66
FON
h
d'autres eofans l'anus fans ttre
ou~ert
forme une
tumeur en maniere d'hernie,
&
quelquefois un ncrud
femblable a celui de l'ombilic d'un adulte.
M.
Eoger–
rand, chirurgien de S. Cóme,
a
eu occslioo de voir
ces deux derniers cas .
Entio quelquefois l'iotellin reétum ell fermé jufqu'au
colon, ou JUfqu'á
la
partie fupérieure de l'os facrum.
Quelquefois méme
il
manque tout-a·fait, en forte que
les inteflins tinirfcot avec la partic inférieure des Iom–
bes ou du fommet de l'os facrum .
ll
fau t renoocer a–
lors
a
tout efpoir de
g~érifon.
M.
j amirfoo, chirur–
gieo écofiois, appellé daos Con pays pour fecourir un
enfant nouveau-né qui n'avoit aucun veflige d'aous, cher–
cha fans fucces l'iotefl in aprcs Con incilioo,
&
employa
les trois-quans ioutilement: il oe fortit de la plaie que
quelques gouttes de fang. A l'ouvenure du cadavre
M.
j amifion découvrit que le gros boyau manquoit totale–
ment,
&
que le colon rempli de méconium étoit un
vrai ccrcum 6ottant daos la cavité du bas-ventre.
Ef–
faiJ d'EdimboJ!rg, tome IV.
p.
H7· M.
Heifler a vO
le cas memionné par Jamifion,
&
M.
Petit a vO pref–
que tous ceux dont nous avons parlé, comme
il
paroit
par fon mémoire fur cene mntiere , inféré dans
le
re–
cueil de l'académic de Chirurgie de Paris.
]'y
renvoye
le leéteur.
Le
fondement
efl
non-feulement fujet
3
des jeux de
la nature daos les nouv.eaux-nés, mais il ell espof< dans
l'homme
~
plufieurs lllilladies' comme
a
des tubercules
&
excroirfances charnues'
a
des hémorrho'ides ' des
fi.
flule•' des abees'
&
des corps érranger qui s'y arretent.
Les tubercules qui fe forment au
fondemmt
foot in–
ternes ou euernes . Quoique l'on divife ces tubercules
en dilrércntes efpeccs , eu égard
a
leur grandeur
&
a
Jeur figure,
&
qu'on leur donne le nom de condylo–
m es' de crctes' de
ti
es
&
de fungus: ils ont cependsnt
cela de commun, qu'ils doivent d'ordinairc leur origine
a
la íuraboudance
&
3
la
flagnation du fang daos ces
panies ,
&
fur-tout daos les petices glandes, dont la
grolfeur augmente peu-a-peu, ainli qu'il arrive
au~
tu–
bercules du vagin . lis furviennent encore fréquemment
a
ceux qui font fu¡ets aux hémorrhoYdes. Pour les gué–
rir, il faut les exrirper au moyen d'une ligature, ou les
couper avec un biOoGri ou des cifeaux; enCuite oo cnn–
tinuera le traitement avec des baumes vulnéraires, des
onguens defficatifs ,
&
tinalement avec de la charpie fe–
che , pour hater la conlolidatioo de la plaie .
L'i111eflin reétum
C<m
quelquefois hors du
fondtment
de quelques perfonnes
1
en fans ou adultes, de la longueur
de deux
a
fix pouces ,
&
meme davaotage. Saviard
rapporte l'eremple d'un enfant
a
qui ceue panie fortoit
de la longueur d'un pié: la caufe de cet accident efl
fans duute la trop grande foib<elfe de l'inreOin reérum,
que plufieurs aurres caufes contribuent 3 augmenter: rels
font les cris Vlolens, le tenelme, les doukurs des hé–
m orrho'ides , la conilipation, la dylfeote1ie, la pierre,
les accouchemens laoorieux,
&c.
