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4-
GRO
préfeote l'enfant pour fon ir de la matrice.
Vojlt>:.
1\
C·
co u cREMENT, FAussE CoucHE.
Du tliffinns ltats de
fans!
tlam
lefquels
pwt
fe
trOt<'Der
la f e
mme .
[1
en etl peu oú le iommeil paroiC–
le
luí conveni r autant que pendant la
grojfeffe;
l'em–
bryon oo le fcetus qo'elle pone cfl dans on repos pref–
qoe cominoel .
V oyt<.
F 01!
Tus.
Puifque le repos do
fcems ell un des moyens que la oatore fe choitil pour
travailler
3
fa fo1 mation, auendu la délicaterTe de fes
organes, qui ne pourroienr pas étre mis en mouvement
dan> les premiers te ms fans danger de folution de con·
tinuité. les meres duivcnt done etre attentives
~
tout
ce qui peut
trouble
r certpos, fur·toUt dnns les pce–
miers cems de la
g
ro.ff<JJ. :
ainti elles doivent dormir
daos cet élat plu q
u'clles oe font ordinairement; mais
en général le fo mmdl doit
.:ere proportionné
a
leurs
fmce s
&
~
l'exercice qu'elles font. L es fe mmes déli–
catcs ditlipent moins que les aocres, elles om les fibres
plus foibles, le fommeil les
rel ~che ,
les affoiblit eneo–
re olus; elles doiveot done auffi s'y livrer avec modé–
radon : ce\ les qui font robutle
&
qui fom beaucoop
d'eiercice, ou qui font accoOtumées a des
travaux
pénibles, om befoin de plus de repos,
&
le
fommeil
Jeur coovient mieux . La vie oitive équivaut prefqoe
au fommeil;
la vic exercée etl l'état
le plus mllqué
de la veille,
&
celui qui paroit étre le plus éloigné do
fommeil. Plus on s'exerce , plus on a befoin de re·
pos; c'efl ce qui doi1 ferv i1 aux fe mmes groifes pour
fe régler fur
le plus ou moias d"avan1age qu'dles peu–
Velll rerirer du fomm<i l, cnt3nt qu'il peut comriboer
au parfait développement
&
a
l'accroitfement du
fce ·
tus .
Quant aux évacuations nalurelles, il ell ordioaire dans
J'é1at de fa oté, que les fe mmes groifes oe foieot poim
fu¡elles aux 6ux mentlruel, le plus fouvenr il e!l oui–
tible qu"elles
le lé.>ient; ainfi elles doivem év iter tour
ce qui peut les échautfer, foüener le fang,
&
faire re–
paroitre ceuc::
évacuatioo
qoi
ert
alors
cootre-oature
;
les exercices violens, les paffions vives produifent fou–
vem cet ctfct,
&
foot par-la éga\ement pré¡udiciables
a
la mere
&
a
l'enfant: quand au comraire la fuppref–
tion oa1urelle des menflrues cauCe quelque aneintc
á
la
fanté des femmes groO"es, elles peuvent y remédier
par de plus graods exercices, par la diminution des a–
limens
&
le choix de ceux qui Iom plus liquides,
&
par
[3
fa ignée; le volume
&
le poids de la matrice,
en refferrant le boyao
rtélum
(ur Jeque! elle poru prio·
cipalemenr,
y
retiem
le~
matieres
féc3les,
en .retarde
l'excrétion; ce qui donoe lku
a
ce qu"elles s"y deffe–
chenl par leur féjour dans un lieu chaud,
&
occalion–
De le plus rouvent la contlipation . On peut rernéJie<
il.
cet inconvén icnt ( qui p<UI m¿me (hre caufe de quel–
que fauffe-couchc par les etfom qu'il iait fa11e dans la
dé¡eélion), en ufant de quelques kgers laxatifs
huileu~
ou de qodques minoratif<,
&
fur-tout eo employant les
remedes ou
lavemens, avec la précaution de oe ríen
faire qui puilfe cendre le ventre trop libre, paree qae
ce vice oppofé
a
celui qu'il s'agit de combame, difpo–
fe fouvent
a
l'avortement, fe Ion que l'a remarqué Hip·
pocra1e, qui dit,
apbor. xxxjv. lib.
