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GUI

niere écorce en le bois, qui en 3-peu-prcs de fa cmr·

Jeur;

il

en alle'l. dur quand il en fe e' mais il n'a pref–

que point de

fils,

&

te

coupe prefque auffi facilement

de travers qu'en long.

Les tiges fllnt droites d'un nceud

ii

l'autre, oii elles

font de grandes intleé1ions. Les nreuds du

gui

font de

vraies articulations por engrenement,

&

les poolfes de

chaque

ann~e

fe joignenr les unes aux autres, comme

les épiphyfes fe ¡oignent au corps des os.

Les feuilles du

Ji."i

fonr épailfes

&

charoues, fan

e-

•cre fucculentes .

En

les exan•inant avec un peu d'at·

tention,

Oll

découvrc cinq a

Ílx

nervures faiJJantes qui

partenr du pédicule,

&

qui s'étcnd<nt jufqu'a

l'extré·

mité fans fournir beau<Aup de ramificatioos . L eur

gure en un ovale forr aloogé; les feuilles

&

l'écorcc

des branches onr un goíl r

legeremen~

amer

&

a!lrin–

gent: leur odeur

dl

f0ible a la vérité, mais dcfagréa·

ble.

Le

gui

étant vivace

&

ligneui, il

faut le meure all

nombre des arbif1.aux, entre lelquels il

y

en a de ma·

les

&

de femelles.

11

y a un

gt<i

male,

&

un

gui

fcme\le. Pline n'cn

domo t poim, car il a dilliugué on

g;ui

ma Je qoi ne

porte point

de

fruir,

&!

on

g11i

fcmellc qui en porte .

CepenJant MM. de Toornefort, Bocrhaave

&

L in–

na:os dont le

lentiment e!l d'on plus graod poids que

celui de

P li~e ,

penfent que les deux lexes fe troovent

fur les mémcs individus daos des endroits

fépar~s.

Des

aotorités ti

' "fpeélablcs ont engagé d'aurres botanifles

il

éplochcr ce fait avec une grande ancntion ;

&

c'e!l d'a·

pre! cet examen qo'ils fe fo111 ero en droit de décidcr

comme Plinc .

E dmond Barel , daos

le mémoirc que noo< avons

dé¡

a

cné , dit qn'il a élevé quatre piés de

g11i ,

dont

deu x produifirenr do fruit,

&

les deux aotrcs tleurirent

fans fruélifier.

M . Duhamel afsílre aoffi avoir con!lamment remar–

qué des piés de

g11i

mále qui ne prodoiloient ¡amais de

froit,

&

d'aotres femelles qui prefque 10os les ans en

étoienr chargés.

11

va bien plus loin ; il prétend que

les piés de

g11i

de différens fexes ont chacun un pon

alfe1. dilférent poor qu'on les puilfe diCHnguer les uns

des nutres , indépendamment de leors froits

&

de leors

fleurs .

Voici en quoi con filie cene différcnce, fuivant na–

Ire acaáémicicn.

Los boo10ns qui comicnncnt les fieors

m~les

font

plus arrondi ,

&

trnis fois plus gros que les boo10ns

qui coutiennent les fieors fe melles , ou les embr yons des

fruits. On di!lingue aiTel b'en en Décembre ces boo·

tons les uns des auues , quoiqú'ih ne foient point en·

core ouvcrrs,

&

que le' piés femelles

foitnt eocore

chargés dú froit de l'année précédenre.

Les boutnns moles viennent ordinairement

trois-a·

troi

fur un pédicule common ,

&

i~

commeocent

il

s'oovrir dan< le mois de MaC' . Leur Heur efi d'une

feol e piece irrégoltere, forma nt une cinche oovcrte,

échancrée par le< bord1 en quntre ¡ufque vers le mi·

Heu de la fleor. Ce

fieurs font ramallées par booquets:

chaque boown mft le rontient depuis deox ¡olqu'a fept

lleors

&

ce' booqoets font placé< daos les aitfelles des

braoches , na

a

leor ex rrémiré; dans

le mois de Mai

tnutcs ces fieors wmbem,

&

il

ne re!le plus f!oe

les

ca liccs ; cntin ces calices J:lllnillent , íe

delfec~eut

&

rombcnt

~

Icor tour .

