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GRO

ni

i

ceox qoi font foJets aox rhomes,

a

la roux ,

&

qui oot la poitrine délicate ; car telon une obfervatioo

cootlante , les actdes affeéteot particolieremeot ces or·

ganes, & excitenr

la toux taut peétorale que tloma–

cale.

Geofrroy rap'"porre, d'apres ·H 3oneman cité par Do.

nat ,

lib.

ll.

Medie. [<ptentríonf

que l'ufage rrop con–

tin ué des

groftilla

a caufé la confomption; & d'apri:s

George l-ftnnreus , qo'un homme éroit attaqué de l'en-

. chtfreoe mcnr aufli- r6t qu'

il

avoit avalé deux grappes

de

grofeílleJ

rouges . (

b)

GRO S E

1

L L

1

E

R ·

E"P

1N

E

U X,

f.

m. (

B o–

taní'l· )

bas arbrilJeau donr toutes les tiges font armées

d'ép111es , & qoi ponent des baies féparécs les unes des

autre'; ce genre de plante renferme fous deux cfpe ces

générale s, !'une fauvage, qui vient parmi les builJoos

daos la campagne, ou en forme de hnies : &

1'

aurre

cuhivée daos un grand nombre de jardins . Ces deux

efpeces géoérales contienoent en ourre plufieurs efpeces

particulieres; mais il fuffi r.a. de caraétérifer la plante.

.

Ses feuilles font

laciniée~

ou déchiquetées ; fes fkurs

font

a

cinq pétales; wure la plante etl garnie d'épines;

le fru it crolt épars IÜr l'arbre, qui

u'

a d' ordinaire fur

chaque bouton de fes tiges qu'un feul fruit

1

lequel eft

d'une figure oval aire ou fphérique, renfermaot plufieors

petites graines environoée' d'une pul pe molle .

Ses noms botaniqm:s fout

groffitlar;a

ou

uva

,

'ri·

fpa,

Park.

thlnt.

l fOO. Ger.

t.

'43·

J.

B. '47·

Raii,

híft.

1484.

groj}itlaria fimplící aríno, Jpinofa fy /vrflríJ ,

C B. P. 4H·

Tooroef.

injl. 639

Boah.

índ. alt.

2.

1

53· En

fran~<>is

le

grofúllírr- blanc-lpinw.l',

dont le

fru t s' appetle

grofúlle

·

blanche- l píneu}e

,

en anglois ,

~be

gooft-berry tree.

Cet

arbriffca~

etl haut de deux coudées & plus ; fa

racine eCl ligoeufe ,

~arnie

de qoelques fi bres ; fes tiges

font nombreules & fe partagent en plolieurs rameaux;

fon écorce efi purpUtine daos les vieilles branches,

blancbatre daos les Jeunes ; fon bois etl de couleur de

boüi> pile; il etl garui de lnngues & forres épines pri:s

de !'origine des feu illes; quelquefois les épines font feo–

les

a

feules; d' aurres fois elles {oot dcux

a

deux ' ou

trois

a

trois.

Ses feuilles font

largcs d' un doigt, quelquefois ar•

rondies , tegercmeot découpées , fcmblables en· quelque

fa son

a

celles de la vigoe ,

d'un

verd foncé ,

luifant~S

en-detfus , d'un verd plus clair en-detfous, molles , un

peu velues, acidules,

&

pon¿es fur de counes qoeues .

Ses Heurs font petites, d'une odeur

fnt~ve,

mais un

peo forte; elles natlfent plutiems enfemble du mé-me

tubercule d'ou fortent les feuil les, for un pédicule tres–

court

roogd rre, ve!u. Elle> I"ont pendan tes, faites en

rofe , 'cc mpofées de cinq pétales placées en rood, d'un

verd blanchaue; leur ca\ice efi d' une feule piece, en

forme de baffin, partagé en cinq

fegmeos rooges des

deox cótés, réftéchis en· debors; elles ont cinq érami·

nes,

&

un pitlil verdatre , garni á fa partie inférieare

d'un duvet blanc .

