GRO
m~dicamens ind~fs,
auénoans,
&
fondans, tels
que la
p •Judre du lierre terreare , de racine de méum, d'énu–
Ja campana, d'iris de Floreoce, de
el
opones, d'tthiops
minéral, d'ocier, ou de
plumb.umujlltm,
&<.
qu'
il
c!l
trcs·a-propos de tui d
onoer cxaétemen t tous les ma–
tins
&
a
¡<un dan\ une ¡ointée d' avoioe.
f/.
Po
u
s–
sE.
(e)
• GROS-DE- T O UR S,
&
GROS-DE·
N
A
P
L E S, f. m . (
Mamtfallure m foie
)
étoffe de
foie , doot la chaine
&
la trame font plus fones qu'au
taff<tas. La diflereoc: du
gros-de-Tours
&
du
gros·de–
Naples
confine en ce que
la
trame
&
la chaine de ce–
Jui-ci font encare plus forres qu'au
gros -de- Touu,
ce
qui luí donne un grain plus faillant. JI y en a d'unis,
de ray és, de
fa~oonés,
de brochés en foie ,
&
en do·
rure . eeux·ci ne dilferent du tafleras, qu'en ce qu' au
l ieu de doux coups de naveue qu' oo palfe
au
talfetas
entre les lacs brochés , on n'en paife qu'un ici ; mais
~n
revanche la trame en doit erre d'autant plus grofle ,
n'y ayao t qu'une duie ou un croifé entre les brochés,
au lieu qu'il en a deux au taffetas.
Le liage doit auffi ditférer.
l1
le fau t preodre fur cha–
que liífe, c'en-a-dire de
4
le
5',
afin qu':l chaque coup
de navene, o o puiífe faire bailfer
la lilfe
fur
laquelle
fe trouvent les fils qui doivent lier. Ainfi dans J'ordre
.do remenage, la premiere lilfe fouroira le
ti!
de la pre–
m iere lifle de liage ;
la fecoude , celui C:e la feconde
de liage,
&
aio~
des deux autres.
Si J'on veut commencer
a
lier par la premiere lilfe ,
pour éviter la contrariété, on fera lever la fecoode
&
la quatricme au premier coup; au fecond coup, ou la
feconde lilfe de liage doit bailfer, on fera le ver la pre–
micre
&
la troiGeme; au troifieme coup , ou la troi–
fiemc lilfe de liage doit bailfer, on fera lever la fecon–
de
&
la quarrieme ;
&
au qoarrieme
&
deroier coup
do courfe, ou la quarrieme lilfe de liage doit baiffer,
on fera lever la premiere
&
la troifieme lilfe.
·
JI
ne fau t pas oub\ier que dans les taffetas
&
groJ·
tle-Tours
fa~onnés
ou
:l
la tire, les tils font doubles
a
chaque maille ,
&
palfés comme daos les
fatins bro–
chés ; mais comme ces étoffes levent la chalne rnoitié
par moitié,
&
qu'il
y
auroit
a
craindre que les fils de
.delfous ne fuivillent ceux de delfus, ou qui levent, on
a
íoin de meme
a
ces étoffes aurant de lilfes pour ra·
bame, que de liífes pour lever,
c'eíl-~-dire
quatre de
chaque fac;oo; de maniere que quand la premiere JifTc
&
la troifieme levent , on a íoin
de
faire baiffer la fe·
c onde
&
la quatricme : ce qui fai t que
1'
ouverture en
nette
&
que l'étotfe vient parfaire. Pareillemeot quand
00
fait lever la feconde
&
la qu9trieme , on fait bailfer
la
premie
re
&
la troifieme.
J!oi<i l'armure
""
gro1·de-'I'oun brochl
a
l'oráinair,.
J
a
J
4
2.
1
Lilfes
-+-+-++---{13H-–
tj,e
fond.
L ilfes
-+-+-+-+---+-fllf–
<Je rabat.
-t-+--1-+---EBH--
Lilfes
-+--Hffi+---1--1-–
!le
liage.
-HH-t-1----t-1--
Marches de fond. Matches de liage;
On fait auffi des
groJ·de-TourJ
daos lefquels oo ne
fair poim baiffer de liflcs de
rabat au coup de fond :
pare• qu'on
tire un
lac qui fait une
figure ordinaire–
mem délicate,
&
qui oc paroitroit pas ,
~
on faifoit
rabattre la moitié; elle oe formeroit pour
lors que le
grqJ de· 'iuur1
ordinaire, comme
(i
on ne tiroit point
du tout: au lieu que le rabat ne bailfam poiot , cene
t!igure embellit le fond .
11
faut pour
ce
genrc
d'étolfc
GRO
une foie tres· belle , afin qoe
les 61s qui ne Jevent
poinr, oe fuivent pas en parrie eeux qoi leveot.
e·en
la
m~me
démonflration pour le raffetas
fa~on
né que pour le
gros-de-TourJ,
avec eette difl'érenee
e;
u'
au taffetas
fa~onné,
au !ieu de commcneer le liage par
In
quarrieme lilfe, il faud roit le commeocer ·par la pre–
m iere,
afio
d'éviter la contrariété des mouvemeos dont
on
a
parlé
ci-
delfus,
&
cootre Jaquelle on
ne
peut
trop fe me(tre en garde.
GROSeHEN
ou
G RO S,
í.
m.
(Comme,.ce)
monnoie
u~tée
daos quelques parties de
1'
A llemogoe.
