..
GRU
G
ll
u
1!,
(
M/chan.)
machioe en ufage dnns la con–
flruétion des bft11mens, pour él ever des pterres
&
autrcs
grands fardeau x .
M. Perrault daos fes notes fur v :rruve, prétend qne
la
gm<
dl le corbeau des aociens .
f/oyez
CoRnEA
u.
La
grue
des madernes en compoféo de plurieurs
pieces , dont
la principale cll un atbre élevé pcrpen–
diculairemem,
&
terminé en poinc;••n par le haut: cet
arbre en garhi par le mil ieu de huir pieces de bois pn–
fées en croix,
&
fofitenu .de huir bras ou liens en con–
tre-tiche, qui s'arfemblent vers le haut de l'arbre,
&
y
fonr joims a
vec
renon
&
morroife. La piece de beis
qui porte
&
qui fen ó élever les fnrdenus , s'nppelh:
lcbdier
ou
rancher;
elle
dl
garnie de chevil!es ou ran–
ches,
&
pofée fur un pivor de fer qui erl au bour du
poio~on
de l'a1bre: il en a!Temblé avec plulieurs moi–
fes
a
des Jiens montaos.
11
y a des pieces de bois que
J'on nomme
forípentes
, attachées
a
la grande muife
d'en-bas
&
a
l'échelier,
&
qui ferveot :\ poner la rouo
&
le treuil, aurour duque) fe de vide le cable . Le cable
parfe daos des poulics qui font au bout des mnife ,
&
ii
J'exrrémiré de l'échelier. Tout le corps de la
gr11e ,
c'ell-a-dire, l'écholier, les moíles, les lieos montaos ,
les foOpemes, la roo e
&
le rreuil, worne fur le pivor
amonr del'arbre pour placer les fardeaux ou l'on veut.
Chamb.rJ. A proprement parler , la
grue
efl un compofé do
trcuil
&
de la poolie : ainli pour connoltre J"cff<r de
ceue machine
&
fa force, il ne
faut
qu 'y appliquer ce
que nous dirons de ces deux machines .
f/oyn done
PO
U
r.
tE
&
T
ll E U t L •
f/oyn a11Jli
A
X E DA N S
LE TAMBO
U R,
qui en la
roe
me chofe que
tr<t.i/
1
&c.
G
R
o
E,
(la danfe de la)
c'e(l un ballet des anciens,
par Jeque!
ils
repréfenroienr les d;vers déroun du Ja–
byrimhe de Crete .
11
fut inventé par Thefée, apres
la défaite du Minotaure .
11
l'exécota
Jui-m~me
avec
la jeunerfe de D élos ;
&
ceue danfe palfa daos les tra–
gédies des Grecs, pou r y f<rvir d'iuterme.des- Elle fut
m ilo
a
lo
place des ballets qui repréfentoient le mouve–
ment de nflres ,
&
e.
La
dan fe de
Js
grtu
fur nommée ainfi, paree que
tous les dnnCeurs s'y fuivoienr
a
la file , comme fno t
les grues lorfq u'elles volenr en rroupe. Plutarque,
dans
la
.,;,
de The(ée
.
f/oyez
B
A L L
e
T _ (
B
)
G·R
U
G E
R .,. E G
R U G E R, v. aét.
( Gr,mm.)
il fe dit en géoéral de l'aétíon de réduire en pouJre ün
corps dur par
le moyen do quelque inllrumenr ; ainli
on
gmge
le marbre avec la marretine.
Le
meme ter–
me fe prend auffi au figuré.
G
R
U
M
E, f. f. (
Ear~x
&
ForhJ.)
c'eíl en géné–
ral le bois cnuvert de fon écorce
&
non équarri. On
vend beaucoup de bois en
grmne.
G R U
M
E A U,
f.
m.
grumra,
(
.Med.)
ce termc
en employé pour Ggnifier une petite matfe de
iimg,
de
lait
ou d'aurre humeur concrefcible , qui s'tn tigée
rn~ t~e
JOfqu'a devenir aiJe?. dure -
Hippocrnte fait fouvenl menrion de fang grumclé ,
aph.
8o.
fell.
4
<Of/C.
t.
123. l.
f/.
epid.
"lJ.