La partie potlérieure du ca!ice ctl comme fphérique;

elle fe change en une baie fphérique oo ovalaire, qoel–

quefois velue, I.e plus fouvent lifre , molle , pleine de

fue marquée d'un nombril, difiingué par plulieurs li·

gne; qui s'

~tendent

depuis le pédicule JUfq_u' au n.?m·

bril ;

&

qut font comme autanr de mé11drens. Cette

baie etl de couleur verte, daos

le eommencement a·

cide & autlere ao goilt, Jaunttre quand elle etl milre,

d'one faveur dooce

&

viaeufe, remplie de plufieurs pe–

tites gnines blanchatres.

Cet arbritfeau vient de lui-meme en France, prefque

par-rout

1

& n'efi pas moins fréquent en Allemagne

&

en Anglererre . Mais on le cultive d:ms ce dernicr pays,

de meme qu'en H ollande,

oti

fes feuilles & fes baies

de1•iennent plus grande> . Alors on l'appelle

grofeíllíer

/píneu~

cultivé . L es &>tani!les l'ont nommé

grojfula–

rtafpmofafnttva;

C. B. P. 4H·

J.

R. H.

6~9-grof¡,.Jaría majara fruElu .

Cluf.

Htjl.

t

20.

uva crt(pa frte·

Elu cerafi magnítlldíne.

Gefn.

h_ort.

.

. .

.

On ne fair ufage que des frutts do

grofo tlttr -lpt·

""'"', foit

fnuvage,

Coit

ttdtívl.

O o les maoge verds

oo mürs. Daos Jeur matorité ils ont une faveor un peu

douce, mais fade. Quand ils font verds , ils font aci–

des, aufleres, rafraichiífans,

&

afiringens. On s'en fert

quelqoefnis

a

la place de vequs; ils font agréables aox

perfunnes qui ont du dégo<lt pour toutes fon es de noor–

riture alkaline,

&

alors ils appaifent

les naofées

~

les

rnaux de coeur qui provienneot d'une bile prédommao–

te; mais

Ji

l'oo en abufe, ils font tlatulenteux,

&

nuifent

2UX

etlomacs foibles.

Tome VII.

GRO

827

11

s'en confomme une grande qoantitt! en Hollande

&

en Angleterrc; & on ne voir

a

Lrmdr<s penda

m

la

faifoa de ces froits daos les boutiques de pa .. mer, que

des

goofeberricJ·pyeJ;

il fJut convenir qoe ce truit en

otile pour tempérer l'acri monie muriat>q ue & alkaline

de la nourriture angloife. En France,

il

n'y a qu< les

enfans, les femmeletes, ou les gens de

la campagne

qui en mangent. Ce froit étant moo daos fa maruri·

té avec une douceur fade , fe corrompt promptement

daos J'eOomac,

&

n'elt plus aOringem comme qoand

il etl verd . On n"en ufe guere en M cdecine, excepté

qoelquefois daos les tifannes, poor ratra\cbir

&

ranimer

le

ton des fibres do veotricole.

Les Anglois, au rapport de Ray, font do vio des

fruits m<lrs du

grofeíllíer lpíneux.

11•

les mweot dans

un tonneau, & répandcnt de

1'

eau bouillante deffus;

ils boucheot bien

le tonneao, & le laitfeor daos un lieu

tempéré pendant trois ou quatre íemaines, JUfqu' a ce

que la liq ueur foh imprégnée du fue & de l'efpr it de

ces fruits, qui retleot infipides . Enfuite on verfe cene

liq ucur daos des bouteilles: on y J<tte do fuere, on les

bouche bien,

&

on les lailfe jofqu'a ce que la liqueur

melée intimement avec

le

fuere par la fermenrat;on'

fe foit changée en une Iiqueur pénétrantc, & alJez fcm–

blable

a

du vin.

Miller compte ncuf efpeces de

grofeillíerJ- épineux

culrivés en Angleterre, auxqoels il faur aJOílter le

gro–

feíllíerJ-<píntux

dr

/'

llmlrÍ'flle

que noos nous conten–

terons de décrire.

