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GYM

bornoit fes lumieres au détait méchanique de ces me–

mes exercices,

&

fes foins :\ former de bons

~thletos.

~·en

pourquoi Galien compare le

gymnaflt

~

un mede–

cm ou

a

uo géoéral qui prefcrivenr avec connoiiJauce

de cauCe,

&

le pédotribe

a

un coifinier, ou

a

un lim·

pie officier, qui fe comenten! d'exécuter. Oo oe doit

pas meme s'imaginer qu'il fUt oécelTaire pour etre

un

bo.n

gym"aflt,

<_JO

pour é.tre un bon pédotribe,

d'~voir

br1llé dans les Jeux pubhcs, l'on en trouvoit quantiré

de cene derniere profeffion au rappon de Galien, qui

n'étoieot que de tres-médiocres arhletes,

&

que nulle

" iéloire n'avoit jarnais illuOrés. Nous voyons de meme

parmi nous, divers maitres d'exercice

tres

cnpables de

for mer d'ercellens difciples, mais qui cependanr fourien–

droiem mal leur répurarion , s'il éroit queilion pour eux

de fe donner e

o

fpeélacle au public . Les

gymnnfles

é–

toient quelquefois chargés

d

la place des agono1heres d'en–

courage r les arhletes avant le combar,

&

les animer par

les morifs les plus prelTans

:i

remporter la viéloire

( D .

J.)

G

YM

N AS T

E'R 1O

N,

(Littirat. gw¡.

&

rom.)

appartement des gyrnhafes, qui fervoit d'une garderobe

olí l'on quittoit fes habits, foir pour les exercices foir

pour le bain,

&

od l'on fe r'habilloit enfuite; il fe uom–

moit auffi

apodyterio"

&

fpoliarium,

car ces deux mots

onr le me me lens. On tit cet apparlernem avec une

grande magni6cence, quand les bains reprirem faveur

fur

la fin du regne de N éroo; il cornpofoit dans les

thcrmes de Dioclétien, un fal\on oélogone, de figure

oblongue, dont chaque face formoir un demi-cercle,

&

dom la volite étoit fourenue par plurieurs rangs de co–

lonnes d'uoe

hnut~ur

cxrrnordinaire .

( D.

J.)

G

Y

M N AST 1QUE,

f.

f. (

L ittirat. gm¡.

&

rom . )

l'art ou la fciencc des divers exercices du corps.

Les hom mes acquóranr la force

&

l'agiliré de Icor

corps par divers exercices fe íont propofé ditférentes

ti

>S:

d'abord iJs Ont

CU

en

VÜC

de pourvoir

a

Jeur f\lreté,

&

de fe rendre plus propres aux fonélions de la guerre en

s'accoOtumant

il

tous les mouvcmens qui peuvenr étre

de quelque milité pour l'atta4ae ou pour la défeníe;

&

c'eil ce qui a produit la

gymnaflique

militaire .

f/oyez.

G YMNAST JQUE MJLlTAJRI!.

Le

foi~

qo'ils om pris de leur fanté, les a engagés

a

la

to~.ufier

du

recou~s ~··

erercices les plus conveoa–

bles qu 1ls ont aifu¡erus a cerra10es

lvt.,

eonformément

aux avis

&

aux décifions des medecios;

&

de-l~

ett

n~c

la

gymnaflique

médicinale .

Voyez

G

Y

M

NAs r

1

QuE

)!

e'

D

1

e

1

N A L E .

L'amour do plaifir,

&

fur-tout de celui qui eil infé–

parable des fpeélJcles, joint au defir de donner des preu–

ves publique• de fa force

&

de

íoo agilité, en

rcm–

portant un prix propofé, mit en grande vogue une rroi·

1ieme efpece de

gymnaflique,

la plus fameufe de tomes ,

la

gymnafliqu<

athlérique.

f/oy.

G

Y

M

N

A5 T t QUE

THL E,T I QUI!.

