GRU
Les ordonnances de
t
346,
J
uillet 1376, Mars 138S ,
Septembre 1402, Mars
t.fl.f,
Lf.fÓ,
&
d'Orléans eo
I
.fOO, ordonneut
de
dooner caution lors de leur ré–
ception .
Leurs offices ont été
déclar~s
héréditaires par édit de
Janvier t.f83.
Par d'autres édits des mois de Mai, AoOt,
&
Sc–
ptembrc t 64.f,
il
en fut créé d':\lternatifs, trienn•us
&
quatriennau~,
qui forent fupprimés par édit de Déccm–
bre 1663
&
Avril 1667.
A u mois de Mars t 707, le roí créa on
grrqtr
dans
chaque ¡unice des foigneurs eccléflaniques (;( la't"ques ;
mai> par une Mclaration do mois
de
M
ai 1708 , ces
oft1ces forent réunis aux ¡uniccs des feigncurs; ce qui
a
ét¿ cototirmé
&
expliqué par la déclarntion du 8 Jan.–
vier J7l.f.
Sui••ant l'ordonnance des eaux
&
forcts, les
gmy~ri
royaux doivent avoir un licu fixe pour
y
tcnir leur lié–
gé
a
¡our
&
heure certaios chaque fe maine,
&
doivent
réfiJer dans le délroit de leur grorie le
plu~
prcs des
bois que fairc fe peut,
a
peine de pene de leurs gages
&
d'interdiélion .
lis doivent auffi avoir un matteau particulier pour
marquer les arbres de dé lit
&
les chablis.
lis ne peuveut ¡uger d'autres délits que ceux dont
l'amenJe en tixée par les ordonnnoces
~
12
liv.
&
au–
detfom ; li die excede ou qu· elle foit arbi1raire , ils
doivent renvoyer la caufe en la maltrife do rclfon, a
peine de
.fOO
liv. d'amende pou.r la premiere fois ,
4
d'intadiél1on en cas de récidivc.
Leur devoir en de viliter tous les quinoze jours les
eaux
&
forets de leur grorie en la meme forme que
les
officier~
des mai trifes.
Les fergens
~
gnrde doivent affirmer devant eux
leurs rappom dans les viogt·quatre heures,
a
peine de
nullit¿.
ll> ont un regiflre paraphé par le maitre panicu lier,
le lieutenant
&
procureur du roi , ou ils traofcrivent
lcur\ vilites , les rappom affirmés devaot eux,
&
au–
tres aétcs de leur charge.
Faute d'avoir fait les diligcnces néceiTaires, ils font
refponlablcs des
d~lits
.
Toos
~cs.
trois mois ils délivrent au procureur du roi
en
la
mannfe, le rOle dos omendes qo'ils oot pronon–
cées, pour ctre par lui fourni au collcél:cur ,
a
l'elfet
d'cn faire le recouvrement.
11
leur efl
d~fendu ,
fous peine d'interdiélion, de di–
fpofer des ameodes, .fauf un grand·mnitre
a
leur faire
taxe pnur leurs vaca11ons .
L'appd des
gruycri
royauK ne peut etre relevé di–
reél:e ment en la table de marbrc, mais en la maitrifc,
OU il doit etre JUgé définitivement fur le champ.
Ces appellations doivem
ttre
relevé<>
&
pourfuivies
dans la qoinzaine de la
f~ntence,
fino o elle s'exécote
par provtlion ;
&
le mois écoulé fsns appel ou fans
pourfuite, elle paífe en force de chofe ¡ugéc en dernier
rellou .
l'ous feigneurs hauts·Ju(iiciers oot droit de grurie,
&
leur juge dl
gn•ycr
daos l'étendue de lcur haute luni–
ce; ce qui ne
fa11
plus de difficulté dépuis la déclara–
tion du roi du 8 Janvier ' 7'f·
Ce n'efl pas d'ao¡ourd'hui que le droit de grurie a
été accorde
~
des fdgneurs ; car dans un réglement
fnit p.u
harles V. au mois d' A vril 1380 , pour les
p~cheurs
de Nogem-fur- cine, il ell parlé da
grttyer
de In reine Jeanne, qui étoit dame de ce lieu;
&
daos
des leure' de Charles V
l.
do mois d'Oélobre 1381, il
cll dit que le feigneur de Dourlemont en Champagne
établira un
Ji"')''r
auquel feroot foOmi< les meffiers
&
for<lliers qu1
g~rdrnt
fes bois.
