GUE
termes de la jullice exu!rieure
&
qui pa1Te pour te!
le
chez
tomes les nado
os,
mais eocore fe Ion la jurtice intérieure
&
les lois de la confcience . En eifet, le but de la
guer~
re
demande nécefiairement que l'oo ait ce pouvoir; au–
trement ce feroit en vain que l'on prendroit les armes
pour fa· confervation
&
que les lois de la namre le per–
memoieot. Par la meme raifon les lois de la
grurre
per–
metteot d'endommager les bieos de l'ennemi,
&
de les
détruire' paree qu'il n'ert . poiut contraire
a
la nature de
dépouiller de fon bien une perfonne
a
qui l'on peut
6-
ter la vie. Enfin tous ces aéles d'hortilité fublil}ent fans
iojullice' jufqu'a ce qu'on fe
foit mis
a
l'abri des dao–
gers dont l'ennemi ooos
meua~oit,
ou qu'ou ait recou–
vré ce qu'il nous avoit injullernent en levé.
Mais quoique ces rnaximes foient vraies en vertu du
droit rigoureux de la
guerre,
la loi
de
natore
met
uéao–
moins des bornes a ce droit; elle veut que J'on con–
lidere, fi rels ou tels a
él
es d'hollilité contre un enoemi
font dignes de l'humaoité o u m eme de la géoérofité;
aiofi tant qu'il ert poffible,
&
que ootre défenfe
&
oo–
tre ((}reté pour !'avenir le perrnetteot, il faut tofi)ours
tempérer par ces
fentimens li natorels
&
fi
julles les
maux que l'on fait a un ennemi.
Pour ce qui el! des voies
rn~rnes
que l'on emploie lé–
gitirnemeot contre un ennemi' il el! mr que la
terreur
&
la force ouverte doJH on fe fert, font le caraélere
propre de la
guerr.:
oo peut encare mettre en ceuvre
l'~dre!Te,
la ru[e,
&
l'artifice, pourvfi qu'on le fafT< fans
perfidie; mais on ne doit pas violer les engagemens qu'
oo a coorraélés, foit de bouche ou aotremeor:
Les lois militaires de l'Eorope o'aurorifent point
a
O
ter la vie de propos délibéré aox pdfonniers de
grurre,
DÍ
a ceol ·qoi demanden! qoartier, ni
:l
ceox qoi fe reo–
deor, moins encare aux vieillards, aux femmes, aux en–
fans,
&
en genéral
•a
nocon de ceux qui ne font ni d'un
i ge, ni d'une profeffioo a porter les armes,
&
qui n'ont
d'aurre part
:1
la
grurre,
que de fe trouver daos le pays
ou dans le parti eonemi .
A
plos forte raifon les droits de la
guerre
ne s'éteo–
dent pas jufqu'a aotorifer
les outrages a l'honoeur des
femme<; car uoe telle conduite ne cootribue point
a
no–
tre défenfe, a ootre
fiireré, ni au maintien de nos
droits; elle ne peut fervir qu'a fatisfaire la bruta lité du
foldat etfrené .
11
y a néanmoins
milie
aorres licences infames,
&
mille forres de rapioes
&
d'horreors qu'on Couffre hon–
teofement daos la
guerre .
Les lois, dit-on, doivent
fe
taire parmi le bruit des armes ;
je répons que s'il faut
que les lois civile<, les l01s des tribunaux particuliers de
chaque étar, qui. n'o,nt lieu qo'en tems de paix! vien–
nent
a
fe taire'
JI
n en ell pas de meme des lors éter–
Del!es, qui fo nt faites
~our
rous les rems, pou; tous les
peopies
&
qui fonr écwes daos la nature: malS
la
grur–
re
étoufre la voix de la natore, de la JOllice, de la re–
ligioo
&
de l'humaoité. E lle n'enfanre que des brigao–
dages
&
des crimes; avec elle marche l'ef!roi, la famine,
&
la dcfolation; elle déchire !'ame des met·es, des
é–
poufes,
&
des enfans; elle.
r:¡,vag~
les campagnes, dépeu–
ple les provinces,
&
rédutr !es vrlles en poudre . Elle é–
puife les étars 6ori1Tans au milieu des plus grands lacees;
elle expofe les vaioqueurs nux tragiques
r~vers
de la for •
tune: elle déprave les mreurs de tootes les natioos,
&
fait
eneore plus de miférables quelle n'eo
e
mporte .
