GUE
le
rnol~t
le fait fortir de fa booche
p3t
goottes que les
ouues vienneot fucer.
A
la tin du rnois d'Aoílt, les mulets connruifenr les
derniers gareaux du
gu~pier ,
&
la mere y dépofe les
reufs des máles
&
des femelles en 6niffant fa ponte ·
ainfi c'cn au commencement de l'auronoe que le
gue~
pier efl complet,
&
que le nombre des
guiptJ
y efl
le. plus grand. Un guepier a quelquefois plus de feize
m1lle alvéoles. Comme il arrive fouvenr que la mere
pond fucc.Clivement deux,
&
meme trois ccufs dans
chacun, il
fe
trouve
:l
la fin de l'été ¡ufqu'a
trente
m ille
g11ipes
daos ce gotpier . Alors la mere , les m3·
les,
&
les fel;ilelles nouvellemenr nés foncnt do gue·
pier comme les mulers pour chercher
lcur nourriture.
Tour en en vigueur
&
en bon ordre , mais cer étar
floriffam ne dore qu' un mois ou fix
femaines . A u
commencemen t d'Oéh>bre ces infeéles femblent n'avoir
plus d'inninél: , rout cll eo dcfordre dans
le goepier;
les mulets
&
les m31cs tirent des alvéoles les ccufs
&
les petits vers, les tuent
&
les dii"perfent au loin: en·
fHite 1oures le>
guipet
languiiJent dans les premiers froids
de l'autonne ;
li elles lo ranimem lorfque
le foleil les
rechauffe, ce n'ell que pour quelques momens ;
a
me·
IÍJre que l'hy ver approche , elles perden t lcurs forces;
les
mouches dont <!les fe nourriffoitnt leur rélinent ,
entin les m31es
&
les mukr-
p<'rillent par
le froid.
Les femelles fe fouticnnent micux, elles fe retirent dans
le guepier ou dans des trous , mais il en meurt beau·
coup: celle' gui peuvent viv re JUfqu'au printems ayant
été fécondécs avant
la mort des maleo, font en état
de former chacune un
~ncpier
.
Pour obferver
les
grdpn
,
on rcnferme un guepier
dans une ruche vitrée; pour ceue opération il faut
e·
rre veru de
fa~on
a
ne pas craiodre leur aiguillon. On
déterre un guepier
&
on le mer dans une ruche;
les
gt~épcs
apres s'etre difperfées
y
renrrent,
&
lorfque la
nuit efl ven ue, on
f~rme
la ruche
&
on la
tranfpone
ou l'on veut avec le guepier
qu'~lle
co1Hienr . Les
gué·
pe~
appellées
arricnnrs,
paree
qu'ell~s
ont leurs nid> en
plein air, font plus pe:Íti!S qu'au:unes de cellcs qui vi–
vent en fociété ; leurs guepiers fonr auachés
a
une bran–
che d'arbre, 3 une paille de chaume,
i
une plante ,
a
un mur,
&c.
lis ditferent des autres en ce que les gi·
teaux
font
pofés
verticalement
,
&
qu'ils n'ont point
d'enveloppe commuot!
qu1
les
meue 3 !'abri · mais leur
pofition en favorable 3 l'écoulement de
l"cau:
&
liS
font
enduits d'un verois qui réfine. Ce
guipcr
ne quiuenr
leur oid que pour chercher leur nourriture
&
celle des
vrrs qui doi venr perpéruer leur efpece : eiles reffemblent
aux
guépn
foílrerreines par leur maniere de vivrc
&
de
fe multipli<r .
Oo a donné le oom de
cartonnicru
a
de perites
gué–
pes
d' Amérique, paree que leur
~u<pkr
di enveluppé
d'une for re de canon tres·fon
&
trcs·blanc; cette cou–
venure lcur en nécetfaire, paree qo'elles ront plus dé·
licates que les
guépn
d'Europe,
&
que l'air en nuifible
3 leurs vers. La plus grande diffc!reoce qu'il
y
a entre
ces
guipts
canonnieres
&
les
gt~ipcs fuílte~remes
dont
il a été fait menrion, confine dans la mamere de con·
!lruire le guepier.
f/oycz
G
''E
p
tE
R .
Mi
m.
pour fer·
-uir
tl
/'hift. des brjeEln, tom.
VI .
Abrcgl de
l'hift.
dn ln{dln, tom.
JI.
1/oy.r.
1
N
~e
TE. (
1)
G U E P 1E
R ,
f.
m. Les guepes conflruifent com·
me les abeilles des gftteanx
&
des alvé"oles, qui for·
ment UD groupe rcvetu d'onc enveloppe en (OUt OU en
panie;
CW<
malfe en nppellée
guipier.
Les guépes foíl–
terreincs placent leur
gulpier
fous terre; elles fom d'a–
bord un trou qui a uo pouce de diametre, fur un de–
m i pié, ou un pié,
&
quelq~efois
deux piés de
lon–
~ueur;
enCuite elles creufeor une cavité qoi a ¡ufqu'a
qoatoru ou quin'l.e pouces de diometre;
a
mefure qu'
elles alongent le
guipier,
elles tranfponeot au·dehors,
grain
a
grain, toute la terre qui remplit cet eípace •
!-•
6g01e de ces
t,ttipiers
n'e~.
pos wu¡oors
1~
méme;
11
y
en a de fphénques, d'ovotJes,
&
de comques: on
ne voit
a
l'extérieur que deux ouvenures; les guepes en·
trent par !'une
&
forrent par l'autre: l'enveloppe a un
pouce ou un pouce
&
demi d'épaiffeur; elle en com–
poíéc de plufieurs lames minces , donr
la forme ref·
femble en quelque
fJ~on
a
celle des coquilles appel·
lées
,?cignes:
leur <!onvexité efl du c6té extérieur du
guiprer,
&
les bords de l'une de ces lames font col–
lés lur le' rnilieu de celles fur lefquelles elle fe
trou–
ve. deforte qu'il rene eotr'elles des cavirés; leur fub–
flance ell de meme nature que celle du papier,
auffi
les guepes la tirenr des végétaux. L'humidité de la ter·
re
&
l'eau des pluies ne péoetre pas ii-traveri l'enve-
T ome
P!l.
