GUE
bande noire , qui s'étend depuis les coins de
la bou–
che JUfqu'au-ddil des ore1lles, en paCfant autour des
yeux . Le deiTuus du menton efl ]&Une ; la poirrioe
&
le ventee font blous; la queue efl compoféc de dou–
ze plomes; les deux du mi lieu font plus
longues que
les autres,
&
terminées en pointe . Le
guépier
a les
jambes courtes
&
grofres, les ongles noirs,
&
les piés
d' une couleur brune rougeatre; il
fe nourrit d'infeéles,
tels que des abeillcs, des cigales, des Ccarabés
1
&c.
il
mange auffi des graines de plantes . Willug.
ornieh.
P oyez.
OtSEAO. (/)
G U
ERA N DE ,
Gruranda,
(
Glog.
)
vil le de
F
rance en Bretagne, au comté de N ames.
11
s'y fait
avec les Anglois quelque commerce de Ce!
blanc , qu'
elle tire des faJines de Con territoire . E lle efl
a
une
licue de l'Océan,
&
a
tre,ize N . O. de Nantes.
L ong.
Ij'.
13.
24.
lae.
47·
19.
39·
(D . '] . )
G
u
E R
e
H
E ,
e
L
A)
ott
G
u
1
E R
e
H
E ,
eL
A)
Glog.
vil le de Franco en Touraine Cur la Creofe .
L ong.
18. 28.
lae.
46.
48. (
D.
'J .)
G
U
ERE
T
,
Paraélru
, (
Glog.
)
petite vil le de
France daos la H au te· Marche, dont eMe efl la capi–
tale: elle e!l
fur la Gartampe,
a
dix iieues
N.
E. de
L imoges .
Long .
19 32.
lat.
46.
10.
Varillas, ( Antoine ) hiOorien
fran~ois
plus fécond
qu'exaél
1
plus agréable que 6dele, naquit
a
Gtterte
en
1624 .
&
mourut 3 Paris le
9
Juin
1696. (D .
'J . )
G
U
ERE T S,
f.
m. pi. (
/lgrieult.
)
il fe dit de
la recre labourée
&
prete
a
e1re enfemencée.
(K)
G
U E
R G
U
EL
A, (
Giog.) Poyez
GuA
R
G
A–
LA .
G U E R
1
DO N, f. m. (
Gramm .
)
meuble de
chambre, compofé d'un pié
1
d'un pilier
&
d'un pla–
teao. Ces p1eces fe font au
tour,
&
font communé–
ment en bois . Le
gulridon
fen
a
poner un fiambeau .
Sa commodité e!l d'etre tranfporté ou l'on veut.
G
u
E'R
tDO
N,
(Marine.) 1/o;•ez
E
e o u
PE.
• G
u
E R
t
Do
N , (
Manuf. en Joie
)
machine qui
a la forme de ce meuble , mais dom le platean e!l di–
vifé en petites caCes, ou l'on place
les efpolios qu'on
e!l obligé d'6ter de defius l'étoffe quaod on ne s' en
fert pas .
• GUE' R!R, v. aél. pa!T.
&
n. (
Gramm.)
On
d!t
fe
gulrir, gulrir
quelqu'un,
&
gulrir
d'une mala·
d1e. Ce terme ell relatif
~
l'état de fanté
&
:i
l'état de
m~ladie
1
&
marque le paflage de celoi- ci au premier,
fon par le fecours de la medecine
foit par les
forc«
de la na
tu
re. JI
fe prend au fimpl;
&
o u
oguré,
&
il
s'applique auffi commun<!ment aux maladies de l'efprit,
qu'a celles du corps. On
guiri&
de
la fievre par le
quinquina,
&
de la gloire liuéraire ou autre, par la rai–
fon, les mauvais focces , les préférences ioju!les, les
inim tié<. les 1aloufies, les fatyres,
&c.
G U E'R
1
TE ,
f.
(.
(
/lrt milie.
)
efpece de peri–
tes tours de
ma~onnerie
oo de charpente, qu'on con–
llruit
aux
angles (aillans des ouvrages de la fortification,
poor découvrir- ce qui fe paCfe daos le fo(J'é.
