GRE
d~
la
paui~,
Pape ( Guy ) , qoi moorut en
1487;
fon
rusui/ de dlu./ionJ du plttJ beii<J ;¡ueftiom de drois
,
n'cil pas encere tombé daos l'oubh.
M.
de Buocheuo de Valboúnais, ( Jeao Pierre Mo·
rct ) premier prélld<nt do parlemenc de
Grbtoble
,
né
daos cette ville
le
23
Join
JÓ)J ,
mérite
le titre du
pluJ Javant hifioriographe d, fon pays
,
par la belle
hi
·
jloirc du Dauphiné,
qu'il
a
publiée en trois
'IJol. in-fol.
il ef1 mort en
1730 ,
agé de
79
ans. JI voyagea daos
fa Jeunelfc,
&
fe
trouva for
In
flotte d' Angleterre
~
la
hntaille de Solbaye, la plus furieufe qu'cuc encare vil
Royter,
&
ou l'on s'attribua l'a,•antagc de pan
&
d'au–
tre. (
D '}.
)
G
RE
N
O
l
R,
C.
m . (
Art milit.
)
ioOrument dont
on fe fert pour mettre la poudrc
3
canon en grnin .
Voyn l'artirlc
p
o u
D R
1!.
A'
e
A N
o
N ,
&
l'orttele
SA!PeTRP.
G
RE
N
O
U
l
L LE ,
rana,
f. f. animal qui
a
qun–
tre piés, qui rcfpire par des poumons , qui n'a qo'uo
ventriculc dans le cceur,
&
qui ell ovipare. On difl'n–
goe deux (ortes de
grmo,.illeJ ;
les unes reflent ordi–
nairemen t dans l'eau
&
font appellées
graJouilln Ol¡rta–
lit¡suJ;
les autres fe trouvent fue les feu illes des nrbrif–
feaox
&
méme des arbres: on leor donne le nom de
rainetiN. Voy
e::
R
A 1 N E T TE .
L a
grenouille
a quatre doigts aux piés de devnnt ,
&
c inq
a
ceo~
de derriere, avec des nagcoires . L es jam–
bes
de
derriere font plus longues
&
plus fortes que cd–
le~
de devant. Cet animal
a
la tefe groffe, le cou lar–
ge
&
court, le bout du muieau min ce , les yeux gro ,
&
la
bouche grande. La peau e(\ inégale
&
tubercu–
leuie dans quelques endroits . L es unes fon t vertes ,
les a
o
tres beunes ou Jau ••itre<; le ventee ell blanc
&
tacheté de noir . La
grenouille
efl amphibie : elle o'a
pas beioin de prendre l'air iouvenr; cae on en a retenu
fo us l'eau qui
y
font reOées vivantes pendant quelques
jour , cepeodant elles s'élevenr
a
la fuperficie de l'eau
pour refpirer,
&
elles en for tent pour s'expoier au foleil.
Cet aninral
a
la vie tres-dure,
fi
c'ell vivre que de s'a–
giler
&
de lauter pendant quelque tcms aprcs qu'on lui
a ouvert la poitrioe
&
le verme,
&
qu'on en a arra–
ché le creur
&
tous les autres vifceres . L a chair de
ces animaux
e(\
aiJez bonnc
a
manger ; pour cela on
les écorche,
&
on oe prend que la partie poflérieure do
corps avec
les cuifTes. Les
gr~no11illes
onr deox cris
diRerem : l'un efl le croalfemen t que l'on eorend dans
le tem> de plme
&
daos
les ¡ours chauds nux hcures
ou l'ar leu r do li>leil ne
fe fa it pas fen tir ; l'autre cri
ef1 nommé pRr
les Grecs
&
le
Lacios ,
ololo
,
paree
que la pr<><ronciJtion de ce mot imite le cri dont
il
s'agit : comme il efi propre aux miles, les anciens les
onc appelks
ololy>:.ontcJ.
C'c(l au prin1ems qu'ils crienc
ainli en cherchau t '"' remelles pour s'accoupler; ce qui
fe fnit d'une mnorere tri:s-lingulrere ' de meme que la
naiiJance, 1' aecr01ffement,
&
les
tran formations des
gr<nouil/ef.
Rondele!,
bifi. ani
m.
paluflr. cap.
j.