On viot

a

introduire dan> les cérémooies de la reli–

gioo,

c'eO-~-dire

dans le culte divin

&

daos les honneurs

funebres rendus aux manes des défunrs, la plílpart de ces

exercices qui n'avoient íervi qu'a diípofer les hommes

au mérier de la guerre: or. comme il étoit d if!icile de

perfeélionner tous ces exerctces, fans les aíTujettlr

il

cer–

taines lois ou les renfermer daos cerraines regles, on

forma de toutes ces chofes une fcieoce forr érendue

a

laquelle on doona le nom général de

gymnaflique,

par–

ce qu'elle enfeignoit tour ce qui coocernoir les exerci–

ces do corps; mais cette doélrioe

gymnafliqu<

Ce

trou–

ve éparfe en tant de livres différeos d'antiquiré, qu'on

doit etre fort redevable aux littérateurs moderoes qui fe

foot donné la peine de la raO"embler; c'eil

a

l'erécu–

tion de cene entreprife qu'ont dignement concooru Mer–

corialis, Faber, Falcooieri, Van Dale , Meurfius,

&

M . Burette: difoos un mot de leurs travaux ,

Mercurialis

(

Hitronymus)

a fiogulierement approfon–

di \a

gymnafliqtu

d~s.

Grecs

&

des

Ro~~ins,

fur-rout

la

gy>nnaflique

méd1cmale: la bonne édmoo de fes fix

Jivres

d<

arte gymnajlicñ,

eil de Paris,

1677,

i~-4°.

Fabri (

Pttri) agoniflicor. lib.

Ill.

peuvenr

~eCVJr

de

fupplément

~

Mercurialis; oo auroit tort de lUJ refuíer

des loüanges d

11

cOté de l't!rudition, ce n'eil pas ce qui

Jui manque: mais le defordre qui regne daos foo trai–

té ' en capnble de pou!Ter a bout la patience des le–

aeurs les plus iludi•ux ·. L'ouvrage de M . Dufour, de

meme que celui de Mercurialis, fonr inférés dans le

lrl[or do antiq. gm¡.

&

rom.

de Grrevius

&

de Gro–

novios

Falconerii (

Ol1avii) not.r ad infcript. atbleticas

:

ce

fuvunt noriquaire a recueilli nvec tant de foin tous les

GYM

mor¡utnens, les ilatues,

&

les infcriptions

déc~roées

aux

at~fetes,

que fon livre ne lailfe prefque rien a delirer

e,~

ce ge nre; on le trouve auffi daos le

trifor de

Gro–

novius'

t

om<

fllll.

V~n

Dale a ralfemblé plufJeurs particularités

tres·cu•

rieufes fnr la

gymnafliqut

&

les o

fficiers des gymnafes,

daos les

diJI'trt. antiq . mar>

r.or.

MeurfJus, daos fon perit livre intitulé,

de orcbtflrñ,

ji

ve, de faltationibus 'll<temm,

a fur pnlfé

ro

os

les nu–

tres fur l'orcheilrique, par l'exaaitude du dérail.

Enfin

M.

Bureue a publié fur

la

gymnajliq11e

dans

le recueil de l'académie des Infcriptions , des mémoi–

res également exaéls, profonds , mérhodiques , agréa–

bles,

&

en mtme tems

fi

bien digéré , qu'ils peuvent

tenir lieu de rous les écrivains qui l'onr précédé.

Cependant je ne prérens point afsQrer que ce fujet

ne fournit encere de quoi glaner amplcmenr

il

des é–

rudits

&

des aot'quaires ele profcffinn, qui

~e

dévoüe–

roieut

a

de noovelles

(~cherches

fur les vanétés

&

les

circonilances de tO\l< les cxercices

gymnajltqtus,

fur la

maniere donr les anciens les ont fucceffi v mem culri–

vés,

&

les divers ufages qu'ils en onr fait, foit pour la

religion foit pour la guerre, foit pour la fa uté foit poor

le limpie diverrilfemenr : cette riche mine n'en point

épuifée , mais

le goOt de ces forres d'érudes a palió de

mode :

&

c'eil ,

J•

crois, pour long-tems. (

D '} .

)

GYMNA TIQUE ATH

LE'T

IQUE,

(Littlrat,

grc'l.

&

rom.)

art ou fc ience

q.ui

conlitl?it

a

.inrhuire

dans les exereices des 1eux pubhcs , cerrams fu¡ets que

leur inclination

&

les qualités avantageuíes de leur corps,

en rendoienr capables.

