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GUE

zccolls daos toos les tems d'idol3trie, d'impit!té'

d''–

rh6fme,

&

des

e

rimes

les

plus infames . Toutes {es

r<·

lig•ons

perfC:cur~es

&

obligées de renir leurs a!Temblées

fccr<tes, onr elfuyé de la parr des aurres feéles des ca·

Jomnb

&

des inJures de ce genre. Le, Payens onr

~c­

cufé les premiers chrériens de manger de; eni3ns

&

de

fe méler fans dillinél:on d'age

&

de fne

:

quelq~cs-uns

de nos hérériques

a

leur rour onr ellu)é un partil rrai–

temenr;

&

c'e(! de meme le venin calomnieu• que

rc!–

pandent les difputes de religion, qui a donné au:.; reO es

des anciens Perfes le nom de

/(liebre,

qui daos la bou–

che des Perfans modernes, déugne en général un

pa–

)'tn,

un

infid~fr,

un

homm~

adon11l au cr;.

u contre

nMure.

(1)

Ouelques-uns les ont auf!i

nomm~s

Parfi¡, Ph,>rjif,

&

Parjii,

comme defcendans des Perfes,

&

d' aurres

Ma_giottJ

,

paree qu'ils defcendent des anciens

l/lage< ;

mars leur nom le plus connu

&

le plus uC!té en l'infa·

me no

m

de

gttebre.

Ce qu'il y a de lingulicr dnns ce oom, c'ef! qu'il

en d'ufage chr·¿ plufieurs natioos d'Europe

&

d' Arie

&

que fnus diftcrenres formes

&

en dilférens dialeéies:

il en par-IOU! l'expreffion d'une ÍllJUre grolfiere.

Le chaogement du

b

en " donne

gat~r,

autre nom

des

Grubref;

une inHexion legcre dt•ns l.s voy .1

!u"–

ne

giaour

chn les Turcs qui vnt

f,¡;qu~mmeot

ce mor

a

la bouche'

&

qui le prodiguenr parriculier.ment en

faveur des Juifs, des

Chrérien~,

des infidroes

&

de tous

ceux qu'ils vwlent outrnger

&

infulter: le c'haogement

do

g

en

k,

donne

kcbre,

qui en au

!Ti

d'uf•ge :

&

ce·

lui du

b

en

ph,

produit

Raphre

&

kafre,

nom que plu–

tieurs pcuples d' J\frique ont rec;Cr des Arabes leurs voi–

tins, paree qu'ils ne fuivent point la loi de Mahomet .

L'iuverfe

&

la mérharhHe des

radicnu~

de ce nom

de

gcbr,

qui dans l'hébreu

foot

gabar, gibor, gibe.-,

&

geber,

ont porré dans l'Europe par le canal des Phé·

nic><ns ou des Arabes efpagnols, les expreffions popu·

hires de

bogri, borgi, borrgm·i,

&

bougeri,

qui confer·

veut encore l'idée du crimc abominable dont les

Gtu·

l>ro

fonr accufés par les Perfans modernes; nos ayeux

n'onr pas manqué de meme d'en décorer les hérétiques

du douzieme

fiecle ,

&

nos érymologiOes onr fnvam·

menr

déri~é

ces

mors des Bulgares,

a

Brtlgarif

Les

racme~

primidves

de ces noms divers nc portent

cependant pnont avee elles le mau• nis feos que le pré–

jugé kur attribue;

gabar

daos l'hébreu

lignifi~

<•re f•r<,

étrt ptJ;¡{ant, itre valturrux,

Jominer: gibor

&

gib~r

y

font de

ép;thetes qui

indiquen!

In

force,

le

coura·

gt,

la

puiffance,

&

l'tmpire. Geber_

déli~ne

,le,

maiere,

le

dommaeeur;

&

gebereth,

In

martrefJe:

d ou nos •n–

cetres onr formé

berger

&

bergcreth.

Les Chaldéens

dérivenr au!Ii de ceue foorce

grrberin,

en

larin

guber–

"atora,

&

en frnnr;ois

goriVernwr~

·

Les Orientaux an–

ciens

&

moderne1 en ont tiré

Gabriel, Klbrail, Ka–

hir, Giabtr,

&

Giafar,

noms il!unres d'arcbanges

&

de grands hommes .