R ai,
jjonop. mctbod m1im. quad. p.
245'·
&
Jet¡.
Au mois de Mars les mlle
font leur cri
&
coureot
apres les feme lles ; des que l'un des moles en peor j oi n–
dre une,
il
fe Jelle fur ion dos eo l'alTaillan t par der–
rlere ,
&
la faitit
~
l'endroit de la poitrine, de ione que
les ¡ambes de devane des miles, palfent de chaque có1é
derriere cdles de la
femelle ,
&
(e reJoignent fur le
devant de fa poi1rine. L e male fe
6 ~ e
daos ceue fitua–
cion , en
entre-m~lant
les do'grs de l'un des pieds de
devaot avec
ceu~
de l'autre, pour avoir un poiot d'ap–
pui qui l'empeche de glilfer; il
ierre
fi
érroitemcnt la
femclle , qu'il n'e(l prefquc pas poffiblc de l'en féparer
fans lui calfer les bras: auffi quelque mou vement que
la
femclle puilfe fa ire , quelque part qu'e lle aille, le
m aJe
re(\~
inébranlable daos la meme fituation ' avec
une conlbnce iurprenaote; car cer cmbrarlcment dure
jufqu'a quaranle jours confécutifs, feloo que la fa ifoo
e(l plus o u moios chaode.
Les reufs de la femelle fe détacheot de l'ovnirc qui
e(\
placé iur la marrice, fe répanden t dnns ('abdomen,
&
entrent enfoil
e
dans les trompes de la matrice. Cha–
que erompe e(\ pelotonoée; maís loriqu'eile efl éren–
due, elle a julqu'il deux piés de longucur ; les ceufs
parcourent cet efpace
&
arrivent dans la marrice: lori–
qu'ih y ionr tous ratlemblés, la fe melle les pouffe au–
dehors par l'a11us , cnr la matrice y aboutit; alors le
m!l le l'aide en la ferrant plus fortemenc entre fes bras,,
&
il répan.l fur les reufs caodis qu'ils fortenc, une lr–
queur proli rique qui coule de ('anos . L e ml le a des
tcllicules placc!s pres des reins, des vélicul es fc!minales,
&
des canaux déférens qui aboutilfent au reélúm . Les
7omc
VII.
GRE
8!7
ceufs que rend une
greno11ilfe
font ao nombre d'envi–
roo onze mili e, iis tombeoc too
;l-la-fois au food de
l'eao, s'ils ne fonr re1enus par des hcrbes ou d'autres
corps qu'ils
rencontrcnt. D es que la ponte en faue
le m ale quitte la femelle.
,
Comme les
grmot~illcs
n'ont aucune des panies de
la génératioo placée>
i\
l'extérieur, il crl atfez difficile
de dí(\ioguer leur fe!e; cependant on peor reconnoltre
le maJe par deux caraéleres , ('un coolillc en deux véli–
cules qui Cont tituées derriere les
yeu~,
une de chaque
cóté,
&
<fui ie dilateot ou fe conrraélent Jarique l'air
y
entre ou en forr ; l'autre caraélcre le trou\'e lur le
pouce des piés
d~
devaot, qui en fort épais' quelquefois
lr es-noir
&
hériiU de plulieurs papilles alle'l. !'emb'ables
3
celles qui font fue la langue des bceufs ; ces papilles
fe trouvent dirigées contre In poitrine de
la fem elic ,
daos le tem
que le mále la tiem étroicement embraflée.
Chaque ceuf de
grmortillc
e(\ compofé d'oo petit glo–
bole noir qui efl pofé au centre
&
e<Hooré d'uo mucolage
blanch5tre
&
vil'queux ; le globule noír e(\
le !'cetus
dans fes enveloppes,
&
la liqueur épailfe qui l'environ–
ne faic fa nourriture . Lorique le pa4uet d'reufs e(\ tom–
bé au fond de l'cau, chaque
re
uf fe reo
He,
&
quelques
jours sprcs ils s'élevent lOO<
&
nagent daos l'eau. Lo
quatrieme JOUt apees la ponte
1
J'reuf a dé¡a pris alfcz
d'accroitlement pour
qu~
l'on po rtie vo'r tres dífliuéle–
ment le fretus avec fes enveloppes au rnilieu
&
la ma–
tiere mucrlngineufe qui les env ironne; au tixiemc ¡our,
le fcetus iort de fes eoveloppes
&.
