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GRO

dc.'raoger la fitnatioo natorelle do fcetus

&

de fes eo–

vdoppes, reodre fes mouvemens moins libres,

&c.

d'oii

doivent s'eofuivre bien des defordres, tant par rapport

a

l'enfant. que par rapport

a

la mere, dont tous les vi–

fceres' du bas- ventre trop prdfés entre eux, ne loi permet–

teot pas de prendre des alimens, d'aogmenter le volome

de l'eOomac, fans empecber ulrérieurement le Jeo, l'a–

bailfement do diaphragme'

&

difpofer

a

la foffucation;

embarralfenr le ventricule

&

les inteOins daos leors fon–

élions, en détruifan r la liberté do mouvement pérHlalti–

qoe; dérangent les digeOions, la diOriburion do ehyle;

reiTerrent la veffie, le reélum; caofent des rétcntions d'o–

rine, des conOipations ou des évacuations forcées; expo–

fent eo un mot la mere

a

un grand nombre d'accidens

qui augmentent confidérabkment les démngemens de

f.'l

fanté, qui peuvent meme occalionner des avortemeos:

attendu que le fcetus

fe

reaentant de tous ces defordres

par les vices qoi en réfolteot dans le cours

&

la qua–

lité des humeors qu'il ret;oit de fa mere, efi d'ailleurs

expofé

il

des compreffions qui nuifenr

a

fa cooforma–

tion

&

a

Con accroílfement ;

&

rous ces fu neOes in–

convéniens ont lieu, fans que les fe mmes y gagneot nu–

tre chofe que l'apparence d'un peo moins de rotondi–

té ;

tandis qu'e\\es aogmentenr par-la

réellemenr

les

défeéluoOtés qui réfultent de la

gro./Je./J•

pour leur ven–

tre, qui

en

en enfuite plus ridé, plus mou, plus pen–

dant,

~-proportion

que les enveloppes, c'eO·il-dire

les

tégumens bot été plus forcés

a

fe recourber en en-bas,

a

s'étendre fous les bufques. pour donner au bas-ven–

tre daos

ttn

feos ou dans on autre, la capacité qui luí

efi néceaaire pour loger les vifceres

&

tour ce que la

mauice contient

de

plus qo'a l'ordioaire.

M.

Winslow a écrit en général fur

les abus des

corps, des bufques, dont fe fervent les femmes: on peut

le confulter fur ce qui a plus particulierement rapport

aux femmes gro!Tes, a cet égard, pour avoir un détail

qui ne pcur pa> trouver fa place ici.

GRo S S 1! S S E

(

maladies dépendantes

de

la).

Les

femmes enceimes font foJelleS

a

des defordres plus

011

~oins

conlidérables daos l'éconnmic animale, qui nc

prov iennent abfolument que des changemens qu' y oc–

cafionne la

grofJ'e./Je.

La piOpan des léfions de f<>uélions qu'elles éprou–

"'\lent dans les commeocemens , dans les prerniers mois,

ne doivent étre auribuées qu'a la fuppreffion do

tlux

menfiroel'

a

la pléthore' qoi réfulre de ce que ceue

é–

vacuation n'a pas lieu

COl}'\

me auparavan!'

a

cauCe que

les etfets de la conception ont excité une Corte d'éré–

tifme dans la matrice, qui en a fermé l'orifice

&

ref–

ftrré too< les pores, par lefquels fe faiíoir l'excrétion

du fang utérin; d'oii s'enfuit le reflux dans la marre des

humeur<, de la ponion fur-abondante de ce fang qui

auroit été évacoée: reflux qui fub(Hle tant que le fce–

tus

&

fes déppndances conrenues daos

la matrice ne

fom pas fuffi lans- pour confumer. pour employer a leur

accroiiTement cene port.ion de

la malfe des humeurs

qui efl' dcOinée

a

en fouroir les matériaox.

