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816

GRE

pendances en premiere iol'lance, jofqu'i condamnation

&

exécution corporelle, fauf l'appcl aux généraux des

aides , appellés depuis

eour du aidrs.

Les commillions de

grenetier

&

de contrOleur fu–

rent érigées par Fran,ois

J.

en titre d'office;

&

le fel

devenonr par lo fuite un objet de plus en plu< impor–

tant pour la

finance qui en revient au

roi, Henri

11.

créa des

grenetierJ

&

contrOleurs alternatifs, afin que

peodant qoc les uos feroient en exercice pour la dil'lri–

bution

&

vente du fel ,

&

pour rendre la jul'lice , les

autres filfcnt la recherche daos les paroi!fes de

l'éten–

due de leur grenier.

Ces

grenetierJ

&

comrOleHrs alternatifs furent depuis

fuppr imés en

lfH,

&

rétablis en

If72.

En 16t5' on

en créa de triennaux , pour exercer avec l'ancien

&

l'alternatif, chacun de trois années !'une . ll y a eu de–

puis différ<nres fuppreflions

&

réuoions de ces

grme–

tierJ

alternarifs

&

triennaux.

Anciennemeot le

grenetier

étoir le premier officier

du grenier

a

fel; mais depuis la création des préfidens,

dont

1

'époque el'l de

IIÍ29,

il

n'el'l plus que le fecond

officier du tribunal.

Voyn

Chenu,

da otfiers de Fran–

ce, tit. de gabelle,

&

aux motJ

G

A DEL L

1!

S ,

G

RE–

Nil':R A SEL,

&

SEL.

(A)

• G RE N lE R, f. m. (

Econom. ruftit¡.

)

ll

y

a

le

grenier

3

blé,

&

c'el'l celui

o

u

l'on ferre le grain

ou le blé aprcs qu'il e(l bauu; il y a le

grenier

a

foin,

c'cl'l celui ou l'on ferrc

le foin. Le

grenier

el'l auffi

'le réceptacle de beaucoup d'autres provifions, fur-wut

de cellcs qui veulent ctre gardées feches, de

m~me

que

la cave el'l le réceptocle de celles qui ne craignen t point

J'humidité, ou qui la demandent . Les caves font les

lieu

I

les plus bas des maifons,

&

les

grenierJ

eo foot

les lieux les plus hauts : le

grenier

el'l immédiaremeot

fous la couverture.

'

On confeille de donner aux

greniers

l'expofition du

nord, autant que le terrein

&

le

b~timent

peuvent

le

permenre , paree que cette expofition el'l la plus froide

ou la plus tempérée daos les chaleors,

On a obfervé qoe les meilleurs

grenierJ

foot batís

de brique, daos laquelle on ajul'le ea-dedans des foli–

veaux pour

y

cloüer des planches dont les c01és ioté–

rieurs du mur doivent

~tre

revetus de maniere que

la

brique foit arfez exaélement bouchée pour que la ver–

mine ne puilfe s'y cacher . On peor y prariquer plu–

tieurs érages les uos fur les autres, qoi n'ayent que forr

peu d'élévation, paree que plus le

blé di

couché bas,

rnoins oo a de

pdne

3 le remuer.

Quelques-ons out pratiqué deux

grenierJ

l'un fur l'au–

lre ,

&

ont rempli de blé celui d'en-haut , en faifaot

un petit trou au milieo du plancher poor faire romber

le grain dans celoi d'en·bas, comme le

fable rombe

daos une fabliere: quand too! le blé le

trouve dans le

xrenier

d'en·bas, on le reporte daos celui d'en-haut,

&

par ce moyen on donoe au blé un mouvement perpé–

tuel qni

le garantir de la corruprioo.

On

emp~che

le blé de s'échauffer, en faifant par–

tour des rrous qoarrés daos les murs do

grenier,

&

en

y

falfant paffe r des tuyaux de bois pour donner du Jour

&

de l'air .

G

RE

N

1 E R PuB L 1

e, (

Hift rom.

)

Les

grenierJ

publies

de Rome del'linés 3 lerrcr les blés , compo–

foicnt de valles botimens dont l'iotérieur

formoit une

grande coor environnée de portiques 3 colonnades ;

c'étoit dans ces

val'les batimens que l'on gardoir des

provifinns de blé pour plufieurs aonées , :Vin d'entrete–

nir ,l'abondance,

&

de ne fe point rellenm dans la ca–

pi!ale des tems de l'lerilité; on en raxoit le prix d'apres

Jeque! on

le vendoit aux particuliers; les tributs que

quelqaes provinces de

l'empire payoient en blé , ler–

voient 3 remplir ces

grenierJ:

l'on y prenoit celui qa'

op donnoit tous les mois aux ciwyeos infcrits fur

les

r6les des dil'lributions gratuites. (

D. ').

)

G

RE N 1 E R

,.,·

S

1!

L, (

Commerce)

c'ell un maga–

fin ou dép6t ou l'on conferve les fels de la ferme des

gabelles.

V

oye:¿

G

ABE 1,

LE •

Grenier

tl

fe/

fe dit encere de la jurifdiélion ou fe

jugent en premiere

inl'lance

les contravcarions fur

le

fait du fcl; les officiers aux

greniers

tl

fe /

en connoif–

fenr dé6nitivement au·delfous d'un quart de minot; au–

derfus elles peuvent erre portés par appel

a

la cour des

aides.