Les dérivés de

gibor,

de

bogri,

&

de

borgi,

délignent

encare che'l. les Flamans,

ttn be/ bomme, :tn homme

prriffane

&

de taille avanragcufe;

&

nous ex primon

le

conrraire par le diminurif

raborrgri:

ce qoi prouve que

nos ancien

ont connu le

fens narurel

&

véritable de

ces dénomrnarions.

Si cependant elles

font devenues iojurieufes pour

la

plílpart, c'e!l par une allufion dont

il

faut

ici chercher

la fource dans les légendes des premiers

ag~s

do mon·

de; elles nou difenr qo'il y a eu aurrcfois des hommes

qui ont rendu leur nom célebre par leor puiiTance

&

leur grnndeur; que ces hommes couvrirenr la rerre de

Jeurs crimes

&

de leurs forfaits,

&

qu' ils furent 3 la

fin exrerminés par le

feo du ciel: ceue race foperbe

efi la meme que cdle des géants , que les Arab-s nom·

ment encore

giabar,

&

au plurier

giabarorm, poeenteJ;

&

que les anciens onr appellé

gibor

&

gibborim,

ainfi

qu'on le voit en plufieurs endroits de

ls bible. Nous

devons done préfumer que c'efi fous cer afpeél: parti–

culier que le nom de

gibor

avee fes dialeél:cs

gtbri, bo–

gri, borgi,

&

leurs dérivés , fonr devenus chez tanr de

peuplcs dilférens des termes infultaos;

&,

que c'en de-!.i

Tome

/1/l.

(1) Q!zeUc qu'elle (oit

1~

conduite des Mahoroet:ans cnvcr.s _le5 Gue.

l>res ,

il

!le:

f.1ut

p.u

CC[tt.ndant la comp:lrcr avcc celle

qlu

ont.

u~

les Genttls en

ven

leJ pn:micu

Chréuem.

ll y a

:mtant

de

Jaffc–

rence

~.:ntrc

les prcmiers Cbtétiens

&:

les Guebrc::s qu'il )

1

en

:a

entre

la

venu

,

&.

le vice. entre

la

clutl!

&.

les ténl!brcs.

Tout

ce qn'on

d~bitoit

contrc les

;ancicoJ Grccs

0

'¿_

10

¡

1

qu'une

outrage:u(e Cllom–

aie,

c-.u

lcur

vie

étoit

faime

&

ureprocb:~blc:.

Tou.t

ce que lc.s

GUE

849

'

qu'en fortie l'applicarion prefque gé'né'rale qu' on en a

faite

a

IOUS ceux que la JUilice

OU

le tanaulme calo·

mnicox onr accufés de ce méme crime qu1 a l.tit tnm–

ber le feu du ciel fur la

rérc aes purlfam mais abomi–

nables

gtbhorim. Anide de

U. B

o

u

LA N G h k .

G U

E.

D E , (

f.

or.

P

A

T

f

L,

drogue employéc

par les

'Tcrnturien,

pour te10Jre

en

bleu.

Voy.

B

L h

lJ

&

TEtNTUIUi..

Le

poflel

vieot d' une gra'ne femée

too~

le< ans au

;;rinrem>,

&

qui

prod~it

une plano

e

appellée en latín

gla–

¡1trm fatum.

On coeolle

ordma~rement

quatre ou cinq

fois

les fcuille. de cette plante

too~

les an>; il n'y a

guere qoc les feuilles des deux ou trois premierc cueil–

lcaes dout on falTé quelque cas;

&

ce (ont lor· wut les

pr"mieres qu'on ellime le plus: lorfque les feuilles font

daos

leur mamrité, on les cueille, on les port enfui–

re au moulin

a

palie, poor les mettre en piece;; on les

lai!Te huit ou dix JOurs en

ta<,

aprcs quoi on en fait une

efpece de baile qu'on lai!Te fC:cher fur des cla•e

.

Cela fait, on les broye

&

on les réduit en poudre ;

on les laiffe enfuire fur le planeher,

&

on les arrofe:

c'efl-13 l'opérarion qu'on appdle

corrcher.

Lorfqce le palie! s'en

~nfuire

échautfé,

&

qu'il a fu·

mé qcelques jours' il

devienr entierement fec; e' en

ce qu'on appelle

blanc hir.

Huit ¡ours aprcs

il

ell oon

~

employer par les Tein–

torier" .

Les ancieas Bretoas fe fervoient de paOel pour fe co–

lorer ie corps .