do mucilage qui
e(\
autou r ' alor
il uage
&
il paroh
a
découvcrt fous la
forme de tétard . Le mucilagc s'e(l
en
partíe dilfous
chaque JOUr JuÍqu'a ce tems, de forte qu'il fe rrouvc,
pour aioli dire , raré6é dans un plus grand volumc ,
&
qu'il reiTemble daos ce1 élat
~
un nuage ; le tétard
y
centre de-t<ms-en-tems pour y preodre de la nourri–
ture
&
pour s'y repofer , lorfqu'il s'ef1 fatigué en na–
geant , cae ce nuage le ioiltknt fans qu'il falfe ancun
efforr .
L e té1ard au fortir
de
ces enveloppcs, femble n'éue
compofé que d'uue té te
&
d'une queue, mais la parlie
rende que l'on prt'nd pour la
tete, contieot auffi In
poiuine
&
le vemrc: daos In fuite, les jambes de der–
riere cnmmencent
~
paro1tre au-dehors; ma is celles de,
devant !'ont cachées ious la peno qui recou ,·re tout
le
corps' meme les
jO
mbes de derricre: en fin il fe dépouille
de cene penu; aloes fes qua
u e
jambes font
i
découvert ,
il preod
lo
forme de
grtnouille
,
&
il ne lui refle de
celle de tétard que la queue qui fe delfeche peu-a-peu
&
s'oblirere en entier: lorfqu'elle a difparu
&
que la
transformat;on do létard en
grrnouille
erl parachevée,
la
grenorúlle
n'ell pas encare en état de fe repre:>duire,
ce n'e (\ qu'apres deux ou trois ans qu'elle en propre
a
la génération, •u contraire des infeéles, qui s'accou–
plcnt des qu'ils nnt fubi leur deruiere métamorphofe.
Swammerdam,
biblia natur.e,
p.
789
&
{eqtunt. (
l )
G
RE N
o
u
1
L LE, (
Dtcte
&
Mat.
mt!d.)
les
gr<–
nouillo
lo
m
tr~s-raremeut
employées en Medecine, dit
]
uncker,
confpellru T herapeia: gener.
quoique plufieurs
ayenc recommandé de les appliqoer vivnntes iür
la
rete
cootre le délire qui accompagnc les
tievres mal ignes,
ou fue
la langue pour prévenir les aogines . Le foic
de
grenouille
ell
recornmandé depuis
long-rem5 , dit
le me me auteur, pour calmer les mouvemens épilepti–
ques;
&
il
avance que l'expérience e(\ favorable
a
ce
remede, pourvt•, dit-il, qu'on l'employe a(fcoz. récent,
&
apres avoir fait précéder les remedes généraux. L a
grmouillc
!echée , tenue dans la main, arréte quelqoe–
ti>is l'hémorrhagie des narines dsns les iu¡ets trcs-fenfi–
bles: c'e(\ encore Juncker qui rapporte cette vertu .
Cet auteur n'a pas fe ulement
foup~onoé
qu'il y eílt
un pays au monde oú l'on donnftt des bouillons de
grer.ouille
ii
titre de remede daos la piOpart des mala–
dies chroniques,
&
fur-cour dans les maladies de poitri–
ne .
Voy. l'articlc
E
e
R B
v
t SSE,
&
l'article
NouR-
RJ SANT.
On retire par la diOillation do
frai de
g_.re11ot1il/o
,
une eau quí a été tr c,-vantée comme cofmécrque, com–
me e!'cellenre comre la brillare , les éréfypeles, la goot–
re, la dnuleur de 1ére,
&
e.
employée extérieuremem;
Sydenham la fai t emrer dans les gargarifmes cootre les
angines.
Les
grmouilln
emrent daos un empU1re tres-com–
pofé
&
fort olité , auquel elles donoent leur nom, mais
qui eil plus connu encare fous
le nom
d'emplátre de
Vigo
.
V oye>:.
V
t
G
o
(
e,.pfátre de).
On faít avec les cuifies de
grenouille
différens ragouts
que les perfonnes les plus d¿11cates peuvent manger fans
L 1111
iocon-