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S82
GYM
, préfide
a
ces exercices, fe mene en peine dé les fé-
parer; ceux-ci font voler la poutliere en fourant eo
, l"a1r; comme ceus qui difpurenr le pri;r
i
la courfe.
'
So/011
,
Ceux que ru vois dans la boüe ou daos la
, pouOiere, comblrtenr
a
la lurte; les aurres
fe frap-
penr
a
coups de pié
&
de poing, au pancrace; ti
y
,
a eneore d'autres exercicrs que tu
vtrr3s,
comme le
;, paler,
&
le pugilar
&
ru fauras que par-tour le vain–
queur ell couronnó , .
Mais avonr que de parler de
la couronne qu'obre·
noir l'athi<re vainquour, il importe d'expofer avec quel·
que dérail, la police, les lois
&
le~
formalirés qu'on ob–
fervcur dans la célébrarion des JeUs folenncls, qui inté·
relfoient fi
forr
&
des villes fameufes a rous égards,
&
des peuples rntiers.
11
nc
futlifoir pas aus athletes pour erre admis
~
con–
courir dans ce< Jeux, d'avoir foigneufemonr cultivé les
divers ex'tcices du corps des Icor plus rendre J<Untf–
fe,
&
de s'crrc dillingués daos les
~ymnaCc:s
parmi leurs
camarades: il falloir encore, du-moios parmi le> Grecs,
qo'ils fubilfenr d'aurres épreuvcs par rapporr
i
la naif–
Canee, ous mcrurs,
&
a
lo condirion: car les efciHes
éroienr exclus des
combat1 gymniquo;
les ogonorhetcs,
aurremcor dits les
htllanoá•qun,
prépofés
:1
l'cxamen
des athleres, écrivoicnt fur un rcgi(Jre
le norn
&
le
pays de ceux qui s'enrOioienr pour ainfi dire.
A l'ouverrure des ¡eux, un héraur proclamoir publi–
quemen r les athleres qui devoienr paroirre daos choque
forre de combars,
·&
les foifoir palfer en revOe devant
le peuple, en publiant
leurs noms
ii
haure voix. On
rravailloir enfuire 3 regler
les rangs de ceux qui dans
chaque efpece de jeux, devoicnt payer de leur perfon–
ne; c'éroit le forr qui feul en décidoir;
&
dan
les
jeux ou plus de deox concurrens pouvoien r difpurer en
m€me tems le prix propofé, tels que la courfc a pié,
la courli: des chars,
&c.
les champions
fe
ran~eoient
daos l'ordrc fdon lequel on avoir riré leurs nom>; mais
daos la luue, le pugilar'
&
1<
paocrace' ou
le~
achle–
tes ne pouvo;tnr combatrre que deox
~
deux, on ap–
parioit les combauan1 en
les riraot ao
forr d'une ma·
niere dilféreo¡e; c'ell Lo cien qui nous apprend encorc
toures ces parriculari1és.
Apres avoir tiré les arhleres au forr,
&
les avoir a–
nimés
~bien
faire, on donnoir le
fi~nal
de
dh•<~>
com–
ba~s,
dont l'aOomblage formoir les
JtiiX
gymmqHtJ,
c'é·
1011 alors que les arh eres enrroienr en Iic.,
clr
.¡u'ils
meuoienr en reuvrc roure la force
&
la deuérité qu'
ils nvo
1
etH ocquife daos
leur~o.
esereices.
I'Qur •'
uu~n~·
ter le prix.
J
1 oe faut p3S cwirc cependanr qu'a!trauch•s
de roure fervi1ude
ils fufTtnl en droir de ruut níer
&
de tour enrr<prendre pour fe procurer
la v,é},,ire; les
hellaoodiques
&
les autre< magillraiS, par des lois fa–
gerncnt érablies, avoieor foin en conféquence de ces
lo•s de rtfréner la liceoce des combauans, en bannil:
fanr de ces forre< de Jeu.r
la fraude, l'anilice,
&
la
violence ourrée. Toures les loi,. a1hlé1iques,
&
roures
celles de la police des ¡eux, érnienr oblcrvée1 d'au11nt
plus exnélemenr, qoe l'on puoilfoir avec févériré ceux
qui manquoient d'y obéir. C'éroit-la d'ordinaire la fon–
élion des manigophorcs .
f/o)'tZ
M
A
s
T
1
G
o
P H
o–
ll
f
S.
