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'GRI
G R 1G R
1
,
f.
m. (
Hift. nat. Bot.
)
ell une des
efpeces de palmiers trcs-commune dans les iles Coral–
bes . L'arbre porte des grappes de petits cocos , de la
grolfeur d'une baile de pi!loler' tres- durs
a
romprc ,
&
renfermaot une amande donr on peur faire de !'hui–
le .
Articlc de M.
LE
Ro
M A
t
N
.
G R 1L, f. m.
(e uifinc,
Serrurerie)
affemblage de
différentes rringles
de
fer íur un chaflis
~
pié, qui leur
ferr de íoOtien ; cer innrument a une queue par- de–
vant, qui n'en qu'un prolongement du chaflis qui íoio–
rienr les triogles . On pofe le
¡,ril
íur des charbons ar–
dens ,
&
les viandes
íur le
gnl,
pnur les íaire cuire .
Les viaodes cuites de eette maniere loon ordinairemenr
rres-fueculenres' l'ardeur du feu en faifi!fsnt brufque–
menr l'extc!rieur ,
&
ne permettant pas au fue de
s'
é–
chapper.
G R 1 L LA DE, í. f. (
er,ifine)
viande euite íur le
gri/.
Ce mot íe prend auffi pour un mets ou ragotot que
l'on fai t rooflir, en pa!Tant dcllus un fer rouge.
Gril–
ler
des buitres , c'efl
les mettre dans de grandes co–
quilles, les affaiíonner de íel , de peivre, de¡ perfil,
&
de fines herbes hachées meo u; les arrefer de leur pre–
pre liqueur , les paríemer de ehapelures de pain ,
les
faire cuire une demi·heure,
&
les rouflir en fin par-dcí–
fus avec une pelle reuge. Les chevrettes fe grillent de
la meme maniere .
G R 1L LAG E,
f.
m. (
Mltallttrgie)
e'en une e–
pération de M étallurgie, par laquelle on íe propofe de
calciner ou de dégager des mines avant que de les fon–
dre les panies fulforcuíes,
arf~oicales
, antimoniales
&
volatiles qui font combinées avec le métal lorfqu'il efl:
minéraliíé; paree que ces panies étrangeres,
(j
elles re–
fieieot unies avec le métal, nuiroient
a
fa purcté, le
rendooient aigre, ca!Tant,
&
difficile
it
fendre. Commc
prefqoe toutes les mines d'argent , de plomb, de cui–
vre, d'étain,
&c.
contiennenr el1 do
feofoe , ou de
l'arfenic' ou !'un
&
l'aotre
~-la-fois
' on en obligé de
les faire pafler par l'opération du
grillage
avant que de
les fairc fondre; eetre opération en de
la plus grande
importance :
&
l'on en pcut tirer un
tres· graod fruit
quaod elle fe
fait d' une
fa~on
convenable
&
analogue
a
la naoure de la mine que \'on a
a
traiter . L' expé–
ri.eoce a fait voir que le
grillage
u'efl poior do tour io–
dtfférent,
&
que les mines qui onr été grillées , don–
noient roO¡ours plus de méral que celles qui ne 1' a–
'Voienr poim été .
La grande diverfité qui fe trouve daos la combioai–
foo des différentes mines, fait que les méthodes qu'on
employc pour le
grillage
,
Cont tres-variées ,
&
diffe–
rent autant que les mines elles- memes ; de -la vient
· aufli qu'il
y
en a qu' on e!l obligé de griller un trcs–
grand ¡wmbre de
foi> , tandis que d' autre o' exigenr
qu'on peril nombre de
grillaget
;
cela dépend de
la
qoaotité des matieres que l'on d01r dégager,
&
de leur
combinaiíun plu; eo moins intime avec le métal lorf–
qu'il en minéralifé. C'efl done aux direél:eurs des mi–
nes
&
des fonderies
~
e nnoitre parfaitemcnt la nature
de leur mine,
&
des matieres qui eotrenr daos ía com–
politien
&
qui l'accompagnenr, peur ¡nger de
la ma–
niere dont
le
grillage
doit loi erre appliqué.
