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s so

GYM

"oir rirer bcaucoup

d'~urres

avamages de J'exereke,

ti

011

fe propofoit uoiquemeot pour bu r l'acquilitioo o• 13

conl<rvdtion de la famé.

Sur ces príncipes,

il

laiffa

la

gymna[lir¡11e

militair~

&

ccllc de; arhleres, pou r ne ;'arracher qu'a la

gymna–

jlir¡m mldirinalt,

&

pou r donner la-deffus les regles

&

les p'réceptes qu'il jugea nécerlaires. Nous ne favo1n

pas quelles éroicnr

ce;

regles; mais il

y

a de J'apparen–

ce qu'cll s regar doien r d'un c61é les ditférenres forres

d'exercices que

l'on pouvoir protiquer pour

la fanré ,

&

de l'aurre les précaurions don r il falloi r ufer felon

la dif!C!rence des fexes, des IC:llpéramens , des !iges, des

clima1s , des faifoos, des m•ladies,

&c.

Hérodicus ré–

gloir encare fans dou rc la maniere de fe nourrir ou de

fui re abllinence, par rapporr au

x

différens exercices que

l'on feroi1; enforte que

r,,

gymna(lir¡11e

renfermoi1 la

D iélétiquc, cerre partie de la Medecine auparn vanr in–

connue,

&

qui fur depuis t1cs-cu:tivée.

}l'ppocrare failir des iMes

li

fages,

<;¡

ne manqua pa3

d'employcr la

gymnaftir¡ur

en divcrfes maladies. Tous

les rnedecins qui luí {uccéderent gourerenr tellement ce

genre de medecioe, qu'il n'y en eu1 poinr qui ne le re·

gMdh comme une parr ie erlcorielle de l'arr : nous n'a–

' 'C!\S plus les écrirs que D ioclcs, Pra!\_agore, Philori–

me , Erafiflrare, Hérophile , .'\ íclépiade,

&

plur>eurs au–

tres, avoicnt donn6 fur cette mariere ; mais ce qui s'en

trouve dan• Galien

&

dans les auteurs qui cit<IH c.ux

<¡u'ou vienr de nommer , fuffir pour ;uflifier en quelle

eflime é1oit la

gymnafiir"r mldici11ale

parmi les an-

ciens.

.

Les Medecins n'étoienr pas les

(euls qui la recom–

mandatlenl; 1our le monde en général

fe convainqnit

fi

forr de l'nrili<é qu'on en reriroir, qu'il y avoir une

infinué de gens qui palloienr une parrie de

leur vie daos

les

lienx d'exerciccs qu' on appelloir

gymnafo;

il

etl

vrai neanrnoins que ces lieu' éroienr auran t deflinés

a

h

f.Jmna(/rr¡ue

athlérique qu'!t

la

gymnafiirllc midi<i–

»ale

.

f/o) ez.

G

Y M N A S E •

Les Ck<rcices qu'on y faifni l . confi fl oienr

a

fe pro–

lllener dans des a lées

e

"verte<

&

découverr es;

a

¡oiier

au paler,

:1

la paume, au ballon;

il

lancer le Javelor,

a

rirer de !'are '

á

lu<rer'

a

fauter '

a

danfer '

a

courir .

~

momer

a

chevat ,

&c.

U ne parrie de

ces

exercices éroir prariquée par roo–

tes forres de perfonne

pour la fanré , mais les appar·

lerneos alleélés

a

ce dernier ufage, éroienr le lieu

d~s

bains, celui o

u

l'on fe

Jesh~billoir,

o

ti

.~'~"

"'.

rallo11

dé'cratfer

frotte r avec

dt:~ inl1rur~JC'llS

fa ·ts e>.pres,

&

o indre

3~cc

certainc:s

drogue~,

&c.

Chncun ufoit de

c es e>ercices comme il lui plaifoir; les uns ne prenoient

pan qu'a u

u

fn1l, pendan r que d'au1res s'occupo<en r fuc–

c effivernent de plufieurs . Les gens de Jemes commen –

~oienr

par oü r les philofophes

&

les favans qui s'y reo–

doienc; ils 1oü<.Jknt enfuite 3 la

~nume,

ou bien .ils s'e–

xerr;vieor de que lque au rrc man<ere ,

&

enfin

1ls en–

trOienr daos le bain : il n'y a ríen de plus narurel que

cerre efpecc de

medainc gymna[liqru;

tou r homme JU·

dicitux la doir prélerer

a

cellc qui confille daos l'ufa–

ge

des m¿dica mens,

pare~

que cerre derniere etl prefque

coO¡nurs pal liad ve, delagréable,

&

fouveor daogereufe .

