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GUI
sppuyer cootre le mat . C'efl proprement une vergué
qui ell au-bas de cene forre de voile ; au lieu que les
ver~ues
font par le haut daos les voites
a
trait quarré.
(Z
J
G
U
J
A C
i1.
N
A, (
B otaní'f. exotí'l·)
arbre t'rraoger
don t voici les caraéleres.
S<>
feuilles fonr alternes
&
de peu de durée; le calice cfl d1viCé en quarre parries;
fes tleurs fnn r monopérales en forme de cloche, faues
en ruyau dans leur parrie inférieure ,
&
divifées daos
la parrie fupérieure en cinq fegmens, quelquefois méme
davanrage; l'ovaire efl pofé au centre du ca lice ,
&
fe
chaoge en un fruir piar , charou , arroodi , parragt' en
plufieurs loges qui coo ticnnenr un grand nombre de
femences dures, rangées circulairemenr . M iller compre
trois efpeces de
gujacana,
doo r 11 enfeigoe la culture:
on l'appelle en
A ngle~erre
th< date-plumb-tru
.
Celui
de Virginie qu'lis cul tivenr beaucoup , y croit a uoe
hauteur confidérable.
(D . '].)
G
U
1 A G E , G
U
1DA G E
ou
G
U
1O
N
A–
G E,
guídag1um , guídatiwm,
(
]11rí[pr.)
efl no droit
du en Laoguedoc par les habitaos des lieux qui font
le long de la cóte de la mer, en verru duque! ils font
obligés de tenir roures les nuits des ftambeaux allumés
fur les tours les plus élevées, pour fervir de guide aux
vairTeaux qui fonr en mer . Ce droir a t'ré long-tems
fans erre exigé; mais par arrét du coofeil d'érar de 1673 ,
il
a éré ordonoé que ceux qui le devoienl le payero1ent
a
!'avenir. Les comres de Touloufe levoieor auffi aurre–
fois un impót pour la Stireté des chemios , appellé
guía–
ge. 1/oycz. le glof!nire
de Lauriere , au mot
gu1ag<.
(A)
G U 1ANA COES,
f.
m. (
Híft . nat. Z oolog.)
an imal quadrupede d' Amérique, qui efl de la raille de
nos plu s grands cerfs;
il
a le cnu forr long, les ¡ambes
meoues,
&
1• pié fourcho, fa rete relfemble tour-3-fait
a
celle du mouron'
&
il la porte avec grace; ra queue
efl roulfue
&
d'uo roux
rr~s-vif;
Con corps efl garni
de laine ro
u~
e fur le dos, blanche fur les córés
&
Caos
le venrre . Cer animal efl exrrcmemeot agile ;
il
a la
vOe
per~nore
&
fuit des qu'on veur l"approcha . L es
lndiens re fervem de ra peau pour faire leurs veremens .
f/oya:.
,,
voyag<
a
la m<r d,. s,.d
'
fait par quelques
offi d ers commaodanr le vaifreau le Wager .
(-)
G
U
1
i\
N
E, (
G fog.)
les Géographes donneot au–
jourd'hui ce nom
a
rou1 le pays qui s'étend le long des
tóres de I'Amt'rique méridionale , entre I'Orinoque
&
1'Amnzooe . O o peor le divifer du nom de.
fe•
po~lof
feurs d'ori.:nt en occident , en
Gttit11u
por.wga1fc.-,
GtHane
fralit;oife,
Guiont
hnllanduife
,
&
Gutont
cfpagnole.
La
G11íane
portugaile,
~ue
la F rance a cédée
a
la cou–
ronne de Porruga(¡ par la paix d'
U
rrechr, s'érend depuis
la
riv~
fepre1Hrionale
&
occidenrale de 1' Ama1.one ¡uf–
qu'a la
r~v iere
d' Yapoco, que les
Frao~oh
de Cayen –
ne nommenr
Oyapoc,
&
qui fu1 ma\-a-propos confon–
due alor' avec la riviere de Vioceot
Pin~on
, qui efl
beaucoup plus au fud. La
G11ian<
frao~oife,
oo la Frao·
ce éqoinox1ale , qui en
la
colonie de Cayenne , em–
bra()e l"erpace compri; entre la riviere d'Oyapoc
&
cel–
Je de Marawioi, que l'on nomme
:l
Cayenoe
11'1.1rafl–
ni
ou
M"r•ní .