L'opérarion du
grillage
fe pratique , ou avant de
donner anx m nes la premiere fome au feurneau de fu–
fion, ou bien il
íe fait fur la matte , e'
e
il-
a-
dire lur
la matiere impnre
&
mélangée que 1' on obtieot apri:s
la premiere fonte de la mine; ainfl on diningue deux
e(
peces de
,t;'illageJ:
favoir , celui de la mine,
&
ce–
luí de la matte. L'une
&
l'autre de ces opérations íe
fait de plufieurs
fa~ons
diffi!rentes, qui varienr avec les
lieux
&
íuivant la natore
des
mines. On fe contenrern
d'indiqoer les méthodes les plus communes . 11
y a
des
grillag6J
qui fe font
a
1' air libre: d'autres fe fom
fous des an¡;ars ou tolts; d'amres fe foot daos des four–
neaux voíités . Ponr le
grillage
fimple qui íe
fair
a
l'air libre , on choifir aupres de la fonderie uo rerrcin
uni, íur Jeque! oo diípofe en quarré do bois ou des
fagots ; l'en t'tend la mine par-detTus,
&
l'on contioue
aioli
a
faire des couches alrernatives de bois
&
de mi–
ne: ce qui fa ir un tas qui a la forme d' une pyramide
tronquée, comme on peot voir daos les
Planches
d•
ftlltallttrgie, fig.
1.
On a foin de laiffer un iorervalle
vuide entre le fol do terrein
&
la premiere couche de
bois, afio de pouvoir allumer le
ras que 1' oo veor
griller.
·
Le
grillag•
a
l'air libre fe fair auffi fur une aire en–
toorée d'uo mur,
>
qui on doone des formes différen–
tei
daos les dilféreos pays. A Fahlon en Suede , ce
GRI
mur reffemble
i\
un fer
a
cheval (
f7oy•z
dnns
¡,.
PI.
la fig.
2
la
letrrc
A
marque le regtll•e
ou
la c_hemi–
née qu'en pratique pour que l'a:r falle aller le
leo
)
.
Mais la forme la plus ordinsire qu'oo dnoue
i
ce mur,
en celle qu'on voit
a
la
fig.
3·
e'
ei\ un mor
:i
rrots
clltés
ABe,
partagé par plol1eurs
nutre~
mursilles
D
D
D , qui fermenr comme des cleifon ; c'cll dans l'e–
fpace cempris corre ces mors ou cloifons, que l'on ar–
range le bois
&
la mine peor le
grillage.
Dahs d'au•
tres endroirs le fourneau de
grillage
etl un grand quar–
ré de
ma~onnerie
,
voyn
ltJ
fig
r<r<
4·
a
a n
font
les
feopiraux pollr le cour> libre de l'air;
b
e!l l'entrée du
feurneau. A Freyberg en Saxe, on grille la miuc d'ar–
gent
&
de plomb dans un fourneau qu'on vott répré·
!enté
a
la
fig. S·
dont le íol
A A
fur lequel fe fair le
grillage'
en re veto de briques ; ce fourneau en con–
ven d' ou toh foürenu par des pillees de brique , qoi
poneot íur la
ma~ennerie
des córés au fourneau ; on
laiffe une ouverture
a
ce tolt , pour que la
~mée
fe
dégage . 11
y
a des occafions ou l'on efl obligé de fai–
re le
grillage
dans des fourneaux de ,¿verbere,
votu6s
&
arrangés de maniere que la
flamme qu' on allume
deffous, vient roulcr íur la matiere que l'on veut gril–
ler . Schlutter en
in venta un de cette efpece, dont
il
íe fervir avec foccC.S ;
il
pouvoir conrenir jufqu'
il
31
quintaux de mine a-la· fois . JI en donne une dcfcri·
ptien tri:s-circonnanciée dans íon
traité de la font• da
mines, tom.
!l.
pag.
31.
