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868

GUI

sppuyer cootre le mat . C'efl proprement une vergué

qui ell au-bas de cene forre de voile ; au lieu que les

ver~ues

font par le haut daos les voites

a

trait quarré.

(Z

J

G

U

J

A C

i1.

N

A, (

B otaní'f. exotí'l·)

arbre t'rraoger

don t voici les caraéleres.

S<>

feuilles fonr alternes

&

de peu de durée; le calice cfl d1viCé en quarre parries;

fes tleurs fnn r monopérales en forme de cloche, faues

en ruyau dans leur parrie inférieure ,

&

divifées daos

la parrie fupérieure en cinq fegmens, quelquefois méme

davanrage; l'ovaire efl pofé au centre du ca lice ,

&

fe

chaoge en un fruir piar , charou , arroodi , parragt' en

plufieurs loges qui coo ticnnenr un grand nombre de

femences dures, rangées circulairemenr . M iller compre

trois efpeces de

gujacana,

doo r 11 enfeigoe la culture:

on l'appelle en

A ngle~erre

th< date-plumb-tru

.

Celui

de Virginie qu'lis cul tivenr beaucoup , y croit a uoe

hauteur confidérable.

(D . '].)

G

U

1 A G E , G

U

1DA G E

ou

G

U

1O

N

A–

G E,

guídag1um , guídatiwm,

(

]11rí[pr.)

efl no droit

du en Laoguedoc par les habitaos des lieux qui font

le long de la cóte de la mer, en verru duque! ils font

obligés de tenir roures les nuits des ftambeaux allumés

fur les tours les plus élevées, pour fervir de guide aux

vairTeaux qui fonr en mer . Ce droir a t'ré long-tems

fans erre exigé; mais par arrét du coofeil d'érar de 1673 ,

il

a éré ordonoé que ceux qui le devoienl le payero1ent

a

!'avenir. Les comres de Touloufe levoieor auffi aurre–

fois un impót pour la Stireté des chemios , appellé

guía–

ge. 1/oycz. le glof!nire

de Lauriere , au mot

gu1ag<.

(A)

G U 1ANA COES,

f.

m. (

Híft . nat. Z oolog.)

an imal quadrupede d' Amérique, qui efl de la raille de

nos plu s grands cerfs;

il

a le cnu forr long, les ¡ambes

meoues,

&

1• pié fourcho, fa rete relfemble tour-3-fait

a

celle du mouron'

&

il la porte avec grace; ra queue

efl roulfue

&

d'uo roux

rr~s-vif;

Con corps efl garni

de laine ro

u~

e fur le dos, blanche fur les córés

&

Caos

le venrre . Cer animal efl exrrcmemeot agile ;

il

a la

vOe

per~nore

&

fuit des qu'on veur l"approcha . L es

lndiens re fervem de ra peau pour faire leurs veremens .

f/oya:.

,,

voyag<

a

la m<r d,. s,.d

'

fait par quelques

offi d ers commaodanr le vaifreau le Wager .

(-)

G

U

1

i\

N

E, (

G fog.)

les Géographes donneot au–

jourd'hui ce nom

a

rou1 le pays qui s'étend le long des

tóres de I'Amt'rique méridionale , entre I'Orinoque

&

1'Amnzooe . O o peor le divifer du nom de.

fe•

po~lof­

feurs d'ori.:nt en occident , en

Gttit11u

por.wga1fc.-,

GtHane

fralit;oife,

Guiont

hnllanduife

,

&

Gutont

cfpagnole.

La

G11íane

portugaile,

~ue

la F rance a cédée

a

la cou–

ronne de Porruga(¡ par la paix d'

U

rrechr, s'érend depuis

la

riv~

fepre1Hrionale

&

occidenrale de 1' Ama1.one ¡uf–

qu'a la

r~v iere

d' Yapoco, que les

Frao~oh

de Cayen –

ne nommenr

Oyapoc,

&

qui fu1 ma\-a-propos confon–

due alor' avec la riviere de Vioceot

Pin~on

, qui efl

beaucoup plus au fud. La

G11ian<

frao~oife,

oo la Frao·

ce éqoinox1ale , qui en

la

colonie de Cayenne , em–

bra()e l"erpace compri; entre la riviere d'Oyapoc

&

cel–

Je de Marawioi, que l'on nomme

:l

Cayenoe

11'1.1rafl–

ni

ou

M"r•ní .