11
paroit auffi qu'au–
dellu' do ces
grr.ytri
des feigoeurs particuliers , il y a–
voit un
grltJ<T
générnl pour route la province : c'efl
ce que luppolent des temes de Charles VI. du mois
de )anvier 1382, qui foot adrelfées au
gr11yrr
de Cham–
pagne.
Les
gruytrJ
fei¡;neuriaux peuvent ccnnoiue de too>
déli1s daos les eau x
&
for~ts,
3 que!que fomme que
!'amende puilfe monter , en quoi leur pouvoir en beau–
coup
~lus
étendu que celui des
grtty<ri
ro.yaux .
.
L'appel de leurs fentences dans ces malletes relfortll
direé'tement no liége de la table de marbre,
omiff•
.m•–
dto .
Voyel
Ir gloff.
de Ducange , au mot
gmarttt~
,
& ,
i-Jtvant
G
R
u
A G E,
G
R
u
R 1 E • (
A)
G R
U
Y ERE S, (
Glog. )
petite ville de Suilfe au
canten di Fribourg ; elle étoit autrefois la rétidence des
comtcs de
Gmytr<J,
&
In
capirale de !eur comté . Son
terroír abonde en P• turages, ou l'on noarrit beaucoap
'I'omt f/ll.
GUA
de vaches, du lnit defqadles on fait ces grands
fra..
mages qui prcnnent lear nom du lieu,
&
dont la ven–
te fait la fcule richeífe du canton.
Grtlyrru
en fimée
for le Sana ,
a
fix licues S. O. de Ftiooorg .
Long.
24. s8.
lat.
46.
3.f·
(D.
J.)
G
R Y ;
c'en
a
nfi que les Anglois appellent une me–
fu re qui contient uo dixieme de ligne .
f/oyt:t.
L
r–
G NE.
u.n~
ligne
·~ ~~ dixi~me
partie du doigt, le doigt
la dtxtemt par11e d un p1é,
&
le pté philolophique le
tiers d'un pendole , doot les vibrations dan; la latirode
de 4.f drgrés, font égales chacune
a
une feconde
00
foixamiemc de minote.
f/oy<:r.
Po
u e
F.,
P 1
E', PE N–
D
u
LE,
&c. Chamb<ri.
G
R Y M
O
1
RE ,
C
m. (
Divination.
)
art magi–
que d'évoquer les ames des mons ; Delrio remarque
avec raifon que tout ce qu'on dit de cet art prérendu
efl fans fondement .
f/oye:r.
N
E'
e
R
o
M A N
e
1
e .
Nous ajmiterons que dans plufieurs provinces le peu–
ple en perfuadé qo'il exifie un
grymo•r•
,
c'en a-dirc
un recueil de con1untions magiques propres
a
appeller
&
a
fair e paroltre les
Mm
oos; que les
eccl~fiaOiques
feuls ont droit de lire dans ce livre
&
de conve1fer
a.vcc les démons fans que ceux·ci puillent leur faire
aocun mal;
&
qu' au contraire ces efpd1s de ténebres
emporteroient en cnfa ou tordroieot le cuu
a
tout la"lc
qui au roit l'imprudcnce de lire daos ce
grymoirt:
&
l'on ne manque pas
d'~ppuyer
ces pré'Jugés d'hinoircs ou
de comes encore plus ridicules . (
G)
G R
Y P H l
TE, f. f. (
Hijl:. nat.
