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GRE
pendances en premiere iol'lance, jofqu'i condamnation
&
exécution corporelle, fauf l'appcl aux généraux des
aides , appellés depuis
eour du aidrs.
Les commillions de
grenetier
&
de contrOleur fu–
rent érigées par Fran,ois
J.
en titre d'office;
&
le fel
devenonr par lo fuite un objet de plus en plu< impor–
tant pour la
finance qui en revient au
roi, Henri
11.
créa des
grenetierJ
&
contrOleurs alternatifs, afin que
peodant qoc les uos feroient en exercice pour la dil'lri–
bution
&
vente du fel ,
&
pour rendre la jul'lice , les
autres filfcnt la recherche daos les paroi!fes de
l'éten–
due de leur grenier.
Ces
grenetierJ
&
comrOleHrs alternatifs furent depuis
fuppr imés en
lfH,
&
rétablis en
If72.
En 16t5' on
en créa de triennaux , pour exercer avec l'ancien
&
l'alternatif, chacun de trois années !'une . ll y a eu de–
puis différ<nres fuppreflions
&
réuoions de ces
grme–
tierJ
alternarifs
&
triennaux.
Anciennemeot le
grenetier
étoir le premier officier
du grenier
a
fel; mais depuis la création des préfidens,
dont
1
'époque el'l de
IIÍ29,
il
n'el'l plus que le fecond
officier du tribunal.
Voyn
Chenu,
da otfiers de Fran–
ce, tit. de gabelle,
&
aux motJ
G
A DEL L
1!
S ,
G
RE–
Nil':R A SEL,
&
SEL.
(A)
• G RE N lE R, f. m. (
Econom. ruftit¡.
)
ll
y
a
le
grenier
3
blé,
&
c'el'l celui
o
u
l'on ferre le grain
ou le blé aprcs qu'il e(l bauu; il y a le
grenier
a
foin,
c'cl'l celui ou l'on ferrc
le foin. Le
grenier
el'l auffi
'le réceptacle de beaucoup d'autres provifions, fur-wut
de cellcs qui veulent ctre gardées feches, de
m~me
que
la cave el'l le réceptocle de celles qui ne craignen t point
J'humidité, ou qui la demandent . Les caves font les
lieu
I
les plus bas des maifons,
&
les
grenierJ
eo foot
les lieux les plus hauts : le
grenier
el'l immédiaremeot
fous la couverture.
'
On confeille de donner aux
greniers
l'expofition du
nord, autant que le terrein
&
le
b~timent
peuvent
le
permenre , paree que cette expofition el'l la plus froide
ou la plus tempérée daos les chaleors,
On a obfervé qoe les meilleurs
grenierJ
foot batís
de brique, daos laquelle on ajul'le ea-dedans des foli–
veaux pour
y
cloüer des planches dont les c01és ioté–
rieurs du mur doivent
~tre
revetus de maniere que
la
brique foit arfez exaélement bouchée pour que la ver–
mine ne puilfe s'y cacher . On peor y prariquer plu–
tieurs érages les uos fur les autres, qoi n'ayent que forr
peu d'élévation, paree que plus le
blé di
couché bas,
rnoins oo a de
pdne
3 le remuer.
Quelques-ons out pratiqué deux
grenierJ
l'un fur l'au–
lre ,
&
ont rempli de blé celui d'en-haut , en faifaot
un petit trou au milieo du plancher poor faire romber
le grain dans celoi d'en·bas, comme le
fable rombe
daos une fabliere: quand too! le blé le
trouve dans le
xrenier
d'en·bas, on le reporte daos celui d'en-haut,
&
par ce moyen on donoe au blé un mouvement perpé–
tuel qni
le garantir de la corruprioo.
On
emp~che
le blé de s'échauffer, en faifant par–
tour des rrous qoarrés daos les murs do
grenier,
&
en
y
falfant paffe r des tuyaux de bois pour donner du Jour
&
de l'air .
G
RE
N
1 E R PuB L 1
e, (
Hift rom.
)
Les
grenierJ
publies
de Rome del'linés 3 lerrcr les blés , compo–
foicnt de valles botimens dont l'iotérieur
formoit une
grande coor environnée de portiques 3 colonnades ;
c'étoit dans ces
val'les batimens que l'on gardoir des
provifinns de blé pour plufieurs aonées , :Vin d'entrete–
nir ,l'abondance,
&
de ne fe point rellenm dans la ca–
pi!ale des tems de l'lerilité; on en raxoit le prix d'apres
Jeque! on
le vendoit aux particuliers; les tributs que
quelqaes provinces de
l'empire payoient en blé , ler–
voient 3 remplir ces
grenierJ:
l'on y prenoit celui qa'
op donnoit tous les mois aux ciwyeos infcrits fur
les
r6les des dil'lributions gratuites. (
D. ').
)
G
RE N 1 E R
,.,·
S
1!
L, (
Commerce)
c'ell un maga–
fin ou dép6t ou l'on conferve les fels de la ferme des
gabelles.
V
oye:¿
G
ABE 1,
LE •
Grenier
tl
fe/
fe dit encere de la jurifdiélion ou fe
jugent en premiere
inl'lance
les contravcarions fur
le
fait du fcl; les officiers aux
greniers
tl
fe /
en connoif–
fenr dé6nitivement au·delfous d'un quart de minot; au–
derfus elles peuvent erre portés par appel
a
la cour des
aides.