Les bourons

o

froit qui ne fe rencontrent que fur les

individus femelles, íoot placés dan> les mémes cndroits,

&

ne conriennen1 ordinairement que trois fleors difpo·

fées en rrefte, oo quatre, done il

y

en a uno plus re·

levée que les aotres,

&

qoi forment un rriangle autoor

do pédicule . Tootes ces fleurs ne viennenr pas

a

bie~;

il

y en a qoi périlfem avant que de former Icor. frull!

c'el! ce qui fair qo' on voit quelqoefois des froi!S qut

font feuls, oo deux-3-deox.

Ces bourons commenceot

il

s'oovrir daos le mois de

Mars : q:l'and ils font too t·ii-fail ouverrs, on appcrc;oií

les ¡cunes froits ou les embryons íurmontés de quatre

pétales, dont ils parbirfen t enfoite etre comme cooron·

nés . Ces pétales rombent dnns le mois de Juin ,

&

l'on

vort nlors les fruits gros comme des grains de chcnevi,

renfer mant l'arnande daos le centre . Ces froits comi·

nuent 3 grnffir daos le mois de

J

oillet

&

d'AoOt , ils

mt1 ri1fe111

en Septembre

&

Oélobre,

&

on les peor fe·

mer en F¿vrier & Mnrs.

T oorefoi< comme le plus grand nombre des plantes

.n hcrmaphrndite, on ne fauroit al!Orer qu'il ne fe troo·

Ve ¡amai<

de frmt for de¡

grÚJ

maJes,

Oll

qoeJqoes

'ro

m<

V

JI.

GUI

8 6 7

lleurs fu r des

g11is

femelles . Tour ce qu'on obfcrv:.–

teur peur dire, c'efi qu'il n'en a pa< vQ .

Err.11rs

da

ancim1 fur

1< gui.

Telle eO !'origine ,

l'accroiúement du

gui,

fa froébttcation,

&

la dill'éreocc:

du fcxe de cene plante: c'efl aox recherches de• mo–

derncs qu'on en do1<

les coonoi!fances, les ancicns n'cn

avoient que de fau!fc s .

l is ont regardé le

grti

comme une produélion fpoo–

tnnée

1

provc::nant ou de l'e:ur:lvtJfndon du

fi1c

nourricier

des

~rbrcs

qui le porten!, " u

de

ltor tranfpirarion; en

conféqoence ils

loi oor refofé des raciues . Ceux qoi

l'ont fa ir venir de femences , om inraginé qu'elle> étoienr

infroéloeofes. a-moins qo'ellcs n'eu(fem été mt1ries daos

le corps des oifeaox. lls ont créé de> plantes dillérenres ,

des clltés ou des parties d' arbres fur

lefqutl< eroir le

gui :

de-1~

vient qo'ils on t nommé

jlelis

011

ixia

le

gui

auaché fur le- bois du cllté du nord,

&

hyfhenr

celui

qui elt auaché du cOré qoi regarde le 111101. C'efi ce

qo'oo lit daos P.linc,

li7J. XVI . rh. xxx.

La dininélion qu'ils onr encore mée de la variéré des

arbres for

ltfque\s

il vient pour en former d t!érentcs

efpeces, n'a pas un fondcmem plus folide ; commc fi

une plante celloit d'étre la n•ome , paree qo'dle croit

daos des

rerreins difterens . Marhiole a beao réptter ,

d'aprc

Th~··phra!le,

que le

gui

de chone , du roore ,

du

ch~toignier,

perd fes feuilks 3 l'npproche de l'hyver;

il n'a répété qo'unc fauffe obferva¡ion, ainfl que nous

l'avons dit ci-deiTos .

M

alp•ghi s'en bien gardé de tomber dans aucune de

c.es

d1vcrles crreurs . Cet admirable obfervarcur en tour

gen

re, qui oc s'en tcnoit poim aux apparences ui au:l'

idées des aotres' mais qoi cherchoit

a

voir.