Les Romains ne commencerenr 3 batir des lieux d'e–

:xercices que long-rems aprc> les Grecs; mais ils les fur–

pafferenl de b<aucoup, foir par

le nombre foir par

la

rnagniñcencc des bftrimcns, ·comme on en peu1 ;uger

par les del'criprions des aureurs ;

&

par les ruine; qui

fublillen r cncorr: oo en étoir

li

forr épris

a

Rome , que

fe loo la remarque de Varron, quoique chacuu eu t le

úen ,

a

peine c!roil

~en

con le

U(.

La

gymnaftir¡ur mlduinale

éroir déj3 tombée daos

.de miuul ie> aulfi nombreufes que frivole<, remoins les

conleils des 1rnis

livres inrirulés

du rlgimr,

nuribués

fauffemenr 3

H

ppocra1c: ils ne roulenr que fur les dif–

f¿ren> le m• proprcs

a

s·e~ercer;

ils indiqueor

ce doit

erre

á

;eun ou apres avoir pris de la nourrirure' le ma–

tin ou le foir.

a

l'air' au foleil ou

a

l'ombre; s'il fau r

erre nud , e' etl-3- dire

fans manreau , ou s' il

fnu r

erre habill é; quand

il convienr d' aller

len1emenr,

&

quand il etl nécellnire d'aller vire ou de courir : ce me–

me ouvrage traite de plutieurs aurres miouries, comme

d'un

J<'U

de main

&

de doigiS prétendu lrCS·UtiJe pour

la famé,

&

qui s'appelloit

chironomie;

il y etl auffi par–

lé d'unc efpcce de bailan fufpendu qu'on oommoir

<o·

ryws,

&

qo 'on poulfoir de rou1e fa force avec les bras.

Mais commc le< bains compofoienr principalement

la

gym~ta(/tr¡H< midicit~alc,

auffi bien que la coOrume

de

fe

time from r

'&

de fe faire oindre,

il

arriva que

l'~pplica¡ion

des

huiles , des onguens,

&

des parfums

GYM

liquides dont on fe fervoir, foir avant foit apres le bain,

foir daos d'autres con¡onélures, occupa chez les Ro–

main , dans le rems de leur décadence, auranr de per–

fonoes que les bains memes.

Ceox qui faifoienr profeffion d'ordooner ces onguens

ou ces huiles aux malades

&

aux gens fains , s'appei–

Joienr

jaeralipe.e,

e'

efi-a-dire

mcdecim du onguens;

ils avoienr fous leurs ordres des geos qu' on nommnit

unéloru,

qui ne fervoient qu':l orndre ,

&

qu'il fau r di–

flinguer non· feule menr des

ungrumarii,

ou vendeurs

d'huiles

&

d'onguens, mais encare des

olcarii,

Jefquels

éroienr des efclaves qui portoienr le por

a

effence pout

leurs maltres , lorfqu'ils alloient au bain .

Aprcs avoir oinr ,

&

avanr qu'on oigoir, on frorroit

&

on racloir la peau ; ce qui é1oit l'offi cc des froueu r ,

fricaeoro:

ils fe fervoienr pour cela d'un inflrument ap–

pellé

(lrigil

,

fair exprcs pour décrarler la peau, pour

en 61er les refles de l' huile

&

meme de la pouffiere

donr on fe couvroit lorfqu'on vouloir lurrer ou prendre

quelque au rre exercice.

Poyez.

S

T R 1 G

1

L.

Ce n'etl pas rout, les Jatralipres avoient encare fous

eux les gens qui fe méloient de manier doucemenr les

joinrures

&

les aurres parries du corps, pour les reodre

plus fouplrs; on nommoit ceux-ci

tt'aélaeor<J .

