GYN
1lC
(aille Jire
proe~tratortJ
gynd!ciorum,
c'eft-a-dire
maí–
tres da Karda•bu impirtaltJ:
on compcoit quio'l.e de
ces mai1rcS daos l'empire d'occident, doot il
y
en avoit
li~
ttablis daos
lix
villes ou cités des Gaules;
&
tous
~toient
fubordOROéS
a
l'ioteodant général des
finaOCCS,
fub diJPofieione comitis
faerart~m
largitionttm .
( D '] .)
G
YN
E'C
1
A
1
RE, f. m. (
Hijl . anc.)
ouvrier qui
~ravaille
daos la gynecée: les hommes faifoient le mé–
tier de tiiTeraod
&
de tailleur daos
les gyoecées ; les
fe mmes 61oient la laioe
&
la foie, que les hommes em–
plOJOieot
a
faire des écoffes .
<.¿oelquefois oo coodamooit les crimioels a travailler
daos le gynecée pour le prince, a-peu-pres comme on
les condamne aujourd'hui
3
fervir fur les galeres :· du–
moios ce rravail étoir une corvée que les princes exi–
ge oient de leurs fu¡ets, hommes ou femmes.
D itiionn.
Je 'J'rlv.
&
e
ht~mbtrJ.
GYNE'CONOME,
f.
m. (
Hift. ane.)
nom
d'un magifirat d'Athi:nes, qui avoit iofpeélioo fur les
femmes .
Les
J(ynEconomn
étoieot au nombre de dix; ils s'in–
for moient de la vie
&
des mreurs des dames de la
vil–
le, puni(Joi<nt celles qui fe comportoieot mal
&
qui for–
toienr
de~
bornes de la pudeur
&
de la modefiie qoi
=nvient au fexe.
lis expofoient dans un lieu public la lifie de celles
qu'ils avoient condamnées
a
quelque amende' ou
a
d'au–
tres peine< .
D itiionn. de 'l'riv,
&
Chamber1 .
G Y N E'C O C R A T 1E, f.
f. (
H t[l. anc. )
état
ou les femmcs pcuveor gouveroer, ou gouverneot .
Daos ce feos, l'Efpagne
&
1'Angleterrc font des
gy–
nhoeratia.
Les
Fran~ois
s·enimeot forr heureux de ce
que l<ur gouveroement ne peur €tre
gyrJicoeraeir¡ue
.
f/oJ.t>:.
Lo
r
S
A L 1
Q
u
E .
e
hamberJ.
GYN
E'COC R A TU ME'NIENS, fubfi. m.
pl. (
Hift . anc.)
nom propre d'uo aocieo peuple de la
Sarmatie curopé<nne, qui habitoit fur le bord ori<ntal
du Tanai's vrrs fon rmbouchure, daos les Palus Méo–
rides. Ce nom
lui vicnr, felon qu<lques aurrurs, de
ce qu'il n'y avnit aucuoe femme cbe'l. lui, ou p!Otót
paree qu'il é10i1 gouverné par une femme.
Le P. Hardouin dans fes notes fur P!ine, dir qu'ils
forent ainri nommés paree qu'apres un combat qu'ils
perdirenr fur les bords du Thermodooo avec les il.ma–
'Lones, ils eoreor commerce avec ell<s pour leur don–
ner drs eofans:
&
t¡uod vitiricib1t1 obfet¡uantur ad pro·
~u
randam tis foboltm.
L e
P.
Hardooin les appelle les
,....,..ü
Jcs
1\
m~•o
nes
Amaz.onum
~onnt1bia:
car, comme ce pere
1
ob–
ferv'e
il
faur óter
unde
du reuc de Pline, puifqu'il
n'y
d
éré a¡oOté que par des gens qui
o'o~t
poinr en–
tendu cer auteur,
undt Amaz.onum eotJnubra
.
Ceut qui prenoeor
les
Amawnes pour
u~1
peuple fa–
bulrux
eu difcnt aoraor des
Gynlcocrat.umemem. Vo–
)'tZ.
A~~
A
z o
NE .
Ditiion. de
'l'riv.
&
ChamberJ.
