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GRO

t•

de la Palcfiine, ou l'on fuppofe fans aucun fonde–

mene que

]

efus-Chrifi fue tencé par le démon daos un

lieu defen; ¡e dis ,

or) l'o:z Juppo{e fam aucun fonde–

mmt,

paree que les Evangéli!le> qui nous donoene le

- décail de la tenration, ne parlen! poinc do

grotte:

ce–

penda

m

le P.

N

au précend dans fon

'IJoyage de la Ter·

re·Saintc, li'V .

IV.

ch . j'V.

qu'elle fe votr fur une mon·

cogne de la Palefiine, dont le fommct efi excrememene

élevé,

&

done le fond efi un abyfme.

11

a¡oOcc que

c ene moncagne fe courbane de l'occidenc au fepcencrion,

préfence une

fa~ade

de rochers efcarpés; qui s'ouvrene

en pluticurs endroics,

&

formenr plufieurs

grotteJ

de dif·

férences grandeuts. Voi13 done chacuo cmlcre de 6xer

a

fa fancaifie fur cecte monragne In

groete

prérendue de

la renracion de norrc Sauveur;

&

commc eout y ell

égalemenc defert, le choix ne

fera que plus

facile •

(D.'] . )

GRo T TE

de Naplu,

(

Giog.)

quelques-uns l'ap–

J)ellenc auffi

grott' de Pouz.:t.olu,

paree qu'elle conduit

de Nnples a Pouzzoles au-rravcrs de la montagne Pau–

filipe.

f/oyez.

P

AUSILI PE

.

(D . J.)

G R o T TE

de

Pou:t.z.olu,

(

Glog.

)

'VOJeZ:.

P A o–

s

1 L 1

PI!.

G

R

o

T T

1!

de Notre-Dame de la

B

alme,

(

Glog.

&

Hiji . .

nat.) grotte

de Francc daos le Dauphiné, ficr

le

chemin de Greooble. On lui donnoie aurrefois

fO

toi·

fes d'ouvcnure

&

6o

de lnrgeur; mais il efi arnvé par

un nouvel examen que cene fpacieule caverne a dimi–

nué prodigieufemeor de dimenlion:

&

les phyficicns

modernes npres bien des rechcrches n'onc pQ rrouver de

nos ¡ours, ni le gouffrc, ni le lac door parle Mézeray

daos la vie de

Frau~ois

l.

année

1

r48.

Ce gouffre affreux

a

enciercment difparu,

&

ce vafie lac fe

rédoie

a

un

peeir ruitfeau . (

D.

J

)

GRo T

T

1!

de Q¿lingey,

(

Giogr.

&

Hiji.

nat.) grot·

te

de Franchc-Com<é; a une lieoe de Quingey,

&

~

cinquance pns du Doux . Elle e!l longue

&

large,

&

la nnrure y a formé des colonncs, des felloos, des cro–

phées, des rombeaux, enfio tour ce que l'on veut imn–

gtner: cnr l'eau dégouuant fur diverfes figures, s'épa f–

fic,

&

fa ir mille grorefques. Ceue caverne efi habicée

par des chauves-Couris du-haut en- bas; ninli ceux qui

voudronr la vificer, doivenr fatre provilion de flambenux

de jufi-nu-corps de roile,

ra~t

poor y voir clair, que

pour ·ne pas giher leurs hnbics .

Le

ccrreio

ell

fort iné–

gal , felon les congclacioos qoi s'y

fonr faices; il

dl

meme vraiiTemblable qo'avec le rems il fúa encierement

bouché.

f/oy•z:.

la defcripcioo que

M .

l'abbé Boizoc

a

donoée de cettt'

grotte

dnns le

jotJrnal du fa'VanJ

,

do

9

Se~cembre

t686.

(D.

J.)

GR

o

T

TE

de la Sibylle

, (

Glog.

&

Hift. nat.

)

grotte

d' lcalie au royaume de Naple>, auprcs du

lac

d'A vcrne. La principale enrrée en efi dé¡a comblée,

&

celle par laquelle oo

y

parvient au¡ourd'hui, s'affnilfe

&

fe bouche coos les ¡ours;

e'

efi une des merveilles

d'lcalie qu'il faut rnycr de fes fafies. (

D .

