GUE
&
de Philippe
JI.
&
comment ce deroier en perdit la
plus grande partie par la conféMralion qui fe forma Caos
fon regne en républiqoe indépendante.
(D.
'J.)
G
u
EL D R
1! ,
(J.
hau~
quartier de ) Glog.
autr~ment dit le
quartier de Ruremonde,
qoi faifoit ancien–
ncment une ponion du duché de
Gucldre.
Cette por–
t ioo étoit méme encore demeurée aox Efpagnols aprcs
l'éreélion de la république des Provinces- U nies; mais
depois le traité d'U trecht,
le ha11t 1.uartier de Gruldre
fe trouve partagé entre trois fooveratns; le roi de Pro!fe
~
pour [a par! la ville de
Gruldres;
la maifon
d'
Ao–
triche, Ruremonde
&
fes Mpendances;
&
les Etats-Gé–
néraux y po!fedent la ville de Venlo avec fa baolieue ,
]e fort de Stevenfwert avec fon territoire,
&
les peri–
tes villes de N ieorladt
&
d' Echt avec
le~rs
préfeélo–
res.
(D. '] )
G
U E L D R 1!,
(la provÍ1J<e de) Gruldria,
{
Glog.)
demernbrement de l'ancien duché de
Gruldn
qui tor–
me préfentement une des fept Provinces -U nies ; elle
tient meme le premier rang daos la république des Pro–
vincos-
U
nies, quoiqu'elle ne foit ni la plus riche ni
h
plus poi llame; elle confirle en trois quartiers qoi font
N imegoe, Zutphen,
&
Arnheim, oo le Velove. Cha–
que qoartier forme un état particolier dont la jurifdi–
éfion
&
les droits ne font ni confondus ni partagés a–
vec céux des autres quaniers.
Voyn
Bafnage,
def<ripe.
hifloriq. deJ P rovinteJ-Unin. ( D . '}.)
G
u
EL D REs, (
Glog
)
petite ville forre des Pays–
Bas, au duché de meme nom, cédée au roi de Prurfe
par
le
traité d' Utrecht; elle erl daos des marais fur
la Nkrs,
á
deux
lieues nord-ell de Venlo . Ce n' erl
done p.- la
Geldub:J
mentionnéc daos
l'itiniraire
d' An–
tonio,
&
dans PJine,
liv.
X IX.
ch. v .
car la vil le de
Gruldra
eil
ii
quatr~
lieues du Rhio ,
&
Gelduba étoit
fur ce fteuve,
ca[fellum rhmo impofitt<m
dit Pline.
L ong.
23.
fÓ .
latit
fl.
30.
( D . '}.)
'
G U
E
L LE
S ,
t<rm• de Blafon,
qu'on a dit autre–
fois pour
guwla;
couleur rouge appellée ainfi de la
gueule
de1
ommaux .
G U E'O N 1M,
011
G E'H O N 1M , (
Thlolog.
)
m~>t
hébr_eo qui _lignifie
excellme;
c'erl le titre qo'ont
pns cenam¡ rabbms qui demcuroient daos le territoire de
Babylone, comme
M.
Simoo l'a remarqué daos foo fup–
plémen t aux cérémonies des
J
uifs: il obferve en meme
tcm> que les Arabes s' étant rendus
les maltres de ce
p~ys-la,
&
ayant dérruit les écoles des J oifs, les
Gulo –
ntmi
fe rerirerent en Europe
&
principalemenr en
Erpa–
gne oo
R.
lfaac A lfez qui viv oit fur
l•
6o
des tems
o~
l es
Guiot11ms
ont
éfé
en
crédit,
fit
un excelleot
recue1l
des
d~cil~'""
de la gém1re qui erl
~ne glo~c
d? talmud,
fans s arre ter aux queilions
&
aux d1fputes tno!llc>: Bux –
torf, daos fa
bibliothequc de1 rabbim,
a parlé fort au
l ong
de
cct oovrage.
JI
y a grande
appar~nce
que ces
GtdonimJ
ou
Gi–
honimJ
fonr les memes que C<UK que d'autreS auteurs
.appellenr
GaonJ. f/oyez,
GAONS.
