GRO
cier de perdre fon argenr : c'e(l d'ailleurs nne efpece
de fi>ciété daos
laqoelle le créancier enrre avec celui
auquel il
pr~te.
Les COOIC3lS
a
groffe-a1Jantur.
peovent Ctre faits de–
V3nt uotaire ou fous fcing-privé.
L'argenl peor errl: preté fur
le corps
&
quillc du
vai(Jeau, fur agrets
&
apparaut, armcment
&
viétuail–
les , COOJOintemem
&
féparémenl ,
&
fur le
tour ou
parrie de fon chargemenr pour un voyage enrier, ou pour
un rems limité.
11
n'cíl pas permis d'emprunrer fur le nnvire on fur
le
chargemenr au-dela de leur va)eur , a peine d'etrc
contraim en cas de fraude au payemenr des fommes
emieres, nonobnaor
In
pene ou prífe du vailfeau .
11
en auffi défendu foos meme peine • de prendre
des deniers fur
le frer
;i
fnire par le vailfeau
&
fur le
protit efpéré des
rnarchandifcs, méme fur
les loyers.
des matelors, fl
ce o'dl en préfeuce
&
du con feote·
menr du mailre·,
&
au-de(fous de la moirié du loyer.
On ne peur parcillemenr donner de
l'argeor
a
la
groff<,
aux matelors fur
lcurs loycrs ou voynges , fi.
non en préfence
&
du confcnremeor du mailre,
a
peine
de contifcarion du prél
&
de
so
liv. d'•mende.
Les maitres fom refponfables eu leur nom du lalal
des fomrnes prifes de leur confenternelll por les matelots
fi elles excedent In ¡noitié de leurs loyers,
&
ce non·
obnanr la pene ou pnfe du vailfeau.
Le na vire, fes agrets
&
apparaux, armemem
&
vi–
éluailles,
m~me
le
frel, fam affcétés par pri vilége au
principal
&
imér~r
de l'argent preté fur le corps
&
quille
du vailfeau pour les néceffités du voyage,
&
le charge–
mem au payemem des deniers prís pour le faire.
Ceux qui pr¿terom a
la groffe
au maitre d10S le lieu
de la demeure des propriétaires, fans leur confenremem,
n'aurom hypothequc ni privilége que fur la ponion que
le maitre pourra avoir au va;lfcau
&
au fret , quoique
les contrats fuífeot caufés pour radoub ou viéluuillcs
de hatimem.
Mais les parts
&
ponions des propriétaires qui auroieqt
refufé de colltribuer pour meme le biliment en état,
fom affeétées auz deniers prís par les maiucs pour ra–
doub
&
viétuailles.
Les dcniers laiffés pour renouvellemenr ou cominua–
t\oo , n'entrent point eo concurrence
nv~c
ceux qui
font nétuellemenr fourois pour le méme voyage.
Tous COOlrars
a
la groffe
demeurenl nuls par la perte
emiere des etfets fur lelquel oo apreté, pourvO qu'el–
Je arrrve
pa~
cas fortuit daos le tems
&
daos les lkux
des rifques.
Les préreurs
a
la groffe
comribuem
a
la décharge
des preneurs aux
grojj"tJ
avaries, comme rachats, com·
polilꥥOS
jeiS, mats
6c
ct>rdages coupés pour le falut
commun' du oavire
&
des marchand ifes ,
&
non aux
fimples avaríes ou dornmages par!Ículiers qui leur pour·
roient arriver, s'il
n'y
a cunvemion
conuaire.
Eu cas de uaufrage les contrals
a
la g•offe
Cont ré–
duits
a
In valcur de> effets fauvés.
Lorfqu'il y a coorrat
a
la groffe
,
&
a!fO~ance
fur
un
m~me
chargement, le ·danncur a
la groJJ<
en pré–
féré aux aífureu" fur les effets fauvés du naufrage pour
fon capital feulernenl.
11
y a encore plolieors fegles pou'r ces conlrals,
~u
e
l'on peul voir daos l'ordonnance.
