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8 3

4-

GRO

préfeote l'enfant pour fon ir de la matrice.

Vojlt>:.

1\

co u cREMENT, FAussE CoucHE.

Du tliffinns ltats de

fans!

tlam

lefquels

pwt

fe

trOt<'Der

la f e

mme .

[1

en etl peu oú le iommeil paroiC–

le

luí conveni r autant que pendant la

grojfeffe;

l'em–

bryon oo le fcetus qo'elle pone cfl dans on repos pref–

qoe cominoel .

V oyt<.

F 01!

Tus.

Puifque le repos do

fcems ell un des moyens que la oatore fe choitil pour

travailler

3

fa fo1 mation, auendu la délicaterTe de fes

organes, qui ne pourroienr pas étre mis en mouvement

dan> les premiers te ms fans danger de folution de con·

tinuité. les meres duivcnt done etre attentives

~

tout

ce qui peut

trouble

r ce

rtpos, fur·toUt dnns les pce–

miers cems de la

g

ro.ff<

JJ. :

ainti elles doivent dormir

daos cet élat plu q

u'cl

les oe font ordinairement; mais

en général le fo mmdl doit

.:ere proportionné

a

leurs

fmce s

&

~

l'exercice qu'elles font. L es fe mmes déli–

catcs ditlipent moins que les aocres, elles om les fibres

plus foibles, le fommeil les

rel ~che ,

les affoiblit eneo–

re olus; elles doiveot done auffi s'y livrer avec modé–

radon : ce\ les qui font robutle

&

qui fom beaucoop

d'eiercice, ou qui font accoOtumées a des

travaux

pénibles, om befoin de plus de repos,

&

le

fommeil

Jeur coovient mieux . La vie oitive équivaut prefqoe

au fommeil;

la vic exercée etl l'état

le plus mllqué

de la veille,

&

celui qui paroit étre le plus éloigné do

fommeil. Plus on s'exerce , plus on a befoin de re·

pos; c'efl ce qui doi1 ferv i1 aux fe mmes groifes pour

fe régler fur

le plus ou moias d"avan1age qu'dles peu–

Velll rerirer du fomm<i l, cnt3nt qu'il peut comriboer

au parfait développement

&

a

l'accroitfement du

fce ·

tus .

Quant aux évacuations nalurelles, il ell ordioaire dans

J'é1at de fa oté, que les fe mmes groifes oe foieot poim

fu¡elles aux 6ux mentlruel, le plus fouvenr il e!l oui–

tible qu"elles

le lé.>ient; ainfi elles doivem év iter tour

ce qui peut les échautfer, foüener le fang,

&

faire re–

paroitre ceuc::

évacuatioo

qoi

ert

alors

cootre-oature

;

les exercices violens, les paffions vives produifent fou–

vem cet ctfct,

&

foot par-la éga\ement pré¡udiciables

a

la mere

&

a

l'enfant: quand au comraire la fuppref–

tion oa1urelle des menflrues cauCe quelque aneintc

á

la

fanté des femmes groO"es, elles peuvent y remédier

par de plus graods exercices, par la diminution des a–

limens

&

le choix de ceux qui Iom plus liquides,

&

par

[3

fa ignée; le volume

&

le poids de la matrice,

en refferrant le boyao

rtélum

(ur Jeque! elle poru prio·

cipalemenr,

y

retiem

le~

matieres

féc3les,

en .retarde

l'excrétion; ce qui donoe lku

a

ce qu"elles s"y deffe–

chenl par leur féjour dans un lieu chaud,

&

occalion–

De le plus rouvent la contlipation . On peut rernéJie<

il.

cet inconvén icnt ( qui p<UI m¿me (hre caufe de quel–

que fauffe-couchc par les etfom qu'il iait fa11e dans la

dé¡eélion), en ufant de quelques kgers laxatifs

huileu~

ou de qodques minoratif<,

&

fur-tout eo employant les

remedes ou

lavemens, avec la précaution de oe ríen

faire qui puilfe cendre le ventre trop libre, paree qae

ce vice oppofé

a

celui qu'il s'agit de combame, difpo–

fe fouvent

a

l'avortement, fe Ion que l'a remarqué Hip·

pocra1e, qui dit,

apbor. xxxjv. lib.

