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820

'GRI

G R 1G R

1

,

f.

m. (

Hift. nat. Bot.

)

ell une des

efpeces de palmiers trcs-commune dans les iles Coral–

bes . L'arbre porte des grappes de petits cocos , de la

grolfeur d'une baile de pi!loler' tres- durs

a

romprc ,

&

renfermaot une amande donr on peur faire de !'hui–

le .

Articlc de M.

LE

Ro

M A

t

N

.

G R 1L, f. m.

(e uifinc,

Serrurerie)

affemblage de

différentes rringles

de

fer íur un chaflis

~

pié, qui leur

ferr de íoOtien ; cer innrument a une queue par- de–

vant, qui n'en qu'un prolongement du chaflis qui íoio–

rienr les triogles . On pofe le

¡,ril

íur des charbons ar–

dens ,

&

les viandes

íur le

gnl,

pnur les íaire cuire .

Les viaodes cuites de eette maniere loon ordinairemenr

rres-fueculenres' l'ardeur du feu en faifi!fsnt brufque–

menr l'extc!rieur ,

&

ne permettant pas au fue de

s'

é–

chapper.

G R 1 L LA DE, í. f. (

er,ifine)

viande euite íur le

gri/.

Ce mot íe prend auffi pour un mets ou ragotot que

l'on fai t rooflir, en pa!Tant dcllus un fer rouge.

Gril–

ler

des buitres , c'efl

les mettre dans de grandes co–

quilles, les affaiíonner de íel , de peivre, de¡ perfil,

&

de fines herbes hachées meo u; les arrefer de leur pre–

pre liqueur , les paríemer de ehapelures de pain ,

les

faire cuire une demi·heure,

&

les rouflir en fin par-dcí–

fus avec une pelle reuge. Les chevrettes fe grillent de

la meme maniere .

G R 1L LAG E,

f.

m. (

Mltallttrgie)

e'en une e–

pération de M étallurgie, par laquelle on íe propofe de

calciner ou de dégager des mines avant que de les fon–

dre les panies fulforcuíes,

arf~oicales

, antimoniales

&

volatiles qui font combinées avec le métal lorfqu'il efl:

minéraliíé; paree que ces panies étrangeres,

(j

elles re–

fieieot unies avec le métal, nuiroient

a

fa purcté, le

rendooient aigre, ca!Tant,

&

difficile

it

fendre. Commc

prefqoe toutes les mines d'argent , de plomb, de cui–

vre, d'étain,

&c.

contiennenr el1 do

feofoe , ou de

l'arfenic' ou !'un

&

l'aotre

~-la-fois

' on en obligé de

les faire pafler par l'opération du

grillage

avant que de

les fairc fondre; eetre opération en de

la plus grande

importance :

&

l'on en pcut tirer un

tres· graod fruit

quaod elle fe

fait d' une

fa~on

convenable

&

analogue

a

la naoure de la mine que \'on a

a

traiter . L' expé–

ri.eoce a fait voir que le

grillage

u'efl poior do tour io–

dtfférent,

&

que les mines qui onr été grillées , don–

noient roO¡ours plus de méral que celles qui ne 1' a–

'Voienr poim été .

La grande diverfité qui fe trouve daos la combioai–

foo des différentes mines, fait que les méthodes qu'on

employc pour le

grillage

,

Cont tres-variées ,

&

diffe–

rent autant que les mines elles- memes ; de -la vient

· aufli qu'il

y

en a qu' on e!l obligé de griller un trcs–

grand ¡wmbre de

foi> , tandis que d' autre o' exigenr

qu'on peril nombre de

grillaget

;

cela dépend de

la

qoaotité des matieres que l'on d01r dégager,

&

de leur

combinaiíun plu; eo moins intime avec le métal lorf–

qu'il en minéralifé. C'efl done aux direél:eurs des mi–

nes

&

des fonderies

~

e nnoitre parfaitemcnt la nature

de leur mine,

&

des matieres qui eotrenr daos ía com–

politien

&

qui l'accompagnenr, peur ¡nger de

la ma–

niere dont

le

grillage

doit loi erre appliqué.