Ses tiges font jaunes,

r~ndes,

deu1 fois grolfes com–

me le p0oce,

&

héritfées de petires étoiles piquan res,

fi pri:s les unes des aurres, qu'il ell prefqoe impoffible de

les prendre fans fe blelJer. Ses feu ;lles font petires, de

la largeor de la fi laría, mais un peu plus loogues , &"de

de

u~

fois plus épaitfes. Au haut de Ces

tiglS croiJfent

des bouquets de ftcurs blanches comme oeige , toutes

femblables aux rofes de Goeldre . A

leur chute fue·

cedent des truits gros comme des oeufs de pigeon, de

couleur jaune quand ils fonr bien mOrs .

11

íort de l'é·

coree du fruir cinq oo fix perites feuilles pointues &

fort érroires. Le dedaos du fro it efi alJez fernblable

ii

cclui des grof<illes , mais d'un maovai> gotlt.

Les botanilles qui

001

nommé le

grofeillier-~pineur

uva crífpa fimplící acíno,

l'ont fort bien

déli~né;

1°.

paree que fon fruit rdlemb-le au raifiu, &

~u'tl

etl ve–

!u;

2°.

paree que

ce

fru it vient eo grain; ou baies fé–

parées ,

&

non pas en grappe. Pour le nom de

grof–

fularia,

feo ignore l'origioe: car

C(!le

•qu'oo

dOilliC

ti

cute grof!á,

de fa peau gro!Te ou épailJe, e!l autli pi·

toyable que barbare.

(D.

'J. )

GR~SEILL!ER-E.P>NEUX,

('Jardín. )

cet ar–

britfeao cultivé fe met ordinairement eo France dans

un Iieo écarté du jardin.

11

n'eC! point d'une nature dé–

licate,

&

pourvll qu'on l'entretienne de tems en tems

par un labour,

il

vient

é~nlemeut

bien daos toute forte

de terre . Les labours lut font. nécelJaires , paree que

portant foccetliv ement une noovclle nourrirure

a

Jeors

racines, ils procuren! un fruit plus beau, plus gros ,

&

d'un meilleur gnOt. Tous les

grofeíllíen-lp_íneux

char–

gent extri:memeor, & quoique lcur bois foit d'on gé·

nie a(fez reteno , pour peu qu'il s' échappe, on prend

foin áe l'arrt'ter avec des cifeaux. l is rapportent beao–

coup,

&

produifent aotour de leun vieax piés un grand

nombre de rejeltOOS enracin6, qui fervent

a

les moltf·

plier ; ourre que les brancbes,

&

particul!ere men t les

¡euues prennent de bourure . On les plante en

rigole

ainli qu'on fait une haie vive, au mois de Septembre

ou de Mars ,

&

on

!<S

efpace do

fi x

a

hu:1 piés; c'ect

a-peu-pres·lá toure la

fa~on

que nous y employons daos

ce royaume .

Mats comme les Anglois font une confomrnation pro–

digieufe des baies de cer arbufie,

les ¡ardiniers de Lon–

dres pour pourvoir á cette conlommatiou, & pro6rer

en

m~

me tems de Jeur terrein, qni efl

lrCs-cher, tail–

lent leors

grofúllíerJ-<pínwr.

apre• la Sa•nr·Michel, be–

cheor la rerre qui efi entre chaqoe arbri!Tcau,

&

y

plan–

tent rels légomes que le débit en fnir fait au printems:

faifon oii Ieurs

grofeillíerJ·Ipínerlx

commencent

3

pouC–

fer. Ao moyen de cette méthode iugénieofe , qu' on

peot appliquer

a

d'aurres points d' Agricoltore daus

lOO

S

les

l ~eux

oii

le

terrtin etl précieux & borné, ils ne

portent aucun préj udice

a

leurs aurres nrbres' & il• fe

lervent mt' me de cette relfoorce poor metrre

a

l'abri

de grand froid des

légomes qui périroient aillenrs,

~

dont ils tirent en outre un prnfit confidérable .

( D.

'J.)

GRoSEtLLlER,

ou

GRoSEtLL nR A GRAP·

pEs, (

B otaníque)

eo anglois,

the curram-tree ,

&

Mmmmm~

~