Ceue jurifdiélion el'l compofée de préfideos, de lieu–
tenans, de grenetiers , de contrOleers, d'avocats
&
pro–
cureurs du roi , de greffiers, d'hui!liers,
&
de fergens .
Toa res ces charges font doubles dJOS le
grmier
a
fe /
ee
París,
&
les officiers fervent alternativemenr
d'anoé~
GRE
en onnée,
a
l'e.~tception
des avocats du roi
&
du premier
huiffier, qui font tOUJOUrs de fervice; pour les greffiers,
ils ne fervent que de trois années l'uoe. ll y a enca–
re
a
París, nutre ces officicrs, uo garde·COntr6leur des
me(ores, un vérificateur des róles , un capitaine, un
lieutenant,
&
treize gardes. Les
greniers
a
fe/
dépar–
tis dans les provioces oot les memes officiers, mais feu–
Jement un de chaque rang .
Les direélions pour les
greniers
tl
fe/
du royaume
font au nombre de dix-fept, favoir:
PARIS .
Soilfons,
Abbeville ,
Saint-Quentin,
ChSlons,
Troyes,
Orléans,
Tours,
Anjou,
Lava!,
Le Mans,
Berry,
Moulins,
Roüen,
Caen,
Alen,on,
D iJOO.
Ces dix·fept direélions comiennent deut cents qua–
rante·quatre
greniers
a
ftl,
&
trente-fix dépOts
&
con–
trilles .
La
direélion de París
a
vingt- fept
grmiers
a
fe/.
.
Celle de SoiiTons, dou? e.
Abberville, auffi douze.
Saint-Queotio, fix.
Cb3lons, oeuf.
Troyes, onze .
Orléans, viogt-un.
Tours, feize ,
&
fept dé–
pots
&
comr6les .
Anjou, onze,
&
quatre dé–
pOts
&
contrOles .
Lava!, neuf.
Le Mans, treize .
Berri, onze,
&
fit dépOts
&
cootróles •
Moulins, douze,
&
dil-neuf
dépOts
&
contrOl.
Roüen, vingt-deux .
Caen, feulement deux .
Alcn,on, quatorze.
D iJOD , rreme-!ix .
Tous ces
greniers
font régis en chef par les ferm iers
généraux, qui onr fous
1
eux les direéleurs, les receveurs,
&
les cootrOleurs des dix-fept direélions générales ,
&
fous ceux-ci font d'autres direéleurs, contrOleurs,
&
re–
ceveurs particuliers, qui
(ont
chargés du détail de cha–
que dépOt
&
grenier
tl
fe/.
Les aurres commis
&
officiers fubahernes , (onr
le~
capi1aines, lears lieutenans ,
&
les ·archers des gabelles,
départis. en .grand nombre dans
IDUS
les
grenÍerJ
a
fe/,
&
paruculierement fur
les paffages des provinces ou
l'on craint le rever!iment
&
commerce du faux
fel ·
les jurés mefureurs de fel,
&
les porteurs de fel , le;
ons
&
les aurres pourvOs en titre d'otlice; les manou–
vriers, les magafiniers, comme remueurs, brifeurs,
&
en fin
les voituriers par eau oo par terre, qui font
tou~
eorretenus aux dépens de la ferme.
Diélion. de Com–
merce.
(
G)
G
R:
B N 1 E R ,
(
Marine,
ou
Arehiteélflrt nava/e
)
ce font des planches qu'on met au fond de cale
&
aux
c01és jufqu'aux Heurs, quand on veut charger en
gre–
,,;.,; ces planches fervent
a
cooferver les marchandi–
fes .
O u dit
charger en grenier,
quand ce font des mar–
chandifes qu'ou met au fond de cale fans les emballer,
comme du fel, do blé, des légumes,
&c.
(
Z)
G RE N O
B
LE,
Gratianopolis,
(
Gtog.)
ancienne
ville de France , capitale du D auphiné, avec un évé–
ché fof!ragnnt de Vienne,
&
un parlemenr érigé en
1493 par Louis XI. qui n'étoit encore que dauphio ;
mais fon pere raufia cette éreélioo deux ans apres.
Grenoble
cl'l fur
l' lfere ,
~
onze
litues S. O . de
Chambéri, quaraore-deux N . O. de Torio, feize S. E.
de Vieone, cent vingt-quatre S. O . de Paris .
Long.
fui~ant Harr~s, 2~d,
31'. r
f.
fuivant Caffini, 23d, 14'.
IS .
lat.
4f .
11.
Ceue ville re'ut le nom de
Gratianopolis
de l'empe–
reur Graden fils de Valenrinien
l.
car elle s'appelloit
aupauvam
Ct~laro
;
&
c'el'l lous ce nom qu'il en ell
parlé dans une lettre de Plancos
:l
Cicéron,
epijl.xxiij.
Long-tems aprcs, les Romaios l'érigercnt en cité: daos
le cinquieme fiecle, elle fut aiTujettie par les Bourgui–
gnons ,
&
daos le fitieme par les
Fran~ois
Mérovio–
giens; enfui1e elle a obéi
a
Lothaire,
a
Bofoo,
a
Char–
les le Gros,
a
Louis I'Aveugle,
a
Rodolphe
!l.
a
Conrad
&
3 Rodolphe le tache , fes fils, qui lui don–
nerent de grands priviléges .
On met au nombre des jurifconfultes dont
Grmoblt
el'l