(G)
G
U E PE,
f.
f.
vefpa,
mouche qui a beaccoup de
rapporr avec l'abrillc, mais qui en diffcre par des ca–
raél<res rre>-m·lrqoés:
¡.,
plus appareot au premier coup–
d'oeil , erl le filet, par lequei le venrre de la
g"lpe
tient
au corcdet ; ce
fi let erl plus ou moins long dans les
diff¿rentes efpeces de
guépe~,
tandis qu'oo ne
le voit
pas daos les abeilles.
Un
peor auffi dirlinguer aifément
les
J!.tlépcJ
par leurs couleurs )aunes
&
noires qui fnr–
m en t des taches
&
des raies. Elles n'ont point de trom–
pe, mai1 leur lévre fuperieure e!l plus graode
&
plus lon–
gue que l'inférieure,
&
fert en quelque far;on de trompe
pou r détacher les alimens
&
les porrer a la bouche: il
y
a autli deux denrs; une de chaque cóté de la t€te, qui
fe
rouchent en-devant par
leur exuémité,
&
qui bro–
yenr les corps que la lévre fopérieore oe pourroit pas
entamer . Enfin les
gulpn
fon t dift'éreotes de routes les
aulfes m
o
uches
a
quatre ailcs, en ce que les ailes fu–
périeures paroilfem fon étroites,
&
font pliées en deux ,
fu •vant
leur longueur, lorfque l'infeéle erl en repos,
mais elles fe déplient lorfqu'tl vole. On a obfervé au–
ddfus de !'origine de chacune de ces ailes, une partie
écaillenfe qui empéche que la rnooche ue les rende iou–
tiles en les élevant trop haur.
11
y
~
plufieurs efpeces de
gulpn;
les unes habitent
foo> terre,
&
les autres en pleio air: les premieres font
les pl•JS communes: oo les a nommées
guipo foúter –
reÍittl,
3
c>u(e que
leurs oids font dans
la terre,
&
guipa domefli<¡cuJ,
paree qo'elles entrent daos les mai–
fo"
&
qo'on les voit manger dans les plats que l'oo
ferr fur I<S rabies. Ces
gr.épo
viveot plu6eurs enfemble
comme les abetlles.
11
y
a
des
guipes
mates
&
des
gué-
GUE
pa
femeltes, mais la plilpart o'ont point de fexe, c'eft
pourquoi on Icor donne le nom de
mcdrtJ:
on les ap–
pelle au
ffi
guépeJ ouvriern,
paree qu 'elles travaillent
a
la conrlruélioo du nid,
&
qu'elles y apportent des a–
limens . Les
guépa
males, fe melles,
&
mulets d'un
meme nid viennent d'une feule mere' qui erl fécondée
daos l'autornoe,
&
qoi apres avoir parfé l'hyver daos
quelque lieu abrité, fe trouve au printerns eu état de
faire fa ponte.
Cene
guépc
crc!ufe un trou daos un lieu ou la terre
~n
facile
á
rernuer,
&
o
ti
il n'
y
a poiot de pierres :
c'erl ordinairement dans un pré, dans un charnp, ou fue
les bords d'un grand-chemin. Quoique feulc, elle dépla–
ce une arfez grande quantité de terre pour former une ca–
vité ou elle poilfe coorlruire le commencement d'un goe–
pier, c'erl·a-dire d'un oid qui doit contenir un trcs-graod
nombre de
g"épt~.
Voy.
G
u
1!
P
rE
R •
Elle commence
l'enveloppe du gu¿pier fur les parois fopérieures de la ca–
viré,
&
y auache le premier ga teau. A mefure qo'elle
acheve un alvéole ,
&
meme avant qu'il foit achevé ,
elle
y
pond un oeuf, qoi erl blanc, tran fparen t, de fi –
gure oblongue,
&
plus gros
a
l'un des bouts qu'ii l'au –
tre; un de ces oeufs erl collé au food de chaque al–
véolc , pendant qu'elle en conrlruit de nouveaux
&
qn'
elle
y
dépofe des oeufs . Ceox q_ui .oot
ét~
poodus
les
prem1ers, éclo(ent au bout de ho1t JOUrS; rl en fort des
vers que la mere nourrit; elle va daos la carnpagne cher–
chcr des alimens pour les vers,
&
la maticre qu'elle em–
ployc pour la conrlruélion du guépier. Les vers avan–
cent la téte hors de leurs alvéolcs,
&
ouvrent la bou–
che pour recevoir la nourrir,¡¡re que la mere leur apporte.