Quelques-uns prérendenl que c'eO de cerre plante ap–

pe llée

g,laflum

en !ario

qu'e!l venu

le nom de

¡;la[I

qoi

Ggmfit

wede

dans les pays du nord;

&

d'autrel pré–

rendent que

gl<ifi

&

glaflrtnJ

font tirés de l'ancien bre–

ton, daos lequel

gla(s

ligu ñoit

la couleur blm<.

Le pallel bleu ell le plus foncé de roo>; il di d' u·

n: couleor fort approchlllte do noir,

&

fert de bafe

tl

former dilférentes cooleurs qui fervent d'échclle; aux

T einruriers pour former les ditférens degrés des paflels.

Chambtrf.

G U E L FE,

f.

m. (

Hift.

mod.)

nom de la faél1on

oppofée

a

ce!le des Gibelios.

Les étymologies dilférenres, au

!Ti

puériles qn'incer–

tnlnes du nom de ces deux faélions, recueillies dan; les–

Bollandilles, le diélionnaire de Trévoux

&

nutres le–

xico~raphes,

ne fe rotrouveronr pa> ici.

N nos nom conrenrerons de rappeller

~

la mérnoire,

que

le•

G,.eff<~

renoieot

p~ur

le plpe

&

les G belios

pour

l'em~ereur;

qu'apres des di!Ten•ions qui lemb10ienc

palfageres, la querelle de la couronne impériale

&

de

la thiare s'échauffa violemmenr, divifa l'ltalie au com–

m encemenr du rreizieme

liecl

, la remp[ir de carnage,

de meurrres, d'>ffaffinars,

&

produilit d'outres m.tlheurs

qui ont rroublé le monde; mais il

fout tacher de les

oublier

&

poner fes yeux rur la reoa·lla

lCC

de>

B~aUX•

Arts qni fuccéJerent

a

ces ero elles defo ations.

(D. '].)

G U E L D RE, ( D u

eH E' DE)

&iog

contrée des

Pay;-8.1> qtti a eu autrefoi> fe; du.:1 paro·eui·ers,

&

qui

etl auJourd hui

parta~ée

entre plo lieur, C.>uv<ra in,; de

maniere pourtant que la partie

ll

plus cooli Jerab ·e faic

une province qui ell la prem'ere dJus l'uniou

de~

Pco–

vinccs·

U

ni

e!~

,

Le

druM de

G~«ldr.

confidéré dans toote fon éren–

due, ell b<>rné au oord par le Zuydalee

&

par la pro–

vmce d'Overo!Tel; au lud par le duché de

Cleve~,

par

l'éleélorat de

c,

logne ,

&

par Ir du hé de

J

ulier>;

a

l'oüell par le Brabant, la H c,llandc,

&

par

la pro viO–

ce d'Utrechr;

~

l'dl il touche par le comté de Zut–

phen,

a

l'évéché de Munller .

Cette étendue de pays a été habitée depuis Ju les-Cé–

far, par les Sicambre>, par les Ménapiens, par le> Mat–

tiaques,

&

par

les Ténétérien< ; le• Romain1 en nnt

polf¿dé une paltie JUiqu':i l'oncien b1a, du Rhin,

&

ils

l'avok nt JOÍnte

:l

la fecOllde Germanie; les Francs

&

les Friioth 1' occuperenr enfuire;

&

ceu>-ci ayanr éré

vaincus, tout ce

?•Ys

fut un• au royaum< d'Auflrali_< ,

qui fut Jui·

m~me

]Oillt

a

l'cmpire dan>

le

doo·~·;me

he–

ele, fous le regne d'Othon le Gr_and. On fatt cum–

menr

il

a pa!Té depuis cnrre les rn¡ons de ChJrlcs-Quiltt

P p ppp

&

de

)f:

ahomeu.ns

difc:nt Jes Gucbres,

peur./!tre qu'il

n'ell p:a

n:ti; mai•

po

u

r

~

l:l

on

ne ocut mer qu'en plul1eur"

,·hofcs

ib ne

roa

tH

bl.1 ..

més :a\•ec

u1fon,

'comme jc vac::ns d-!

d(!montrer d:J.n\

11"1

prCcé–

dentes

notes .

Le l'rélidc:nt de \lomcfquit:u Jan'l

un~

de: fe,

~emes.

}lerCanne"'

fuit

l':~rologie

des

Gu

tlres:

m;au

ces

font

~e~ aJro·t~

cf–

foru de gc!nic, fcmblables

l

cc::ux

;avec

lc(quels anetenm:mcnt

ont

ét\:

JotU:s

8ufiride

&.

Neron

L-o

mme Jes Heros.