L a
Guían<
holla odoife commencc
a
la
-riviere de Marawioi,
&
fe termine
a
celle d'Efréqué–
bé
11 reile pour la
G11íane
efpagoole le pay
rentermé
enrre l'Eiléquébé, oú te termme la colnoie hoflandoife
&
I'Orinoco. Dan<
les p«miers tems de la décooverte
de 1'Amérique, nu
les Elpognols eo prérendoienr
la
po()d!inn e¡¡clutive , ils avoient donné le oom de
>Jofl–
"'lulle /lnda/oJtjit
a !OUICS
les !erres voifines des CÓICS ,
eo1re l'embouchure de I'Orinoco
&
celle de I'Ama7.o–
ne;
&
il1 n'avoieot donoé le nom de
GHian<
ou piO–
lÓ! de
Goyana,
qui s'e fl depuis érendu ¡uCqu'a la mer,
qu' a la parue iorérieure do Conrinenr, reniermée entre
leur noovelle Andaloufie
&
le fleuve des Ama1.ones.
c'efl dans cer io1érieur des rerres qu'oo
pla~oir
le fameux
Jac Parime , fu r les bords duque! éroir tiruée la ville
fabuleufe de
Manoa dd Dorado. f/oJ'Z.
P A
R
1M
E
&
M ANo A.
Articl< de
M .
DE LA
e
oNDA
M
1
NE.
G
U
1BE R T, (
Manuf
en
toil•.)
eCpece de roiles
de lío blanchi , qui
fe
fabriquenr 3 Luuv iers proche
R otirn . 11
y
eo a de fi
nes, de moyeooes ,
&
de gmf–
fes . E1les !imr appellée
G11ib.rtdu nom de l'invco–
teur . Elles oor depuis 70 ¡ufqu'á 7f aunes de longueur,
&
leur largeur
de~,
de
!..
,
ou de l'auoe de Paris. On
3
8
en fait des draps
&
des chemifes.
G
U
li3RA l, (F 1
L
DE)
Círi<r,
51 d'éroupe blan –
obi doot on fait la meche des
cier~es
, de la bougie
GUI
fil ~e,
&
des
flambeaux de p01og .
Voy<z ltJ artie/o
C JRE, CrRtER,
Cat~GE,
BoVG IE.
G U 1C H ET,
ou
V O
LE
T,
1:
m. (
M<m•íf.ríc)
c'efl ce qu1 ferme fur les chaffi
á
verre, des cro1fées
pour empecher le ¡our : on oomme au(fi
guichttl
les
pet ites pones d'uue grande pone cochere .
1/o)'<:t. la
Plancho de MmrÚ}<rÍ<.
G
v
1
e
H
e
T ,
(
Hydra:dí'l'"
)
les
guich<ts
foot des
ouvcnures protiquées dan; les grandes portes
&
van–
nes des éclules , pour inrroduire l'eoo dans les petirs
boffins appellés
forma,
pour faire Conir les v01 freaux qui •
y onr éré radoublés
&
mis en éro r d'entrrprendre de
grandes routes : ces
guíehees
fe ferment avte de petites
vaooes qu'on leve
&
bailfe a l'oide des crichs auachés
fo1 l'eorre-roife fupérieure.
(K)
G U 1CHE T
J
E R,
f.
m. (
']uri[prud.)
en un va–
ler de geolier oo concierge des prifon>, qui efl prtpofé
a
la garde des guichers ou portes de la geole ,
&
quí
a foin d'eofermer
&
de gorder les prifonoiers.
L 'ordon naoce de 166o,
tít. x ííj.
con rienr plufieors
difpofirions fur le devoir des
guíchttÍ<rs.
(11)
G U 1D
1\
U X, G U 1DEL E' S ,
Q
U 1 R 1A–
T E S,
Q
U 1 D 1 A T E S, H A U T S E'T A–
L 1E R
S ,
t<rm< dt Piehe
;
c'efl une forre de tilet
compofé de rn&illes de di verles graodeurs; il a la for–
me d'un rae de rets ' ou d'uoe choulfe d'aporh'caire'
¡¡
ceue ditféreoce prcs, que le bour en efl plus loog,
&
qu'il finit en poinre émounée .