Ceue jurifdiélion el'l compofée de préfideos, de lieu–

tenans, de grenetiers , de contrOleers, d'avocats

&

pro–

cureurs du roi , de greffiers, d'hui!liers,

&

de fergens .

Toa res ces charges font doubles dJOS le

grmier

a

fe /

ee

París,

&

les officiers fervent alternativemenr

d'anoé~

GRE

en onnée,

a

l'e.~tception

des avocats du roi

&

du premier

huiffier, qui font tOUJOUrs de fervice; pour les greffiers,

ils ne fervent que de trois années l'uoe. ll y a enca–

re

a

París, nutre ces officicrs, uo garde·COntr6leur des

me(ores, un vérificateur des róles , un capitaine, un

lieutenant,

&

treize gardes. Les

greniers

a

fe/

dépar–

tis dans les provioces oot les memes officiers, mais feu–

Jement un de chaque rang .

Les direélions pour les

greniers

tl

fe/

du royaume

font au nombre de dix-fept, favoir:

PARIS .

Soilfons,

Abbeville ,

Saint-Quentin,

ChSlons,

Troyes,

Orléans,

Tours,

Anjou,

Lava!,

Le Mans,

Berry,

Moulins,

Roüen,

Caen,

Alen,on,

D iJOO.

Ces dix·fept direélions comiennent deut cents qua–

rante·quatre

greniers

a

ftl,

&

trente-fix dépOts

&

con–

trilles .

La

direélion de París

a

vingt- fept

grmiers

a

fe/.

.

Celle de SoiiTons, dou? e.

Abberville, auffi douze.

Saint-Queotio, fix.

Cb3lons, oeuf.

Troyes, onze .

Orléans, viogt-un.

Tours, feize ,

&

fept dé–

pots

&

comr6les .

Anjou, onze,

&

quatre dé–

pOts

&

contrOles .

Lava!, neuf.

Le Mans, treize .

Berri, onze,

&

fit dépOts

&

cootróles •

Moulins, douze,

&

dil-neuf

dépOts

&

contrOl.

Roüen, vingt-deux .

Caen, feulement deux .

Alcn,on, quatorze.

D iJOD , rreme-!ix .

Tous ces

greniers

font régis en chef par les ferm iers

généraux, qui onr fous

1

eux les direéleurs, les receveurs,

&

les cootrOleurs des dix-fept direélions générales ,

&

fous ceux-ci font d'autres direéleurs, contrOleurs,

&

re–

ceveurs particuliers, qui

(ont

chargés du détail de cha–

que dépOt

&

grenier

tl

fe/.

Les aurres commis

&

officiers fubahernes , (onr

le~

capi1aines, lears lieutenans ,

&

les ·archers des gabelles,

départis. en .grand nombre dans

IDUS

les

grenÍerJ

a

fe/,

&

paruculierement fur

les paffages des provinces ou

l'on craint le rever!iment

&

commerce du faux

fel ·

les jurés mefureurs de fel,

&

les porteurs de fel , le;

ons

&

les aurres pourvOs en titre d'otlice; les manou–

vriers, les magafiniers, comme remueurs, brifeurs,

&

en fin

les voituriers par eau oo par terre, qui font

tou~

eorretenus aux dépens de la ferme.

Diélion. de Com–

merce.

(

G)

G

R:

B N 1 E R ,

(

Marine,

ou

Arehiteélflrt nava/e

)

ce font des planches qu'on met au fond de cale

&

aux

c01és jufqu'aux Heurs, quand on veut charger en

gre–

,,;.,; ces planches fervent

a

cooferver les marchandi–

fes .

O u dit

charger en grenier,

quand ce font des mar–

chandifes qu'ou met au fond de cale fans les emballer,

comme du fel, do blé, des légumes,

&c.

(

Z)

G RE N O

B

LE,

Gratianopolis,

(

Gtog.)

ancienne

ville de France , capitale du D auphiné, avec un évé–

ché fof!ragnnt de Vienne,

&

un parlemenr érigé en

1493 par Louis XI. qui n'étoit encore que dauphio ;

mais fon pere raufia cette éreélioo deux ans apres.

Grenoble

cl'l fur

l' lfere ,

~

onze

litues S. O . de

Chambéri, quaraore-deux N . O. de Torio, feize S. E.

de Vieone, cent vingt-quatre S. O . de Paris .

Long.

fui~ant Harr~s, 2~d,

31'. r

f.

fuivant Caffini, 23d, 14'.

IS .

lat.

4f .

11.

Ceue ville re'ut le nom de

Gratianopolis

de l'empe–

reur Graden fils de Valenrinien

l.

car elle s'appelloit

aupauvam

Ct~laro

;

&

c'el'l lous ce nom qu'il en ell

parlé dans une lettre de Plancos

:l

Cicéron,

epijl.xxiij.

Long-tems aprcs, les Romaios l'érigercnt en cité: daos

le cinquieme fiecle, elle fut aiTujettie par les Bourgui–

gnons ,

&

daos le fitieme par les

Fran~ois

Mérovio–

giens; enfui1e elle a obéi

a

Lothaire,

a

Bofoo,

a

Char–

les le Gros,

a

Louis I'Aveugle,

a

Rodolphe

!l.

a

Conrad

&

3 Rodolphe le tache , fes fils, qui lui don–

nerent de grands priviléges .

On met au nombre des jurifconfultes dont

Grmoblt

el'l