11.

que

Íl

une fem·

me enceiote a un cours de veotre confidérable, elle eíl

en grand danger de fe b\clfer.

Tout annonce que la femme

ell

plus dé\icate que

l'homme, par conféquent plus fenúble; c'etl pourquoi

elle etl pl us fofceptible des plus f<mes paffions, mais

elle les retient moios long-tcms que l'homme.

De

tous

les ditférens états de la vie dans lefquels peut fe trouver

la femme, il n'en etl point dans lequel fa grande fenfi–

bilné loit plus marquée,

&

les paffions qui en peuveot

réfulter lui foient plus noifibles que daos celui de

la

groffcffc :

ceue ditference ne peut

~tre

auribuée qu"ao

changcment qui

fe fait daos l'équil ibre de

t'économie

animale par rappon

a

la femme groife, par l'etfet de

la fuppreffion des menllrues qui rend le

fyO eme des

vaiffeaux en général plus tendu, qui augmente l'éréd–

fme du genre nerveux;

ce

qu'on oblerve éga\emeot

daos ceue méme fuppreffion , lorfyu'elle etl morbifi–

que.

V oycz

E'Qu 1

L lB

RE (

E,·onom. anim.) ,

O R–

G A S M E ,

M

E. N S T R U R S

1

pASS 1 O N (

P by/it¡ue).

En géné1al toutes

les paffi ons agitfem en

tendant ou

détendont le

organes du fentimen1, en contraébnl ou

relichant les libres motrices; de quelque maniere qu'

elles pro-luife11t

leurs elfecs, elles ne peuvent que trou–

bler l'aélion des folides

&

le cours des humeurs: ainfi

les paffions de !"ame ne peuvem manquer de produire

de plus grands defordres daos les femmes groifes

~

proportion qu'elles

y

001

plus de difpotit ion. 1\iofi foit

GRO

que les pBffions accélerent J'exucice de

toutes

l~ors

fooélions, ou qu'elles le retatdem,

il

ne peut que s'en

Cuiore des l.tions qui doivent fe commu ntquer au

f~tus oo par les compreffions, par les relferremens fpa–

fmod iqoes, con••ultif;, auxquels il ell expofé" de la parr

de la matrice

&

des parties ambiaotes, ou par les

¿.

trangkmens des vailleaux Ulétins, qui lui uanfmettent

la matiere de fa nourrimre, ou par le dc!fuut d'impol–

tion daos le cours des bumeurs de

la more , qur di–

fpofe celles qui font ponées au

f~tus ~

perdre leur fl ui–

dité,

&

a

comrséler d'autres mauvaifes qualués,

& <.

en(one que les paffions exceffives ne peuvent

qu'~tre

tres-pernicieu(es au fcetus'

\orfqu'ellcs le font

a

celle

qui \e pone dans (oo fein; d'autant plus qu'il ell lui–

meme plus fufceptible d'impreffion ,; -proponion que fon

organifatioo etl plus foible, plus délicate; mais

il

faut

obferver que les influences de l'ame de la mere fur le

fretus fe réduiCem toOjours

a

des impreffioos puremem

méchaniques,

&

qu'elles n'ont fur lui aucun poovoir

phytique , tel que celui qu"on auribue communément

a l'imagination.

Voye<.

1M A G

1

N A T

10

N .

