GRO
par les Botanirles,
ribo,
ou
ribo ?Jtd¡rariJ ;IDn Jfinofa.
Voici le, caraélcres; c'ell un arbruleau fans p1quans,
a
larges fcuilles; fou pédicule fe _termine par un ov•ire
couronné d'un ca!ice divifé en cmq fegmens; fa fteur
efl pemapétale,
&
dl garnie de cinq étamines; l'ovaire
donne un ruyau qui
forme un fruit
long en ombilic
ñgur¿
en grappes,
&
pido de pems pepins.
On comp1e plufieurs efpeces de
gro(•illitrs
J
grap–
¡o,
dont la plus commune qu'il fuffira de décrire daos
cet o uvrage, efl le
ribo ?Julgaris aciclus, mber,
de J.
B10h10, 8<Jerhaave, G¿tlrd, Ray, Parkinfon,
&c.
JI
a
fes racines branchues, fibreufes,
&
ailr111geores;
fes riges ou vergcs font nombreufes, pliantes,
&
fte·
xibles, haute< de deut ou de trois coudées, couverres
d'une écorce brune ou cendrée; leur bois erl verd,
&
renferme bcaucoup de muelle; fes feuilles font fembla–
hles
a
cclles de la vigne, mais beaucoup plus petites,
m olles, fi ·•uées, d'un gout acerbe, d'un verd foncé en–
<lelfu¡, lllfes, blanchil.tres,
&
couvertes en-de(fous de
duve1; fes
6curs fom par grappes, difpofées en rofe,
compo(ées de cinq pétales purpurins en maniere de cceur.
Elles nai(fent des crenelores du cal ice, qui efi en for–
me de baffin découpé en cinq fegmens, dont la par–
t ic pofiérieure fe chaoge en une baíe ou graio verd d'a–
bord, rouge no blanc quand il erl mílr, large de deux
l igo es, fphérique, rempli d'un fue acidc, agréablc,
&
.de plufieur; perites femene<s,
Cet arbriOeau vient en Fraoce, par exernple, dans
les fore1s des Alpes
&
des Pyrénées . On le cultive
communément dans les
¡ardi~
&
daos les vergers .
11
,tleurit en Avril
&
Mai; fon fruit erl mílr en Juin
&
J
uillet.
On
le m 1nge
&
on s'en fert en Medecine.
Voy.
_G
1<
o
SR 1 L LE.
( D . '}.)
GRO
S
E
1 L L 1 E R,
ribeJ,
(
Jlgri<. '}ard.)
il
réuffit
m ieux de bonture que de plan; mais quand il a bien
repris, il ne faut pas couper le bout des branches, ni
les arrerer, a-moins que ces branches oe nuifent. On
peut aifément multiplier les
grof,i/litrs
en plantan! leurs
rc¡ettons en
o
a >brc, en les arrofant dans la fécheref–
fe,
&
en les garantilfaot des maovaifes herbes. La ter·
re
fabloo(\<ufc en celle de toutes qui leur convient le
, m ieux;
&
pou r que les
grofeilles
deviennent be!les, il
efi bnn d'amender
&
de labourer
le terrein : enCuite il
fera nécelfaire de renouveller cet arbufle
!Ol'S les di¡
ans, paree qu'au bout de ce terme il ne doone que de;
pe
ti~<
fruits ,
&
ne
tim
plus de beau bois,
Otl plante communément ces arbriífeaux
a
l'ombrc
d'autres arbres :· cependant daos nos climaiS 1empérés ,
]e frui r ell rour aurremenc meilleur, quand on les
ex~
pofe en plein
a
ir: mé1hode qui fe pratique en
H
>llan–
de, le pays de
l'Europe ou l'on entend le mieuK la
cnlturc du
grofeiilitr,
&.
oil l'on eo voit . davantagc ;
c'efi-la qu'on ks diverlifie de toutes
man~< res:
oo les
met en buillon, oo les tiem en arbriffeaux, auxquels
on donne un
a
deux piés de rige; on les attache
a
des
échalas, o o les ra
·~e
N'
allées, on les éleve en efpa–
)ie"
COIHre
des
tnJrs
OU paliJfadoS,
a
fiX
OU fept piés
<le hnu1eur,
&
finalemeot on en fait des contr'efpaliers;
il
wu•
ce< égard
ii> otfrent une charmante perfpeélive
dans la faifon,
&
four111ffent en abondance un fru it re–
cherché par fa beauté,
la
grolfeur, fa qualité,
&
foo
écla1.