&
§.
de
la traduél:oon fran–
s;oiíe .
fl
y
a encore un grand nombre de manieres pour
faire le
grillage
des
mines;
&
chaque endroit ou l'on
s'occupe des travaox de la mérallorgie, íuir a eer é–
gard une méthode particuliere, qui differe
a
quelques
égards de celle des ao tres pays ; mais celles quo vien–
nent d'etrc décrires, fuffiíent pour qu'on fe fa!fe uoe
idée de cette opération; ceux qui voudront de plus grands
détails fur
le
grillage
,
le
trouverent daos le
traiti de
Ir•
fonte
des
mines
d'Aodré Schlutter, publ ié en fran –
<;ois par M . Hellet,
tom. ll.
&
daos Emmanoel Swe–
denborg,
opera mineralia .
De
cupro.
Les regles générales
a
obferver poor le
grillag•,
c'e!l
d'employer un feo doox qui
faffe
flm plcment roogir
doucement la mine fans
la faire
enorer
en fufion. 11
en néceffaire que le feo foir doux; paree que s'il étoir
violenr, en d<!gageant
les parties volotiles qu' on veur
fnire partir,
íon impéruofité entralneroit nu
m
{es parties
métalliques qui Iom écartées les unes des autrcs daos
la mine,
&
diviíées en panicules tres-déliées .
La p!Opart des mérallurgifles préferent le feo de bois
a
celui de charbon pour le
grillag•
des m;nes, tallt par–
ce qu'il en molos coüteux que le charbon, que paree
qu'iJ ne chaotfe poinr
fi
vivemenr,
&
r<mplit mieur
les vl\es qu'on íe propoíe dans cette opération. On re–
garde le bois de pin
&
de íapin comme préférable
a
tous les aurres,
a
fon défaur on peut employer le beis
de ehene ou de hetre; on peot auffi fe fervir de fagots.
11
y
a des endroits ou l'on grille avec du bois verd
&
mouillé; mais l'expérience a fair voir que l'ulage do bois
fec étoir beaucoup plus avamageux.
L'on en qoelquefois obl igé de réitérer le
grillage
de
la meme mine un grand nombre de fois; cela dépend
de fa nature
&
de íes prepriérés ;
&
c'e!l l'cxpérience
&
l'babileté do métallurgiOe qui doit en déctder. 11
y
a des mines qu'on efl obligé de faite paffer par 16, r8,
&
meme
20
feux ou
grillag'rs;
on voir que le trai–
tement de ces forres de mines ne peut etre entrepris
que dans des pays ou
le beis en rres-commun'
&
la
main-d'reuvre
~
trcs-ben marché, eemme en Suede.
Lorfqo'on fait grillcr des mine¡, on ell foovent Qbl'gé
d'y faire des additioos qui' jeintes
a
l'aél:ion do feu'
r<r–
vent a les developper
&
a
détruire les íubnances érrange–
res qui íont onies au méral daos
f.1
mine; c'cfl ainli que
!'en ¡eint des pyrites avec de cerraines mines de eui–
vre lerfqu'on les fair grillcr; par-U l'acide du foufre
que ces pyrites conrieoneot fe dégage,
&
met en dií–
folution la miniere
00
la pierre qni fert d'envcloppc a
lo
mine,
&
détruit les panics ferrugineofes qui s'y trou–
vcm JOinte ;. lorfque les mines fonr arfénicales, il en
auffi
a
propos d'y joindre des pyrires, paree que leur
foofre fe combine avec l'arlenic, qoi
par-1~
íe déga·
ge du métal . Quelquefois lorfque la mine en folfureo–
fe, on
y
Joint de la chaoi, qui dans le
grilla¡e
ablor–
be la rrop grande quanrité de foofre . Par ces additions
la mine en Mveloppée,
&
plus propre
a
recevoir le feu
de fufion. (-)
• G
R
r
L LAG
e,
(SerrNrerí•)
petir tiffo ou de bois
oo de 61-de-fer, ou de lairon, qui s' entrelaceot, qui
fe