J.)

G

R

o

T T

1!

S

de la Thibaide,

(

Giog.

)

Ces

grotteJ

fonr de vrnies carrieres .qui ,

fclon le

récir des voya–

gcurs, occupenr un terrein de dix

a

qninze licues,

_&

qui foor creufées daos la monragne du levam du Ntl.

Poy_ez:.

THEBA.iDE-

(D.

J .)

GROTTI! ARTIFICIELLI!,

(Hifl. dn Arts.)

Les

grotteJ artificiel/tJ

fonr des bilcimens rufiiques fnirs

de la main des hommes,

&

qui imiten! des

grottn

oa–

turelles aurnnr 'lue l'oo le ¡uge a-propos; on les déco–

re au-dehors d' architeélure

rufiique ; on

les orne en–

dedans de

fiatues

&

de ¡ers-d'eao; on y employe les

congelations, les pérriticarions, les marcnffires, les cry–

ílaux

les amélifies,

le oacre, le corail, l'écomc de

fer,

&

généralemeor routes for!es de

miné~a~x

fol!iles,

&

de coquillages; chaqoe nauon porte

tct

fon goOt

pnrticnlier; mais un des ouvrages des plus nobles

&

des

plus achevés qu'il

y

air eu en ce genre, éeoie la

grot–

te

de Yerfailles, qui ne fe voit plus qu'en e!lampe

(D.

'J.)

G

ll

O U , f. m . G RO U

E

T

TE,

f. f. (

Hydrart:

li'{tte)

l'un

&

l'aotre fe dit d'une mnriere pierreufe qut

fe rrouve no-de!fas de la foperticie des rerres; fi on né·

glige de percer cette

grouette

bien avant

&

nu pour-toor

do rrou ou l'on veuc planter un arbre, on ne pourra ¡a–

mais réuffi r ii

l'élever . O a lene bten que eerce croOce

pierreufe empecheroic

la communicacion des engrais

&

des arrofemens qui fonc tornber fur les racioes d'un

~r­

bre les fels qui y fonr contenas . Vrai moycn de mato–

tenir la foopletfe des planees, de dcvelopper leurs ger–

mes'

&

de dooner

a

la feve la facilité

d.e

fe poner de

toa> cótés .

(.K)

CRO

GRO U GRO U,

f.

m. (

Hift. nat. h•r

)

c'ell

U•

ne des efpeces de palmier qui croitfent en Amérique •

Le

grougrou

ne s'éleve pas

li

haur que le palmitr franc ·

&

quoiqu'il foie gnrni d'épines longoes de quarre

a

cinq

pouces, menucs comme des aiguilles

a

rricorer

&

ex–

trememene polies, il oe fa ue pns pour cela le

~onfon­

dre

a~ec

le palmier

épineu~.

Son fruit

vienr p

ar grap–

pes; ti efi

d~

la grorfeor d une baile de

pauc.ne

,

&

ren–

ferme un

pcm

cocos plus gros qu'une

aveline

uoir

poli,

&

rrcs-dur; au-dedans duquel efi une

ru'bfianc~

blnochilcre, coriace, inlipide,

&

rrcs-indigefle. Cepen–

dant le

Nr~res e~

manpenc beaucoup; les Sauvage; en

fonr une hutle que

ren~te

en peu de cems,

&

done

ils

fe frottenr le corps; le chou qui proviertt de cee arbre

efi bien meilleur que celui du palmier franc, mais mllins

délicieux que celui do palmier épineux .

De coutes les lles

fran~0ifes,

celle qui abonde le plus

en

gro11grou,

c'cfi la Grennde; il y a des montagnes

qui en fonc touces couvenes .

Article de

M.

Le Ro·

MA 1 N.

GROULARD,

f.

m .f/oye::.BoovREUIL.

• GRO U P, f. m. (

Comm. )

fe dit daos le com–

merce dos paquecs d'or ou d'argenc en efpeces que

les

marchands ou négucians s'envoyent les uns aux aucres

par la po!le, par le me(Jager, ou par quclqu'nucre com–

modicé. Ainfi on die,

rm

pa'{tJet,

ou ""-

group de

dwx

centJ los'iis. Diélionnaire de Commerce

f.5

de Tri'Vou.x.