Les indifpolitions qui furviennent daos des tems plus

3vancés de la

gro./Jefl'e,

proviennent do volume

&

de

la malfe do fcetu>

&

de fes dépendances, qoi en di–

flendant la matrice, en prelfant les porties ambianres ,

en opérant fur elles, géuent leurs fonérions,

y

font ob–

flacle au cours des humeurs,

y

craufent des dérange–

meos qui fe comrnuniquenr fouvent

~

toure la machi–

De, foit en

aogm~ntant

le renverfement d'équilibre daos

les fluides, foit en augmeorant la fcnfibilité,

l'irr itabi–

lité des folides qui eu fonr fufceptibles par la commu–

oication de proche en proche, de ces

qunliré~

que pof–

fede plns éminemment la matrice, n·proportion qu'elle

foufl're une plus grande diOenfion daos fes parois.

Ainfi les

mal:tdie~

de la

gro./Je./Je

comrnen~anre

&

de

fes premíers tems, font les naofées, les vomilfemens,

le

d~gofit

ou la dépravation <!le

l'nppétit, les défaillan–

ces, les vertiges, les donleurs que la plOpart des fem–

mes rellenrcnt alors aux reíos, aux aines, aux mam–

m e\ les, la pefnnreur, la laffitude, la difficulté de re–

fpirer,

&

fouvent des dii'pofitions aox faa{fes-couches,

des fymptomes qui en font les nvant-coureurs. Et com–

m e routes ces léfions font les effets d'une ml!me cau–

fe, c'ell-a·dire du reflux dans \a malfe des humeors,

do fang furabondanr dans la matrice, on réuffit ordi–

oairemtnt

a

'f

reméciier par la faignée, qui fait celfer

cetre cauCe, en faifam ce(fer la pl¿thore.

Mnis ce moyen doit érre employé avec beaucoup de

prudence, paree que (elon l'obfervarion d' Hippocrate ,

aph.

3 t .

lib.

V.

une faignée faite

mal- ~-

propos, peor

caufer

J'avortemen~.

Ainfi on ne doit

y

avoir recours

Tome VII.

GRO

que poor les fe mmes d'on atfez boo ternpérament, qoi

(oot fuJettes

il

avoír leurs regles abondarnrn<ot ou plus

long·rems que d' outres; qui meneor une vie ledcntai–

re,

&

fe nourriaenr bien. Si elles foot fort incornmo–

d.ées peodant le c?urs de leurs

gro./Je./J.s,

on

~eut l~ur

nrer du fang

~ar

I!Hervalles JU[qu'

J

cinq

o

u

hx

f01s :

pour celles qu1 le font rnoins , trois fois fuffifenr ; fa–

volr, dans le fecond mois, dans le cinquieme,

&

daos

le neovieme. On a eependanr vii des cas, !don Mau–

riceau,

de prd!gnant. morb.

lib.

l. eap. xj.

ou on

a

é–

té obligé d'y revenir JUI'qu'3 dix fois. Cet ameur rap–

porte meme al·oir vu une temme qu'on fut obligé de

laiguer Jofqu'a quaranre-huit foi•, pour l'empecher d'e–

tre futfoquée, Í.1os que

1'

accouchement qui l'uívit , en

fOt moins heureux

&

moins

á

terme ; mais de pareils

cxernp ies fonr tres- rares . Le plus grand nombre de

femmrs enceintes n' a pas be(oin de beaocoup de fai–

gnées ; elles font tres- dangereufes a celles qui, étant

d'un rernpéramcnt délicar ,

font peu de fang . Elles

fonr inutiles

a

celles qui font robuOes

&

font beaucoup

d'exercice, comme les femmes de la campagne.

11

efl beaucoop de femmes

a

qui il fuffit de prefcri–

re la diete, ou au moins de retrancher de la nourritu–

re ordinaire; de faire faíre un peu plus d'exercice qu'a

l'ordinaire, avec ménagemenr ; de faire ufer de quel–

ques boi!Tons délnyaotes; pour qu'elles fe délivrent de

la plOpart des incornmodilés de la

gro.J]e./Je.