11
étoit Mfendu de gagner fes
ju~es
&
fes anrago–
nillcs par des préíens;
&
la VIOiarion de cerre loi fe pu·
niOoir par des ameodes, door on cmployoir l'argcur
ii
édger des flato es en l'honoeur des dieor.
Eolio, ces hommes dévoüés aux diverdlfemeos po·
blics, aprcs avoir palfé par divcrfes épreu1•es laborieu–
fes
&
reburaotes avaor
&
pendanr la célébrauoo des
jeui, recevoienr
a
la fin les récompeofes qu'ils fe pro–
pofoieor pour bur,
&
door 1' arrenre éroir capable de
Jes foOrenir daos uoe carriere aatli pénible que la leur.
Ces récompenfes éroient de plus d'une efpecc; les
fpeélarcors célébroienr d'abord
la viéloire des athleres
r mporrée daos les JeUI par des applaudilfemens
&
des
occiJmations
rcttér~es
; oo faifoir proclomer par un hé·
raut
1~
nom des vainqoeurs ; on
leor dillribuon les
pri1 qo'ils avoienr
m~rir~s,
des
efclave~,
des chevaux,
des vafes d'airoin avec
leurs rrépié> , des coupes d'ar–
geor, des •
e~<mens,
des armes,
de
l'argenr monoo–
)'é,
mais les prir les plus ellimés coofifloienr en pal–
mes
&
en
couronn~s
qa'on leur meuoir fur
la
t.?re ,
aux yeux des fpeélareurs,
&
qa'on
ardo•1 pour ces
occauons daos les 1hréfors des ville
de la
Grec~.
O o les coodaitair enfoire en triomphe, revérus d'o–
ne robe
d~
Beur
daos roor le liade,
&
ce rriomphe
~'éroir
qoe le prélimin_aire d'un sotre eocore plus glo–
neul< , qur les artendon daos leur fatrie . Le 1aioqoeur
GYM
~en
y
orrivant, étoir
re~
u
aux acclamations de fes com–
pau:.iores, qui accouroieor fur fes pas; déc01é de mar·
ques de 13 viéloire,
&
monté fur un char a quarrt che·
vaux, il enrroir daus la villt par uue breche qu'on liu·
foir esprcs au remparr; on ponoir de
flambeaux de·
vanr lui,
&
il éroir fui vi d'un nombrcux corrége qui
hoouroir cetro pompe. Le rriomphe de N eron
i
fon
rcrour de Grecc, te! que le décrivenr Suerone
&
).¡.
philin, nous préfeute une image complete de rout ce
qui compofoir
la
pompe de ces Cortes de triomphcs
athlétiqucs.
La cérémonie fe rerminoit prefque toil¡ours par d.s
fellins, donr les uns fe faifoienr aux dépens do public,
les aurres aur dépens des parriculiers connus du vaiu–
qucur; enfutre' ce vainqueur régaloir
a
fon
rour res
pareos
&
fes amis. Alcibiadc poufTa plus loio
la ma–
!IIIJfirence lorfqu'il remporra le premier,
le
fecoud,
&
le quarricme prix de la courfe des chars nur J<UI olym·
piques; car apres s'étre ncquitté des facriñces düs a
J
u–
piter olympieo, il rraira roure l'allemblée: l'athlete L éo–
phron tn ufa de meme au rappon d' Atllénée: E mpe!·
docle d'Agrigenre ayanr vaincu aux mcmts ¡eux ,
&
11c pouvanr comme Pythagoririen, régaler le peuple, ui
en viande, ni en poiflon, il
fit f•ire un ha>uf avec a–
ne p3te compofée de myrrhe, d'cncens,
&
de routes
fortes d'arnmatel,
&
le dillribua par morccaux
~
rous
ccux qui fe préfrtHerenr. Le fellirr doonl! par Scopas,
••ainqueur daos un des,,,,..
gymniqutl'
en devenu ce·
lrbro par l'accidcnr qui
le termina,
&
door Simonide
fur
mir~culeufement
préf n é; cetre h·fioire nou) a éré
uanfmife par Cicéron, Phedrc,
e'>!
Quinrilien, qui
la
raconren r dans roure fon érwdue; la 1• ontaiue en a fait
le fu¡e t d'une de fes fobles.
