GRO
ltngoes orientales
q~
l'é10it
M.
Schultens;
il
a
fini
fes ¡oors
a
Leyde en
1741.
(D.
J.)
• G
R
O~
, ad¡.
~
Grnmm.)
tet
me
de comparaifon;
fon correlauf efl
pcw.
ll
me paroit dans prelque rous
les cas, s'éreodre aot trois dimentions du corps, la lon–
goeur,
la. largeor,
&
la profondeor,
&
en marquer
uoe quanmé. confidérable daos
le corps appellé
gros
p~r
comparatfon a des corps de la meme efpece. ]'ai
d11
prr[t¡ru drtm toltf In <as,
paree qu'il
y
en a ou
il
ne défigoe qu'uoe dimenfion; ain.fi un
gros
homme
d"t
celui dont le corps a plus de diamerre que l'homme
n'en
a
commuoémeot, relativement
~
la hauteur de cet
llomme; alors
pttit
n'efl pas
fon correlatif; il fe dit
de la hauteur,
&
un
p<tit homme
efl celui qui efl au–
ddfous de la hauteur commone de l'homme.
GROS TOURNOJS,
(Hijl.
da monn.)
an–
cienoe monnoie de France en argent, qui fut d'abord
faite
:l
bordo re de fleurs-de-lis.
Les
gros tour11nis
foccéderent
aox
fous d'argent · ils
fonr. quelqoefois oommés
g<oi dmiur d' argent, gr1>1
Jmrers Man<J,
&
méme
foru d'nrgmt;
il n'efl rien de
ii
célebre que cette monooie depuis
S.
Louis ¡ofqu'ii
Piolilippe de Valois, daos les titres
&
dans
les aureurs
aociens, ou tatl!Ót elle efl appellée
argcntuu 'I'u,·onm–
/is,
tant6t
dmrtrittl gn;ffiu,
&
[ouvenre
groffiu 'I'uro–
mnfis
.
Le nom de
gro>
fut donné
a
ce(te e(pece, par–
ce qu'elle éroit alors la plus groffe monnoie d'argent
<¡u'il
y
eOt en
F
rance,
&
on
l'appelle
to1trnoi•,
paree
.o'elle étoit fabriquée
:l
Toors, comme le marque la
lcgende de
'I'uron..s civis
pour
'I'1tronu1 civitas.
Quoique Philippe d'Alface comte de Fiaodrcs, qui
fuccéda
a
fon pere en
11
Sr,
eilt fait
fabtiqoer at•ant
S.
Loois des
gror
d'argent avec la bordure de fieurs–
de-lis, S. Louis palfe poUI l'aoteur des
gros touruois
de France avec pareille bordo re; c'efl pourqooi dans
coutes les ordonnances de Philippe le
Bd
&
de fes foc–
cerTeurs, o
u
il efl parlé de
gros tournois,
on commen–
ce tnú¡ours par ceux de S. Louis: ce
u
e mooooie de
fon tems étoit
a
onze deniers douze grains de loi,
&
r
·
"
.
26
.
,..
peo011 un
gror
tept gratos
¡.-
8 :
¡J
y
en av<Jlt par con-
[équent cinquame-h uit daos un marc . Chaque
gros
tor~r11oir
valoit douz.e deniers tournois ; de íorte qu'en
ce rems-13 le
gros tottrnois
étoit le fou toornois. JI oe
faot poortant
pos
confondre ces deux efpeces; l:t der–
niere
a
6té invariable
&
vaut encore dooze denicrs ,
:~u
lieu que le
gros ttmrnais
a
fouvent changé de
pril.
Remarquez d'abord,
G
vous le jugez 3-propos,
la
différence de l'argent de nos JOUrs
a
celui du tems de
S.
Loois; alors le marc d'argent valoit
f4
fous
7
den.
il vaut aojourd'hoi
)~
liv. ainfi le
gros tournoir
de S.
Louis qoi valoit
1
2..
den . tnurnois, vaudroit euviron
18
f.
de
notre monooie aéluelle.
Remarque'!. encare que les
gros t011rnoi1,
qui du tems
de
S.