En géné–

ral, lorfqu'elles ne font pas urgentes, on doit toíljoors

tenter ces derníers moyens, avnnt d' eo venir

a

la fai–

gn<e. On éprouvc auffi tres- fouvent, Celan Boerhaa–

ve, de boos effets de

1'

ufage des remedes cardiaques

legerement aromatiques , unís

3

de doux aoti- hyOéri–

ques, ou de celui des boirloos acidules, comme la li–

monade, les ptifanes nitreufes, lorfque les ditférens ac–

cidens de la

grofi~JJ•

[out accornpagoés de foibldfe ou

d'ardeurs d'enrrailles .

On doit étre auffi tres-refervé dans

1'

ufage des por–

gatifs pour le cas donr il s' agít . Les érnétiques

fur–

tout, . par les violentes

íecouiJes qu' ils occafionnenr,

font tres daogereuK,

&

peuvent caufer des avortemeos:

l'espérience prou••e cepeodanr qu'ils font rres-peu ft1rs

pour les procurer

11

derlein: mais le tempéramenr

&

la

dlípofition a.f\uelle du fuje1 décidenr toOJours de

l'etf~t

qu'on a lieu d'auendte de pareils rnoyen• . Les vom•–

tifs

&

1

es

purgarifs doux peu vent érre employés (ans

d~oger

a

l'égard des femmes qui ont beaucoup de fa–

CJhté

~

otre évacuées par le haot

&

par le bas . Elles

peovenr par- l:l

fe Mcharger de la furabondance d' hu–

meurs qui refluent [ur-tour dans les vaílfeaux de l'ello–

mac, qui en d10endenr les fibres nerveufes,

&

y exci–

rent le fmtirnent de naufée ou les efforrs qui fonr le

vorni{fement;

&

les purgatifs en dégorgeant de mC:mo

les intefiins , font ce!Ter les coliques ou les cours de

veotre , qui incommodent fouvenr les femmes gro!Tes:

mais les porgatifs forts Cont abfolument

a

éviter , par–

ce qu'en irrit1lnt trop les intellios, ils peuvenr par com–

munication

excit~r

des mouvemens couvullifs daos la

matrice, qui pourroienr procurer

1'

avorremeot, prinoi•

palemeot daos les premiers tems ,

&

fur la fin de

la'

gro.J]'e./Je .

ll n'y a pas moins d'attcntion

a

fai.e coocernant l'u–

fage des narcoriqoes, qui peuvent apffi produire des ef–

fets Hcheux par le re!Rchernent général qu'ils procment

dans le genre nervcox ; relachcment qui, comme il

peut· favnrifer un accouchemenr trop douloureux, peur

de meme contribuer •

1'

exclulion do fretus dans tous

les rems de la

gro.!Jejfe .

.'\mli ce ne pent-étre qu'apres

avoir inurilement employé les faignées , ( li elles font

praricables) pour calmer les douleurs quí

furvienoent

dans cet état , que l'on peut recourír aux préparations

d'opiurn , avec

tout le ménagement poffib\e . On ne

peut guere indiquer de cas oii ces remedes puilfent

é–

tre employés avec plu< de stlCeté

&

de fucces, felon

Hodlius,

lib.

X.

obfuv.

3· que

lorfque les femmes

grolres font nlfeélées de violentes douleurs rhumatifma–

les, qui caufent des inf<>mnies opinifttres, pourv& qu'

ils ne fnienr pas contre-indiqués d'ailleurs .

En génénrl, on ne doit s'obOiner

a

combattre aucun

des fymptomes des maladies dépendantes de la

gro./Jeff~

,

gu'enratll que les forces ne foffifent pas pmur les

foit–

teuir ; qu'il y a danger qu' il ne forvienpe une fau!Te

couche .

V

oye

:t.

F

A

u

S

S

1! -

e

o u

eH E •

Ceci foit dit

des vomilftmem, des flux-de-ventre,

&

meme des hé–

morrhag ies qnelconques;

a

plus forre rai(on ' de toute

autre accident de moindre cooféquence.

Il fu11t s'appiiqoer

a

bien diOioguer les

douleur~

des

reins , des lombcs , qui fonr caufées par la

gro./Je./Je

Nnnnn

;¡,

d'a-