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GRI

gruier for le bord de la mer ou d' une riviere , ou

f'on peut facilemcnt aborder

&:

décharger les marcbao–

diíes . On appclle

grrve en

Géograph1e , un fond de

fablc que la mer couvre

&

découvre, foit

p2r

fes

va–

gues, foit par fon flux

&

reflu t: le mot de

grnu

o'dl

urité que parmi les éqoipngcs des batimeos de Terre-

Neovc .( D .'}.)

·

G RE V E

:R,

v. aéiif (

']r~riJpr.)

fignifie

eharger

quclqu'un de qodque condition ; ce terme s'appliqoe,

fur-tout en matiere de fubflitution

&

de fiMi-commis;

on dit

gre'!ler

Utl héritier ou légarnire de íubflitution ou

fidéi·commis : le grevant'

gravam'

en celui qui met

la conditioo;

le

grevé,

grllvatuJ ,

efl celui qui

en en

chargé .

On oe peut en généra\

grevrr

períonnc , qu' en lui

faifant quclque avantagc : c'dl ce que ligoifie la maxi–

me ,

nemo ontral/11 nifi hor.orat.tll. f/uyez

F

t

D E 1·

CaMMtS

&

SunSTtT\ITtON.

(11)

G

R 1J3

A N

E,

C.

f.

(Marine)

c'en

une efpece de

barquc qui pour J'ordinaire cn bitie

a

fo le, c'ell-a-di–

re fans quille ,

& ·

qui en du port depuis tr.,nte ¡ufqu'a

fo iHnte tonneaux . Ce

b~titncnt

porte un grand mar' un

m3t de mifene

fa.os

hunier, & u

o

beaupré; fes vergues font

mifes de biais commc celle de

l'

animon . O o fe fert

de cene Corte de badmeot pour

~raofporter

des mar·

chaodifes le long des cótes de N ormaodie,

&

fur la

riviere de Somme depuis

S.

Valleri jufqu'

a

Amiens .

(Z)

G

R 1

E

F

S,

f. m. pi. (

'Jurifpr. )

fignifie

eore,

prl–

j lldÍ<e

qo'un

¡ogemen~

fait

3

qudqu'un.

On enteod aulfi fingulierement par

gritfi,

les diffé–

rens chcfs d'appd que l'on propofc contre une feoteo–

ce rendue en pn•ces par écrit; on difliogue le prcmier,

le íecond

grief,

&c.

On appclle nuffi

gritfJ

les

é~ritures

qui contiennent

les

caufes

&

tnoyens d'appel daos un proccls par écrit;

au

lieu que fur une appellation varbale appointée au

cnnfcil,

ces

memes écritores s'appellenr

uwfeJ

&

mo–

ynu

d'apprl

.

L es

grirfJ

íont qudquefois intimlés,

hors

lt

proc;J,

paree que c'efl une piece qui ne fnit P"' partie du pro–

ces par .!crit : mais cette qualtfication

ne

convieot pro–

prcment que .¡uand il

y

a déjá des

gri,fJ

qui foot par–

ue du prociís , comme

cel~

arrive quand il

y

a déj9

ea appol dcvaot un premier ju&c,

&

reglé comme pro•

ces par écrit, ou l'on a iourm de•

griefs.

Loríqu'il

y

~

encare appel devant le juge fupérieur, les

griefJ

que

l'ou fournit deoant lui íont hors le prod!s;

:i

la diffé–

rence des

gritfr

qui oot été fournis deYant les pre–

¡niers ¡uges , ldquels foot partie do proces.

L' appellnnt en proci:s par écrit fournit done fes

griefr '

&

1'

intimé fes réponfes

a

griefJ .

auxquelles

l'appclinnt peut répliquer par des écritures qu'on appel–

\e

f.zlvae iom de gríefJ.

()1)

G R 1

F FA DE ,

f.

f. (

!7énerír

)

e'

ect

la bleiToro

d'une béte onglée.

G

R

1

F FE,

r:

f.

l'em~mité

de la patte d'

un

aoi•

mal lorfqu 'elle en année

d'

ongles erochus

&

recour–

bés: on dit la

griffe

d' un chat &

In

griffe

de que!·

ques

oiíeau~

de proie, mais plus commuoémen t la

frr–

re

de \' oiíeau.