G Y PS E ,
o
u
P
t
E R R E A'
P
L A T R
.1! ,
gypfum
,
(
Hift. nae. Minlral,)
on appelle
gypfa
ou
pi<rreJ gyp·
feufo,
tout<S 1<
pi erres que l'aaioo du feu cbaoge en
pliue: ain li
le
gypfe
ou la pierre
a
plirre font la
ma–
me chofe'
&
le piarre en le produit que donoe le
¡ypfe
Jorfqu'il a éré calciné.
Voyt>:.
P
LA T RE.
Les
gypftJ
foot des pierres ui:s-reodr<s; lrur tilfu c!l
ordíoairemen t
6
peu ferré, qu'on peut les égratigoer a–
>~ec
l'ongle,
les pulvérifer, ou les écrafer entre les
doigrs:
ils
ne dooneot poiot
d'~tincelles
lorfqu'on les
frappe avec de l'ocier ; ils ne foot poiot folubles dans
i es acides, quoique quelques aoteurs préreodeot qu'ils s'y
diiTolvent .
Les ancieos onr connu différenres .efpeces de
gyp[t,
dont ils faifoieot le méme ufage que nous ; l'ile de Chy–
pre en avoit d<s carrieres confidérables. lis nommoient
meeall11m gypjinttm,
c<lui qu'ils regardoicnr comme le
1>los parfair; c'éroir, foivant M . Hil l, le
gypfe
fruille–
té, qu< nous apprllons
pi
erre
fplculaire.
Lrs naturali·
(\es anciens parlent auffi d'une pi<rre qu'ils apprlloient
gyp[um tympbaicum,
qui melée avec l'eao fans avoir
éprouvé J'aélion du feo , prenoit corps
&
faifoit un
ci–
rnenr oo p!Srre.
lis s'<n fervoirnt aufii pour Mgrai!Ter
les habirs, comme dr la r<rre cimolée: mois il
y
a lieu
de croirc que c'éroit pl0t6t un< fobnaoce calcaire, telle
que cdle qu'on nomme
eolx nativa,
&
que c'en im·
propremem qo'on lui donnoir le oom de
gypfum. Voy.
1e
traitl
tltJ
piure¡
de ThéophraOe, avec les
notes
de
M .
Hl .l,. pag
>09.
&
fui"
de la rradudlioo
frao~.
&
P/i.,ti hijt. 1101. ltb. XX>.f/1. cap
x 'ilij.
Les
IJPfu
varieot pour
IR
coolcur
&
¡:>our la figure;
ee qui tait qu'oo en compte plutjeurs efpcces .
La
plgs
GYP
connoe
&
la
plus ordinairc en ce! le qu'on nomrne
pier–
r<
a
plátre;
elle fe divife en ma!Tes d'une• figure indé–
terminée: au premier coup·d'reil elle s quelque reiTem–
blance avec de la pierre
3
chaux ,
&
quelquefois avec
le gres. Elle paroir remplic de poims luifaos , qui la
foot en quelque Corte re!Tembl<r
3
du fuere brut; elle
eO ou blanche, ou d'un gris clair, ou femée de tachrs,
ou rougdrre, ou verditre,
&c.
O n en trouve de cct–
re efpece
a
Moot-marrre
&
dans plutieors nutres en–
droirs des rovirons de París, ou on la nomme
piure
a
plátre
ou
moilon de plátre.
Le
KJffe
feuilleté, qui s'appelle aufii
pierre fpleulai–
r<
&
mtroir dtJ ánes
'
efi une pierre formée par raf–
femb lage de plufieurs feuillets tres· mioces,
&
tranfpa–
rens , placés les uns fur les nutres ,
&
qui fe féparen!
aifément . Ces feuillers font quelqoefois prefque auffi
rraofparens que du verre; quelquefois ils font colorés,
ce qui fait que leur alfemblage forme une pierre jan–
ni tre, ou brune
&
luifame, fur
laquelle on voit des
iris ou les couleurs de l'arc·en-ciel. Ce
gypje
re!fcm–
ble beaucoup a
u
ralc, qu' oo nomme
glacies maria!
,
ou
'IJtrrt
de Ru.flit
;
voi!O pourqooi plufieors auteurs
l'ont coofondu avec
luí, quoiqu' il en tdiffere par les
propriétés . Le
gypfe
feuil!eté devienr blanc,
&
perd
fa 1raufparence daos le feu; au lieu que le tale n·y
é–
prouve aucun chaogement . Ce
gypfe
a
auffi de la rcf–
femblaoce avec le fpath
feuillet.é
&
rbombo'idal; mais
ce dernier efi uoe pierre calcaire . On 1rouve auffi de
la pierre fpeculaire ou du
gyp(e
feuilleté daos les pr–
rieres de Mont· martre; oo regRrde le
pl~tre
qui en e!l
fa
ir, comme le plus pur .
