87J.!,
GUI
cJre. Le pape Grégoire X V. a canoniCé
lgn~ce
de Lo–
yola en
r622 :
le P. Bouhours a donné fa vie dans
ll–
quclle il le compare
a
Céfar; on
fair plus de cas de
celle du P. Maffei écri<e en
larin; c'eil
peur-~<re
le
meilleur livrc du Jéfuite italien,
&
le moiodre du jé–
fuile franc;ois.
(D. '}. )
G
U 1
R LA N DE,
f.
f. ornemeot pour
la tete ,
fait en forme de couronne.
f7o¡•ez
C
O U R O N N E.
On fait des
guirlandes
de fleurs , de plumes ,
&
meme de pierrcries. Janus pa!Toit daos l'antiq uité pour
l'invenreur des
guirlandti.
Athenée,
Dipnof. lib. XV.
On donna eocore le nom de
guirlande
a
un orne–
ment compofé de fleurs, de fruits,
&.
de feuilles entre–
melées eofemble, que l'on fufpendoit anciennemenr aux
pones des temples,
oii
l'on célebroit quelque fe te. On
en meuoi< auffi daos tous les endroits ou l'on vouloit
donner des marques de réJOÜiiJance publique, comme
aux arcs·de-triomphe,
&c. f/oyez
FE STo
N.
On en
couronnoit la
tete des viélime aux
facrifices des Pa–
yens. S. Paulin daos fon
poc"me fi.r
S.
Felix
,
parle
des
gttirlandes
&
des couronnes de
fl~urs
dont on dé·
coral! la pone de l'églife
&
le tombeau de ce faint.
Les ltatiens onr des décora<eurs qu'ils appelleot
fe–
flaroli ,
qui font des feilons, des
guirlandes
&
autres
ornemens pour les fetes .
Chambers
.
Les
g:tirlandn
ferv en t daos
1'
Architeélure,
&
font
compol~es
de pttits feflons, formés de 'bouq uets d'une
m
eme grorTeur' dont on fait des chutes dans les rava–
. lerneos de pilaflre,
&
daos les fri[es
&
panoeaux de
compartimen r.
G
u
t
R
L.
ANDE S,
dans la Marine,
font de grotfes
pieces de bois courbes ' ou
a
fautfe équerre' qu'on pla–
ce il différentes haureurs du vailleau ; de
fa~on
qu'el–
Ies croi[enr
a
angle droit l'étrave
&
les alonges d'ééu–
biers, étant fo lidemenr attachées
a
toutes ces pieces par
des clo<
&
des chtvilles, qu'on frappe par le dehors du
vaiffeau; de forre qu'elles percenr les bordages , les a–
longes d'écubiers ,
&
toutc l'épairTeur des
guirlandes
,
&
lont clavetées
fur virote en-dedaos.
Voyez, Plan–
&be IV.
de
Marine, jig.
1.
les
guirlandes, colleJ
36.
Ou en mer ordinairemenr quatre ou cinq au fond de
cale, depui; le bnur de la carlingue jufqu' au premier
ponr, donr les bordages repofent dans une rablure pra–
tiquée fur celle qui efl la plus élevée. Entre le pre–
mier
&
le fecond pont on en met deux; une immédia–
temenr fous le écubiers ,
&
l'autre fous le fecond poot,
fur laque! le repofe quelquefois le
m~t
de
beoupr&, ':"
aboutiffen t les bordages de ce peor .
P•y•z
la
figure
et·
ti
e
ci-deffiu.
.
.
La
paníc convexo des
gutrlandeJ
fe gabarte conve–
nablement pour la place ou oo fe propofe d= la met–
tre, c'dl-a-dire qu ·on tui fair prendre eiaélemeot la
fi–
gure que le vaiaeau a inrérieuremem en-avanr,
~
la hau–
reur ou doit erre placée la
guirlande;
ce qui fait que
les branches des
r,uirlandeJ
fonr un aogle d'autant plus
ouverr, qu'elics Iom plus élevées au-delfus de la quille,
&
que celles d'en-bas font figurées prefque comme les
fou¡cars .