L orfqu'ils font devenus a!fez gros pour remplir les al–
véoles
ils en ferment l'ouverture avec un couvercle de
foie, qu'ils tilcnt comme les vers ii
foie,
&
ils en ra–
piffent les parois de
l'alvéole. Aprcs quelques JOUrs de
repos ils fe
transformen! en nymphes. L'l ofeéle rene
daos cet érat peodant huit ou neuf JOUrS, enfuite il fe
Mpouille de fon enveloppe,
il
ronge les bords du couver–
cle de
1'
alvéole , le pou(fe eo-dehors,
&
paro!t en fi n
fous la forme de mouche .
Des que les
guépei
fortent des
alvéol~s,
elles
ai~ent
la mere
a
nourrir les vers,
&
a
COOfirUirC le gucprer ,
tandis qu'elle continue fa ponre. Tous les,premi•rs crufs
ne produifent que des mulets ; .
&
Jorfqu rl
Y
en a un
alfe¿ grand nombre pour
mulllpl~er
les alvéoles , pouc
foigner
Jcs
vers
1
&
pour apporter
1a.
nourrnure
1
la me–
re ne fort plus du guépier, elle pond continuellement.
Apres qu'il
y
a plufieurs milliers de rnulets éclos, elle
commence
a
pondre des oeufs de miles
&
de femelles.
Elle dépofe ces ceufs daos des al véoles qui ne
fe !rou–
veot que daos les quatre ou cinq derniers gateaux du guc–
pier,
&
qui foot plus grands que ceux qui renfermeot
les oeufs des mulets. Les
guipa
fe melles font plus gran–
des que les males '
&
les mulets plus petits; ceux-ci ron!
de dc ux graodeurs différeotes' de momc que les ma–
les. Les mulets ont un aiguillon qui caufe plus de dou–
leur que celui des abeilles; les
femclles ont auffi un
aiguillon,
&
il erl plus long
&
plus gros que celui des
rnulets; les ma les o'en ont point. L orfqu'il y a quin–
oze ou feize milliers de rnulets, il ne fe trouve ordioai–
rement
:l
la fin de l'été que trois cents males
&
au–
tant de femelles.
Les mulets vont choque jour chercher daos la carh–
pagoe des alimens , qu' ils
rapportent daos
le guep1er
pour nourrir les
m~les,
les fe
melle~,
&
les mulets qui
y rerlent; ces alimens font des fruits, de la chair, des
mouches,
&
fur-tout des abeilles . L'orfq a'uoe
guépe
rencon1re une abeille, elle fe JCtte deflus, la div1fe ea
deui parties avec fes dents;
&
emporte le venrre, qu'
elle trouve fans doute meilleur que le corcdot
&
la
tete, paree qu'il ell rempli de miel . On ne fait qae
trop cornbien les
grtépu
ga tent les fruits en les fa,ant;
ces infeéles fon t li avides de
e
hair, que les b >uchers
de campagne ne pnurroient pas en préftrver leors viao–
des, s'ils ne prenoicnt le parti d'expofer en·avant fue
leurs boutiques un foie de veau ou une rate de bceuf,
que les 3beilles préferem
ii
d'autres viandes , paree qu'
ils font plus aifés
a
couper; elles fe Jettent toutes fur
ces morceaux,
&
ne voo t pas plus loin . Les Bouchers
trouvent encore un autre avanragc en
les ra!fernblaot
ainri, c'erl que les gro!fes mouches bienes dont vien–
oent les vers qui fom corrompre la viande, craigneot
les
guiptl
,
&
n'approchenr pas d'un
ijeu
ou il
y
eo
a
beaucoup. Lorfqu'un mulet arrive au
gu~pier
avec
fa
proie, ploCieurs
gurpn
l'entoorent
&
prenuent leur par!
de ce qu'il a apporr<!;
li
c'erl on aliment t;>lide, elles
le coupent en rnorceau¡; fi c'erl un foc tiré des fruits ,
le