JI y
a do
gy_p(e
dom les la–
mes ou f
euillers íont difpofés confu!ém<nt: quclqucs
auteurs le
oomme.ntgyp(e ardoifé.
ll ne
difl~rc
de l'au–
tre que par l'arrangement de fes parties, qui fonr qu'il
en plus ou moins opaque . Qoelquefois
les
lames do
gypfe
feuilleté fe réuni!fant par une de
leurs extrémi–
rés, formen! différens angles plus ou moios
ai~us
:
comme oo peut
le rcrnarqucr daos le
gypfe
femlleté
de Montmarrre; fouvrot l'efpace compris entre les deux
angles, e!l rempli d'uoe fubnance érraogere qui c!l cal–
caire ,
Le
gypfe
!lrié en une pierre formée par un alfem–
blage de 6lets ou d'aiguilles, parallelcs
le!
unes aux au–
trcs; ce qui fait qu'elle rdfemble
parfaueme~l
a
de
l'asbene' ou
a
de l'amionre: quelques aureurs
1
ont abu–
fivemen t
nomm~
alun
J~
plume
.
Les
gypftJ
crynallifés foot drs pierres dont la figure
varíe; elle c!l
tant6t rhombo'idale, ram6r par lilets,
raot6t en pyramídes de différentes graodeurs ; mais
le
plus fouven t en colonoes, a(Jc-¿ femblables aux cry–
naui du fe! de Giauber : ces crynalli[atioos gypfeules
fe reconnoi(Jem aifémeot
a
Jeur peu de confillence
&
de doreté . C'en improprement que qoelqucs aureurs
ont donné le nom de
(éliniee
a
cene efpece de
gypfo,
Le
gypfe
folide efi une pierre dour
les parties
fonr
liées
li
étroiremcnt, qu'oo a de la peine
:l
difiinguer
la figure des parties qui
la compofent : cette pierre a
de la rranfpareoce,
&
relfemble a!Te'/.
a
de la cire blan–
che. On
en
fait en Allemagne des figures a!f<'l. agréa–
bles.
Un rrcs·grand nombre de natoralifies dont l'autorité
eO d'ailleurs refpeélable, mwenr l'albatre au
rang des
gypfu;
mais cela demande une explicatioo. Crs ao–
reurs femblent avoir donoé le oorn d'
a/batre
a
une
pierre qui '
a
la vériré' Jui re!Temble beaucoup ' tao!
par Ion ti(Ju que par fa blancheur , par
les veioes
&
les cooleurs qu'on
y
remarque. Cene pierre, qoi en on
vrai
gypfe,
fe 1roove fur-tout en difl'érenres panies de
I'Ailemagoe,
&
c'rn fur elle que M. Pon a fait rou–
res fes expériencrs pour découvrir la nature de la pier–
re gypfcufe: mais le vérirable albarre,
&
fur-tout celoi
que nous connoi!foos fous le oom
d'a /bátrt ori•ntal,
donr no fair des tobles, dos coloooes, des maoteaux
de chcminées'
&
d'aorres ouvrages, doir etre regard€
comme uoe pierre calcaire, puifqu'il
fair eB<rvefceoce
avcc les acides,
&
fe chaoge eo chaox par la calcioa–
rion . Ferranre lmperato rcgarde J'albarre comme une
nalaélire,
&
il
y
a toure appareoce qoe c'en le marbre
qui produir cette fialaél ite . Oo peoc voir plo6eurs de
ces
alb~trcs
eo nalaélire, daos le cabioet do Jardín do
Roi a París. Ain fi
la pierre qae MM. Wallerios
&
Pon oommeot
albáere
,
&
qu'ils placenr parmi lrs
gy–
pfer,
n'a rico de commoo , finoo la relfcmblance exté–
neure, avec ce que ooos cnreodons par
albátre.
M. Wallerios mer aaffi Ja pierre pbofphorique, ap–
pell~e
pierre de B•log11•,
ao raog des
gypfu;
mais de
fon avcu
memc
elle c!l calcaire, puifqu'tl dit qu'clle
fai1