V
nila les
fro its de la
guerre .
Les gazettes ne reteotirfent acruelle–
m ent (
t7í7),
que des rnaux qu'elle caufe lur rerre
&
fur mer, dans l'aocieo
&
le nouveau monde ,
á
des peu–
ples qui devroient relferrer les liens d'une bienveillaoce,
qui n'ell déja .que trap foible,
&
non pas les couper.
(D . '1 . )
G
u
E R R B, (
'}ett de la)
c'ell une mgoiere particu–
liere de jo üer au billard plulieurs a-la-fois. Le nombre
des perfonnes qui doi vent joüer étant
arr~té ,
chacuo
prend une bille rnarquée diffóremmeo1, c'ell-3-dire d'uo
point
de deux,
&
de plus,
fi
l'on cfl davantage
ii
joüer
~
Quand les billes font tirées, chaque JOÜeor JOOe
a
fon tour'
&
(eIon que le nombre des points qui font
fur la bille luí doone droit: il el! défendu de fe met–
tre devam
la palfe fans le confentement de
tous les
joüeurs. Ce\ui qui joue une aotre bille que la lienne
perd la bille
&
le coup.
Qui rouche les deux billes en joüanr, perd fa bille
&
' le coup;
¡¡
faut rememe l'aurre
a
fa place .
Qui palfe fur les billes, perd la bille
&
le coup;
&
on doir rnettre cetre bille daos la beloufe. Qui fait une
bille
&
peot butter apres, gagoe tout la
p~rtie;
c'efl pour–
quoi i! en de l'adreffe d'un joüenr de tirer
a
tes foues
..
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863
de coups aurant qu'il lui el! poffible. Qui butte de1Tous
la pafTc, gagne toot,
fa
t-on Jofqu'a oeuf joiieurs.
Les lois da
jeu de la gutrre
veulent qu'on tire les bil–
les a qoatre doigts de la carde.
11
efl défeodu de fauver d'eOJCU, a-mOÍOS qu'on ne
fe foit repal!é.
Qui ¡>erd fort raog
3
joüer, ne peut rentrer qu'a
la
feconde parrie.
Ceux qui entren! oouvellcmeot su jeu oe font point
libres de rirer le premier coup fur les bilies , en plac;anE
les leors ou bon Icor femble .
11
fa<Jt qu'ils tirent la paf–
fe
3
quatre doigrs de la corde-
JI
faot remarquer que lorfqu'on n'eíl que cioq, on
doit faire une bille avaol que de palfer.
Si on n'el} que trois ou quarre, il n'eit pas permis
de palfcr jufqu'aux. deux deroiers.
Si celui qui tire
a
quatre doigts fait pafier uoe bille •
elle el! bien palfée.
Qui touche une bille de la fienne
&
fe
u
oye, perd la
partie; il faur que la bille
touchée rene alors ou elle
el! roulée.
Si celoi qui touche uoe bille en joüanr la noye
&
la
lienne auffi, il perd la partie,
&
on rernet la bille tou–
chée o u elle étoit. Si du córé de la palle on fair paf–
fer une bille efpéram la gagner,
&
qo'on ne ls gagne
pas, cette bille doit refler o u elle en, foppofé qu' il
y
eOt encare quelqu'uo
a
JOÜ<r; mais s'il n·y avoit per–
fonne,
00
la remettroit
a
fa premiere place.
Quand un joüeur a une fois perdu, il ne peut ren–
trer au jeu que la partie
ne
foit entieremeut gagnée.
Les billes noyées appartiennent
a
celui qui butte, les
deux derniers qui renenb
a
joüer peuvent
l~n
&
l'au–
tre re fauver d'enjeu.