L a

Guían<

holla odoife commencc

a

la

-riviere de Marawioi,

&

fe termine

a

celle d'Efréqué–

11 reile pour la

G11íane

efpagoole le pay

rentermé

enrre l'Eiléquébé, oú te termme la colnoie hoflandoife

&

I'Orinoco. Dan<

les p«miers tems de la décooverte

de 1'Amérique, nu

les Elpognols eo prérendoienr

la

po()d!inn e¡¡clutive , ils avoient donné le oom de

>Jofl–

"'lulle /lnda/oJtjit

a !OUICS

les !erres voifines des CÓICS ,

eo1re l'embouchure de I'Orinoco

&

celle de I'Ama7.o–

ne;

&

il1 n'avoieot donoé le nom de

GHian<

ou piO–

lÓ! de

Goyana,

qui s'e fl depuis érendu ¡uCqu'a la mer,

qu' a la parue iorérieure do Conrinenr, reniermée entre

leur noovelle Andaloufie

&

le fleuve des Ama1.ones.

c'efl dans cer io1érieur des rerres qu'oo

pla~oir

le fameux

Jac Parime , fu r les bords duque! éroir tiruée la ville

fabuleufe de

Manoa dd Dorado. f/oJ'Z.

P A

R

1M

E

&

M ANo A.

Articl< de

M .

DE LA

e

oNDA

M

1

NE.

G

U

1BE R T, (

Manuf

en

toil•.)

eCpece de roiles

de lío blanchi , qui

fe

fabriquenr 3 Luuv iers proche

R otirn . 11

y

eo a de fi

nes, de m

oyeooes ,

&

de gmf–

fes . E1les !imr appellée

G11ib.rt

du nom de l'invco–

teur . Elles oor depuis 70 ¡ufqu'á 7f aunes de longueur,

&

leur largeur

de~,

de

!..

,

ou de l'auoe de Paris. On

3

8

en fait des draps

&

des chemifes.

G

U

li3RA l, (F 1

L

DE)

Círi<r,

51 d'éroupe blan –

obi doot on fait la meche des

cier~es

, de la bougie

GUI

fil ~e,

&

des

flambeaux de p01og .

Voy<z ltJ artie/o

C JRE, CrRtER,

Cat~GE,

BoVG IE.

G U 1C H ET,

ou

V O

LE

T,

1:

m. (

M<m•íf.ríc)

c'efl ce qu1 ferme fur les chaffi

á

verre, des cro1fées

pour empecher le ¡our : on oomme au(fi

guichttl

les

pet ites pones d'uue grande pone cochere .

1/o)'<:t. la

Plancho de MmrÚ}<rÍ<.

G

v

1

e

H

e

T ,

(

Hydra:dí'l'"

)

les

guich<ts

foot des

ouvcnures protiquées dan; les grandes portes

&

van–

nes des éclules , pour inrroduire l'eoo dans les petirs

boffins appellés

forma,

pour faire Conir les v01 freaux qui •

y onr éré radoublés

&

mis en éro r d'entrrprendre de

grandes routes : ces

guíehees

fe ferment avte de petites

vaooes qu'on leve

&

bailfe a l'oide des crichs auachés

fo1 l'eorre-roife fupérieure.

(K)

G U 1CHE T

J

E R,

f.

m. (

']uri[prud.)

en un va–

ler de geolier oo concierge des prifon>, qui efl prtpofé

a

la garde des guichers ou portes de la geole ,

&

quí

a foin d'eofermer

&

de gorder les prifonoiers.

L 'ordon naoce de 166o,

tít. x ííj.

con rienr plufieors

difpofirions fur le devoir des

guíchttÍ<rs.

(11)

G U 1D

1\

U X, G U 1DEL E' S ,

Q

U 1 R 1A–

T E S,

Q

U 1 D 1 A T E S, H A U T S E'T A–

L 1E R

S ,

t<rm< dt Piehe

;

c'efl une forre de tilet

compofé de rn&illes de di verles graodeurs; il a la for–

me d'un rae de rets ' ou d'uoe choulfe d'aporh'caire'

¡¡

ceue ditféreoce prcs, que le bour en efl plus loog,

&

qu'il finit en poinre émounée .