)
nom que l'on
donne
a
uno coqui\le foffile que l'on trou ve a!Tez com–
munémem daos le fein de la r.:re , mais dont l'analo–
gue vivan! OOUS en entierement ioconnn; CCIIe coquil–
(e erl bivalve , les deux pieccs qui la compofent font
ioégales pour la grandcur; la plus grande en de la for–
me d'un bateau, en recourbée par le c6té lo plus
m
in–
ce,
&
va eo s'élnrgillan t. \oVallcrius en dillingue trois
efpeccs; les
grypbitci
u~ies, l~vei ; ~annelécs,
rugo./i;
&
fillonnées,
lucunoji:
ti les regarde comme des o!lra–
cites ou huitres : on la oomme aull1
httítr< r«ottrbée.
(-)
GU
G.
tJ
A C
A, (
Glog.)
petite province de
1'
Amériqu•
ménd1onalc , oux confins du Popayan
&
de Qu110 •
c·en ·la o
u
l'on commence
¡¡
voir le fame ux chemin
des Incas , pratiqué avec tout le travail
&
l'mdunrie
po!J!ble, au-travers de plufieurs
mont~gne
fort hames,
&
de lleox auffi deferts que raboteux; ce chemin en, com–
me autrefois, garoi par iotcrvalles
de
tambos ou d'hO–
~el!eries
qui fervent encore au¡ourd"hui dans le Pérou;
ll
y a roO¡ours daos chacune quelques indicns avec un
commandeur qu'on nomme
alcadc
;
fa chargc ell auffi–
t6t qu'un voyageur arrive , de lui donner un américain
pour lui fournir de l'eau, du bois ,
&
autres chofes
femblables dont il peut avoir befoin; il lui doooe en
OUtrC deUX autreS ferviteurs , !'un pour lui apprcter
a
manger,
&
le fecond pour avoir foio de fa monture ;
ce qui en exécuté gratuitcmeot , fidelement,
&
prom–
ptement; en fin il donne a ce voyageor des guides quand
il part,
&
les habitans appel!ent certe bofpitalité , ""
]<r'fJÍCt p<r(onntf;
jJ en grand, noble,
&
digne de J'ho–
rnanité .
Deui rfl mortali
J"'flart
mortalem .
(
D
J.
)
G
U
A D .A. LA] A RA , (
Giog.)
villc d'
Etpa~ne
dans la Nouvelle Cafiille, fur le Hénarcs ,
a
qoatre
licues N. E. d' Al cala, douze de Madrid . On a rai–
foo de douter qu-. cette ville foit
la
Caraca de Ptolo–
mée ; en 146o Henri
1
V. 1 'honora du nom de
etti,
&
elle a droit d'affi(ier aux
étnt~
généraux de Canille.
C'en la patrie de Gomez de Ciudad. Rt!al (Aivares)
pocte latin efpngnol, qui fut élevé avec Charles-Quim,
&
fe fit de la réputation daos fon pays par fon poe–
me de
la eoifon d'or:
i1
mouru r
le
1..¡
Juillet t
nS,
S–
gé de cioquame aos.
L ong.
14. .fO.
lat.
40. 36.
( D .
J.
)
G
u
A D A L A
I
A R A '
011
G
u
A D A L A X A R A
>
(
Giog.
)
province de I'Amérique fepteotriohalc dans la
Nouvelle·Efpagne; elle en bornée au levant
&
au fud
par le Méchoacan ,
&
ao couchanr par la province de
Xalifco : au midi de cene province en le grand lac
nommé
lar de CbapQ/,,
,
formé par R iograode
&
par
deUX aUirCS rivieres ,
&
formant
a
fon tOUr le fteuve
de Sant-hgo. On ne peut rico a¡oOter
a
la ferti!it¿ du
pays, qui porte en abondance le mays , le froment
&
tous les fruits de l'Europe.
Gt1adalajara,
capítale,
La~
O oooo
:z.
gos,