(

G)

G RO

U P

PE,

C

m. fignitie

en Peinture

l'nrfcm–

blage de plufieurs ob¡ecs qui fotH eellemenr rapprochés

ou u

ni~,

que l'reil les embraífe a-la-fois • Les avnnca–

ges qui rélicleent de cerre union dans les ouvrages de

la Peinrure, ciennenr,

8

ce que je crois, d'une part au

príncipe

d'uniti,

qui daos tous les arts efi la fource des

vraies beaucés; d'uo auue ils onr rappore

~

l'harmonic,

qui efi

la correfpondance

&

la conveoance ·générale

des parties d'un tour • comme on le verra

au mot

HA

R–

M O N 1 E.

Developpons la premiere de ces idées. Si nos yeolt

n'écoienr pas affervis a la néceffité de rarfembler leurs

rayons vilicels ii-peu-prcs daos un méme poinr, pour

appercevoir nettemenc un ob¡er; fi au concraire nos yeux

indépendan~

l'un de l'aocre, pouvoiene s'occuper égnle–

menr de plufieurs ob¡ers fépatés les uns des aurres; fi

leurs perceprions rappor<ées au

rerme qui fair la liaifon

de norte parcie iucellcéluelle avec nos re!forcs matériels ,

pouvoiem Can< fe nuire excirer

a-la-foi~

ditférenres idées,

vrailfemblablemenr

le

príncipe d'uniré feroie fu¡et il con–

te~acioo

.• ou n'e¡ifieroit pns, & l'ufage de groupper fe–

rote moms auronfé; mais

la nécefficé

o

u nous fommes

de n'npperce_voir, de nc fenrir, de ne penfer qu'uo feol

ob¡et il-la-focs, nous oblige

d'~eablir

ce príncipe d'uni–

eé auquel nous fommes allreincs;

&

c'efi pour s'y con·

former que l'nrrifle qoi craire un fujee rnlfemble le plus

qu'il

lui efi poffible, les ob¡ecs donr

il

fouhaire que le

fpeélaeeur s'occupe

&

¡oüiffe. L'ufage de former des

grouppeJ

efi done pris dans

13

nacure; quoiqu'il fe ren–

comre peoc-erre rarcmeoc que dans une aélion qu' on

peine, les ob¡ers foienc ranemblés

&

unis précifément

comme le peintrc a incérér de les unir

&

de les raf–

fcmbler. Mais en ¡ufiitianc aux Arrifles une forme de

compofition , donr la plOparr ne fe fonr peuc-ecre pas

renda une rnifon bien exaéle ; ¡e leur obferverai que

l'on a abuf¿,

&

que l'on abole encare de l'ufage ou l'on

efi de groupper,

&

que les conventions auxquelles on

femble avoir fuOmis ceue partie de

la compofition ,

peuvenr encralner uue école enricre

a

des défaots effen–

eiels.

C'ell principalement dans le gwre héroYque de In Pein–

tore, qu'il el! eífemiel d'approfondir de quelle confidé–

racion l'ufagc de groupper doir erre pour les Artifies.

Daos un rableau d'hifloire, le bue principal du peiotre

efi de fixer

le

yeux do fpeélaceur fur l'objee le plo•

incére!fant de la fccne. D eux moveos priocipaux s'of–

frenc pour cela:

l'tjftt

&

l'o:p•·•ffi•n.

11

efi le malcre

de l'un ,

il

n'n aucon droit fur l'autre

.

L

'txpre.f!ion

efi indépendanre de l"arcille, puifque

13

narure, d'une jufieffe invariable daos fes mouvemens,

ne laiffe rien au choix du peinrre,

&

qu'il s'égare des

qu'il In perd de vOe .

L'eff•t

efi

fubordonné

a

J'arrifie, paree que cene

parcie qui dépend de plolieurs fuppofir ioos arbitraires, lui

permer de dirpofer le

licu . de la fceoe, les ob¡ecs qoi

le conOiruent,

&

la lamiere, de la maniere In plm fa–

vorable 3 Con projer. C'efi en conféquence de ceue

li–

berté qu'il forme des efpeces de divilions daos fon fu–

¡ec,

&

qu.e celle de ces divifions qui doit renfermer foo

ob.iet