Ceue e(pece de chau(fe a en tour eoviron trois braf–

(es

&

demie ou qua rre braffes , le hau r une braffe de'

plus que le bas; ce qui donoe uoe ouverture d'enviroo

fept :\ huir piés de large.

Pour érablir ce

ti

ler, oo plante fur les fonds de for–

res perches ou de perits poreau¡ de la longueur de oeuf

a

dix piés; ils foor enfoucés entre

l~s

roehes ou dans

le rerrein d' env iran deux piés;

ce

qui les fait

fonir

d'enviroo fepr

a

huit piés, pour foOrenir

les pieux

a

l'ebbe

&

il

la marée; ils onr chacuo

deu~

érail frap–

pés d'un bour fur la

(~te

du picux

&

de l'aurre a on

piquer coovenablemcor éloigoé. Ces pico¡ des bours

de la rangée font en cQne chacun, fotueou par un érai,

J'un daos l'eau,

&

l'aurre vers la tere·.

L'ouverrure do fac e(\ garnic d'uoe ralingue ou gros

cordoge au haut du pieu du córé de l'enu : il

y

a au

cordage un rillet de fer

&

un de c<;>rde du cóté de ter–

re · on diOend

cerce

ouverture tant par

le

hlut

que par

Je

'nas

,

qui eel éloigoé du

tcrrein d'enviroo dix-huít

pouces.

Ce filet ne peur pecher que d'ebbe, l'ouverrure éraot

de ce córé, en fo rre que rico oe s'y prend <\e ftot; íl

y a quelques petires cordes qui rienoenr l'oovenure en

érar. Aprils que les Pccheurs onr neuoyé

&

vuidé le

bour de leur

gr.ídau'

ils le retrourTenr rur le haut des

pieur; la marée retournaot le fa1 r tomber en s'emoo–

nant dedans; il arrete roures fones de· poílfons en gran–

de quanri1é , fur-rout du frerin fi petit qu'a peine l'efpe–

ce s'eo peut-elle cliflioguer. Qu'oo JQge par-la du rort

que ce filer

fair

m

géoéral

a

la

P~che.

On mer fur Qne mc'!me ligoe p\ufieurs de ces

gui–

daux;

il

y en a 1ufqu'a vingt, trente,

&

plus, ce quí

forme ce que les Pecheors appellenr des

ltalirrs;

ils

fe réuoirTenr enfemble pour cela .

Voy<z

la difpofitíon

de ces

grú daux

daus nos

Planches

Jc

Peche.

On fe fert auffi de ce tilet daos les rivieres ; oo le

place

:l

une arche de poor dont on retrécit l'ouverture

par un clayoooage: ccue difpofitioo difiere peu de ce

qu'on appelle

gore

ou

gort.

Les bafches ne foor aurre chofe que des

xuídaHx

a

bas éraliers, c'efl-it-dire dont l'ouv erture efl beaucoup

plus perite ; les perches qui les foOrienoeot n'ont que

Cis

piés de hau r,

&

leur chaofre n'a que deox brslfes

&

demie

i\

trois brafres au plus de long: on le¡ érablit

pour pecher au re Hux, mais on peut s'co fervir de fiot

ou d'ebbe.

La bafche efl encore une efpece de boQt de quievre;

il

confifle en un fac de gro(fe roile formé

en

poinre,

d'eoviron trois braCfes de long

&

de dcur de large:

lorfqu'il efl monré, les deus córés- font orrerées fur deux

morceaux de bois que les Pecheurs oommeor

canonr

ou

colortno.

Ces canons onr rrois pié

&

demi de haur;

on pafre daos le milieu une

rraverfe de deux bralfes

de loug pour diOeodre le haor

&

le bas du fac, eoforte

que cene charpeore a la figure

H:

au hou r

&

au bas

de ces deux colonoes efl frnppé un moyen cordage de

deur a rrois braCfes de long . Les Pecheurs pafrem fur

leurs épaules

les c0rdages des colonnes ,

&

rralneot

Cet ioflrument derrierc eUi

a

WD

JUfqu'a deol

&

trois

piés