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GRO
la grolfcur d'oo pois, n'a plus d'oaverture feofible aprcs
la cuocepdon;
&
que ceue diriérence ell
fi
marquée,
qu'une fage-femme hab1le peut la
reconnoitre . Cela
iuppofé, on pourroit done conlla1er l'état de la
grojj"<J!•
daos k> premi<rs JOUrs . Ceux qui font oppofés
a
ce
fendmcor , difent que fi
1'
ori6ce de la mauice étoit
fermé apres la concepdon , il
foroit impoffible qu'il
y
eOt de fuperfé1a1ion . On peor répondre
a
cene
O~Je-
8ion, qu'i l el! 1ri:s-poffible que la liqueur (éminale pé–
nelre a-((avers les membrane de la malrice; que me·
me la ma1rice peut s'auvrir pour la (uperfétation, daos
certaines circonllances,
&
que d'ailleurs les fuperfé1auons
mrivent fi
rarement , qu'elles ne peuvent faire qu'une
Jegere exceptioo
il
la regle générale . D'au1res a01eurs
ont avancé que le chaogcment qui arriveroit a l'ori6ce
de la malrice' ne pourroit elre marqué que dans
les
femmes qui auroient déJa mis des enfaos au monde,
&
non pss dans celles qui auroient
coa~
u pour la pre–
m iere foi<: il el!
a
croire que daos celles-ci la dilférence
doit erre moins fenfible ; mais quelque grande qu'elle
puilfe e1re, en doit-on conclure que ce fignc
c(l
réel
&
certain?
Ne
fauc-il pas du-moins avoüer qu'il n'ell
pas a(kz. évident? L'é¡ude de l'anatomie
&
de l'expé–
rience ne donnent fur ce (ujet que des coonoilfances
géoérales, qui font fautives daos un examen paniculier
de Celte na10re.
!1
en efl de me me du faifilfemeot OU
du froid convulfif, que cenaines femmes ont die avoir
r<rfeori au momenl de la conception. Comme la pi O–
pan des femmes o'éprouvent pas le méme fymptome,
que d'autres alfOreot au conlraire avoir relfenti une ar–
deur brOiante, caufée par la chaleur de la liqueur fémi–
nale dtl mftle,
&
qtle le plus grand nombre avoue n'a–
voir rie11
fenti de tour cela, on doit en conclure que
ces tignes fonc tres-équivoques,
&
que lorfqu'ils arri vent
c'dl peut-etre moins un effec de
la conception, que
d'a01res caof<s qui paroi!fent plus probables.
A
ce qui vient d'€tre dit des fignes de la
grof!•/J•,
M.
de Butfon a¡oOte un fait qui prouve que l'or16ce
de la m•rrice ne fe ferme pas immédiatement apres la
cone<ption, ou bien que s'il fe ferme, la liqueur fémi–
na le du ma Je ne lai(fe pas de pouvoir entrer daos la
JnJirice, en péné1rant a-rravers le ti (fu de ce vi(cere.
U ne f, mme de Charles-Towo, daos la Caroline méri–
dionalc, aceoucha en
1
7
r
4 de
deui ¡umeaux, qui vin–
rent
a
u monde rou1-de-fuite !'un apres
l 'au~re;
il fe trou–
va
que l'un étoit un enfant negre,
&
l'autre un enfanr
blanc; ce qui furprit beaucoup ks affiOans.
Ce
rt!moigna–
g•
evideo t de l'mfidélité de cettc femmc
a
l'.!gard de fon
n1ari,
la
for<;a
d'avoü('r qu'un negre
q01
la
fervoit écoit
entré dan' la chambre un jour que fon mari venoic
de la
lailf<r daos fon
lit ;
&
elle 3J00ta pour s'excu–
fer, que ce negre l'avoit menacée de la roer,
&
qu'elle
avoit été comrai01e de le fati•faire.
Voy•z. LeélureJ
on mufcrtlar motion, by
M.
Parfoos.
London,
174í,
pag.
.
79.
Ce fait ne prouve-t-il pas auffi que
la coo–
ceptiou de d<u• ou de plulieurs JUmeaux ne fe fait pas
toOjours
en
méme
tem; ?