Louis étoient
a
u
den.
u.
grains de loi, ne
~iminuerent
¡amais de ce
cóté·l~;
qu'ao cormaire ils fu–
renr quelquefois d'argent fin , comme fous Philippe
de Valois,
&
fouvent fous fes fucceífeurs,
~
r
t. den.
1
r
r6
17
grains: mais
il
n'en fut pas de meme poor
le poods'
&
pour la valeur; car depuis
1343
foos Phi–
lippe de Valois, leor poids diminun
~oujours
,
&
au con–
traire leur vakur augmenta; ce qu¡ montre que depu1s
S.
Louis jufqu'a Louis
XI
la booté de In monnoie a
tou¡oors diminué, puifqu'un
gror tournois
d'argent de
méme loi, qoi pefoit
~ou
Louis
XI. 3
den ..
7
grains,
oc valoit fous S. Loms que
u
den. touroots,
&
que
ce meme
gros
fous Louis
XI.
ne pefant que
2
den.
18.
grains
&
demi, valoit
34·
den.
En fin obferve1. que le uom de
gror
s'efl appliqué
a
diverfes aunes monnoies qu'il faot bien diflingoer des
gros
tMrt~oÍJ:
ainfi l'on nornma les telloos
groffi <api–
t on<s;
les
$roJ
de N.e1le ou négelleufes.,
étoi~nt
des
pieces de
11x
blan~s
. Les
gros
de Lorram': étOient
d~s
carolos
&<.
mats ce qu'on nommn
pttJts
totJrllotJ
d'argw;
étoit une petite monnoie qui valoit la. moitié
du
gros tournoir:
on les
a~pelloit
autrement
mntll~s
ou
obola d'argmt,
&
quelquefois
»tail/er
ou
obole1 bla»–
t htJ.
M.
le Blanc, daos foo
traitE du monnoits,
vous
donnera les repréfentations des
gror
tournois
pendant
tout le tems qu'ils out eu cours. Au rene cette mon–
ooie eot différens furnoms felon
les dilférentes figures
dont elle étoit marqoée; on les appella
gros
a
la bor–
Jure
a~
/i.s,
,groS
a
fa
ji~IJr·dt-Jis
t
gros .royau_X :
groJ
,¡
1'0,
gros
"
la quwe,
paree que la crolll qut s
Y
YO-
Tome
f/!1.
GRO
825
yoit svoit une queue;
gros
J
la <ourDhllc,
paree qu'ils
avoicnt une couronne,
&<.
(D.
J.)
G R o
S,
ou
G Ro
A T, (
Hifl. mod.)
en Aogleterre
fignifie une monooie de cnmptc valant quatrc fous .
f/oya
S
o u.
·
Les autres nations, favoir les Hollaodois, Polonois •
Saxons, Bohémicos, Franctnis,
&c.
ont auffi
leurs
gros.
f/oy,·z
M
o
N N
o
1E'
e
o l
N'
&c.
Do tems des Saxons, il n'y avoit poiot de plus for–
te monnoie en Angleterre que le fou, ni meme depuis
la conquere qu'en firent les Normans Jufqu'au regne
d'Edoüard 111. quien
1
3f0 fit fabriquer de<
gror,
c'ell-
3-dire de gro!Tes pieces, ayanr cours poor
4
deo. pie–
ce : la monnoie rella fur ce pié-la jufqu'au regoe d'Hen–
ri V1l
l.
qui en
t f04 fit fabriquer le prcrnicr les fche–
lins.
Voyez S
eH e L 1N
&
G Ros
eH E N •
GRos , efl auffi une monnoie étraogere qui répond
30
gros
d' Angletetre. En Hollaude
&
en Fiaodres on
compte par livres de
gros
,
valant fix fiorios chacuoe–
f/oycz
L
1
v
RE.
Chambers.
(G)
GRos, (
Comm.)
droit d' aides établi en plufieurs
provinces de France: oo le nomme
droit de gros,
par–
ce qu'il fe
per~oit
fur les vins, bierres, cidres, poirés,
&
eaux-de-vie qoi fe vendent en
gros.
Ce droit confine au vingtieme do prix de
la veme
de ces liqueors ; oo prétend que fon érablirfement ell
de l'ao
1
3H,
fous le regne du roi Jeao.