Pour m et¡re en builfoo les
grof•illitrs
avec profit, il
fam les planter
o
une d¡flance CO•lvenable les uns des
¡auues ,
&
leor ¡jonoer deux ou
trois labours tous les
.ans.
Le
grofeillier
en boilfon demande une forme ronde
&
bien évuidée daos le dedans; fa
tige doit eue IOUf·
fue par le ba., plus ou m oios grofie ,
&
les branches
d oi vent Ü1tlir du pté pour former le corps de ce buif–
fon. On ne les raille po;nt lts deux prcmieres années,
afí n de conferver le ¡eune bois qu1 donne du fruit, m ais
on ne uégtigera pas de les tailler le1 années fuivantes: car
au1rement par la coofulion des branches qui palferoiem,
le
grof.illicr
ne feroit plus agréable
a
la va e, ne ¡oüi–
r oit p u; des
rayons do foleil ,
&
oe produiroit plus
d'auffi bcaut frufts.
Les
grofeílliers
plantés en alignement par rangées,
requiere m qua1re piés d'efpace d'un rang 3 l'autre,
&
environ dix piós entre chaque
gr•feilli.r.
La difiancc
.qu'ils doivent avoir '"
rfpalzers
fera de huit piés, afin
que leurs branches puifieot e!re !lainée> horifomalemeot,
ce qui conu bue beaocoop
i\
améliorer leurs fruéHica–
tions . Ceux qu'on plante contre des m urs ou des pa-
11lfades, font plus précoces qu'en plein vent,
&
en cu–
tre dounent leurs frnit; mQrs quin'l.e JOUrs piOlÓ! OU
plus 1ard, fuivant Icor cxpoGtion
a
u m idi ou
~u
notd,
GRO
La bonne maniere de tailler les
grofeilliers,
erl de
couper les branches fort courtes, afio d'avoir l'année
fuivante un fruit gros, nourri,
&
moins fujet a coulcr;
mais comme ce fruit efi produit fut les petits nceuds
qui fort.:llt du vieux bois,
il
faut confcrver ces nceuds,
&
racourcir les ¡cunes re¡ettons a proponlbo de leur for–
ce; il efi done tres·dfentiel eo
taillant le
~rofeillirr,
de ne pnint toucher
a
ces nceuds pour les rendrc unis.
Les
grofeílliers
ne tirent pas feulemeut
leer mérite
de donner do fruit promptement, mais encere de pro–
duire un fruit durable,
&
qu'on peut mang<r ¡ufqu'aut
gelées, en mCttant des plans de
gro(eilli•rs
11
l'ombre
emre deui boiiTons aífe1. grands pour qu'ils foient moins
frappés do foleil. Si l'ombrage de ces bui!loos
oc
fuf–
fir pas, on peut empniller les
grofeilli<rs
,
&
par ce
moyen conferver les grofeillcs fort avant daos la fai–
fon. Quant aux fourmis, qui font les ennemis de cct
arburle ,
il
faut racher de les détruire avec de l'eau bouil·
!ante, ou par quclqu' un des ani6 ces indiqués
au mot
FouRM1LII!RE.
lD.
'}.)
G
R O S E 1 L L 1 E R N O 1 R,
(MM.
med.) 7JDJt<.
CASSIS.
GRO SS
A,
lso
LA,
(Glog.)
He de la Dalmat ie
daos le golphe de Venife au comté de Zara, d'environ
20
licues de circuit. Elle appartient au¡
V
~nitiens,
L ong.
,32d.
33'. 6".
latit.
44d.
4'·
2{.
(D. '].)