La m <'thode curative
demande, apres avoir fomente: l'intellin avec une liqueur
couvenable, de le r<•meme dans la place ordinaire
&
de
l'y maintenir. Si la partie de l'intetlin forrie efl extre–
mement en6ée , on doit employer préalablement la lai–
gnée,
&
enfilite des fomentations digeflives, JUÍqu'a ce
que la tumeur foit diffipée,
&
que la partie loit en é–
tat d'étre replacée .
JI y a des perfonnes qui éprouvent fouvent cet acci–
dent lorfqu'elle vont
a
la (elle: le remede efl de com–
mencer par remeure elles-memes l'inteilin avec leurs
doigts
1
&
puis de recourir au chirurgieo pour qu'il !'cm–
peche par les fecours de l'art de tomber de nouveau.
Quelques auteurs afsOrent que le malade peut prévenir
une nouvelle chute de cet inteflin, pourvO qu•il ait foin
toutes les fois qu'il va
a
la garderobc' de •'arreoir fur
un liége qui ait une ouverture d'cnviron deui travers
de doigt: mais fi la•maladie efl iovétérée, il faut des
comprelfes
&
des bamlagcs pour retenir l'ioteflm daos
fa place oaturelle .
Une maniere bien limpie de préferver les en fans des
chOtei de
fondemenl
auxquellcs ils fonr (ujets,
efl
de
les afTeoir daos des fauteuils de paille ou do JOOc, doot
le milicu foit relevé
&
ne puiiTe s'enfoncer. Pour cet
eff~t
oo met fous le milieu du fiége une vis de bois
q.utmonte
&
defcende, fur laqu,elle foit pofée une pe–
me planche, en forre qu'en tou}nant la vis felon un
cerrain fen.s elle .pou!fe la planche,
&
faffe monter en–
llaut la pa11le qut en fous la chaife. Comme cene vis
doit porcer fur que!que chofe qui lui ferve d'appui, on
la
pofe fur nne peme traverfe de bois dont oo cloue
!IO·bas les deux llouts aux biton5 de
13
chaife ;
il
n'y
a
FON
jamais de creux aui fi<ges faits de cette maniere,
&
lt
vis qui empeche le creux ne paroit poi
m,
il
moins qu'
on ne renverfe la chaife. Les fiéges dont Je parle onc
un fecond avantage , c'ell d'empécher les enfaos de fe
giter la taill<; paree qu'étant ams daos ces fortes de
chaifes, ils font obligés de tenir leur corps droit , au
lieu qu'ils le vol1tent toiljours daos les fautcuils de pail le
ou de JODC, qui foot un enfoncemeot au milieu .
L'anos efl fujet aux
h~morrho'ides
(
voyt::.
HE'
M
o
R –
R H O
'iD
E S ) ,
a
des
fi
(\ules (
11oyn
F
1
r
U L E ) ,
&
par conféqoent
a
divcrs abccs dont on
a
du parler
a1•
mot
FrsruLE DE
L'ANUS,
puifque la fiílule a l'a–
nus ne Cemble devoir pour ·l'ordinaire fon
o~igine
qu'i
un abees qui fe forme aupres de ceue pnrtle.
11
y
a
un cas bien fingulier en ce genre, que
M.
I?eflendau.,
cbirurgien de la Haye, a eu occalion de vo1r . en. fat–
fam l'opération d'un abccs au
fondement
dont
ti
tgno–
roit la caufe.
ll
trouva foas la lanceue un corps étrao–
ger fort dur, qui ne plioit ni ne cédoit .
11
prit le parti
de dilater le fond de la plaie, pour cooooitrc ce corps
&
le tirer dehors. C'étoit un éclat d'os de la longueur
de deux travers de doigt, un peu plus large
&
plus é–
pais que la lame d'un canif'
&
pointu
a
chaque bout.
Voici comment la chofe peut arriver. Les pertonoes qui
mangent avidemeut, avalent quelquefois fans s'eo ap–
percevoir de petits os couverts de viande; alors quand
fa viaode ell digérée daos l'cílomac,
fi
ces pctits os
s'anétent au
fondement
fans en pouvoir fort ir, ils cau–
feront quelquc t<ms apre< en piquant l'inteflin, !'irrita–
tino de ceue panie, l'inflammation,
&
des abe
es
qui
dégénerent en tiOule . On verra la conduite qu'un chi–
rurgien d"it tenir eo pnreil ca<, dans les
ob{trv•tiom
ehirurgicala de
Saviard.