5·
ll
fe
fert au!D quelquefuis de cene exprefflon :\
l'égard de
ditli:renrcs mnt ieres excrémentitielles; comme de la bile
(1.
1/.
de morb. lxxiij.
2.) ,
de l'urine,
aph.
69.
fcll.
4·
&
coac.
597·
11
parle auffi d'un vumirfcment de
marieres grumeleuCes-
lbid.
t.
636.
L a
concrétion des humeurs ious forme de
grumeau,
efl
ce que
les Latins appellcm
gmmefcentin,
&
les
Grecs
~
1
t"P••":
Galien
(e
fert de ce dernier terme,
c.
ij. de frull
t.
16.
On a long-rems .attriboé le vice des homeurs qui les
difpole " re grumcler.
¡¡
l'scide prédomtnant J:inns Jeur
mn!Te. Cafle)l.
/exic. f/oyez
C O A
G U
L A
T
1 O
N ,
CON
C R E
'r
tON .
Les
pulmoniques crachent fouvent du fang fous for –
me de
gr11mea11x. f/oye<::.
pUL
MONtE,
p B T B
1St
E-
O
o appelle
frumeaux de lait,
ou
lai< grumeló,
les
petirs 1uril Ion
qui
rellenr daus
le fein des nouvelles
accouchées , fortout Jorfqu'elles o'allairenr pas Jeurs en–
fans.
l 'oyez
LA
1
r,
M A
M ELLE
S-
D e
gru>neart
on fa ir
gmmelcr, gmmeleux ,
&c. (
d)
GRUMENTUM,
(Geog. anc.)
petite villedc
la
grand~
Grece daos la Lucanie, vers le goiphe de Ta–
renre _ Titus Sempronius
y
remporta
la viéloire fur
Hannon , au rapporr de Tite- Live ; Ptolomée , daos
fa géographie,
Plioe dans
fon btjloire natrtrelle,
&
An–
lOnin Jans
fon itinlraiH,
parlent auffi de cette
_vil~t!.
C'cíl la
Saponara
de !lOS JOUrs
qui en daos le dtoccfe
de Maffico, ainfi qu'on l'a
dém~nrré
par des infcriptions
'Tome
VII.
G R U
84r
&
d'autres monomens qui onr été trouvés au! environs.
f/oyc<.
APONARA.
( D .').)
G R
U
N 1
N GEN, (
G<og.)
perite ville d'Allema–
goe au cercle de la Balle-Saxe , daos
la principauré
d'Hllberlladt , fur la riviere de Felk,
ii
l'E.
&
o
une
Jieue d'Hnlberfladt.
Long .
:z.6.
lae.
s6.
7·
6. (D. ').)
G
R
U
N
S FE LD,
(Giog.)
perito vil le d'A llema–
gne en Franconie'
a
trOtS
licues
E.
de Rorhenbourg:
elle appnrrieot au landgrave de Leuchtenberg.
L on.
27.
7
lat.
49· 41. (
D. ].
)
G R
U
N
STA DT,
grt~nftadit~m,
(
Glogr.)
perite
ville d'AIIemagne au Palaripat do Rhin , lnuéc daos
un rerroir fertile.
L on.
>.).
46.
la
t .
49· 31. (
D. ').
)
G
R U R
lE,
f.
f.
(
'Jt~rifpr.)
efl une JUrifdié\ion qui
connolt en prem iere inflance de roures les conrenations
qui peu venr s'élevor au fujet des eaux
&
forets de fon
relfort)
&
des délirs
&
malverfations qui peuvenl y etrc
cornmis.
JI
y a des
gruria
royales ,
&
d'autres feigneurialcs.
On appelle auffi
gr11ric
par rapporr au roi, un droir
qui fe perc;oit en quelques endroits
il.
fon profir fur les
bois d"aurroi Jors de la
vente
des coupes ,
á
caufe de
la jnllice qu'il fait exercer fur ces bois.
Ailleurs ce droir en nommé
grairie, fegrairie,
ou
{rgrenge; tiuJ
&
dm1ger, gr11age;
tOO> ces dilferens
norn> lont fynonymes, excepté que la quotité des droirs
qu'i ls défignent , n' crl pas commuoémenr la meme ;
le nom
&
la quotité du droir dépendetH de l'ufage des
Jieux ..
