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8 30

GRO

la grolfcur d'oo pois, n'a plus d'oaverture feofible aprcs

la cuocepdon;

&

que ceue diriérence ell

fi

marquée,

qu'une fage-femme hab1le peut la

reconnoitre . Cela

iuppofé, on pourroit done conlla1er l'état de la

grojj"<J!•

daos k> premi<rs JOUrs . Ceux qui font oppofés

a

ce

fendmcor , difent que fi

1'

ori6ce de la mauice étoit

fermé apres la concepdon , il

foroit impoffible qu'il

y

eOt de fuperfé1a1ion . On peor répondre

a

cene

O~Je-

8ion, qu'i l el! 1ri:s-poffible que la liqueur (éminale pé–

nelre a-((avers les membrane de la malrice; que me·

me la ma1rice peut s'auvrir pour la (uperfétation, daos

certaines circonllances,

&

que d'ailleurs les fuperfé1auons

mrivent fi

rarement , qu'elles ne peuvent faire qu'une

Jegere exceptioo

il

la regle générale . D'au1res a01eurs

ont avancé que le chaogcment qui arriveroit a l'ori6ce

de la malrice' ne pourroit elre marqué que dans

les

femmes qui auroient déJa mis des enfaos au monde,

&

non pss dans celles qui auroient

coa~

u pour la pre–

m iere foi<: il el!

a

croire que daos celles-ci la dilférence

doit erre moins fenfible ; mais quelque grande qu'elle

puilfe e1re, en doit-on conclure que ce fignc

c(l

réel

&

certain?

Ne

fauc-il pas du-moins avoüer qu'il n'ell

pas a(kz. évident? L'é¡ude de l'anatomie

&

de l'expé–

rience ne donnent fur ce (ujet que des coonoilfances

géoérales, qui font fautives daos un examen paniculier

de Celte na10re.

!1

en efl de me me du faifilfemeot OU

du froid convulfif, que cenaines femmes ont die avoir

r<rfeori au momenl de la conception. Comme la pi O–

pan des femmes o'éprouvent pas le méme fymptome,

que d'autres alfOreot au conlraire avoir relfenti une ar–

deur brOiante, caufée par la chaleur de la liqueur fémi–

nale dtl mftle,

&

qtle le plus grand nombre avoue n'a–

voir rie11

fenti de tour cela, on doit en conclure que

ces tignes fonc tres-équivoques,

&

que lorfqu'ils arri vent

c'dl peut-etre moins un effec de

la conception, que

d'a01res caof<s qui paroi!fent plus probables.

A

ce qui vient d'€tre dit des fignes de la

grof!•/J•,

M.

de Butfon a¡oOte un fait qui prouve que l'or16ce

de la m•rrice ne fe ferme pas immédiatement apres la

cone<ption, ou bien que s'il fe ferme, la liqueur fémi–

na le du ma Je ne lai(fe pas de pouvoir entrer daos la

JnJirice, en péné1rant a-rravers le ti (fu de ce vi(cere.

U ne f, mme de Charles-Towo, daos la Caroline méri–

dionalc, aceoucha en

1

7

r

4 de

deui ¡umeaux, qui vin–

rent

a

u monde rou1-de-fuite !'un apres

l 'au~re;

il fe trou–

va

que l'un étoit un enfant negre,

&

l'autre un enfanr

blanc; ce qui furprit beaucoup ks affiOans.

Ce

rt!moigna–

g•

evideo t de l'mfidélité de cettc femmc

a

l'.!gard de fon

n1ari,

la

for<;a

d'avoü('r qu'un negre

q01

la

fervoit écoit

entré dan' la chambre un jour que fon mari venoic

de la

lailf<r daos fon

lit ;

&

elle 3J00ta pour s'excu–

fer, que ce negre l'avoit menacée de la roer,

&

qu'elle

avoit été comrai01e de le fati•faire.

Voy•z. LeélureJ

on mufcrtlar motion, by

M.

Parfoos.

London,

174í,

pag.

.

79.

Ce fait ne prouve-t-il pas auffi que

la coo–

ceptiou de d<u• ou de plulieurs JUmeaux ne fe fait pas

toOjours

en

méme

tem; ?

