GUI
G U G E R NI,· (
Géog. a11c.)
ancien peuple de
1~
Belgiqoe, entre les Eobéens
&
les
Bataves ; le canwn
qo'il habicoic fe nomme préfencement le
pays de Cle–
'l!<I.( D .J.)
G U G UA N, (
Grogr.)
lle de I'Ocean oriental,
&
l'onc des iles Marianncs . E lle a 3 lieoes de tour,
&
e(l
a
J7d. 4i'·
de
laeit.
(oivant
les
obf<rvacions po–
bliées per le pere Gooye.
(D .
J.)
G U H R,
(.
m.
creta jlt.idto, mrd11/la fluida,
lat
/un~ ,
&c. (
Hi{f. nat..Minrralogie.)
mor nllemand
adopté par les Nacoralifles poor défigner ditférenres e–
fpeces de terres mécalliqoes que l'on rencontre qoelquc–
fois' meme
:1
la furface de la
!erre' daos des fences
de roches ,
&
des monragnes qui conriennem des mi–
nes. Les premiers aoteurs qui onc écrit for la Minc!ra–
logle , onc <'gardé les
guhrs
commc la macierc promie–
re
&
!'origine de la formation des métaux; ils fe pré–
fentent aox yeo x (oos la forme d'une terrc blanche en
poudre tres· fine, femblab le
á
de
la craie, mais daos
leur origine ils font d'onc confitlence floide comme do
Jair, oo plütót comme de la bouillie; les eaox fourer–
reines apri:s les avoir anénués , les entralncnL
&
les por–
ten! en différens endroits, o
u
ils
fe durci(Jent par
le
contaa de l'air,
&
la partie aqueofe s' en dégage par
évaporation ou par deC!ication .
L es M inéralogi fles rrgardeot les
gtthrs
comme un in–
dice afkz. sOr de la prélence d'une mine métalliqoe,
&
croyent que qoand on les renconc re, cela proove que
la nacore a été trooblée dam 1' opération par laqoclle
elle vooloit enc<>re prodoire des
m~taux;
de-lil vient la
fa.,on de s'nprimer des mineors , qui dirent qu'i/s
[one
venus de trap bon•u hwre
,
quaod ils rcncootrent des
guhrr.
11 y a de'
g11hrr
qoi ne font prefqoe que de
l'argcnt toot por ; ctox qui foot d'one couleor verte ou
bleoe, annonc<nc une mine de coivrr; ceux qoi foot
blancs oo d'un bleu elair
&
leger,
&
qoi fe
troovem
dans des fecHeS qui paroiffent qoelqoefois meme
a
la
furfacc de la
terre, donneot lieu de (oop.,onne r la pré–
fence d'un 61on de mine d'argent.
Voyez
Lchmann ,
t,.nitl dts mintt.
Vvallerios di(linguc deo! efpeces de
guhrs,
!'un efl
erétacé, l'ao tre efl métalliqoe: il définit le premier une
terre crétocée, fluide, qoi quelquefois fe deffeche
&
f,n–
me des incru!btions, des flaJaa ices,
&
aotres concré–
tions femblables;
il
y
en a de blanche
&
de liquide
comme do
laic,
&
de grife , mais
d'
une conciflcnce
épaiffe comme
M
la bouillie.
Le
guhr
minbal oo
m.~<.alliqu.e
en ou gris
&
blan–
chatre ··il coole daos les lourerre!OS des mme',
&
con–
t icni quclque chofe de mécalliqoe, oo do- moins quel–
qoe chofe qoi efl propre
a
concribucr
a
la fnrmacion
de< métaox .
Voy<Z la miniralo¡,ie
&
I'Hydrologt<
de
W •lleriu . (-
)
G U 1,
f.
m . (
Hift. na
t .
B ot.
)
Cette plante paffoit
jadis pour une pauacée,
&
failoir l'objt t de la 'énéra–
rion payenne che7. les ancicns Gaoloil ; mais le< idées
de Jeors (occe lleurs (ont bien dttlérences. Le
gui
n'efl
plus puor eox qo'one plance paralice qui fait grand torc
aox arbres doot elle tire fa noorritore,
&
que les gens
foigneux de l'ecmetien de leors vcrgers, s'etfurceot 3 l'eo–
vi de détroirc;.