On peut jugcr de 1001 ce qui vicnt

d'~1re

dit des

mauvais eifets des paaions daos les femmes grolfes,

par ceux qu'elles produileot daos les femmes pendant

l'évacuation menllruelle: \a terreur caufée par le bruit

fubit du 1onoerre, d'uo coup de canon, arrcte fouvenr

t out·~·coup

le flux urérin daos les unes,

&

!'excite dans

les autres au poinr de caufer une fuppreffion ou une

pene ,

&

que\quefois

m~

me uoe fauffe-couche. Les

paffions font done exrrcmement

á

craiodre pour les fem–

mes groffes, fur-cout quand. elles font des révolutions

fubites; c'erl pnurquoi on doit év iter foigneufement qu'

il ne leor [oil annoncé aucun évenement qui (oit pro–

pre

a

exciter IOUl-a-coup une grande ¡oie

1

UO grand

chagrín, ou une grande craiote; qu'elles ne foiem atfe–

élées de ríen qui puiífe les elfrayer, les épou vanter ,

en un mot qui puiOe caufer de s ogitadons fubites, vio–

lemes dans l'ame , ou en fufpendre confidérab\ement les

in6uences fur le corps. Elles doivent done (ur-toUI

~tre fon auentives

a

ne pas fe lairTer aller

a

la difpofi–

tion qu'e\les peuvent avoir

a

la colere,

3

la

triOetfe,

ou

3

1oute autre atfeélion vi ve, forte, dnra les reod

fuCcept ibles \eur Cenlibilité naturelle, qui

en

forr aug–

mentée ordioairemeot, comme

il

a é1é dit, par

les

changemens que

la

gru.lfcffc

occalionne daos

l'écono–

mie animale.

JI

faut qu'elles s'abtlienneOl gc!néra\emcnt,

autaot qu'il ell poffible, de 1001 ce qui peut animer le

fang

&

tu i donner de l'acre1é, poor ne pa¡ augmenter

cerre difpo!i1ion, c'etl-a-dire le trap d'érédfme du gen–

re nerveux dont elle dépeod: on doit leur procurer de

\a diffipat ion

&

meme en ufage ·tous les moyens, tam

phyfiques que mocaux' propres

a

conferver ou

a

ram..

ner le calme dans leur efprit.

Une autre forre de paffion qu'ont la piOpart des fem–

mes enceintes, qui n'ell pas la moins nuilible aux fre–

tus qu'elles por.tent daos leur fein, c'ell le foin qu'el–

les preonent de la partie de leurs a¡utlemens, qui tend

a

\eur cooferver ou A leur fairc paroltre la taille auffi–

bien faite qu'elles peuvent en etre fufceptibles. Elles

emp\oyent commvoémeot pour cet elfet,

ce

qu'on ap–

pel\e

corps,

quien- une efpece de vetement peu

tlexi–

ble, armé de bufques roides, doot elles fe ferrein

le

tronc ponr le tenir droit; qoi comprime fortement la

parde moyenne

&

inférieu¡e de la poitrine

&

toute la

circoofércnee du bas-veotre au-derTus des hanchcs

&

des os pubis, autant qu'elle eh etl fofceptible, par le

moyen des lacets qui rapprochent avec violence les pie–

ces de ce vetemeOl, que l'on tient tofljoors fort étroit.

pour que le relferremeot, la contlriélion en foit d'au–

tant plus confidérable: enforte que

le

bas-veotre prend

la figure en en-bas d'un cone tronqué, dont la poilri·

ne eft

la baíe : ce qui ne ptut manquer

de

gener toos

les vifceres de

l'abdomeo dans leors dilféreotes fon–

élionl, d"empécher notablement le Jeu des organes de

la refpiration,

&

de preifer les mammelles, d'en com–

primer les vailfeaux en les tenant foulevées vers la par–

tie fupérieure du 1horax , qui etl

la moins

reiTem!e

par

l'efpece de cuiralle daos laquelle le bas de

la poitrine

fe trouve emboité tour comme le bas-ventre.

Mais tous ces mau vais elfets fom encore plus mar–

qués daos les fe mmes grotTes, en tan 1 qu'elies fe fer–

venr de ce vetement. ¡oiot au poids des ¡upons

&

des

paniers liés fonemeot

&

fofpendus fur les haoches, pour

empecher autant qu'il etl poffible , le ventre de groffir

en-a••am,

&

de leur gáter la taille; ce qui ne peor que

gener la matrice daos Ca dilatation, l'empécher de pren–

dre uoe forme arroodie, rendre fa cavité moins ample,

dé-