Les
gulrien
des ouvrages de la forti6cation font de
oiveao au
terre·plein de ces ouvrages. On fait une
coopure de trois piés de largeur daos le parapet, pour
entrer daos la
gulriec
du
terre- plein du
rempart de
plain-pié.
La 6gu re des
gulrien
efl ronde, pentagonale ou exa·
gonale Le rliamctre en dedaos e!l d'environ quatre piés,
&
la hauteur de fix a la naiiTance de la calotte, ou de
la partie fupérieure qui les termine.
Les
gu¡rien
doivent etrc percées de quatre ou cinq
ouvertures ou petites fenétres ouvertes, de maniere que
la fentinelle qu i e(l dedans puitre découvrir le food du
falTé
&
le chemin couvert .
On fait auffi des
guhien
aux différentes entrées de
la place, mais elles ne fervent qu'a mett'l'e
a
couvert
de la pluie les fentinelles placées
a
ces endroits.• Ces
dernieres
grdriees
Cont
ordinairement de bois ,
&
de 6-
gure quarrée .
O n donnoit anciennemeot le nom
d'é<haugueeee
aux
gulriteJ. 1/oyet.
ECHA U
G
U
E T TE, (
.Q.J
G U E R L 1N ,
f.
m. (
Marine . )
f/oy•z
G
RE–
LtN
G U E R P
1
R , v. aél. (
'Juri{p.
)
fe difoit ancien–
nemen t pour
mfaifiner
,
transf<r.r, meeere m poffcf–
fion
,
do mot allemaod
wrp
oo
guerp,
qui fignifi e
pof–
f•ffion
OU
l'blritage
doot
OQ
efl vetu,
&
enfaifin .r:
de-13
~o
a fait
digrurpir,
qui efl oppofé
3
grurpir ,
p~ur
d1re
quitter la poffc./fion d'un blrieage.
Daos
la
f01te on a.
qo~lqnefois
dit
gturpir
pour
digucrpir;
com–
me
guerp.r
1
bommage
d"
roí ,
daos
la chronique de
GUE
Flandre,
ehap . xcviij.
c'e(l
refutare fmdmn rcgium,
Poyez
L oy!é3u ,
traieé dt< dlgturprf!lmcnt
,
liv. j.
chap. ij.
11.
4·
f5
D
E'G U E R P 1 S SE M E N T. (
/1)
G U ERRE, fub . f. (
/lrt milie.
&
Hift.
)
diffé–
rend entre des princes ou ·des états, qui le decide par la
force ou par la voie des armes. C'efi-U a·peu-pre> la
définition de Grotius, qui dit
que la grurre tft l'itat
de cwx qtti táthene de
vr~ider
let<rs diffirtndr par la
voie de la force.
Suivant Montecuccoli,
la gtterre eft
t<m
aflion d'ar–
mln t¡ui fe cho'{t<<nt en toute forte de ma>1tere,
&
dont la fin
•fl
/a vifloire.
Cctte dé6 oitlott n'e!l pas
abfolumeot cxaéle, paree que lprfqu'un état puilfant en
attaque un plus foible, le but de la
gucrre
daos le der–
nier n'eO pas raot de remporter la viCloire fur l'aggreC–
feur, que de s'oppofer 3 fes deiTeios.
Quoi qu'il eo foil, l'idée de la
guerre
eO trap com–
mune
&
fes effets 1rop connus, pour s'arreter
a
l'ex–
pliquer plus paniculierement. Comme les princes n'ont
point de tribunal fur terre qui puitre Juger de leur> dif–
féreods
&
de leurs prérentions , c'eO la
gucrr<
ou la
force qui peut feulc en décider,
&
qui en décidc or–
dinairement.
N ous o'entrerons daos aucun détail fur
les différen–
tes circon!lances qui rendent les
gucrres
¡ufles ou inlu–
fles. N ous renvoyons pour ce fujet au favan t traité de
Grotius
de jure belli ac paciJ;
oou
donnerons feule·
ment une legere idée de la
gt~erre
o.ffenfive
&
de la
grurre dlfenfive.