Cependant cwe méme pl&otc parafile n'en efl pas
m oins dan!
l'efprit do phylicien un végéral
fingolicr,
dont !'origine, la gecminacion, le dévdoppement mé–
ritent un examen auenrif,
&
des rccherches particulieres.
C'efl ainli qu'en onr penfé Malpighi, Toorncfort , Vail–
lant, Boerhaave, L innreus, Bard,
&
Camérario : en–
fin M . do Hamel a publié dans les
mJm. d• /;Acad.
dts Scien. année
1740.
des obfervations trop corieofes
for ce (ujet , poor nég uger de les rapponer ici; elles ren–
dron r cet article intére!fant .
e
araélrra du gui.
On pourroit peot-etre c.araaéri–
fer ainli le
gui.
11 tfl
m~
le
&
femelle; fes feoliles font
conj ugoées, étroites ,
&
oblongoes; les fleurs de la plan–
te mlle Cout monopétaks, fai res en baffi n, divi(ées d'or–
diuaire en quatre parties égales, marqoetées de porreaox.
L'ovairc efl une fobflaoce cendre, environnée de qua–
He petiles feoilles ; il devienr eofoite une baic ihpeo–
pres ronde, plcine d'onc Corte de glo,
&
conrenant une
femen cc place, ovale, rriaogolaire , en forme de creur,
&
de diflerence figure . Le1 baies do
gtli
donnent cha–
cooe quelqoefois deox femences .
11 faut remar'loer que ces fruits commencent par
de~
ernbcyons couroooés de qoatre feuilles; oo qui por–
tent une cooronne radiée, compo(éc de quarre perites
feuilles Jaonacres, articulées aotour
de
la tete de.. chaque
embryon . Ces embryons pattcnt
d'
une malfe ronde,
T•me f7ll.
GUI
jaunatre , arriculée avcc l'cxcrémité de
la
branche
&
dt
deux fcoilles oppofées qoi la cerminent des deux <lltés .
11
n')' a
q~t'nne
efpea de g11i qui 'l!i<nt [t.r to11t ar–
bre.
On en prefqoe d'accord
a
n'admeccro 4o'u..e feo–
le tfpece de
gtti.
11 cfl vrai que le P. Plumier en dé–
crir plofieurs dans fon hifloirc des Ancilie>, qni patnif–
fclll différentes de notre
g11i
ordinaire; cependant le cen–
timent le plus généralemelll
re~u
des botanilles moder•
ne s, efl qo'il n'y en a qu'one feule efpece,
&
ils n'en
onc J3mais vil da,•antagc.
Que l'on reme fur le tilleol' fur
le fanle' (ur le poi–
rier, fur l'épinc ,
& <.
des femences, d•s pié• de
g 11
i
qoi auront ero fur le pommier, elles
'égeren r ég•lc–
mcnt for ces ditférens arbrcs avec focc/:, . D 'ailkors
on ne remarqué aucnne ditlerence conlidérable ni dans
la fignre des feoillcs, oi daos la forme .de, fru ics, ni
dans le port extérieor des ptés de
g11i
qoi viennent for
les di\•ers arbres de nos
for~cs
de France. Les expé–
riences faires en Anglercrre coofirment le me me fait.
Concloons done que nous ne connoiffons qo'one feo–
le
e(pece de
gui;
elle efl nommée lio nplement par les
Botanifl-es
vijcum, vifws,
'Vi[<
um vulgar., vifws ar–
borum,
par C. Baoh.
J.
Bauh. Ray, Gerard, Barkio–
fon, Tournefort, Bnerhaave,
&e.
Cene plante ne
V
ient Jamais
a
terre' mais fur
lOOS
les
crrbre~.