1/oya:.
anffi
la lo1
4·
ff.
de 11a1<tico
f .t
nore,
&
la loi
1.
cod. eodem
. (
A)
GRO) SE SE ,
(.
f. (
Econom
anim. ll1edu.)
c'efl le terme ordina1r< que l'on employe pour déligner
l'étal d'une fernrne euceinre, c'efl-•-dire d'unc fe
m
me
daos laquelle s'eíl operée
l'ouvrage de la conception ,
pour la produétion d'un homme , male ou femelle ,
qudquefois de deux , rarement d'uo plus grand oom·
bre.
On entend auffi par le rerme de
xroffeff<
,
le rems
pend~m
Jequel une fe mme qui a
c~o~u,
pone ?ans
Con
li:in l'effel de
l'aéte de la général\on , le fru rt de
la
fécondation; depuis le momenr otl
la
faculté
p~olifique
a été réduite en aéle,
&
o
u
lOUICS
les cond1uons re·
quifes de la part de l'un
&
de l'auue fexe, concou·
reor daos la femme,
&
commencem
a
y Jeller les fon·
dcmens du
fceiUS,
JUfqu'a Ca fon ie.
.
JI
fuflir pour caraétérifer la
groffeffe,
que ce q01
e~
engendré prenoe accroiífemem ou foil
pr~fumé
pouvo1r
le prtndre ( d1ns le
panies qui fom fufcepllbles de le
contenir mais ordina'remenr daos la matríce, raremenr
daos les'trompes,
&
hors des panies de la
génératio~),
:w
poinl de procorer au bas-vcotre une augmemallon
de volume, de le rendre plus renflé, plus gros , qu'il
n'el\ ordinairemem. Ainfi il n'y a pas moins
groffeff<,
GRO
829•
foil que le germe rene parfJÍl , ou qu'il devienne im–
parfail daos
la
formatioh, daos fon développemu:l
&
daos
ce
luí de fes enveloppes: les cas otl
il
ne fe far'me
que des munnres, des moles, de fau>-germes, qui pren–
nenl néanmorns un cenain accroilfemeot
confiituenr
toOJOUrs de vraies
groiJ<J!a.
'
L 'étal oii les germe' reílenl enfermés
fe nourrilfent
&
¡;roilfenl daos
le
fcin des fernellcs
d~
tous les nni·
maux vivipares, camme dnns l'efpece hu maine
a
beau·
~oup
de rappon avec l'incubatioo des
r~v · pares
';
il peut
ctre regardé lur-mémc comme une vémable incubation
qui fe fait au-dedans du corps des fernelles pour la me·
me fin que celle des ovipares fe
f:m a
u-de hors . Le
frerus humain, comme celuí de taos les vi• ipares, p«nd
fnn accroilfcmem daos
le vemre de
fa mere pour ac–
quérir des forces, qui lui doonenl le moyen d'en fallir,
&
de pouvoir fublifler hors d'elle, d'une maniere con–
venable aux difpofitions qu'il
a
acquifes ; de meme que
le poulel couvé dans l'cenf, s'y nourrit
& )'
groffit ,
jufqu'a ce qu'il foit afle1. fon pour en forllr
&
pour
uavailler ullérieuremem
a
fa nourriture
&
;i
fon accroif–
femenl d'une maniere proponionoée
a
fes forces.
f/oya.
G
E'N E'R A T 1
o
N,
F
o
E Tus,
1
N
e
u B A T
ro
N.
L'expofition de ce qui fe pa!fe pendaot la
groJ!effe
,
n'étanl done que
l'hifluire de
la formation du lcelus
humain, de fon développemenl, de In maniere par!Ícu–
liere dont
il vir, do
m
il fe nourril, donr il croi1 daos
le ventre de
fa mere,
&
donr fe fom !Otfles ees diRé·
rentes opéradons de la notare a l'égard de l'un
&
de
l'aUlrC; c'efl prop<'menl }'hifloire du fCI'lUS
m
eme qu'iJ
s'agiroit de placer ici,
!i
elle ne fe uou•·nir pa;
fuffi–
fammem détaillée en fon lieu.
f7o;ez
F
O
o
rus.
