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GUB

~n

a

l'abri

des

vernis

1

dos frottemens.

&

autres fuper·

che_ries des br?cameurs; mais

mal~ré

wures ces préro–

gauves

1

Ja pCIOtpre

~

guR:tZO

d011 Céder

Je pas

a

Ja

peimure

a

l'huile' qui a les svanrages admirables d'etre

plus .dooce, d'imiter mieux le nato re!, de marquor plus

forremenr les ombres, de pouvoir

fe remanier,

&

de

conferver fon etfer d'alfez pres comme de

loin.

Voy.

Pann

uR E,

(D.'].)

G U BE N,

Guba,

(

Glog.)

petite vil le d'Allema–

gne deos la batre Luface, fur

la N eifs ,

a

10

lieues

S.

O. de Francfort fur l'Oder,

&

2j

N. E. de Dre·

fde.

Long.

32.. 34·

lat .

fl·

íí·

Elle ell la patrie des Kirch ( Godefroy,

&

Chrifl·

Fried) pere

&

tils, tous deux diOingués par leurs oh·

fervations

&

leurs ouvrages en Anronomie.

(D. }.

)

G U BE R, (

G<og.)

royaume d'Afrique dans

la

Ni–

gritie, au nord

&

ou midi de

la

ri~iere

de Senega,

qui le coupe en

deo~

parties d'orient ea occident. M.

óe Lisie appelle ce pays

Go11bour,

&

le met au nord

óu Gaobarou. La Croix ea parle comme d'un canron

ravagé par

les rois de Tombut, qui l'ont conquis

&

ruiné .

(D. '].)

G U B lO,

Eugztbium,

(

Géogr.)

ville d'ltalie daos

l'état de

l'Eglife, aa duché d'Urbio, avec un

éve–

¡::hé futfragant d'U rbin, mais exempt de fa ¡urifdiétion.

Elle ea h n

lieues S. O. d'Urbin, 7 N. E. de Pé–

roufe,

3S

N. E. de Rome.

Long.

30.

16.

lat.

43·

18.

G,bio

ell la patrie de Lanarelli (

Jean·Fran~ois)

poete connu par fon recueil iotuulé

la Cice•id.,

daos

Jeque! il >'efl permis des exci:s homeux; e'e(! une fa–

tyre compofée de fonnets

&

d'autres poélies obfcenes

qu'il put>lia contre Arriguini. 11 mourur en 1Ó94, agé

de plu

de 8o sns.

Steucus ( Augul1in) furnommé

Eugttbinus,

du nom

óe fa patrie, étoit un théologien du xvj. liecle, qui pof–

fédoit bien les langu<S

orienrale~ .

Se ouvrages om été

imprimé<,

a

P nis en •í77 . (

D. '].

)

·

G U CHE U, (

Glog . )

vil!e de la Chine fur la ri–

viere de Ta, dans la province de Quangfl, dont die

ea

la cinqaieme métropole. La commodité des rivieres

qui l'arrofent,

y

fait Heurir le commerce; on recueille

le cinnabre en abondauce daos

les montagnes de

fon

territoiro: mais oe qui vaut mieux , oo

J

voit deux

temples coofacrés •o• hommes illullres. E le el! de 6d.

33'.

plus occidentale que Pékio; fa

/,.til .

e(! de 2.4d.

2·.

(D. '] .

l

G U E' ,

C.

m. (

Gramm.)

lieu ou l'oo peut paffer

une riviere, un marais , on ruiffeau,

i\

pié ou

a

che val,

mais fans nnger .

GUEBRES,

C.

m. pi.

(Hift. anc.

