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82+
GRO
grandes plomes dans les a\les; \a queue a trois pouces
un quart de
longueur,
&
elle etl compof¿c de douze
plomes. Le
Jarnbes
&
les piés fnnt d'nn brun p:lle; la
plome efi J3Uilatre, \e doigt extérieor IÍCOt
30
doigt du
milieo par la premiere phalange.
C<t nileau fe nuurrit pllnóc d'infeaes que de baies,
il
mange de petits coquillages de
terre: oo ne conoolr
poinc le fexe par
les couleors. La
grive
conflruit l'ex–
l~rieu r
de foo nid avec de la mouOc
&
des brins d'her–
be ou de petits bois,
&
elle coduil le de-dans avec du
liman; elle dépofe fes reufs
s
ood fur ce limon. JI y
a
d' unc feule ponre cinq ou
ti
x
ceufs;
ils
font d'un
blcu verddlre parfem< de quelques t•ches naires. Cet
oifeau chante au
~rintem<,
il
efl
folitaire comme la
crenne;
i1
fe perche fur
les arbres, mais
il
niche pi
O–
loe dans les haics que rur les wand; arbres; il efl aifé
a
prendre
&
bon
a
manger.
Vv
llug.
Ornitb. 1/oya:.
DRENNE, LJTORNE, MAUVJS, 0JSEAU.
(1 )
G
R 1
V EL E"E, f. f. (
Commrrce)
profit injufle
&
fecr<t que
l'on fait daos un cmrloi ou
fur
les mar–
chaudifcs q11"on ache1e par commillino. De ce mor on
a fait
grivelcr,
~rivelerú;
&
gnveleur,
celpi qui gri–
vcle.
Diéfionnatr~
de
C ommtrcc.
GRO DE
C K, (
Giog.)
nom de quatre petites vil–
le; de Pologne; la rrem1ere dans
la Rutfie Rouge, la
feconde dans
le palatinat de P<1dolie,
la troitieme fur
la rive gauche du N iefler, la quacrieme
a
u palatinat de
Kio<·ie; les unes ni les nutres ne meritent aucun détail .
(D. 'J.)
GRO D N O,
Gr&dna,
(
Glog.)
vil!e de Pologne
en Lichuanie ,
a
u palatinat de Troki. Elle efl remnr–
quable par une citadelle, par l'aiTemblée de la diete qui
s'y tienl tous les
trois
am,
&
pour avoir fouffert en
175"3 un incendie qui !'a prefque entierement
réduite
en cendres: fa pofition efl dans une plaine fur le Nié–
men , a trente
lioues fud-oiief! de Troki, cinquante
N
E. de Varfovie,
vingt-~uatrc
oii, fl de Novogro–
deck.
Lon¡¡rt.
4l· 4S·
/ptit .
n
r8
(D.
J.)
G R
ü
E N
LA
N D,
( LE)
Groenlandia,
(
Géog.)
grand pays des terres arél:iques, entre le détroit de Da–
,.¡,
au couchant, le détroit de Forbifcher au midi,
&
l'Océan fcpreotrional ou
erl
l'lslande,
a
l'nüerl: on
ignore fes bornes au nord,
&
on nc fait pas cocare
(j
ce vaflc pays
efl
un continent attaché
a
celui de I'A–
rnérique ou
a
celui de la Tartarie' ou
(j
n'étant JOinl
a
pas
00
des deux' ce
n'en
qu'uoe ile.
Quoi qu'd en foit, il ell habité par des fauvoges;
&
malgré le grand froid
~ui
regnc , il s'y trouve du gros
&
do m•·nu bérail, des rennes, des loups-ccrviers, des
renards,
&
des our blnncs;
nn
y a pris autrefois de
tri: s-be!les manres,
&
des faucom en grand nombre.
La mer etl pleine de loop<, de cbien , de veau> ma–
rins,
&
for•toUt d'ooe quanlllé incroyable de ba\eioes,
a
la peche defquelles les Angloi
&
les Hollaodoi; eo–
voyent
cha~ue
année plufieurs biit•mens.
La Pcyrere a donné une relation do
Groenland,
qu'
il
a tirée de deux chronique<, !'une
islandoite
&
l'au–
tre danoife; cette
relation efl
imprimée dam les vo–
yages au oord.
11
attdbuc la découvene de ce pays
a
Erric le Rouf–
feau,
norvegi~n,
qui vivoit dans
le ncuvieme fieclc
;
plufieurs de fes compatriotes ;'y fixerent daos la fuite,
y batirenc,
&
y établirenc a<•rc
les habitans un com–
merce qui fobtil\a ¡ufqu'en 1
~48:
il
fe perdit alors,
&
quelques tentatives que l'on ait faites depui> pour retrou–
ver l'ancien
Groenland,
c'cfl·.\·dire
l"cndroit autrefois
habité par les Norvégiens,
&
oü étoit leur vil!e de gar–
de, il n'a pa1 été poffible d'y réuffir. Cependant Mar–
tia Forbi1hcr crut avoir retrouvé ce pays en 1n8, mais
il
ne put y aborda
a
caufe
de
la nuit, des glaces,
&
de
l'hy ver; une compagnie danoife y envoya deux na vires
en r636, mais ils aborderent feulemen t au détroit de
DaviS.
La panie des cótcs la plus connue du
Gromland ',
s'étend depuis environ
le
32sd. de longitude JU!qu'au
premier méridien,
&
de-la JUfqu"au
1 2.
ou 13d.
ende~
a;
1a
laritude commence vers le 73d
011
n'en connoit poin t
les có1e< au-del; du 78d
(D.
J.)
(1)
GRO G N A U T,
f.
m.
v•J•Z
R o u
G
e
T.