Amli
il Oe rene
a
lraÍler daos COl aniclt, que des géoéra}Ílés
de la
groffeffe,
&
de ce qoi y en relalif; favoir , des
tignes qoi l'annoncent, de
fa
dorée, des cnul(s qui en
ddermioem les d1flérens terrn<s namrels
&
contre-na•
ture;
&
enfoite du régime qu'il conv1trll au1 femmes
d'obferver pendan! la
grof!ejje,
des ma lad'e1 qui dépen–
denl de cet étal,
&
de la cure paniculiere dont elles
fonr fufceptibles. Cela pofé , eutrons en mntkre , fui–
vam l'ordre qui vieol
d'~ue
établi.
De~
./igmJ de la groffeffe.
Qu<l~ues
auteurs, dit
M.
de Bulfon daos Con
bij/:oire natl/r<llc, tom. 11/.
en rrai·
tant de
l'homme ; quelques nuteu" onr
indi~ué
deux
figncs pour rcconnoiue
fi
une femme a con<;u . Le
prernier en un fai!iOemcnr ou une fone d'ébranlement
qu'elle re!fent dans
tnut le corps au momenr de la
conceprion,
&
qui dure
m
eme pendan! quelques jours.
Le fecond en plis de l'orifice de la
m~trice
, qu'iJ¡
aífúrenl eue eotiercment fermé npr
es
la conceplion .
Mais ces flgnes font au-moins bien c!quivoqoes, s'ils ne
fonr pas imaginaires.
Le fai!ilfemcnl qui arrive au momeo! de la canee·
ption en indiqué par H•ppocrate daos ces rerrnes:
li–
quidO conjlat tarum r(rttm peritir
,
9ttod mulier
\
:Jbi
&oncepit, flatim
inborn•{c
it
a& dd,tibtu
flruict ,
&
ar·
ticulrtm relu¡uumqut corpuJ convulfio prehtndit:
c'tct
done uoe forre de fríflon que les femrne> r<lfernenr dans
lOo! le corps
no
mumem de la conception, ft:lou Hip·
pocrate;
&
le frilfon feroit alfe'/. fort pour faire choquer
les dems les unes comre les auues cam
me
daos la
ti
e·
vrc. Galien explique ce fymp10me par un mouvemcnr
de comraétion ou de relferrement daos la ma1ricc;
&
il aJOÚle que des femmes luí onr dit qu'ellcs avoient
eu ceue fenfatioo au momenl qu'elles avoient con<;u.
D'autres auteurs l'exprimem par un fentimenr vague de
froid qui parcourt toot le corps,
&
ils employenl auffi
]e¡ mots
d'borror
&
d'borrtpilatio.
La piQparl établif·
fenr ce fait, C<1mme Galien, fur le rapporl de plulieurs
fe mmes. Ce fympwme Cernir done un effel de la con·
uaalOn de
la matricc qui
fe reíferreroil au momeot
de la conception,
&
qui fer meroit par ce moyen fon
orífice, comme Hippocrnte l'a ex primé par ce> mots;
t¡_tlct
in uuro ¡,ertmt, harum oJ uttri clatrfum
~fl;
Oll,
Jt:lon un
atHre tr3duéteor,
quten,mqtle
[ une.
gravi~IC
,
illi1
01
ttt<ri conniv<l
.
Ceptodam les {enumens
loor
panagés for les changemens qui arriv_enr
a
!'orífice in·
terne de la matríce nprcs la cooe<pt1on : les uos foO–
tiennenr que les bords de ccl orífice
fe
rapprocbom, de
fa<;on qu'il ne re!le aucun efpace vuide enue eux;
&:
c'eíl
daos ce
feos qu'ils
inrerpreteol !'lippocrate : d'autres
prélendenl que ces bords ne fom cxaaemenl rapprochés
qu'apres les deox premiers mois de la
grojJeJJ<
;
mais
ils conviennent qu' immédiatemenr apres la conception
l'orifice en fermé par l'adhércnce d'une humeor gluti–
neufe;
&
ils aJOUrem que
la matríce qoi hors de la
groff<Ut
pourroit rccevoir par fon orífice un corps
d~
la