&

mod.)

peu·

pie errant

&

répandu dans plutieurs des coorrées de la

Pcrfe

&

des

Indes. C'ell le triOe re

a

e de

1' aoclenne

mooarchie perfane que les. caliphes arabes armés par la

religion ont détruite daos le vij . liecle, pour fairc

re–

gner le dieu de Mahomet

a

la place du dieu de Zo–

roaOre . Cette fanglaote mi!Iion

for~a

le plus grand

nombre des Perfes

a

renoncer

a

la

reli~ion

de leurs pe·

res : les autres prirent la fui te,

&

íe d1fperfereot en dif–

férens lieux de \'Afie, oii fans patrie

&

fans roi, mé–

priíés

&

ha'is des aucres nations ,

&

invinciblement ac–

tachés

a

leurs ufnges, iJs Ont jufqu'

a

pré(Í!nt confer–

Vé la loi de Zoroaare, la doétrine des Mages,

&

le

culté du feu, comme pour íervir de monumem

a

!'u–

ne des plus aociennes religions do monde.

Quoiqu'il y ait beaucoup de íupecaicion

&

encore plus

d'ignorance parmi les

Guebru ,

les voyageurs font af–

fe'l. d'accord pour nous en donner une idée qai nous

intéreífe

a

leur fort. Pauvres

&

fimples dans leurs ha–

bits

doux

&

humbles daos

leurs manieres, toléraos ,

char'itables ,

&

laborieux ; ils o' oot poiot de mendians

parmi eux, mais

ils fom

tous artifans, ouvriers,

&

grands agricultears.

11

femble mhne qu'un des dog–

rnes de leur ancienne religioo ait éré que l'homme

ea

íur la terre pour la culciver

&

pour 1' embellir , aino

que pour la peupler. Car ils eaimeoc que 1' agrieultu–

re

efl non-íeulement un• profe!Iion belle

&

innocence,

mais noble daos la íbciété,

&

méricoire devant Dieu.

C'ell le prier, diíent-ils, que de labourcr;

&

leur créao–

ce roer au nombre des aétioos vercueufes de planter un

arbre, de défricher un champ,

&

d'engendrer des en–

fans . Par une fuice de ces priocipes,

fi

antiques qu'

jjs font prefque oubliés par-rout ailleurs, ils ne man:

gcnt point le

b~uf, par~e

qu'il fert au labourage, nt

la

vaebe qui leur donne du

lait; ils épargnent de

m~rne le coq animal

~omofiique,

qai les avertit du

!~ver d~

Solei\ ;

(!¡

ils e01ment parriculiercment le ch1en qu1

yeille au¡ 1roupeaux,

&

qui garde la maifon. lls fe

GUE

font au!Ii un religieox devoir de

tuer

les infeétes

&

tous les animaux malfaiíans;

&

c'ea

par

1'

exercice de

ce

dernier préceptc, qu'ils croyent expier leurs péchés ·

péoicence linguliere, mais otile . Avec une morale pra:

tique de ce11e rare dpece, les

G~t<bru

ne font nulle

psrt des hótes iucommodes; oo reeoonolt par-tour

leurs hal:¡itnttnns au coup- d'

reil,

tandís · que leur an–

cieone patrie , dont

1'

hiOoire nous a vanté ls fertili–

té, n'e(l plus qu'un defert

&

qu'une terre inculte íous

la loi de Mahomet, qui joint la comemplation au de·

fpotifme.

l is foot prévenans envers les écrangers de quelque

nation qu'ils foient ; ils ne parleot point devant eax de

leur religion , mais ils ne condamnent perfoune , leur

maxime étant de bien vivre avec tout le monde,

&

de

o'otrenfer qui que ce íoit. lis ha'ilfeot en général tous

les conquérans; ils méprifent

&

décellent fingulierement

Alexandre, comme un des plus graods enoemis qu'ait

eus le gcnre humain. Quoíqu'íls ayent lieu de h9ir par–

ticulierement les Mahomécans , ils fe font toujours re–

pofés fur la pro videoce du foio de punir ces cruels u–

fll.rpaceurs;

&

ils fe confolent par une tres-ancienne tra–

dition dont ils entreticnneot leurs enfans , que leur re–

ligioo repreodra un jour le dellns,

&

qu'elle fera pro–

felfée de tous les peuples du monde:

~

cet nrtícle de

leur croyance, ils joignent au!Ii cene actente vague

&

indéterminée, qu'on retrouve che'l. cant d'autres peupies ,

de perfonnages illu!lres

&

fameux qui doivent venir

a

la fin' des tems, pour rendre les hommes heureux

&

les préparer au grand rcnouvellement.