11.
que
Íl
une fem·
me enceiote a un cours de veotre confidérable, elle eíl
en grand danger de fe b\clfer.
Tout annonce que la femme
ell
plus dé\icate que
l'homme, par conféquent plus fenúble; c'etl pourquoi
elle etl pl us fofceptible des plus f<mes paffions, mais
elle les retient moios long-tcms que l'homme.
De
tous
les ditférens états de la vie dans lefquels peut fe trouver
la femme, il n'en etl point dans lequel fa grande fenfi–
bilné loit plus marquée,
&
les paffions qui en peuveot
réfulter lui foient plus noifibles que daos celui de
la
groffcffc :
ceue ditference ne peut
~tre
auribuée qu"ao
changcment qui
fe fait daos l'équil ibre de
t'économie
animale par rappon
a
la femme groife, par l'etfet de
la fuppreffion des menllrues qui rend le
fyO eme des
vaiffeaux en général plus tendu, qui augmente l'éréd–
fme du genre nerveux;
ce
qu'on oblerve éga\emeot
daos ceue méme fuppreffion , lorfyu'elle etl morbifi–
que.
V oycz
E'Qu 1
L lB
RE (
E,·onom. anim.) ,
O R–
G A S M E ,
M
E. N S T R U R S
1
pASS 1 O N (
P by/it¡ue).
En géné1al toutes
les paffi ons agitfem en
tendant ou
détendont le
organes du fentimen1, en contraébnl ou
relichant les libres motrices; de quelque maniere qu'
elles pro-luife11t
leurs elfecs, elles ne peuvent que trou–
bler l'aélion des folides
&
le cours des humeurs: ainfi
les paffions de !"ame ne peuvem manquer de produire
de plus grands defordres daos les femmes groifes
~
proportion qu'elles
y
001
plus de difpotit ion. 1\iofi foit
GRO
que les pBffions accélerent J'exucice de
toutes
l~ors
fooélions, ou qu'elles le retatdem,
il
ne peut que s'en
Cuiore des l.tions qui doivent fe commu ntquer au
f~tus oo par les compreffions, par les relferremens fpa–
fmod iqoes, con••ultif;, auxquels il ell expofé" de la parr
de la matrice
&
des parties ambiaotes, ou par les
¿.
trangkmens des vailleaux Ulétins, qui lui uanfmettent
la matiere de fa nourrimre, ou par le dc!fuut d'impol–
tion daos le cours des bumeurs de
la more , qur di–
fpofe celles qui font ponées au
f~tus ~
perdre leur fl ui–
dité,
&
a
comrséler d'autres mauvaifes qualués,
& <.
en(one que les paffions exceffives ne peuvent
qu'~tre
tres-pernicieu(es au fcetus'
\orfqu'ellcs le font
a
celle
qui \e pone dans (oo fein; d'autant plus qu'il ell lui–
meme plus fufceptible d'impreffion ,; -proponion que fon
organifatioo etl plus foible, plus délicate; mais
il
faut
obferver que les influences de l'ame de la mere fur le
fretus fe réduiCem toOjours
a
des impreffioos puremem
méchaniques,
&
qu'elles n'ont fur lui aucun poovoir
phytique , tel que celui qu"on auribue communément
a l'imagination.
Voye<.
1M A G
1
N A T
10
N .