Diéironn. de–
Commucc .
(G)
GRos, (
Pharmaeic) 'VOJez
D R
A G M E.
G R o
S ,
(Marine)
le
groJ
do vai!Teau' e' en l'
en–
droit de fa plus grande largeor vers
le milieu ; on
y
met les plus épais bardages, paree que le b3rimeot fa–
tigue plos en cet endroit ,
&
qu'
il
a moins de force
que vers l'avaot
&
l'arriere .
(Z)
G
R
os
T E•M
S.,
fignifie
t<ms orageux, vmt forcé
•
ou
tempite.
G
R
o
S D' HALE 1N E, (
Manlge
&
Mari
chal/.
)
cbeval qui fouffle confidérablement daos l'aétion
&
dans
]e travail,
&
dont Je
fl<IDC Oéanmoios n' ef1 nollement
altéré daos le repos , ni plus
agité
qu.'il. no doit
1'
erre
narurcllement enfuite d'une courfe violente. Commu–
némeot il foo rnit avee autant de vigoeur que
11
1' oo
ne pouvoir pas Joi reproche
r ceue i.ncommodité plus
difgracieufe poor le cavalier q.ui le monte que pré¡odi–
ciable au fervice donr !'animal lui peot
erre.
Nous 1'
attribo~ns
en général
a
u
a
défaut de con–
fqrmation :
daos
ces fortes de chevaull en effet
les
c6tes font ordinairemenr pintes
&
fetrées ,
&
la capa–
cité du thorax trop peo valle pour permettre une gran–
de dilatation des poumons; or ce vifcere fe rroovant
gené daos fon expanfion
&
daos fon ¡eu , il n' efl pas
éronoant que !'animal foit obligé d'infpirer
&
d'expirer
plus fréqoemment, for·tout daos des momens ou 1' a–
élion des mofcles hftte
&
accélete plus ou moins
la
marche circulaire,
&
ou le cheval ell machinalement
obl igé de faire de cootinuels eftorts pour faciliter le
cours du fang dnns eles canaux qu'il ne fauroit parcou–
rir avee promptitode
&
nvec aifaoce, des que l'exten·
lion o' en pas te!le qu' elle puilfe en fsvorifer le paf·
fage.
Sooveot auffi !'animal
el1
gros d'hnteine,
anendu l'é–
troiteífe de la glotte, de la "acbée anere,
&
priocipa–
lem~t
des nafsus , dont il efl d' autant plus eiTentiel
que le diametre foit conlidérable , que la plus grande
quamité de 1' air
infpité
&
espiré enfi l<:
fRécialemen~
leors cavirés; c'efl ce qu'il efl tres-aifé d'obferver daos
les tems froids
&
rigoureux; on voit en elfet alors que
l'efpece de noagc téfultsnt des vapeurs coodenfées des
poumons, fort
&
s'échappe en plus graude partie pa,..
cette voie que par la bouche; d'otl l'on doit juger de
l'ioconvénieot du rerlerrement du double canal qui for–
me les folfes nafales ,
&
de la néceffité de
fa largeur
&
de foa évafure, pour l'accompli(fement d' une refpi–
ratioo libre
&
parfaire.
L 'impolf¡bilité de r_eméd ier a un vice qoi rccooooit
de pareilles caufes
efl fenfible; mais le che val o'en é–
ta.ntpas moins
otil~,
poorquoi oous plaindrons : nous
de norre impuilfance? Nous devoos c<pendant fa1re at–
tention
a
ce qo'il ne provienoe pss d' un polype {
vo–
ycz
Por.
y
pE),
ou de la vifcofité de l'humeur bron–
chiale; ce qoi n'efl pas estraordinaire daos des chevaux
gros
d'halcin~,
qui font eotendre uo rallemeot produit
prefqoe toO¡ours par
les différentts collifions de 1' aio
comre les matieres vifqueofes qui tapi!Tenl les canaux.
aé•iens: dans ce dernier eas, le Banc de !'animal
n'e~
point suffi tranquille,
&
il
efl fort
a
craindre qu'il ne
devienne pouffif, fi
l'on o!a recours prornptemenr au>e;
Mmmmm
m~-