Griffe

fe prend aufii quelquefois ou

pour un doigt avec fon ongle, ou pour l'ongle leul.

G

R 1 F F E S•, (

e

ommercc)

marques en forme de pot–

tes d'oic, que les eflaycars

d'

éraio de la · ville de R n–

üen font aui faumons de ce métnl qui vienoent

d'

Ao–

gletcrrc; ces marques déftgoent la qualité .

I..'

étain le

plus pur n'a poirH de

griffeJ

,

il a un agoeau paícal ;

les autres érains moios tins fe marquen!

a

une ) deus,

ou

t~ois

grrflú

.

G

R

1

p

F

¡¡

de renr»uttle,

(

'Jardinage)

fe dit de fes

cayeux ,

&

mieux qu'

orgnonJ

.

Ces

grifftJ

ont leors

doigts, d' ou il fort des fibres, aiofi que du coller ou

liaifon daos Jeque! s' onicu lent les doigts de la

griff•

.

(K)

G

R l F

¡>

8;

.,

ter

me de Dorettr'

e'

en

une efpece

de tenaillcs oa [erres montécs íur un morceau de

bois' qui ferven t

a

tenir le bouton pour le bruoir

¡¡

1~

maio.

G

R 1F FE ,

•n urmt de B ijoutitr

&

¿,

Mftttflr

,,

<rtJV/'f,

(oot

d~

petites épai!Teurs de forme couique,

prifes

&

réfervées fur 1' épailfcur des ferti!Tures, doot

la rete exct'daut un peu la fert i!fure

&

le feu illet des

pkrres , repofe en s'inclinant fur les faces de ces picr–

res,

&

les retient atTu¡ctties dans lcur r::euvre.

.

D;~o

les ou"rages

il

griffe,

ce oe font que de peu–

tes [,rnoches lb udée aux b&-tes fur lefquelles

repofeo~

les pitJre·,

6<

.

excédaores de beaucoup cei

~ites,

qw

Tomt

{7/I,

GRI'

8!9

écant

rabattues , embm!Tent les pierres par-delTas

&

ler

tieooent a!Tu1etties ; ces Cortes d'ou vragcs fon t

i¿n

pea

fo lides .

Griffe,

onorage

il

gri:ffe,

ce font des bi¡oox en pier–

rer ics

fau

!Tes, doot le> p1erres repoíent fimplement fur

une b!te,

&

foot retenues uniqucmeot par de<

griffu.

• G

R l F F E ' (

s~rrurerie)

on don

u

e en général ce

nom

a

un grand nombre de pieces de fer qui íont

rccou rbées, & qui f<rveot a en fixer d'autre; daos une

fituation requife , ou qoe!quef0is

il.

les reprendre, quand

elles eo fortent,

& il

les

y

ramener .

GRIFFE HAGEN,

'llirieillm , (G;og.)

ville

d'AIIemagne, dnns la Poméranie pruffienne, ou duché

de Stétin , íur l'Oder ,

a

4 lieues de In ville de Sré–

tin.

L ong.

38.

4)·

lat.

f3 ·

17.

Elle ne fut érigée en vllle que

1'

a

o

1262 ,

aprcs

a–

voir été prife

&

reprife durant les guerre civiles de

l'Empire . E lle n été fina lement cédée

a

l'é!eéieur de

Brandebourg par le traité de Saiut·G ermain·en- L aye en

r6¡g.

Griffmbagtn

en la patrie d' Antlré Muller, dont les

ouvrages momrent la grande éruditinn qu'il avoit ac–

quiíe dañs les langues oriemales

&

la littérature chi–

noife; il mourut en

L694· (

D .

'J.)

G

R l

F FE R, v. o. (

Vinerit)

c·~n

prendre de la

gritfe, comme les oifeaus de pcoie.

G R 1

F

F O N ,

ou pllitóe

G R Y P H O N ,

C.

m.

G

lVlytb.

&

Líttirat.