Elles peuvent fe div1fer chacune en
grurre de campagne,
&
en
lturre dn ji fges.
La
gúerre offenftve
e(!
celle
d~os
laquellc on fe pro–
paCe d'attaquer l'eonemi. Daos la Mfenfive, oo
a
pour
principal ob¡et de rélifler aux elforts de l'ennemi ,
&
de l'empecher de faire des conqut:tes.
La
guerre de campagne
efl cclle qui fe
fait entre
deux armées oppofées.
A
l'<'gard de celle des fiéges,
elle conlifle daos l'auaquc
&
dans la défeofe des pla–
ces.
A vant que d'eotrer daos quelque détail for ce fujet,
obfervons d'abord que
la
grurre
efl un art qui a fes
regles
&
fes priocipes,
&
par cooféqueot fa
tbéorie
&
fa pratique .
, Tous les
Ans
&
tous les Métiers
fe:
, perfeélioonent par l'exercice. Si cette maxi'!'.e
a
Iieu
, daos les plus petites chofes ' ·
~
plus
for<c
'?!Ion daos
les plus importantes .
Or
q"'
doute que
1
art de
la
,
gturn
nc
foil
le plus graod de
IDUS?
C'e(J par luí
;; que la liberté fe conferve, que les dignités fe ptrpé–
" tuent, que les provinces
&
l'empire fe maintienoent:
, c'eO cet art auquel les Lacédémoniens autrefois ,
&
, enCuite lrs Romaios , Cacri6ereot
toutes
les autres
,
fcieoces. C'efl l'art de ménager la vie des combat–
,
taos
&
de remporter l'avamage , Vegece,
eraduélio
11
de
M.
de Sigrais.
L'étude d'un arr fi importan! doit, Celoo
M.
de F o–
lard, faire la priocipale occupatioo des princes
&
des
grands. Rien de plus brillant que la carriere d'un géoé–
ral qui fait ferv ir fa fcience, fon zele,
&
Con
courage
au fervice du prioce
&
de la patrie: , que! en l'art,
, dit cet auteur, qui égale
u
o parriculier
a
Con fouve–
" rain, qui
le rend dépofitaire de toote fa pui!Taoce,
, de toute la gloire,
&
de toote la fortune des états ,
?
L a
guerre
fcule a cet avantage: peut-il otre
UD
motif
plus noble
&
plus intéreiTant pour chercher
a
s'y di–
fl iuguer!
Les regles ou les príncipes de la
guerre
qui en for–
mem la théorie, ne font autre chofe que le fruit des
obfervations faites en différens tems pour faire combat–
tre les hommes le plm avantageufement qu'il efl pof–
fible . Thucidide
remar~ue
que la fameufe
grurrc
du
Peloponnefe fer vit
a
augmenter l'expérience des Grccs
dans l'arr militaire; paree que comme cette
grurre
fue
fouvent imerrompue
&
recommeocée, chacun s'appli–
quoir a reélifier les fau tes qui avoient été remarquées
dans les campagoes précédemes.
La premiere idée qo'on a d(l avoir Jorfqu'on a for–
mé des hommes pour combattre, a Caos doute été de
les armer pour agir offenfivemeot contre l'ennemi.
Les premieres armes fureot d'abord fort fimples; c'é–
toit de gros batons, ou des efpeces de ma(J'ues ou caf–
Ce-t~les,
aiofi qu'en ont encare aujourd'hui les Sauva–
ges. On dut aufli fe fervir de pierres, qu'oo ¡ettoit de
loin avec la maio: mais on trouva bicot6t l'ioventioo de
(a fronde, pour les jetter de plUS Join
& .
avec plus de
force.
JI
y
a 3ppareoce qu'or. fongea enfaite a armer
les bawus d'un fer pointu; qu'on trouva bient6t apres
l'invemioo des épées ou des fabres;
&
qu'a l'imitation
des pierres qo'on
lan~oit
avec la fronde, on imagina
l'arc