C' etl

de ces gens-13 que parle Séneque , lorfqu'il dit, indi·

gné des abus qui fe commerroient

a

cer égard . , Faur–

" il .que Je donne. mes joiorures

a

amollir

~

ces effé–

" m1nés? ou faut·ll que ¡e fouflre que

q uel~ue

feJ?me–

"

l~rre

ou quelque homme changé en femme, m éreo–

' ' de mes doigrs délicars? Pourquoi n'e!limerai-je pas

, plus heureux un M ucius Sca:vola qui maniou au!Ti

aifémenr

le feu avec fa main, que s' il l'eilr rendue

a

un de ceux qui profeffenr J'art de manier les JOio–

:: tures , ? Ce qui merroir Séneque .de mauvaife hun'!eur

centre ceuc efpece de remede

&

con1re ceux qu1

le

prariq uoien1, c'etl qu'ils le faifoient la piOpart pat mi-

goardife

&

par délicnteffe .

·

Pou r dire ici quelque chofe de plus honreux ,

les

hommes employoient

a

cet ufage des fcmmes choir>es

que l'on appelloit

tratfaeri<<J;

je ne

veu~

pour preu–

ve de· cerre dépravarion, que l'épigramme de Mardal

conrre un riche voluprueux de fou tems .

Ptrcurrit

11

~;¡~

n''/''""

arl~

traélatrix.

Ma

1

u

1

-r-- ...

vaam

[pargit

omnibus mtmbriJ.

L ib.

/11 .

rpigr.

8t.

Enfi n daos ce genre de luxe, comme les huiles, les

onguens ' les parfu ms

liq uides' ne pouvoien t pas erre

commodémenr adminifi rés qu'on n'61h le poil, on dé–

piloir indutlrieufemenr

~vec

des pinccrres, des pierres·

ponces,

&

roures forres de dépilaroires compofés avec

arr : les hommes qui fer voient :\ cer otlice, éroienr ap –

pellés

dropaei(l.e

&

alipilarii,

&

les fe mmes

picatricrs

&

paraeileri.c.

Ainfi

la

medecine

gymnajlir¡ue ,

fi mplc

daos fo n origine , devient minurieufe daos la prariquc ,

&

finit par dégénérer en ra6nemenr de luxe , de mol–

leiTe ,

&

de volupté.

d rticle de

M.

Ir chevalier

D E

)AUCOUR T .

G

Y M N A S T 1

Q

O B M 1L 1 T A 1R E,

( L ittirat. grrr¡.

&

rom . )

fcieoce des divers exercices du corps relarive–

mem

:1

l'art miliraire.

Les principaux de ces exercices étoient le faut, le di–

fque' la lurre' le javelot' le pugilar ' la courfe

a

pié

&

en chariors; tous ces exorcices furenr exrrcmemen r cul–

tivés, paree que donna11t au corps de la force

&

de l'a–

giliré, ils

rendoient

a

1eodre

les hommes plus propres

aux fonélions de la guerre; c'efi pourquoi Sallutlc Joue

Pompée de ce qu'il couroit , fautoir ,

&

porroit un far–

deau auffi·bien qu'homme de fon rems; en effer de l'e–

Hrcice vient ]' ailance

a

IOUI faire

& :\

IOUI fouffrir ;

c'ttl l'école de

la

foupleffe

&

de la vigueur. La (ou–

pkffe rend l'homme expédirif daos J'aélion; la force

él eve

le courage au-deffus des douleurs,

&

mer la pa·

rience

a

l'épreuvc des befoins.

L a

gymnaj/ique milieaire

procuroit ces grands avan–

tages ,

&

enrre1enoir les forces de roure une narion; elle

fur érablie chez les Grccs par les .Lacédémoniens

&

les Crérois; ils ouvrirenr

a

ce fujer ces académies

li

célebres daos le monde,

&

qui daos fe fiecle de Pla–

ton , fe rapporroiem roures

:l.

l'arr milirairc, du r_ems

d'Epaminondas, le feul exerc1ce de la Ju!1e

conlrJ~ua

principalemenr

a

fairc gngoer aux Thébarns la ba1a1lle

de L euélres. C 'éroir pour perfeéliooner ces excrcices

mili1aires,

&

pour e_xci1er chez ceux qui les culrivoienr

uoe loüable émulouon, que daos les feres

&

les aa–

tres cérémonies folennellcs on célebroit des JeUI publics

cou-