)

en

grec

,.

1

~+

,

animal fnbulcalt

qui par-dcvant refiembloit

a

l'aigle,

&

par- derriere au

!ion ; avec des arcilles droites, quatte piés,

&

une

longue queue .

H¿rodote, Pomponius

M

él

a,

E

líen, Solio,

&

Apo–

lée, íemblent avoir cdl que cette efpece d' hnimal e–

xinoit dans la natnre ; car il oous difcot que pres lei

Arifmaípes daos les pays du nnrd, il

y

nvoit des mi–

nes d'or gardées par dos

gr¡•phons,

&

qu'oo en immo–

loit quelquefois fur les hécatombes ; mais tous les au–

ires écrivains

de

l'antiquité oe reconnoi!Toient de

gry–

pbonJ

que dans la fable,

&

~es

écritS des . Pactes .

Quand Virgi.lleo, parlant .du

m~nage.

':'al

a~ortt

d': Mo–

pliJs & de N ifa

s' dcne,

qo

on ;osndrott pllitot

da

gryphom avu d;s jume111

;

il

nc veut que peiodre la

bilarrerie d'une pareille uoioo.

Le

gr¡•phon

o'étoit daos fon ori¡doe qu'on hyérogly–

phe des Egypti•ns , par lcquel ils.défignoient

OjiriJ,

o

u

n

l'on veut, par Jeque! ils vouloiont exprimer l'aéiivi–

do

fol<il, lorfqu'il efl dans la conllellatioo du lion.

Les Grecs fireot

do

bylroglyphe

un animal ; la Gra–

vure le repréfenta, la Poéfie le peignit,

&

les Mytho–

log111es tronvercnt de bclles moralitós renfermées dao¡

ce

u

e peioture.

L es

gryfhonJ

furent coofacrés ,; Jupiter,

a

la déef–

fc N émélis , mais paniculiercmcnt

:l

Apolleo ou an

Soleil; ils foor fouvenr auel€5 au char de ce dieu ,

&

Ciaudien nous le repréfeote vifitant fes autels daos un

char n aioé par des

gryphom

.

P

h~bus

adeft

&

fr.enÍJ grypha jugalm•

Ripbll!o, repeum tripodaJ

,

dttorfit

ab axe.

In pan<gyr. Honorii ,

Sidoine Apollinaire lui donne le

m~me

équipage ;

daos un grand nombre de médaillcs greques

&

latines,

le

grypbon

entre avec le trépié , la lyre,

&

le lnurier,

daos les fymbo les qui iodiqucnt le eulte d'Apollon.

L es Paoormitains , les Abdérites , les Teiens, les

Sciotes,

&

la ville de Sm

y

roe, ont au!li íouoeot

Ull

gr)•phon

fur

l~ors

médailles ; mais pour abréger,

les

cu–

rieux d' éruditioo rur cette matierc peoveot confultcr

Spanheim,

di.f!. v.

Beger ,

tom.

ll.

pag.

368.

Voffius

df idvlol. /ib,

Ilf.

cap. xcjx.

Bochan.

hyiroz.oic. par–

ti<

11.

lib.

1 l .

cap. v.

&

vj.

&

enfin Aldrovandus

parmi les NaturnliOes. Cet animal chimérique entre

daos les 3rmoiries .

JI y

en ordioniremeot r-ampaot .

( D . ').)

G

R

1

F F

o

N (

'IIn11r d'or)

lime plat< en· dciTouP,

deotelée par le; bords, en forme de peigne doot les

Tireurs d'or fe fervent pour canneler Je¡ lingots de

cuivrl! qu'ils veuleot argeoter , pour eo fair c du fil–

d'argenr tilux.

G R 1G N A N, (

Glog . )

petite Yil!c de Proveoce ,

ou plutót des annexes de la Provence, avcc titre de

comté , íur les con 6os do DJuphiué.

Longit.

22..

3f·

/Qt

44·

1-f·

( D .

:'f.)

GRJGNON,

f.

m.

(Marine)

c'efl do bifcuit

qui eft par gros morceauz,

&

oon eo galettes .

(Z)

L llll

2.

GRI·