Les uns difent l'avoir rroov é for le fapin, for la me–
le7.e, fur
le piflachier , for le noyer, fur le coignaffier,
for
le poirier frauc,
&
fur le fauvage , for le pommier
faovage
&
lur le domefliqoe, for
le
neffiier, fur l'é–
pine blanche, for
le cormier, fur
le pronier , for l'a–
mandier, for le rolier. D 'autres difent
l'avoir vO fur
le
liége, for
le chStaignier, for le noifet ier, fur le til–
leo , (ur le fau:e , fur le peoplicr noir
&
for
le blanc,
for le hc!crc, fur l'orme, fur le noirpron, for le bu's,
lur
la vigne, fur le
fau~
acacia: en fin
1<
gui
vient fur
l'y~ofe,
&
J'or le chéne commun. Comme ce dernier
gu~
en le plus fameox,
il
fnffira d'en donner ici la de–
lcrcpuon.
De[<ription dt< gtti de chl!u.
C'e(l une maniere d'ar–
brilleao qoi crolt
;l
la haoreur d'environ deux piés ; les
riges fonr ordinaicemenc groffes comme le doig t, du–
res, lig neofes, compaéh:s, peCantes, de eouleur rnogeft–
tre en- dehors, blanche- Jaonfttre en- dedans. 11
pooffe
beaucoop de rameaox ligneux, plians, cncrclacés fou–
veor les un s dans les autres,
&
coovens d'une écorce
verte.
S_es feoitles fonr oppofées deux-3-dtul!', oblongues ,
épatOes, dures, aCTe7. femblables, mais un peu plus lon–
gues que celles do ¡;rand bois, veineofes daos Icor 1on–
gueu r , arcondies par le bout , de couleur vene-¡aonftcre
oo. pille. Ses fteo rs naiflenr aux nreods des btanches ,
petnes, J•unilres, formées chacone en baffin
:1
quatre
crenelun:s.
Quelqoefois ces fleors ne
laiffent poinr de froit! a–
prb elles; ma's quelqoefois on crouve des froits fur des
piés ditf¿reos qui ne porrent poinc de lleurs . Ces froits
C<mt de perites baies rondes ou ovales , molles, blan–
ches'
loifances '
re(Jemblances
a
nos pttites grofeilles
blancbes, remplies d'un fue
vif~oeox,
dont les anciens
fe i'ervoienc poo r faire de la glu . Ao milieu de ce froit
fe renconcre une perite femence applacie,
&
ordinaire–
menc échaocrée en crepr .
11 ne faot pas croire qu'on rrouve commuoément des
chenes qoi porcent du
gui;
c'efl un phéoomenc en gé–
néral a!fe7. C3rc ; il l'ell par excmplc beaocoup en An–
gleterre.
Da [tmen&<s dtt gt<i,
&
de leur germination.
Théo–
phrafle (
de cauf Plant. l. II. chap. xxjv.
)
&
Pline
(
Hijl . nat. l. XVI . ch. xxxx;'l!.)
avoient a(soré con–
tre le fentiment d'Ariltote , que le
g~<i
venoir de fe–
menee>, mais qoi avoient befoin de p3(Jer par l'eflo –
mac des oifeaox, pour fe dépnoillor, diloienc- ils, d'une
qualité froide qoi les empechoic de germer . Cependant
comme les f'emences do
gtti
ne
(onc
pas fort dures, on
comprend avec peine, qu'ellcs ne foient pns digérées
par l'ellomac des oifeaox . 11 efl vrai que 13<>econe af–
sure avoir obfervé que
le'
oifeaux les rendroient enrie–
res daos leors excr¿mens; mais il fa udroir favoir
fi
Boc–
cone a bien obfervé.
Q ooiqu'i l en foit, toutes
les obfervatioos modernes
prou venc que le
gui
fe molriplic de femcnce, lons qo'
il
foic nécellaire qu'ellcs paflent par l'ellomac des oi–
feao x. Ra}' dit qo'i l a vO gerrner les femences do
gui
dans l'écorce mfme do cht!nc'
&
que depuis ron ob–
fervation, D oody apotichaire de Londres, avoiL mis la
Rrr
rr
cho-