11
y
en
a de
plu~eurs
efpeees . L e
gror
ou
grofcben
de
Saxe fait quarre dreycrs ,
&
il
faut
1.4
grofcbm
poor
faire un écu d'
E
m
pire, qui vaut enviran
3
\iv.
lf.
f.
argeot de Fraoee . L e
grof<hen
ou
gros
impérial vaot
3
kreurzers; il en fau t
30
pour faire uo écu d'Empire.
L e
gro¡
appellé en allemand
marien·gro(cbw
,
en une
monnoie d'argent ufitée daos les duchés de Brunfwik
&
de Lunebourg , dont il faut
36
poor fairc un écu
d'Empire . eette monnoie a eours auffi daos les états
du roi de
Prulfc. Le
gros
ou
grofcben
de Pologne ne
vaut qu'un
kreut1.er: il en faot
90
pour fairc un éeu
d'Empire,
ou 3 liv.I f.
í.
de F ranee. Hubncr,
dill.
g!ographir¡_ru
.
V oya:.
K
R
1!
u
T Z
1!
R,
&c.
GROSE ILLE, í. f. fruirdu grofeillier.
JI
y
en
a
de rouges
&
de blanches .
Voy.
G
R
os
E 1 L L 1 E 11 •
GROSEJLLE ROOGE, (
Chimie, P harmac.
&
Mat. med.
)
ce fruit contieot un íoe aigrelet fort
a–
gréable au goílt
&
legerement parfumé, qui apparriem
a
la clafle des corps doux végétaux dont
il
oeeope u–
ne divifion caraétérifée par J'exci:s d' acidc avee le ci–
tron, l'orange, l'épine-vinette,
&c.
Voy.
Do ux
e;!
MUQUI!UX.
L e fue de
grofei/le
un peu rapproché par le feu, ou
melé d'un peu de fuere, acq uiert facilement la eonli–
nence de gelée : on en obrient une bellc ,
tremblante ,
&
de garde ' en le molant au fuere
a
partics éga\es;
enforte qu'on ne
con~oit
poim eomment on pourrnit
en préparer un firop qui demanderoit qu' on employot
une plus grande quantité de íuere,
&
que le mé lange
rellat cependaot fous une eoofifience liquide .
On
peor
done avaneer fans
témérité que
le firop de
grofeille
qu'oo trouve au rang des compolirions officinates daos
plufieurs pharmacopé'es,
efi
une préparation impoffiblc,
du
moios
li
on employe le fue récent ; car
1'
on peut
nifémen t préparer un
flrop avee ce
fue alt!ré par
la
fennentation acéreufe qui
e(l
la feule donr il foi t fu(ec–
ptible .
Voyez;
M
u QuE u x
&
V
J
N .
Mais alors on
·a un
~rop
de vinaigre plttrOt que de
grofeilie
.
Voye:r.
VJNA JGRE.
Oa peot employer l'acide de la
gro(eille
comme co–
lui de l'épine- vinette
a
faturer les alkalis terreu x '
tels
que le corail, les yeux d'écrevirle'
&e.
f/oyez
e o–
R A
t
L ,
'IJO)'C Z
atl.fli
Y
E U X D'E'C R E V
J
S S E •
O o prépare u
o
rob avec ce íuc, mais on le eoníer–
"e plus ordioairement fous la forme de gelée .
Voyo:;
Ro
B
&
G
1!
L E'l! .
Ce fu e éreodu de rrois ou quatre parties d'eau
&
é·
dulcoré avec fuffifante quantité de
fuere,
ell
connu
fous le nom
d'eau de gro(eille
.
Le goíl t agréable de
cette boilfon l'a fait patfcr de la bou tique de
1'
apoti–
chaire a eelle du !imonadier : comme la gelée
a
eefTé
bietHÓt d' erre un remede officinal pour devenir
UOC
confiture tres-agréable qu'oo fen journellemeot
fur leJ
meillcures rabies,
&
dont les boos bourgeois du vieux
tems fonr feuls un remede domell ique.
eerte gelée en
un
cxcellenr analeptique ; elle cnn–
vient tres-bien· daos les convalefceoces des maladies ai–
gucs,
&
íur-tout apri:s les fievres putrides
&
bilicofes;
elle fourn it un aliment leger , tem pérant,
&
veritable–
ment rafraichilfanr .
Voyez
TE
M P E'R A N T
&
R
A·
F RAtC HISSANT.
L'eau de
groftille
prife
a
grandes dofes en rafra1·
chiífante
&
humcétante; elle coovienr daos les chaleurs
d'entrailles, les coliques bilieufes
&
néphrétiqucs, cer–
taines diarrhées (
'VO)'tZ
D
1 A R R H !'E),
les digcflions
fongueufes ,
&
toutcs les nutres ioeommodités compri–
fes fous
le no
m
général d'
l<hautfemmt
.
Voyez:.
E–
eH A uf!'
FE M
l!
N T.
eette boilfon en abfolument ana–
Jogue avec
la limonade.
Poyez
e
J
T
Ro
N
&
L
1-
M
o
N A DE .
On peut la donoer pour boiífon ordinaire
.daos eerraines tievres ardenres
&
putrides; mais daos
ce cas ,
il
faut la faire rres·legere,
&
l'employer avee
beaucoup de circonípeétion , priocipalement lorfqu' on
craint l'iuftammation des vi[ceres du bas-veotre .
11
ne faut point donner de l'eao de
grsfeille
aux per–
fooots qui
Ont
l'eflotn3C fa ible
1
facil a
a
etr~
agaeé ,
oí
a