11
n'ell pas néceffaire que la panie concave des
IJUir–
lander
ait une forme régoliere; les cooflruCteurs la•!Tent
quelquefois
a
lcur coller toute J'épaiífeur que ces pieces
peuvent poner .
(2)
G
U 1
S E, (
Glog . )
perite ville de France en Picar–
die daos la
Thi~racñe,
avec un forc chateau
&
titre de
duché pairie. Elle efl
fur I'Oife,
a
6
tieues
N.
O. de
S1i1u-Q •1entio,
10
S. E. de Cambrai, 38
N.
E. de
Parí; .
Long .
21 .
17.
22.
lat.
49·
>3·
47·
B"lli, ( Jacques de) un de
íavans
fran~ois
du xvj.
f:ccle, rraduifi t de grec en latín les ouvrages de S. Gré–
gcme de Naztan?.e, de S. lfidore de Pelufc, de S. Jean
Damaícene,
&c.
11
mourur eo 1s8r,
~gé
de
47
ans.
On
ne do
ir
pa> le confondre avec
J
acques de
Blili
Jé·
fui re, né daos le IViJ. liecle .
( D .
J.)
G
U 1
S PO N,
f.
m.
(Marine)
c'eil une.efpece de
gros pi
u
ceau ou bro(fe fa ir de prennes de Iaioe , dont on
fe fert
a
brayer ou
il
fu ifver les coutures
&
le food d'un
vailleau
(2)
GUITERNE, [.f.
(Marine)
c'efl une forte
d'arc-boutallt qui uent les anteones d'une machine
il
ma–
ter avec fon mit.
G
U 1
T
T A
RE ,
f.
f.
(Mrljique)
inflrument
il
car–
des de boyau , que l'on ¡oue en
pin~ant
ou en bauaot
les
carde~
avec les doigrs,
&
que
1'
on rient daos la
m éme pofition que
le luth, le théorbe , la mandare
&
:autres de ce genre; att;tude qui a rres-bonne grace, fur·
tour daos les mains d'une fe mme.
S~
forme femble avoir été prife d'apres celle d'one
GUI
moitié de caleba!Te ou gourde, a Iaquel!e efl ajufiée
une rabie de pin,
&
un manche au bour de la panie
fupérieure du corps de l'iofirument.
11
a dix rouches difiribcées par femi·tons; el les foot
ordinairement de mcme oarure que les cardes,
&
doi·
vent erre extremement ferrées autour du manche,
a
cau–
Ce de leur mobilité.
Les cordes foor attachées
a
UD
chevalet, tixé fur la
table de la partie inférieure,
&
font fopponées par
UD
filie< au bout du manche, ou elles font arrl!rées par des
chevilles tournanres
deiTou~
le manche .
.11
n'avoir d'abord que quatre cardes. Depuis on l'a
mis
a
cinq doubles, donr les trois premieres font
:l
l'u–
niflon'
&
les quatrieme
&
cinquieme
a
l'oélave; fou–
venr ml!me on ne fouffre point de bourdon
:l
la cioquie·
me,
&
daos ce cas on les met
il
l'unitfon. On ne mer
auffi qu'une feule chaoterelle, par la difficulré d'en rrou·
ver d'atfez Jufles. Les différenres manieres de joüer de
cet inflrumeot, dont oo parlera ci- aprcs, décident de
celle de le mooter .
Son étendue efi de deux oélaves
&
demie, depuis le
la
jufqu'au
mi.