&

qui rap·

porroit aprcs a•·oir bien vO , a décrit trcs-exaétement,

qooiqo'en peo de mots , la frmence du

gui,

fa germi·

natien

<'11,

fes racines . M. de Tourncfort ne nous a rien

appris de plus , que ce qu'avoit enfeigné l'ami

&

le

medecin d'l unncent XII.

&

il parolt mfme s'étre trom–

pé for la defcriprion des embryoos qoi forment le frui1

du

gui

feme lle . (

D '] .)

G u r , (

Méd.

&

Mt~t.

med.)

Si

le

gui

touche la cu–

riofité de Botan•tles , ¡e ne lui connnis aucon point de

vOe qoi puilfe intérelTer le medecin.

11

efi vrai que cet·

le plante paratite patToit aorrcfois poor une pnnacée ;

mais ces préjogé émanés de

la

fu perO irion gau loife,

doivent celfer au¡ourd'hoi. Cependant oo n' igoore pas

les grandes venus que quelque>auteur< continoent de loi

alligner; les uni le louent poor chalfer la fievre qoarre,

poor pmvoquer les regles, poor toer les vers des en·

fans ;

&

d'aotres le recommandeor daos plutieo" re·

medes eHer11es, Nn¡>l3trcs

&

onguens, pour mürir ou

pour réfuudre le< rumeurs.

Jc fai qu'un doéteur anglois nommé

Colbat<b,

a fait

un difcours fur ceue plante, dans lequel il a rranfcrit

les merveille que Pline, Gatien

&

D iofcoride loi ont

auribuées; il

la vame cnmme eux daos tomes les efpc–

ce' de corov ultions , da ns le vcrlige , 1' apoplexie , la

paral yfie;

&

pour cpmble de ridiculc,

il

donne la pré·

férence an .

gtú

do no fe tier íor ccloi do

ch~ne.

On re·

trouve toutc-. ces

fotile'i

dan" d'notres ouvrages; mais

l'enriere inuulité do

$";

en Mcdecine,

&

do plu1 beau

gtú

de

ch~oe

qoi fott au m<>nde , n'en ell pas moios

confiatée par l'expérience;

&

daos le fon d d'oú tireruit·

il

íon mérite, que de1 arbres dont il fe nourrit ?

11

y

a meme en particu\icr du danger 3 craiodre daos

l'ofage des boie

do

~,,;;

leor acrcté, leur amertome

&

leur glotinoli té , les• font regarder comme une efpece

de poifon. L'on prétend qo'cmployés intérieurement ,

elles porgcnt par le bas avec violcnce ,

&

caofent une

grao de intiammation daos l'e!lomac

&

les intefiins. O n

compreod fan

peine que l'acreré, la figure

&

la gl11

de ces baies , fonr trci-propres a produire les mauvais

cffets dont on les accofe , en s'attacham fonement aux

vifcercs

&

en les irritan! : c•en néanmoios.

ii

l'expé·

rience

a

décider. Mais ao cas qu'on eO t fair ufngc de

ces baies en qoelqoe qoantité , foit par malheur ou par

des confeils imprudens, un bon

&

fimplc remede leroil

d'avaler pen-3-peo une grande abondancc d'cau

tiede•,

pour laver infonfiblement ceue glo ,

&

faciliter par ce

moyen l'expulfion des baies hors du corps.

On cnmporoit ¡adis avcc les baics de

gtti

le

7JÍ[cum

a11cupum,

ou 13 glo des oifdeurs ; mai¡ préfentemenc

oo a abandonné cet ufage. On fni t la bonne glu avec

l'écorce de

hoo~.

Voyr<-.

G

L

u. (

D

'J.)

G u r ., G u

Y,

(Marine)

c'efl une piece de bois

ronde

&

de moyeonc groiTeur , on

y

amarre le .bas

d.•

ln voile

d'~ne

chnloupc

&

de quelques aurres pc!IIS

~~~~mcns .

11

Llent

la voile é1endue par

le ba5-,

&

vrcnt

R

rr rr

2

a~-