Ceue e(pece de chau(fe a en tour eoviron trois braf–
(es
&
demie ou qua rre braffes , le hau r une braffe de'
plus que le bas; ce qui donoe uoe ouverture d'enviroo
fept :\ huir piés de large.
Pour érablir ce
ti
ler, oo plante fur les fonds de for–
res perches ou de perits poreau¡ de la longueur de oeuf
a
dix piés; ils foor enfoucés entre
l~s
roehes ou dans
le rerrein d' env iran deux piés;
ce
qui les fait
fonir
d'enviroo fepr
a
huit piés, pour foOrenir
les pieux
a
l'ebbe
&
il
la marée; ils onr chacuo
deu~
érail frap–
pés d'un bour fur la
(~te
du picux
&
de l'aurre a on
piquer coovenablemcor éloigoé. Ces pico¡ des bours
de la rangée font en cQne chacun, fotueou par un érai,
J'un daos l'eau,
&
l'aurre vers la tere·.
L'ouverrure do fac e(\ garnic d'uoe ralingue ou gros
cordoge au haut du pieu du córé de l'enu : il
y
a au
cordage un rillet de fer
&
un de c<;>rde du cóté de ter–
re · on diOend
cerce
ouverture tant par
le
hlut
que par
Je
'nas
,
qui eel éloigoé du
tcrrein d'enviroo dix-huít
pouces.
Ce filet ne peur pecher que d'ebbe, l'ouverrure éraot
de ce córé, en fo rre que rico oe s'y prend <\e ftot; íl
y a quelques petires cordes qui rienoenr l'oovenure en
érar. Aprils que les Pccheurs onr neuoyé
&
vuidé le
bour de leur
gr.ídau'
ils le retrourTenr rur le haut des
pieur; la marée retournaot le fa1 r tomber en s'emoo–
nant dedans; il arrete roures fones de· poílfons en gran–
de quanri1é , fur-rout du frerin fi petit qu'a peine l'efpe–
ce s'eo peut-elle cliflioguer. Qu'oo JQge par-la du rort
que ce filer
fair
m
géoéral
a
la
P~che.
On mer fur Qne mc'!me ligoe p\ufieurs de ces
gui–
daux;
il
y en a 1ufqu'a vingt, trente,
&
plus, ce quí
forme ce que les Pecheors appellenr des
ltalirrs;
ils
fe réuoirTenr enfemble pour cela .
Voy<z
la difpofitíon
de ces
grú daux
daus nos
Planches
Jc
Peche.
On fe fert auffi de ce tilet daos les rivieres ; oo le
place
:l
une arche de poor dont on retrécit l'ouverture
par un clayoooage: ccue difpofitioo difiere peu de ce
qu'on appelle
gore
ou
gort.
Les bafches ne foor aurre chofe que des
xuídaHx
a
bas éraliers, c'efl-it-dire dont l'ouv erture efl beaucoup
plus perite ; les perches qui les foOrienoeot n'ont que
Cis
piés de hau r,
&
leur chaofre n'a que deox brslfes
&
demie
i\
trois brafres au plus de long: on le¡ érablit
pour pecher au re Hux, mais on peut s'co fervir de fiot
ou d'ebbe.
La bafche efl encore une efpece de boQt de quievre;
il
confifle en un fac de gro(fe roile formé
en
poinre,
d'eoviron trois braCfes de long
&
de dcur de large:
lorfqu'il efl monré, les deus córés- font orrerées fur deux
morceaux de bois que les Pecheurs oommeor
canonr
ou
colortno.
Ces canons onr rrois pié
&
demi de haur;
on pafre daos le milieu une
rraverfe de deux bralfes
de loug pour diOeodre le haor
&
le bas du fac, eoforte
que cene charpeore a la figure
H:
au hou r
&
au bas
de ces deux colonoes efl frnppé un moyen cordage de
deur a rrois braCfes de long . Les Pecheurs pafrem fur
leurs épaules
les c0rdages des colonnes ,
&
rralneot
Cet ioflrument derrierc eUi
a
WD
JUfqu'a deol
&
trois
piés