On n'en peut guere déterminer !'origine. Nous le te·
nons des Efpagnols, chcz qui les Maures
1'
ont vraif·
femblablemenr apporté: c'eil l'opinion commune en E–
fpagne, qo'il efl auffi aocien que la harpe. Soit refpeél
pour cette opinion, foit plürlit que le eharme de la dou–
ce r/!vcrie qu'il infpire, ait de l'analogie avec le cara–
élere d'une nation rendre, galante, dife rete
&
mélaoco–
Iique; foit eotin que le filence des belles ouirs d'Efpa·
gne ou l'oo en fait le plus d'ufage, foit plus favorable
a
fon harmonie' il s'y
ea
conflamment établi.
&
y a
acquis le droit d'inflrument narional .
11
a eu le meme
fue ces che-z.
les Portugais
&
les ltal iens,
&
il étoir fort
en vague en France fous le regne de
~ouis
XIV.
Le fon de cet inflrument efi
fi
doux , qu' il fau r le
plus grand filence pour fentir toutes les délicaterTes d'un
beau toucher. Dans un lieu bruyanr, on n'emend fou–
vent que le
tac
des doigts , le chat me efl
totalement
perdu .
.
11
efl fait pour joüer feul, ou accompagner une vo1¡:
fur des inflrumeos du
m~me
geore.
11
ne réuffiroir pas
dans un concert; auffi a-t·il fait place , ainli
que le
luth
&
le théorbe
aui infirumeos
qui
r
foot propres' de–
puis que le
g~ur
• 'en el!
auffi étendu qu'il J'eil aéluel·
Jem~nt.
Quelques amateurs l'ont fair renaitre,
&
ont eo
mé·
me rems réveillé notre gofit pour nos vaudevilles, pa–
florales
&
brunettes, qui eo acquerrenr un nouvel agré·
ment.
De la tablattlre
.
On fe fert de lettres ou de chiffre'
pour noter les airs ou accompagnemens. Cette métbo–
de, quoique aocienne, s'efl coofervée poor cet inflru–
ment par la commodité dont elle efl pour la bonoe gra·
ce de la main, l'arrangemeot des doigrs, la beauté du
fon, l'harmooic,
&
la facilité dans l'exécution ; il-moins
qu'on ne fe propofe de faire pour le moins aorant d'é–
tude de cct inflrument, que du clavécin, il n'eíl gue·
re poffible de faire for le champ le choix des pofitions
de la maio fans une grande habitude.
En France on fe fert des on-z.e premieres lettres de
l'alphaber, depuis
l'a
jufqu'ii
1,
fur chaque carde, pour
les dix touches qui produi[ent on-z.e femi-toos'
a
partir
de la carde
a
vuide au
fillet, c'efl-a-dire faos meure
de doigr delfus,
&
qui fe marque par uo
a;
la premiere
rouche par uo
6,
&.
les autres fucceffivemenr.
On fe fert eocore d'aurres íignes pour les doigrs dClS
deux maius. Ceux de la main gauche , dont
1'
exécu–
tion fe fait fur toure la panie du manche, font les tira·
des '-.._./, qui fe fonr lorfqoc les doigts étant pofés,
il faut couler d'une note
a
1'
autre en defceodanr; les
chirtes,
~
lorfqu"il faut couler les notes en mon–
ta
m,
ce qui fe fair en lailfant tomber les doigrs for la
carde avec alfe-z. de force, pour que lt feul rae du bnot
des doigts tui falTe produire le íon; les miaulemens ou
plaiores • qui fe font en appuyaot
&
batooyant le doigt
fur la carde pour augmeorer la durée de roo; les rrem–
blemens ou cadences ) qui fe font en battant avec le
doigt plus ou moios vire fur la corde, en emprunrant
un ton ou un íemi-too au-delfus de la note du chanr;
les barres courbes ( pour avertir qu'il faur coucher le
premier doigr fur roures les cardes, pour former, pour
ainfi dire, un fillet ambulanr de ronche en toocbe.
Les fignes de la main droite qoi tient
lieu d' archet
&
doot t'eiécurioo fe fait daos la parrie de la table de
la
guittare
,
íom les perites barres droites
1,
ou demi–
cercles
~'
que J'on place fous la lettre qui doit etre
rou-