Une difcipline íévere

&

des mceurs fages regoent daos

l'intérieur de leurs maifons; ils n'époufent que des fe m–

mes de leur religion

&

de leur nation; ils ne foufti- nt

.poinc la bigamic ni

le divorce, mais en cas de fiéri–

lité,

il

leur eCl permís de prendre une feconde fe mme

au bout de neuf nnnées, en gardant cependaot la pre–

miere. Par-tout ils font tolérés, ils

re~oivcnt

le joug

du prince,

&

vivcnc entre eux fous la con\luite de leurs

anciens qui leur fervent de magiOrats.

lis ont au!Ii des prétres, qui

fe difent ifTus des an.

ciens mnges'

&

qui dépendeot d'un rouverain pon rife,

&

que les

Grubres

appellent

de(forlr, d•ftottra'!,

la

r.–

glr des regles

ou

la /oi des lois.

Ces pr6tres n'ont au–

con habit particulier,

&

leur ignor3nce les dillingue

a

peine do peuple. Ce fon t eux qui ont le foin do fe u

raeré, qui impofen c les pénícences. qui donnent de

ab–

fol~tions,

&

qni pour de 1' argeot diaribucnt chaq_ue

DlO\S

daos les maifons

k

feu facré

1

&

J'urine de vache

qui fert aux puritications.

l is prétendent polféder eocore les \ivres que Zoroa–

~re

a

re~us

do ciel; mais ils ne peuvenr plus les Jire,

tls n'en ooc que des commcntaircs qui font eus-mémes

tres-snciens . Ces livres conciennent des révélations fue

ce qni doit arriver jufqu'a la tia des rems, des traicés

d'AOrologie

&

de divination. Du re(le leurs traditions

fur leurs prophetes

&

fur tOlH ce qui concerne \'origine

de leur culte, oe forment qu'un titTu mal slforti de fa–

bies merveillcllfcs

&

de graves puérilités. Ji en e!l

il

cet égard de la religion des

G11ebres

comme de tou–

tes les nutres religions d' Afie; la morale en efl tou–

jours bonne, mais l'hillorique, ou pour mieux <Jire le

romao, n'en vaut Jamais rien. Ces hifloires, il efl vrai,

devroient étre forc indilférentes pour le

~ulte

en géné–

ral ; mais le mal ell que les hommes n'ont fait que

crop contiller 1' etlentiel de la religion dans un oom . •

Si les nations aliatiques vouloicnt cependam s'entendre

entre elles,

&

oublier ces noms divers de Confociu ,

de Brahma, de Zoroa!lre,

&

de Mahomet,

il

arrivr–

roit qu'elles n' auroient prdque roo

ces

qu' une meme

créance,

&

qu'elles íeroicnt par-la d'nutant plus pro–

ches de la véritable ,

Plulieors favans oot cru reconooltre daos les fables

que les

G11ebres

débicenc de Zoroallre, qoelques ¡raics

de re!Te¡nblance nvec Cham , Abraham

&

l\lloyfe; on

poarroit ajOOter au!Ii avec onris. Minos'

&

Romo–

las: mais il

y

a bien plus d'npparence que leurs fables

foot tirées d'unc formule générale qut! les nnciens s'é–

toient faite pour écrire l'hinoire de leurs grands hom–

mes, eo abufam des tambres velliges de J'hilloirc an–

cienoc de la nature .

Pios l'on remonte daos l'aotiquité,

&

plus ron re–

marque que

l'oillorique

&

l'appareil des premieres reli–

gioos ont été poifées dans de pare1lles fources. Too–

tes les retes des msgcs étoienc appellées des

mhnoriaux

( Selden,

d• diis Syris);

&

a

en juger nujourd'hui par

les uíages de leurs defcendans, on ne peor guere dou–

ter que leur culte o'ait efteétivement été un reOe des

~o-