Voy•z.

S

u

P

E R

F

E'r

11-

r

1

o

N,

L1

g roff<J!e

,

continue

M.

de Buffon , a encare un

grand nombre de fympcomes équivoques, auxquels on

préteod commupémcnt la reconnoitre dans les premiers

rnois ; favo1r une douleur

legere dans la région de la

marrice

&

dans les

tumbes ; un engourdilfement daos

tou r le rorps,

&

un alfoupirTement conlinuel; une mé–

lancolie qui rend les fe mmes trilles

&

cspricieufes; des

dou leurs de dents, le mal de ti:le, des vertiges qui of–

fuf~uent

la

vOe ,

le rerrécilfement des pruuelles , les

yeux Jaunes

&

injea~s,

les paupieres affailfées, la paleur

&

les raches du l'ifage, le goüt dépravé , le dégoOt ,

les vomilfemens, les crachemens, les fymptomes hyllé–

riques, les fleurs blanches, la celfation de l'écoulement

pénodique, ou (on changement en hémorrhagie, la fe–

erédon du lait daos les mammelles,

&c.

L'oo pourroit

encare rappórtcr plufieurs autres fymptomes, qui oot

é1é indiqué• comme des 6gnes de la

grof!tf!e,

mais qui

ne (ont fouvenl que

les effets de quelques maladies

panicu lieres ;. il n'y a que les mouvemens du fretus,

devenu

a0<7.

fort enviran le quatrieme mais, pour

les

rendre fenliblcs au roucher

(ur

le ventre, qui puilfe af–

ftlrer l'état de la

grof!<J!e,

&

qui en foient par con(é.

q?ctH

le

figne le morn; équivoque, fi on les dillingue

bren des remuemens d'eotrailles : on peuc meme dire

qu'ill font un figne certain. lorfqu'ds font ¡oints a la

dureté,

a

l'enflure particuliere de l'hypo•aOre

daus un

ÍU¡et qoi ¡qüir d'ailleors d'une bonne fan7é; le; fympto–

mes c1-de vant mentioonés cerfant ordinairement vers ce

te111s-lii,

lorfqu'ils foot l'elfet de la

grpf!effe,

GRO

On feroit obligé d'eotrer daos uo trop grand Mtail ,

li

l'on vouloit coofidérer chacun de ces fyrrpcomes

&

en rechercher la cau(e: pourroit-on mc!me le fa ire d'une

maniere avancageufe, puifqu'il n'y en a pas un qui ne

demaud:lt uoe

longue

fui~

d'obferva1ions bien faites?

11

en el!

ici comme d' une in6nité d'aurres fujets de

phyliologie

&

d'économie animale;

a

l' exceprion d'un

petit nombre d'hommes rares , qui ont répandu de In

lumiere fur quelques poincs particuliers de ces fciences;

la plOpart des auceurs qui en ont écrit, les ont trair¿s

d'une maniere

fi

vague,

&

les ont expliqués par des

rappom li éloigoés

&

par des hypothefes fi fautres, qu 'il

auroit mieux valu n'en rien dire du cou c.

Ce qu'on peut ccpendant indiqu<r ici de plus

vraif~

femblable coocornaot les

incommodités, les defordrrs

dan; l'économie animale, qu' éprouvent la plupatt

des

femmes daos les commencemeos de leur

grof!eU•,

c'cll

que l'on doit les allribuer en général

a

la luppreffion

des mennrues' piO tllt qu'

a

!OU!e antrc caufe .

Voyez.

ci-apreJ

G

Ros sEs sE

(mala Jin dt la).

Ce (ont les

mémes fympiOmeS que (ouflrent

les filies

a

quj Ce!!e

évacualion périodique manque. En effet, les incommo·

dités des femmes grolfes ne commeocent a fe fairc

lim–

tir qu'au tems apres la conception , od les regles au–

roicnt paru,

fi

elle n'avoit pas eu lieu; eoforte qu'il fe

pa(fe quelquefois prcs d'un mois fans que les moux de

la

grof!rf!e

furviennent,

fi

la conceplion s'ell faite im–

médiatement apres

les regles . L es

b~tes

qui ne

font

paS fujel!eS

a

cel!e évacuation périodique , n'éprouv en t

aucun des effm qui fuivem la fuppreffion. La fubver–

fion de l'équilibre daos les

(o

lides

&

daos les Huides,

qui ré(olte do reflux daus

la ma!fc des homeurs du

fang qui devroit erre évacué pour le maintien de cet

éqoilibre, femble une caufe (uffi(anle pour reodre rai–

fon de tous les accidens occafionnés par les regles re–

tenues .