GRO S S E
N, (
Glog .)
vil le d'Allemagne daos la
Siléfie, avec titre de duché . Elle efi au conBuent du
Bober
&
de Loder,
a
16
lieues
N.
O . de Glogaw,
10 S. E. de Francfort fur I'Oder.
Long.
32.
rS.
7atit.
p.
,,
(D.
'J .)
G RO
S
S E,
f.
f. (
']urifprud. )
.efi une expédilion
d'un aae public comme d'un contra!, d'une requetc,
d'une fent.:oce ou arret. Daos les contrats, inventai–
res, proccs-verbaur
&
¡ugemcns, la
gro./Je
erl la pre–
miere eipéditioo tirée fur la m inute qui efi l'original ;
au contraire pour
les requetes, inventaires de produ–
élion,
&
au tres écritures, la
gro./Je
e!l
l'original,
&
la
copie erl ordinairement plus minutée .
. On appelle
gro.f!•
ces fortes d'expéditions, paree qu'
elles font ordinairement écrites en plus gros caraéleres
que la m:nute ou copie.
V oye<. &e caraélere dans lo
Planches de /'icrivain
En fait de contrats
&
de jugemens on n'appelle
gro[·
(e
que la premiere rxpt!dition qui efi en forme
e~écu
roire.
Dans un ordre
il
fnut rapporter la premiere
grof!e
de
l'obl igation dont on demande
le payement, fi
la pre–
m ie« efi perdue on en peut faire le
ver
une feconde,
en le faifant ordonner avec les parties intérelfées; mais
en ce cas on n'erl colloqué que du jour de la fecon–
de
gro./Je,
paree que l'on préfume q)le la prem iere pour–
roit etre quitancée: au parlement de Normandie, le
créancier ne laifle pas d'etre colloqué do jour de l'o–
bligation,
Voyn:. l'art .
119.
du regl•mene de
166o.
D ans quelques pays on ne connolt point de forme
particulierc pour les
tro./Jes
des contrats
&
fentences;
on dit
premi•re
&
júonde exp;díeion
.
(A)
G Ros sE, (
Comm<r&e )
c'efi un compte de dou-
7.e dou?.aines, c'efi-a-dire de dou?.e fois dou1.e, qui font
cent quararue- quatre, une derni-gro.f!e erl
úx
dou?.ai–
nes ou la moitié d'one
gro./Je.
11
y
a qualllité de marchandifes que les marchands
groffiers mnnufaéluriers
&
ouvriers vendent
a
la
gro./Je,
comme les boutons de foie ,
fil
&
poil, les couteaux
de table,
&
ceux
a
relfort, les cifeaux a lingeres
&
a
tailleurs,
les limes, les vrilles, les écritoires, les pei–
gnes, dez
a
coudre.
&
plufieurs autres ouvrages de quia–
caillerie
&
de mercerie: comme auffi le fil
:l
marqoer,
les rubans de 61,
&c.
Diélionn.
di<
Comm.
&
de Tri–
?Joux,
(
G)
GRO
S S
E-A
V
A N TU
RE,
f.
f. (
'}urifprud.)
qu'on
appelle auffi
contrae
a
la groffe,
ou
&onerat
a
retour
de ?Joyage,
&
que les Jurifconfultes appellent
traJ<éli–
tia pecunia,
erl un pret que l'on faít d'une fomme d'ar–
gent a gros intérét, comme au denier quatre, cinq, fix,
ou autres qui excede
le taux de l'ordounance, aquel·
qu'uo qui va
trafiquer au-deta des mers, 3 condition
que fi le vaitfeau vieot
a
périr, la dctte fera perdue.
Ces contrats font admis en Fraoce nonobfiant le
chapitre dernier aux d écrt!tales
de •ifuris,
dont la déci–
fion n'a point été fuivie par nos théologiens . lis font
auffi autorifés par l'ordonnance de la Marine,
li?J,
111.
tit. ?J.
La raifon qui fait qu'on ne les regarde pas coro–
me ufuraires, efi raot par rapport aux gains confidéra–
bles, que peor faire celui q01 emprunte pour le commer–
cc maritime, qu'a caufe du rifquc que court le créan-
' ier