Ces couronnes, ces palmes, ces triomphes, ces ac–
clamarion<,
&
ces
f~llins,
qui donnoient d'abord un fi
grand rclief
a
la viéloire des Olhlet<S daos les
JetiX
gy–
mnÍ'flltl,
n'éro:ent au fond que de; hónneurs paOagns,
dm11
le loo venir fe
fero r biw·tOr eflacé,
fi
l'on u'w
eúr fai1 furcéder d'autrcs plus ñxes, plus folides,
&
qui
duroimr au1anr que la vie des vainqucur<: ces honneurs–
ci conflll oiem en différens priviléges qa'on Icor accor–
doir'
&
donr
ils ¡oüillniem paifiblémcm
a
l'abri des
lois,
&
fous la prut<él•on des pdnces
&
de
rnagiOrors;
l'un des plus honorable< de cos pridlc!gcs, étuir le droir
de préféance dan< lc1 ¡eu• publics. Une rclle préféao–
cc éroir bien
J,;o
J
efe<
hnmmc< que
le~
Grecs regar–
dH•c-IH
e-nmme des dtcU\;
palmtJt¡llt
nobiliJ
ltrrarum
Jo.
m•>~oJ
<Nhit ad átoJ;
i
de1 h••mmes pour
lefquel~
íls
avo ent uno h g1ande cunlidérauon, que c'éroit, dir
Cictron , qaelque chofe de plus glorieux en Grecc
d'avoir vaincu dans
le~
¡eux olympiques, qu'i Rome
d'•vnir obrenu les honneur1 du 1r.omphe.
Un au<re privilége des 'ainqoeurs daos les
romb11#1
gjmmqutJ,
privil<'ge ou l'urile fe rrouvor ¡oinr a l'ho–
nolab
e,
c'éwi1 celui d'e1re nuurri le relle de leurs ¡ouu
aux dépens de Icor patrie; ce droit Icor éruir acquis de
roore ancientlCié: mais dans la luire, lcurs vtélotrcs fe
moltipli~or
autli-bien que les ¡eux publics, cene dépenfe
feruu dc'<nnc fort
~
charge
i
leors compotriorcs. fi l'uo
ne l'«ir rrlferrée daus ks bornes de la médiocriré; lct
tmptrtun cnnfcrver<nr roa> ces pdvilége> des vainqueurs
aux
J<IIX
gymmrun'
&
meme les accrarenr; Augulle
en monua l'ex mpie, fu vanr le rémoignage de Suetone.
L't~cmprion
de wure charge
&
de
rou1e
fonélion
civile, n'é10 r pa1 une de
leurs
moind~s
prérogauves;
mais
il falluir poor 1' ob1cnir, avoir é1é cooronné au–
moins lHtts foi> aux ¡cux facrés .·
Le de/ir d'imtnnfltlifcr les viélo res des arhleres rem–
ponées aux
1"'"'
gymmquCJ,
fir mcrrre en ceu•re divers
moyeos qui conduili•ienr narurellemenr a ce but: tels
é–
ro'eur les archives publiques, Je, écrirs des
pv~re1,
lcl
llarues, le1 infcriptions
L1 céléoration des ¡eux tinie,
un des premier< foins des agonotheres t10ir d'infcri•e fur
le regillre public le nom,
le
pay< des vaioqueur<,
l'.c
l'efpece de comba1 dont ils éwie111 forti> v'élortcu¡ .
L eur1 loüaages de< inrenr cbn les Grecs un des pr n·
cipaux fujets de la poéfie lyrcqoe, c'efi for quoi rou–
lenr, comme l'on fa r, roores les o ;les de Piodarc, par–
ragées en qoarre livrc , chacuo defqods porte le nom
des ¡eax ou fe fonr
fignalés
¡.,
•rhle1es dour les vi–
ao·re• font célébr<es dans
ce•
pní:mes immorrels.
Les
peuple~
ooo conreos du f<cnur
q•J'ih
eiDPf'Dn·
roienr des archives publiqoes
&
des poi:1c< pour p rpé–
tuer le fouvemr dr. viéloires des arblere• dan> fc1
}'""'
gjm"'9"tl,
employereor outre cela toor l'arr des :.cul–
prcors poor rranfm<ure
sol
fiecl<s
á
1eoir la 6gore
l'.c
ÍCS
lf':l U
de
CeJ
mrmes hommcs, qa'iJJ regardOitOI
&·
YeC
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