On peut jugcr de 1001 ce qui vicnt
d'~1re
dit des
mauvais eifets des paaions daos les femmes grolfes,
par ceux qu'elles produileot daos les femmes pendant
l'évacuation menllruelle: \a terreur caufée par le bruit
fubit du 1onoerre, d'uo coup de canon, arrcte fouvenr
t out·~·coup
le flux urérin daos les unes,
&
!'excite dans
les autres au poinr de caufer une fuppreffion ou une
pene ,
&
que\quefois
m~
me uoe fauffe-couche. Les
paffions font done exrrcmement
á
craiodre pour les fem–
mes groffes, fur-cout quand. elles font des révolutions
fubites; c'erl pnurquoi on doit év iter foigneufement qu'
il ne leor [oil annoncé aucun évenement qui (oit pro–
pre
a
exciter IOUl-a-coup une grande ¡oie
1
UO grand
chagrín, ou une grande craiote; qu'elles ne foiem atfe–
élées de ríen qui puiífe les elfrayer, les épou vanter ,
en un mot qui puiOe caufer de s ogitadons fubites, vio–
lemes dans l'ame , ou en fufpendre confidérab\ement les
in6uences fur le corps. Elles doivent done (ur-toUI
~tre fon auentives
a
ne pas fe lairTer aller
a
la difpofi–
tion qu'e\les peuvent avoir
a
la colere,
3
la
triOetfe,
ou
3
1oute autre atfeélion vi ve, forte, dnra les reod
fuCcept ibles \eur Cenlibilité naturelle, qui
en
forr aug–
mentée ordioairemeot, comme
il
a é1é dit, par
les
changemens que
la
gru.lfcffc
occalionne daos
l'écono–
mie animale.
JI
faut qu'elles s'abtlienneOl gc!néra\emcnt,
autaot qu'il ell poffible, de 1001 ce qui peut animer le
fang
&
tu i donner de l'acre1é, poor ne pa¡ augmenter
cerre difpo!i1ion, c'etl-a-dire le trap d'érédfme du gen–
re nerveux dont elle dépeod: on doit leur procurer de
\a diffipat ion
&
meme en ufage ·tous les moyens, tam
phyfiques que mocaux' propres
a
conferver ou
a
ram..
ner le calme dans leur efprit.
Une autre forre de paffion qu'ont la piOpart des fem–
mes enceintes, qui n'ell pas la moins nuilible aux fre–
tus qu'elles por.tent daos leur fein, c'ell le foin qu'el–
les preonent de la partie de leurs a¡utlemens, qui tend
a
\eur cooferver ou A leur fairc paroltre la taille auffi–
bien faite qu'elles peuvent en etre fufceptibles. Elles
emp\oyent commvoémeot pour cet elfet,
ce
qu'on ap–
pel\e
corps,
quien- une efpece de vetement peu
tlexi–
ble, armé de bufques roides, doot elles fe ferrein
le
tronc ponr le tenir droit; qoi comprime fortement la
parde moyenne
&
inférieu¡e de la poitrine
&
toute la
circoofércnee du bas-veotre au-derTus des hanchcs
&
des os pubis, autant qu'elle eh etl fofceptible, par le
moyen des lacets qui rapprochent avec violence les pie–
ces de ce vetemeOl, que l'on tient tofljoors fort étroit.
pour que le relferremeot, la contlriélion en foit d'au–
tant plus confidérable: enforte que
le
bas-veotre prend
la figure en en-bas d'un cone tronqué, dont la poilri·
ne eft
la baíe : ce qui ne ptut manquer
de
gener toos
les vifceres de
l'abdomeo dans leors dilféreotes fon–
élionl, d"empécher notablement le Jeu des organes de
la refpiration,
&
de preifer les mammelles, d'en com–
primer les vailfeaux en les tenant foulevées vers la par–
tie fupérieure du 1horax , qui etl
la moins
reiTem!e
par
l'efpece de cuiralle daos laquelle le bas de
la poitrine
fe trouve emboité tour comme le bas-ventre.
Mais tous ces mau vais elfets fom encore plus mar–
qués daos les fe mmes grotTes, en tan 1 qu'elies fe fer–
venr de ce vetement. ¡oiot au poids des ¡upons
&
des
paniers liés fonemeot
&
fofpendus fur les haoches, pour
empecher autant qu'il etl poffible , le ventre de groffir
en-a••am,
&
de leur gáter la taille; ce qui ne peor que
gener la matrice daos Ca dilatation, l'empécher de pren–
dre uoe forme arroodie, rendre fa cavité moins ample,
dé-