GRO
1
Z O N, f. m
terme de ll11gifli.r,
c'efl u–
ne craie blanche que les Mégiffias réd01tent en pou-
GRO
dre tri:s- 6ne,
&
dont ils fe fervent pour préparer le
pJrchemin .
Voyez
P
A R
e
H E M 1 N •
G RO L L,
Gro/la,
(
Glog.)
petire vil!e des Pays–
B.,
dan> la Gueldre, au comc'é
de
Zultphen, elle efl
a
tix
lieurs
fud-efl de Zultphen.
Long.
24.
S· latit.
p.
7· (
D
J .)
G R O
l..r
LE,
voyez
F
R 6
u x .
G R O M
A, C
m. (
firt milit. deJ Rom
)
c'étoil u–
ne cfpece de perche ou prece de boi> d'cnviron
2.0
piés,
foiltenue en équilibre par le milieu comme un fiéau de
balance, qui fervoit ehez les Romains
~
mcfurer l'e–
tendue d'un camp pour la diflribution des lentes.
A
ux
deux extrémi1és de cette machine qu'un p\antoit pres de
la lente do général, pendoicnt deux cordeaux, au bout
defquels étoient attachés des poids de plomb qui fer–
voient
a
ni<•eler les logemens militaires;
de-l~
vinl qu'
on appclla ccue efpecc de
fcience,
l'art gromati'lue,
terme qui s'efl étendu depuis
i\
toules fortes d"arpen–
tage. Mais on cll
fati[\u~
de
l'érudition auffi grande
qu'inutile , que Saumaife déploye fur ce feul mot daos
fes notes fur Solin; l'objet n'en valoit pas la peine .
( D .
J.)
G !{O N E A U,
f.
m.
voyez
Ro
u
G E T.
G R O N D E U R ,
voye:t
R o u
G
f.
T •
GRONINGUE,
(LA
SEJGNEURle
DE)
Groningerlnnd,
(
Glog.)
l'un< des fept Prov inces-U–
nies, bornée
a
l'erl par I'Oofi-Frife,
a
l'oüe!l par la
Frife, au nord par la mer d"Ailemagoe, au fud par
1'0-
veriOel
&
le comté de Benrhem qoi efl de la Weflpha–
lie. La province de
Groningue
n'efl guere fertile qu'en
tres-gras parurages ou l'on nourrit quantité de gros che–
vaux.
Cette province efl diflribuée en deux corps différens;
les habitans de
la ville de
Gruningue
en compofent
u
o,
&
ceux do plat-pays qu'oti appellc les
Ommelande;,
forment l'autre; ce font ces deux corps aiTemblés par
leurs députés; aux état< de la province, qui en confli–
tuent la fouveraincté: la moitié des dépurés efl nommée
par la ville,
&
l'autre moitié par les Ommelaodes.
11
femble en gros que le gouvernemcnt de cette previo–
ce a quelque conformité
ir
celni de l'ancienne
Rome,~
du-moins nutant qu'il efl permis de comparer le petll
au grand . (
D.
J .)
GRo
N
r
N G
u
E,
(
Glog.)
ville des Pays-Bas, ca–
pitale de la province ou (eigneurie de me me nom' !'u–
ne dec; Provioces-
U
nies, nvec une citade\\e, une uni–
verlité fondée en 16 14,
&
autrefois un
évech~
qui é–
toit fuffraganr d'U rrecht; elle
err
fur
les
riv iercs de
Huones
&
d'
A
a ,
~
quatre l1eues de la mer, onze efl
ce Leeuwarden, viogt-deux nord-efl de D eveo ter, tren–
tc-quatre nord-efl d'Amflerdam.
Long .
24.
latit.
5"3·
13.
Cette ville fubfifloit déja
l'an 1040; on croit qu'el–
le efl batie daos le meme lieu ou Corbulon géoéral
des Romains, fÍt conflruirc uue citnd<ile pour s'afsOrer
de la
ti
deliré des Frifons: c'efl
la conJeél:ure d' A ltin–
gius.
Entre les favaos que ceue ville a produits, Je n'en
citcrai que trois qu'il n'e!l pa
permis d'oubli<r, Wef–
felus, Trommius,
&
Schuhens.
VeiTclus, (
Jean)
l'un des plus habiles homme< du
quinzieme tiecte, naquit
a
Groningru
vers
l'an 1419,
&
d<>it erre regardé comme le précurfeur de Luther :
fes manufcrits furent britlés apri:s fa mort; mais ceux
qui échappcrent des Hammes furent imprimés
a
Gro–
ninglle
en r6r4 ,
&
puis
a
Amflerdam en 1617. Le
pape Sixte
1
V.
avec lequel cct homme rare avoit été
autrefois furt lié, lui offrit toutcs Cortes d'honocurs
&
de fa veurs,
&
des bénétices
&
des mitres :
V
ef1elus re–
fofa cout,
&
n'accepta que dcux exemplaires de la bi–
ble, !'un en grec
&
l'autre en hébreu ; il rev int char–
gé de ces deux livres plus chers
ir
f<:s yeui que les di–
gnilés de la cour de Rome,
&
il en tit íes délices dans
fon pays.
Trommius, (
Abrabam)
a immortnlifé fon nom par
fes
concordance; {!amande
&
grequ•
de l'ancieo terla–
menl de la verfion des Scplante.
11
efl mort en 1719
agé de _
qu~tre
vingt-Gx ans.
Schultens,
(Albert)
réunit dans tous fes ouvrages
la faine critique
a
la plus grande érudition. L e dix-hui–
lieme fiecle n'a point eu de favant plus verfé dans les
Ino-