Voyrz.

ce

qui el! dit

a

ce (ujet daos

l'art.

E–

QU 1 L 1B

RE, (

Econom. anim . );

&

pour ce qui re–

garde le goOt dépravé des femmes gro(fes, leurs fan–

taifies fingulieres,

v•yez.

E

N

v

1 E, (

P athol.)

M

11 L 11-

CJE, ÜPtLIITION, MENSTRUES.

1/oy<:t

mtjji

ci·aprh

ce

qui ell dit des maladies dependantes de

la

groJ!tJ!•

,

-

Daos

le

coqrs ordinaire de la nature, les femmes

ne

fon1

en

étal de concevoir qu'apres la premiere éruption

des

regles ;

&

la cellarion de cet écoulement a un cer–

win

5gc ,

les rend llériles pour

le relle

de

l'eur vie .

V

o

ya.

P

u

IJ

E R TE' ,

M

E N

s

T R

u

E

S .

JI

arrive ce–

pendan! quelquefois que la conception devanee le tems

de la premiere eruption des regles.

JI

y a beaocoup d.o

femmes qui foot devenues meres avant d'avoir eu la moio–

drc marque de l'écoulemeot naturel

3

leur fe>c; ji

y

en a meme quelques-unes qui, fans erre jamais iujer–

tes

a

cet écoulement périodiqoe, ne lai!fent pas d'etre

fécondes. On peut en trouver des exemples daos nos

climats, fans les cherchcr Jofque daos le Brefil, otl des

nalions en rieres fe perpétuent, dit-on , Caos qu' aucune

femme ait d'écoulement périodique.. On (ait auffi que

la celfation des regles, qui arrive ordinairement entre

quarame

&

cinquan1e ans, ne mel pas toutes les fem–

mes hors d'état de coocevoir. JI y en

a

qui

001

con–

~Q

apees cet age,

&

m~me

JUfqu':l foixame

&

(o

xao–

te

&

dix ans; mars on doit regarder ces exemple; ,

qumque alfe?. fréquens, comme des exceptions

a

la re–

gle;

&

d'ailleurs, quoiqu'il ne fe faiTe pas d'évacuation

périodique de (ang, il ne s'enfuit pas toG¡ours que la

matiere de cette évacuation n'esille poim daos la ma–

trice .

f/oy•z.

M

1!

N

s

T

R

u

Es .

La durée de la

grof!ef!e

ell pour l'ordinaire d'envi–

ron neuf mois, c'ell-a-dire de deux cenrs foixante

&

quatorze jours: ce tems el! cepeodant quelquefois plus

long,

&

trcs-fouvem bieo plus court . On fait qu'il oait

beaucoup d'eufans a fept

&

a

huit mois; on fait auffi

qu'il en nait qurlques-ons beaocoup plutard qu'au neu–

vieme mois: mais en général les accouchemens qui pré–

cedent le terme de neuf mois, font plus communs que

ceux qui

le

palfent; auffi on peuc avancer que le plus

grand nombre des accouchemens qui o'.arrivent pasen–

tre le deux cents foixaote

&

dixieme JOUrs

&

le deu¡

cents quatre-vingtieme, arrivent du deux cents foixao–

cieme au deux cents foixame

&

di~ieme;

&

ceux qui

difenr que ces accouchemen• ne doivent pas erre regar–

dés comme prématurés, paroi!fent bien fondés . Selon

ce

calcul , les

cem~

ordinaires de l'accouchement oa–

turel s'rítendent

3

vingt JOUrs, c'ell-a-dire dcpuis huit

rnois

&

quatorze JOUr5, Jufqu'a neuf mois

&

quatre

)OUtS,

Oo

a

fait uoe obCervation qui parolt prouver

l'ér~n<iuc