Quelques·uns rirent l'étymologie de
gr11tie
&
de gro·
ycr ,
a
gruibus
,
3
caufe que ces nnimaux
''cil lenr In
nuir, follrenan t une pk rre en l'air nvec leu r pié. D'au–
tres fonr venir
grurie
do mor grec
tpJc
,
qui Jigoifi e
chúne
&
meme
rour
au1re arbre. Mais Ptthou, fur
J'ar–
ticle
t8r.
de la coutume de Troyes , dir que
gruric
\'Íent de
!!.m,
qoi Ggnifioir aUtrefois
tollte
Corte de fruirs
tanr des torets qu'autres . En effet le droit
de
g.-rtric
daos fon origine ne fe Jevoit pas feulemen r fur )e, bois ,
il íe levoir auffi fur les
terres labouiables ; comme il
parnlr par une chane de l'an
1204 ,
rapporrée par Du–
chelne en fes preu ves de la maifon de M onrmorency
od il en parlé d'un accord fait
{t~per
griaria tam in
mmor. quam in plano
. R ngoeau en foo
gl.]/ilirr
dit
qu'il y a la
gruric
de charboo, donr on fait bail
a
Paris
au profit do roi. Ducnnge rient que
gr~~rie
viem de
l'allomand
gruen
ou
groen'
qui ugnifio
••iridiJ
• d'ou
on
a
t-.;,
..,,ridariw ;
&
en effet les gruycrs (qnt auffi
appellés
verdrers
co
plu!ieurs endroirs.
La
grurie
prife pour jurifdiétion fur les ea111;
&
fo–
r"ets,
,en
un a_nribur
.~nrurel
de la baurc-junice.
e\
vant
que_!
011
ear tlltrodutt _les inféodations , les feig neurs
qui
avoteot des haores-¡untces, foit
~
caufe de Jeurs nlenx,
ou
á
caufe ¿e leurs bénétices civils
avoient droit de
gmrie.
Ce _nc
fur
qoe depuis
l'u íag~
des inféudations
que la
gmrr<
fut démembrée
de
plul1eurs hnot<>-Joni–
ces, puur en former un fief Céparé; ce qui nrriva dans
les XJ.
&
xij.
fi ecle, oú
l'ou donnoir eu
fi ef
toares
forres de choíes , ainfi que le remarque
l\11.
Brulfel ,
ts[ilg< des fiefJ.
En Champagne la
gmrie
étoit encere féparée de
la
haut<-Junice en
l'an
131 7;
cumme
il
paroir par une
contenation rapporréo dans
les rcgirlres
olim
, laquelle
fe mur entre le gruyer de Champagne
&
le procureur
du comtc palatin de Champagne
&
de Brie. Le gru–
yer préttndoit avoir droit de chafTe dans la garenoe ,
daos
les
bois
&
daos tour le territoire du village appel–
lé
la
Chrzpdle ,
de noir, de JOUr,
a
cor
&
a
cri, tatlt
par lui-meme que par fes gens; d'y prendre des be res
de ro01e efpece, de punir les délinquans , d'en exiger
des amendes qunnd le cas y échéoir. La conrcílation
fur décidée en fa faveur apres une enque!e.
La
gmrie
de
la
forcr de la Cut!Te en encere un fief
hérédiraire daos
la perfonne do
feigneur du H aroy -
Ses rirres Ju i donnent In qualité de
gruyer b<rldital,
&
a
fon tief celle de
fief de
'"
grnrie
en ladite foret .
Les prérogarives de ce fief font enrre autres de
me·
ner le roi qoaod il chalfe daos ccttc forCt; de pouvoir
challi:r
Jui-meme dnns tous les endroits de la
for~r
,
ton valet aprcs Jui portan< une rrourfe de la gutte avec
rrois Jevriers
&
trois petits chiens,
&
un ''autour fur le
poing ; d'y prendre roures Cortes de betes
a
pié rond;
&
en cas qu'il en prenne
a
pié fourché , il en efl quir–
Ie en averti!Tanr le garde de la forc!t: plus
lo
pouvoir
de fargenrer. allan r par ladite forer·
a
che val
00
á
pié;
de prendre
6o
fon
&
un denier fur
les chevaux ; en
ca< de confifcarion de charrette
&
chariors , de poo–
voir mener un
fergenr en fa place ; d'avoir droir de
Ooooo
pn-