Voy•z.
S
u
P
E R
F
E'r
11-
r
1
o
N,
L1
g roff<J!e
,
continue
M.
de Buffon , a encare un
grand nombre de fympcomes équivoques, auxquels on
préteod commupémcnt la reconnoitre dans les premiers
rnois ; favo1r une douleur
legere dans la région de la
marrice
&
dans les
tumbes ; un engourdilfement daos
tou r le rorps,
&
un alfoupirTement conlinuel; une mé–
lancolie qui rend les fe mmes trilles
&
cspricieufes; des
dou leurs de dents, le mal de ti:le, des vertiges qui of–
fuf~uent
la
vOe ,
le rerrécilfement des pruuelles , les
yeux Jaunes
&
injea~s,
les paupieres affailfées, la paleur
&
les raches du l'ifage, le goüt dépravé , le dégoOt ,
les vomilfemens, les crachemens, les fymptomes hyllé–
riques, les fleurs blanches, la celfation de l'écoulement
pénodique, ou (on changement en hémorrhagie, la fe–
erédon du lait daos les mammelles,
&c.
L'oo pourroit
encare rappórtcr plufieurs autres fymptomes, qui oot
é1é indiqué• comme des 6gnes de la
grof!tf!e,
mais qui
ne (ont fouvenl que
les effets de quelques maladies
panicu lieres ;. il n'y a que les mouvemens du fretus,
devenu
a0<7.
fort enviran le quatrieme mais, pour
les
rendre fenliblcs au roucher
(ur
le ventre, qui puilfe af–
ftlrer l'état de la
grof!<J!e,
&
qui en foient par con(é.
q?ctH
le
figne le morn; équivoque, fi on les dillingue
bren des remuemens d'eotrailles : on peuc meme dire
qu'ill font un figne certain. lorfqu'ds font ¡oints a la
dureté,
a
l'enflure particuliere de l'hypo•aOre
daus un
ÍU¡et qoi ¡qüir d'ailleors d'une bonne fan7é; le; fympto–
mes c1-de vant mentioonés cerfant ordinairement vers ce
te111s-lii,
lorfqu'ils foot l'elfet de la
grpf!effe,
GRO
On feroit obligé d'eotrer daos uo trop grand Mtail ,
li
l'on vouloit coofidérer chacun de ces fyrrpcomes
&
en rechercher la cau(e: pourroit-on mc!me le fa ire d'une
maniere avancageufe, puifqu'il n'y en a pas un qui ne
demaud:lt uoe
longue
fui~
d'obferva1ions bien faites?
11
en el!
ici comme d' une in6nité d'aurres fujets de
phyliologie
&
d'économie animale;
a
l' exceprion d'un
petit nombre d'hommes rares , qui ont répandu de In
lumiere fur quelques poincs particuliers de ces fciences;
la plOpart des auceurs qui en ont écrit, les ont trair¿s
d'une maniere
fi
vague,
&
les ont expliqués par des
rappom li éloigoés
&
par des hypothefes fi fautres, qu 'il
auroit mieux valu n'en rien dire du cou c.
Ce qu'on peut ccpendant indiqu<r ici de plus
vraif~
femblable coocornaot les
incommodités, les defordrrs
dan; l'économie animale, qu' éprouvent la plupatt
des
femmes daos les commencemeos de leur
grof!eU•,
c'cll
que l'on doit les allribuer en général
a
la luppreffion
des mennrues' piO tllt qu'
a
!OU!e antrc caufe .
Voyez.
ci-apreJ
G
Ros sEs sE
(mala Jin dt la).
Ce (ont les
mémes fympiOmeS que (ouflrent
les filies
a
quj Ce!!e
évacualion périodique manque. En effet, les incommo·
dités des femmes grolfes ne commeocent a fe fairc
lim–
tir qu'au tems apres la conception , od les regles au–
roicnt paru,
fi
elle n'avoit pas eu lieu; eoforte qu'il fe
pa(fe quelquefois prcs d'un mois fans que les moux de
la
grof!rf!e
furviennent,
fi
la conceplion s'ell faite im–
médiatement apres
les regles . L es
b~tes
qui ne
font
paS fujel!eS
a
cel!e évacuation périodique , n'éprouv en t
aucun des effm qui fuivem la fuppreffion. La fubver–
fion de l'équilibre daos les
(o
lides
&
daos les Huides,
qui ré(olte do reflux daus
la ma!fc des homeurs du
fang qui devroit erre évacué pour le maintien de cet
éqoilibre, femble une caufe (uffi(anle pour reodre rai–
fon de tous les accidens occafionnés par les regles re–
tenues .