L'

on appell oir auffi

la

gym11ajlique athUtiqt«

du

nom de

gymniq ,,.

,

~

caufe de

la nudité des arhle.tes,

&

de celui

d'ngonijlique,

a caufe des jeux

4}i"',

q01 en

étoieot le p(incipal objet. La vague, la magmficence,

&

le retour fréquent de ces jeux établis dans les princi–

pales villes de la Grece, fut ce qui contribua le plus

a meure en crédit la

gymnaflir"e ath/;tit¡tt<.

Piaron fe déclara le zé lé défenfeur de cene efpece

de

gymnnfliqtt<;

car npres avoir marqué

d~ns

le. huitie–

me li

vre

des

/ois,

de quelle importance

Ji

éron pour

la guerre, de culriver la force

&

l'agilité do corps, foit

pour efquiver ou atteindre l'eunemi, foit pour rempor–

ter l'avanrage lorfqu'oo étoir aux prifes

&

que l'on

co~bauoit corps

it

corps; il ajoílre que daus

~ne

répubh–

""e bien policée on doit y propofer des pr,IX

po~~

r.ous

les exerclcc>

"'"¡

fervcnt

a

pcrfeéliooner 1art JUilltStre;

tels que font ceux qui rendent le corps plus

leger

&

plus propre

a

la couríe,

&

que l'on doit fe contenter

de donner l'exclufion :\ ceu x de ces exerciccs qui fon t

abfoloment inutiles a la guerre o

Solon ne blamoit pas

la

gymnajliq11e athlltiq11e

en

elle·meme : il

troovoir

feul~menr

&

avec raifon que

l'eottrement général pour les

a~hleres

eorra\noit aprcs

foi une dépenfe exceffive; que les viéloires de ces geos–

IJ

devenoienr a charge au public;

&

que leurs couron–

nes étoien t plus dommageables

a

la patrie, qu 'allligean–

tes pour les

ant~goniiles

vaiocus.

Euripide fe declara, je ne fai pourquoi,

fi

peu favo–

rable

a

la

gymnajliqlle athlltiqlle'

qu'il n'héfira pas de

heurter fur ce poiot , dans une de fes pieces faryriques ,

le goát dominao t de toure la Grece: mais entre ct ux

qui ont décrié la

gymnajliq11e athl<tiq11e,

il

y en a peu

qui l' ayent attaqué auffi vivement que Galleo ; cepen–

dant toures fes réBexions ponem plus fur

le~

défaut qui

rcgnoient de fon

tems dans cet art, au fu¡et du régi–

me

&

de

la conduite des arhletes, que fur 1' art meme,

dont oo tira de grands avantnges avanr qu'il eO t dégé–

néré en extravagances

&

en folies.

(D.

'J.)

G

Y

MN

A S

T r

Q

UE

M

E'o 1e

1 N A

LE (

Htft

á

e /a

liUd.

anti'{.)

c'étoit cette partie de la

gymnaffiqtte

qui

enfeignoit la méthode de conferver

&

de rétabl1r la fan–

té par le moyen de l'exercice.

Hérodicus de Lentini, autrefois ·Léontini , en Sici–

le , né quelque tems avan r Hippocrnre

&

fon contem–

poraio, en déclaré par Pintan pour

~tre

l'inveoteur de

1~

gymna{liq11; mldicfnalt

,

fi.lle de la

gymnaftjqtu

,mi–

lnaire. Hérod1cus éton medecm,

&

de plus mame d ooe

académie olí la 1euoelTe venoit s'exercer pour les JCOX

publics qu'on céle "Oit en divers lieux de la Grece avec

tant de folennité.

V oy.

G

Y M N

1

QuE S (

J

E u x) .

Hérodicus ayant remarqué que les ¡eunes gens qu'il

avoit foos fa conduite ,

&

qui apprenoienr ces exerci–

ces,

~toient

pour l'ordinaire d' une 1res-fone. Canté •,.

il

imputa d'abord ce booheor au cootinoel exerc1ce qu 1ls

faifoient : enfuite

il

poulfa plus loio cette premiere ré–

flei ion qui éroit fort uarurelle,

&

fe perfuada qu'on P?U·

VOit