L'opérarion du

grillage

fe pratique , ou avant de

donner anx m nes la premiere fome au feurneau de fu–

fion, ou bien il

íe fait fur la matte , e'

e

il-

a-

dire lur

la matiere impnre

&

mélangée que 1' on obtieot apri:s

la premiere fonte de la mine; ainfl on diningue deux

e(

peces de

,t;'illageJ:

favoir , celui de la mine,

&

ce–

luí de la matte. L'une

&

l'autre de ces opérations íe

fait de plufieurs

fa~ons

diffi!rentes, qui varienr avec les

lieux

&

íuivant la natore

des

mines. On fe contenrern

d'indiqoer les méthodes les plus communes . 11

y a

des

grillag6J

qui fe font

a

1' air libre: d'autres fe fom

fous des an¡;ars ou tolts; d'amres fe foot daos des four–

neaux voíités . Ponr le

grillage

fimple qui íe

fair

a

l'air libre , on choifir aupres de la fonderie uo rerrcin

uni, íur Jeque! oo diípofe en quarré do bois ou des

fagots ; l'en t'tend la mine par-detTus,

&

l'on contioue

aioli

a

faire des couches alrernatives de bois

&

de mi–

ne: ce qui fa ir un tas qui a la forme d' une pyramide

tronquée, comme on peot voir daos les

Planches

d•

ftlltallttrgie, fig.

1.

On a foin de laiffer un iorervalle

vuide entre le fol do terrein

&

la premiere couche de

bois, afio de pouvoir allumer le

ras que 1' oo veor

griller.

·

Le

grillag•

a

l'air libre fe fair auffi fur une aire en–

toorée d'uo mur,

>

qui on doone des formes différen–

tei

daos les dilféreos pays. A Fahlon en Suede , ce

GRI

mur reffemble

i\

un fer

a

cheval (

f7oy•z

dnns

¡,.

PI.

la fig.

2

la

letrrc

A

marque le regtll•e

ou

la c_hemi–

née qu'en pratique pour que l'a:r falle aller le

leo

)

.

Mais la forme la plus ordinsire qu'oo dnoue

i

ce mur,

en celle qu'on voit

a

la

fig.

e'

ei\ un mor

:i

rrots

clltés

ABe,

partagé par plol1eurs

nutre~

mursilles

D

D

D , qui fermenr comme des cleifon ; c'cll dans l'e–

fpace cempris corre ces mors ou cloifons, que l'on ar–

range le bois

&

la mine peor le

grillage.

Dahs d'au•

tres endroirs le fourneau de

grillage

etl un grand quar–

ré de

ma~onnerie

,

voyn

ltJ

fig

r<r<

a

a n

font

les

feopiraux pollr le cour> libre de l'air;

b

e!l l'entrée du

feurneau. A Freyberg en Saxe, on grille la miuc d'ar–

gent

&

de plomb dans un fourneau qu'on vott répré·

!enté

a

la

fig. S·

dont le íol

A A

fur lequel fe fair le

grillage'

en re veto de briques ; ce fourneau en con–

ven d' ou toh foürenu par des pillees de brique , qoi

poneot íur la

ma~ennerie

des córés au fourneau ; on

laiffe une ouverture

a

ce tolt , pour que la

~mée

fe

dégage . 11

y

a des occafions ou l'on efl obligé de fai–

re le

grillage

dans des fourneaux de ,¿verbere,

votu6s

&

arrangés de maniere que la

flamme qu' on allume

deffous, vient roulcr íur la matiere que l'on veut gril–

ler . Schlutter en

in venta un de cette efpece, dont

il

íe fervir avec foccC.S ;

il

pouvoir conrenir jufqu'

il

31

quintaux de mine a-la· fois . JI en donne une dcfcri·

ptien tri:s-circonnanciée dans íon

traité de la font• da

mines, tom.

!l.

pag.

31.