Si celrri
~ui
el! pafTé ne le veut pas, il n'eo fera ríen.
S'il
y
confenr,
il
doit etre préféré
a
celui qui n'en pas
pa1Té .
Celui qui par inadvertance joue devant fon tour, De
perd que le coup
&
non pas la bille, c'efr-a-dire qu'il
y
peut revenir
a
fon rang. Qui tlre
a
une bille la ga–
go
e;
&
li eo tiranr le billard il touche une autre billc
ga~oée,
elle el! cenfée telle;
&
la bille de celui qui
a
yaüé le coup doit erre
mife dans la beloule.
G U
E S TE, f.
f. (
Commer.ee)
mefu
re
de loogueur
dont on fe fcrt en qu
elques endroits do Mogol; elle
revient a une aune de H nllande
!
.
Diélionn. de Com–
f
merce
&
de
Tr¡VaJtX .
(G)
G U E T,
f.
m .
(/lrt mtlit.) ce
mot fignifie un corps•
de-garde placé fur qo<iqoe patfage,
<lO
une compagnie
de gardes qui tbnr la patrouille.
f/oya:.
G
ARDE.
ll
y
a des officiers qoi Iom exemprs de
guet
ou de
garde. C'ert daos le merne feos que l'on dir
guet de
nuit, mot d11 gu·et, g<ut du roi, gttet de/a vil/e.
Charn–
bers.
G
U
1!
T,
dañs
la· maifon du Roi,
fe dit do fervice
que les gardes do corps, les gendarmes,
&
les chevau–
legers de la garde font aupres do Roí: ainli
etre d11
gt~et,
e'efl
1
daOS
CeS ditféreOS COrpS,
étre de
JerVÍCe
a
/4
COtJr.
Chevalitr du g"et,
en. Ie nom que l'on donne a Pa–
rís
a
l'officier qui commande le
guet,
c'ell-8-dire l'efpe•
ce de milice érablie pour la garde
&
la fareté de
Pa–
rís . On dit le
guet
a
pié
&
le
grut
J
oheval:
le pre–
mier el! proprernent l'infanterie de cctte mil
ice,
&
l'au–
tre la cavalerie . Ou dit auffi
un
cavalie~
d,. guef,
pour
exprimer un homme du corps de cette cavalerie. (
Q)
G
U E T
(
mot du) lfrt milit. du Romains.
11
fai–
loit qu'un foldat de la derniere cohorte pour
l'infan–
teric , ou de la derniere torme pour la cavaierie,
vine
au
logis do
tribun qui commandoir ce
jour-U pren–
dre le
mot d"
guet
fur une tablette : on éorivoit fur cet–
re tableue le nom do loldar qui venoit le prendre,
&
le
lieu de Ion logemenr; ce fal dar rendoit la rablerre qu'íl
avoit prife, au chef de fa rroupe,
&
en préfence de ré–
moins; ce chef remeuoit lndire table11e au chef de la
cohorte voifine ;·
&
ainli de main en rnain, la tablerte
revenoit a la premiere cohorte placée pres de la teore du
tribun, aoque! elle éroit rnpporré< avam la ouit; par ce
moyen le trtbun de JOOr étoi t arfforé que toute l'armée
avoit le
m•t
d11
gt~et,
&
li qoelque tablette rnanquoit
i1,
erre rendue,
il
éroir tacile de trouver ou elle éroit de·
meurée
&
dans le• mains de qui .
(D.
'J.)
G
u
E T,
('}ttri[pmd. )
droit d(l
a
quelqoes fcigneurs
par leurs hommes.
11
en ordinairernenr au droit de gar–
de, c'ell pourquoi on dit
grut
&
garde,
quoiqoe ce
foieot deux droits différens .
f/oyez
G
A R
1>
1! •
L'origine do droit
deguee
vieot tlu terns des goerres pri·
vées; les vaifau¡¡
&
fujets étoíent obJigés de
faire
legue~,
de