Lif•'- l'obfervation lxv;. pa–
ge
293·
11
ell encore bon que l'oo Cache ici que le
fondemmt
donne fouvent pallnge ii des concrttions calculeufcs,
&
m€me
a
des pierres coofidérables • Les Trnnfaélions
philofophiques citent l'excmple d'une pierre pefamc plus
de deux onces, qui fortit par le
fondemmt
nprcs des
douleurs exceffives. J,<:ntin pour comble de fingularirés,
le leéreur trouvera daos le meme ouvroge ou daos l'ab–
regé
1
tome
17111.
le fait détaillé de la (onie du fcrtus
par cet oritice;
&
c'etl uo fait qui a été communiqué
tl
la fociété royale par
M.
G iffard,
c~lcbre
accoucheur
anglois .
(D . ']
)
F
o
N DE M E N T , (
Manlge
&
Marhha/1.)
On ap–
pelle de ce nom, daos le chrval ainfi que daos l'hom–
m~,
l'eurémiré du canal intefiinal, ou l'oritice qui per–
met les dé¡eélions, c'eO-n-dire la fortie des excrémens.
Des tenefmes, une toux longue
&
violente, In fni–
blelfe des mufcles qui daos le corp> de !'animal répon–
dent aux releveurs de l'anus du corps humain , l'aboo–
dance des humeurs qui abreuvent ces parties, peu ven t
eo occaoonner la chute. Cet évenemcnt, qui efi néau–
moins alfe-z. rare, arrive eneore en fuite de la trop fr<–
queotc imroduétion de la mnin
&
du bras du maréchal
qui n'agit p<lint avec toute la précaution qu'exige J'a–
élion de vuider le cheval pour le difpofer a recevoir un
Javemeot.
La cure de cette maladie conlifle non-feulement
a
re·
mettre l'inteflin, mais
a
le maimenir daos fa place . La
réduétion en doit étre temée fur le champ. Baffioez-le
d'abord avec du vio chaud, faites enfuite ávec un linge
trempé daos ce
m~me
vio des compreffions legeres fur
les cótés de la ponion qui fe trou ve prcs de l'anus,
&
foOtenez·le toOjours avec attention en le repoutfant dou·
cement, pour le rétablir peu-a-peu daos fa fituatioo na–
turelle . Cette opération ne préfeote pas beaucoup de
difficulté, lorfque l'en6ure
&
l'inftammatioo ne font pas
confidérables: mais daos le cas otl elles s'oppoferoienr
a11 replacement, faignez !'animal,
&
employe'l. des fo–
mentatioos digeílives JUÍqu'ii ce que l'inteflin foit di–
fpofé a la réduétton. Auffi-tót qu'elle fera faite, appli–
que·¿ des comprelles trempées daos du vio aílriogent
compnfé avec les racines de biflorte, de tormentille,
l'écorce de grenade, de
ch~ne,
les noix de gaUe
1
l'a–
luo, les balaufles,
&c.
Si l'inteOio retomboit confé–
quemment aux effom auxquels !'animal qui fe Mcharge
de fe> excrémeos efl obligé , baffiuez-le avec
ce
vin
compofé; faupoudre'l.·le
m~me
avec parties égales de
bitume
&
de noix de galle pulvérifées: réduift'l.-le de
oouveau; applique1. encore des comprelfes trempeés daos
le mcme vio,
&
fotuenues par un baodage en
T
dou–
ble, non moins praticable relativemeot au che val que
relativement
ii
l'homme.
(e)
F O N DE R 1E,
f. f. (
Mltallurgie
&
Minlralog.)
On nomme
f•nderie
daos lu
ttavau~~: d~5
m ines , le
bi -