! plans informes, qui fur-tout dans

les pre–

miers

0

&

m eme dans Certains

écriv~ins

de OOS JOUrS

ont le défaut général que Séneque reprocboit avec rao:

de fondem ent aux phyficieos de fon tems, dont

il

con–

noitToit fi bien les reffources philofophiques.

I//ud ante

om11ia

mihi

die~ndum

efl

t

opiniones

v~ttrum

parii.m

exalias tffe

&

rudes: circa verum adhuc e.rrabatr1.r:

nov

a om1

1ia crant

primO tentantibur.

Q¿tt€fl.

na

t.

lib.

f/1.

c.jv

.

L

es an

ciens, en parlant de !'origine des

fontaincl,

ne nous pn!fenrent rico de précis

&

de foodé; ourre

qu'ils n'onr rr:rité eetce qudlion qu'en pa!Tant,

&

fans

in filler fur fes détails, ils ne paroiiTenr s'.!tre auachés

ni aux faits particul iers ni

a

leur concert; ces raitons

font plus que tüffifantes pour nous déterminer

a

pn!Ter

legerement fur leurs hyporhCfes. Que! fruit pcut-on re–

tirer pour l'éclaircilfcment de

la

quellion préfente, en

voyanr Platon ou d'aurres anciem philofophes au oom

defGuels

il parle, indiquer pour

le

refervoir commun

des

foneaincs

&

des

fottr<cs,

les

¡;ouffres du Tartare ,

&

fairc rcmonrcr l'eou par cafcadcs de ce goutfre

a

la

furface de la terre? Peuc-crre que des érudits trouve–

ront daos ces révcries populaires l'abyfme que Wood–

ward prétend faire ferv ir

a

la circulation des eaux fou–

terraines . Nous ne croirons pas au relle dcvoir reven–

diquer pour norre fiecle cette derniere hypothefe com–

me plus appuyée que l'aocienne. Quelles lamieres

&

quelles rellources trouve·t·on dans le fylleme embraffé

par Arillote

&

p~r

Séueque le natural ifle? Ces philofo–

phes ont imaginé que

l'air fe condenfoir

&

fe chan–

geoit en eau par la tlagnation

&

l'humidiré qu'il éprou–

voit daus les fmiterrains. lis

fe

fondoicnt fur ce pnn–

cipe, que tout fe foit de tour; ainfi, fe ton eux l'air fe

chsoge en eau

&

l'eau en

a

ir par des rranfmutations, au

milieu defquelles la nature fair garder une julle cotn–

penfation qni cnrrctient toujours l'équilibre entre les é·

lemens. Ces

tranfmurations livreroi<IH

too te

l'écono–

m ·e admirable de

la narure ii une cnnfufion

&

a

une

anarchie affrcufe . L'eau con fid¿rée faos mélange fera

toíi¡ours eau

&

inaltérable daos les élémens.

Voye:r.

E A u, EL

E\! E

N

T.

JI ell

'''"i qu'on a obfervé d!'

nos jours un fait qui fembleroit autorifer ces préten–

tions. L'eau la plus pure laiffc apri:s plufieurs dillilla–

tions réitérées quelques princ;pes rcrreux au fond de la

cucurbite. Ce fait remarqué par Boyle

&

par Hook a–

voit donné lieu

i

Newton de conclure que

1'

eatt fe

changeoit en terrr.

Mais Boerhaave qui a vérifié elle ·

aivement ce réfultat' prétend avec beaucoup plus de

raifou que les molécules de l'eau font

inaltérables,

&

que le réfidu

terreux ell

le produit des corps legers

qui flottent daos

l'air, ou la fuite d'une ioexa8itude

indifpenfable daos la manipulation . Ainli les aociens

n'étoient autorifés

a

fuppofer ces trj!n(mutations que par

le befoin qu'ils en avoient. Si apri:s cela nous voyons

Arillote avoir recours aux monragnes qui boivent les

eaux fm1rerraine> comme des éponges ou d'autres agens,

ces fecours fublidiaires ne nous offrenr aucune unité daos

fes iMes. Pline nous rapporte quelques faits. mais don–

ne peu de vOes. Virruvc a entrCVtl

le vrai en s'atta–

chaot au produit

~es

pluies.

Saint Thomas

&

les Scholafliques de Conimbre tran–

chent plllrót la queflioo qu'ils nc la réfolvem, en ad–

mettant ou l'afcendant des allres, ou la faculté attra-

8ive de la terre qui rarlcmble les eaux daos fon

fein

par une force que

t.

Provid<lnce tui a

dép~rtie

fuivant

fes v<lcs

&

fes detTeins. Van-Helmont prétend que l'ea11

renfermée daos les entrailles de la terre n'efl point af–

fu¡etrie aux regles de l'hydrollatique, mais qu'elle dé–

pend alors uniquemeot de l'impreflion que tui commu–

nique cet efprit qui anime le monde f01iterrain,

&

qui

la met en mouvemenr daos les abyfmes profonds qu'

elle remplit. En conféquencc de ces idées

il

met en

jeu ce qu'il appelle

la propriüé viviftante dufable pttr,

&

la circulation animée qui en réfulre des eaux de la

mer vilible dans une mer invifible, qu'1l s'efforce de

prouver par l'Ecriture. Cet abus n'cll pas particulier

a

ce fameux medecin: plulieurs autres écrivains ont cru

décider la quellion par des pa!Tages des livres fscrés qu•

ils interprétoieot felon leurs caprices, ou fe font fervi

de cette autorité refpe8able comme de preuve fubtidiai–

re. On ne peut trop s'élever conrre ce procédé reli–

gieux en apparence, mais qui aux yeux d'un phylicien

éclairé

&

chrétien, n· ell que l'emploi

indéceht d'un

langage Caeré fait pour diriger notrc croyance

&

notre

conduite,

&

non pour appuyer des pré¡ugés, des pré–

ventions,

&

des iuduélions imaginaires, en un mot des

fylli:mes . Ces efpeces de

théologies phyfiques déro-

¡:eant

\