Voyrz.
ce
qui el! dit
a
ce (ujet daos
l'art.
E–
QU 1 L 1B
RE, (
Econom. anim . );
&
pour ce qui re–
garde le goOt dépravé des femmes gro(fes, leurs fan–
taifies fingulieres,
v•yez.
E
N
v
1 E, (
P athol.)
M
11 L 11-
CJE, ÜPtLIITION, MENSTRUES.
1/oy<:t
mtjji
ci·aprh
ce
qui ell dit des maladies dependantes de
la
groJ!tJ!•
,
-
Daos
le
coqrs ordinaire de la nature, les femmes
ne
fon1
en
étal de concevoir qu'apres la premiere éruption
des
regles ;
&
la cellarion de cet écoulement a un cer–
win
5gc ,
les rend llériles pour
le relle
de
l'eur vie .
V
o
ya.
P
u
IJ
E R TE' ,
M
E N
s
T R
u
E
S .
JI
arrive ce–
pendan! quelquefois que la conception devanee le tems
de la premiere eruption des regles.
JI
y a beaocoup d.o
femmes qui foot devenues meres avant d'avoir eu la moio–
drc marque de l'écoulemeot naturel
3
leur fe>c; ji
y
en a meme quelques-unes qui, fans erre jamais iujer–
tes
a
cet écoulement périodiqoe, ne lai!fent pas d'etre
fécondes. On peut en trouver des exemples daos nos
climats, fans les cherchcr Jofque daos le Brefil, otl des
nalions en rieres fe perpétuent, dit-on , Caos qu' aucune
femme ait d'écoulement périodique.. On (ait auffi que
la celfation des regles, qui arrive ordinairement entre
quarame
&
cinquan1e ans, ne mel pas toutes les fem–
mes hors d'état de coocevoir. JI y en
a
qui
001
con–
~Q
apees cet age,
&
m~me
JUfqu':l foixame
&
(o
xao–
te
&
dix ans; mars on doit regarder ces exemple; ,
qumque alfe?. fréquens, comme des exceptions
a
la re–
gle;
&
d'ailleurs, quoiqu'il ne fe faiTe pas d'évacuation
périodique de (ang, il ne s'enfuit pas toG¡ours que la
matiere de cette évacuation n'esille poim daos la ma–
trice .
f/oy•z.
M
1!
N
s
T
R
u
Es .
La durée de la
grof!ef!e
ell pour l'ordinaire d'envi–
ron neuf mois, c'ell-a-dire de deux cenrs foixante
&
quatorze jours: ce tems el! cepeodant quelquefois plus
long,
&
trcs-fouvem bieo plus court . On fait qu'il oait
beaucoup d'eufans a fept
&
a
huit mois; on fait auffi
qu'il en nait qurlques-ons beaocoup plutard qu'au neu–
vieme mois: mais en général les accouchemens qui pré–
cedent le terme de neuf mois, font plus communs que
ceux qui
le
palfent; auffi on peuc avancer que le plus
grand nombre des accouchemens qui o'.arrivent pasen–
tre le deux cents foixaote
&
dixieme JOUrs
&
le deu¡
cents quatre-vingtieme, arrivent du deux cents foixao–
cieme au deux cents foixame
&
di~ieme;
&
ceux qui
difenr que ces accouchemen• ne doivent pas erre regar–
dés comme prématurés, paroi!fent bien fondés . Selon
ce
calcul , les
cem~
ordinaires de l'accouchement oa–
turel s'rítendent
3
vingt JOUrs, c'ell-a-dire dcpuis huit
rnois
&
quatorze JOUr5, Jufqu'a neuf mois
&
quatre
)OUtS,
Oo
a
fait uoe obCervation qui parolt prouver
l'ér~n<iuc