&

§.

de

la traduél:oon fran–

s;oiíe .

fl

y

a encore un grand nombre de manieres pour

faire le

grillage

des

mines;

&

chaque endroit ou l'on

s'occupe des travaox de la mérallorgie, íuir a eer é–

gard une méthode particuliere, qui differe

a

quelques

égards de celle des ao tres pays ; mais celles quo vien–

nent d'etrc décrires, fuffiíent pour qu'on fe fa!fe uoe

idée de cette opération; ceux qui voudront de plus grands

détails fur

le

grillage

,

le

trouverent daos le

traiti de

Ir•

fonte

des

mines

d'Aodré Schlutter, publ ié en fran –

<;ois par M . Hellet,

tom. ll.

&

daos Emmanoel Swe–

denborg,

opera mineralia .

De

cupro.

Les regles générales

a

obferver poor le

grillag•,

c'e!l

d'employer un feo doox qui

faffe

flm plcment roogir

doucement la mine fans

la faire

enorer

en fufion. 11

en néceffaire que le feo foir doux; paree que s'il étoir

violenr, en d<!gageant

les parties volotiles qu' on veur

fnire partir,

íon impéruofité entralneroit nu

m

{es parties

métalliques qui Iom écartées les unes des autrcs daos

la mine,

&

diviíées en panicules tres-déliées .

La p!Opart des mérallurgifles préferent le feo de bois

a

celui de charbon pour le

grillag•

des m;nes, tallt par–

ce qu'il en molos coüteux que le charbon, que paree

qu'iJ ne chaotfe poinr

fi

vivemenr,

&

r<mplit mieur

les vl\es qu'on íe propoíe dans cette opération. On re–

garde le bois de pin

&

de íapin comme préférable

a

tous les aurres,

a

fon défaur on peut employer le beis

de ehene ou de hetre; on peot auffi fe fervir de fagots.

11

y

a des endroits ou l'on grille avec du bois verd

&

mouillé; mais l'expérience a fair voir que l'ulage do bois

fec étoir beaucoup plus avamageux.

L'on en qoelquefois obl igé de réitérer le

grillage

de

la meme mine un grand nombre de fois; cela dépend

de fa nature

&

de íes prepriérés ;

&

c'e!l l'cxpérience

&

l'babileté do métallurgiOe qui doit en déctder. 11

y

a des mines qu'on efl obligé de faite paffer par 16, r8,

&

meme

20

feux ou

grillag'rs;

on voir que le trai–

tement de ces forres de mines ne peut etre entrepris

que dans des pays ou

le beis en rres-commun'

&

la

main-d'reuvre

~

trcs-ben marché, eemme en Suede.

Lorfqo'on fait grillcr des mine¡, on ell foovent Qbl'gé

d'y faire des additioos qui' jeintes

a

l'aél:ion do feu'

r<r–

vent a les developper

&

a

détruire les íubnances érrange–

res qui íont onies au méral daos

f.1

mine; c'cfl ainli que

!'en ¡eint des pyrites avec de cerraines mines de eui–

vre lerfqu'on les fair grillcr; par-U l'acide du foufre

que ces pyrites conrieoneot fe dégage,

&

met en dií–

folution la miniere

00

la pierre qni fert d'envcloppc a

lo

mine,

&

détruit les panics ferrugineofes qui s'y trou–

vcm JOinte ;. lorfque les mines fonr arfénicales, il en

auffi

a

propos d'y joindre des pyrires, paree que leur

foofre fe combine avec l'arlenic, qoi

par-1~

íe déga·

ge du métal . Quelquefois lorfque la mine en folfureo–

fe, on

y

Joint de la chaoi, qui dans le

grilla¡e

ablor–

be la rrop grande quanrité de foofre . Par ces additions

la mine en Mveloppée,

&

plus propre

a

recevoir le feu

de fufion. (-)

• G

R

r

L LAG

e,

(SerrNrerí•)

petir tiffo ou de bois

oo de 61-de-fer, ou de lairon, qui s' entrelaceot, qui

fe