GUE
8S I
loppe, paree qu'i l y a daos foo épailTeor des cavités
entre les difl"érenres lames qui la compofenr,
&
qui font
quelquefo is ¡ufqu'au nombre de quioze ou feiu I<S unes
fu r les autres. L 'inréricur du
g uépicr
efl div
ile
par plu–
fie ors cloifons horifonrales , de méme fubflance que
l'eoveloppe exrérieure, il ;'en trouve ¡ufqu'il quinze daos
les
pl~s
grands
guipins;
celles du milieu onr un plus
grand diametre qui les nutres ; daos ceux dont
la for–
me efl ovo"ide, il
y
a un demi-pouce de di!lance en–
tre chacune des cloifons,
&
elles tiennent les unes aux
autres par des liens venicaux , qui font placés en dift'¿–
reos endroits de In furface des cloiíons; il n'y en a que
troiS OU QU3tre entre leS plUS periteS> mais
011
en
0 V(}
¡ofqu'a dnquante entre les plus larges ; ces
liens ont
uoe oo deux ligoes de diametre. Les bords de chaque
cloifon fonr auffi anaché>
a
l'envelopp< do
gttipi<r
par
quelques liens, entre lefquels les gucpes peu veu t palfcr
pour aller d'une cloiíon
;1
une aorrc,
&
traverler le
guépier
entre routes les cloifons. Chacuoe de ces cloi–
lons efl un gateau oii fe
trouvenr des
alvéoles hexa–
gones comme celle des abeilles, m.liS
il
n'y en a que
fur
la face
inférieure . Ces al véoles fervent de
loge–
meot aux ccufs , aux vers, aux nymphes,
&
aux ¡eu–
nes guepes qui n'oor pas encore pris
l'tllor . Ou a
compré ¡ufqu'a dix milles alvéoles daos des
guipier<
de grandeur médiocre; ceux des guepe aériennes n'ont
poiot d'euveloppe commune .
1/oye::.
G u E
PE.
On donne le nom de
guépirr
aux oids des fréloo s
comme 3 ceux des guepes.
f/oyn
F
R E'L
o
N.
Les
guépiers
des guepes de Cayenne, appellées
car–
tonnier<J ( 'Voyn.
G u
E PE )
ont ordioairement la
ti~u
re d'uoe cloche aloogée, dom
l'ouverrure feroir ter–
mée,
a
l'exception d'un trOU d'environ cinq ligues de
diametre: les plus graods de ces
gttépiers
out un pié
&
demi de longueur ;
ils font fufpendus
a
ldes branches
d'arbres. L'intéricor ell diviíé par des cloifous horifon–
tales , don t les bords fom ndhérens
a
l'enveloppe eué–
rieure du
guépter,
fans qu'il relle d'ouverrure entre les
cloifons
&
l'coveloppe, comme daos les
guipi<rJ
des
guepes foO terreines d'Europe, mais il y a un
trou au
cen tr e de chaque cloifon , qui la traverfe d"une
fa~e
a
l'autre,
&
qui fert de paffage aux guepe; pour aller
daos rous les
intcrvalles qui ron! entre les cloifons ;
chacune en compofée d'ooe lame
&
d'un rang d'alvéo–
les, qui tieonent par le fond
a
la face
inférieure de
ceue lame. Ces guepes commencenr comme les au–
... , Ico r
guépier
,
par l'an oeau qui doit le tenir íufpen–
du
auc~ur
de la branche qu'il embraffe ; enfuite elles
connr01fem une premiere lame horifontale,
&
des al–
\'~oles
contre fa face inférieure; elles alongent le
gué–
prer,
en formanr au1our une bande qui doit fai re por–
tie de l'enveloppe extérieure ; elles auachoot
~
cette
bande une feconde_lame horifontale,
a
quelque di!lan–
ce des alvéoles qu¡ tienneo t
a
la premiere lame; alors
elles paífent par le trou qui efl au centre de cene la–
me, pour
dépofe~
des ccufs daos
les alvéoles , pour
poner de In nourmure aux vers qui y éclof<nt ,
&c.
au moyen de la feconde lame , qui exinc dé¡a , ces
vers
&
les nymphes qui leur
fuccedent
íonr
;1
l'abri
du grand air qoi leur feroi t ouilible .
e·
cll ainli que
ces guepes conflruifent toutes les cloifon
de leur
gue–
pier,
&
qu'elles poodent des ccufs fuccelli vemenr dans
chacune,
~
mefure que les alvéoles fe trouvenr
ren–
fermés par le moyen de l'enveloppe euérieure,
&
de
la lame de la cloifon inférieure: on a vO de C<S
gui–
piers
oil il
y
avoit ¡ufqu'i onze cloifons. La mauere
dont ils fonr compofés efl un vrai canon , qui a l'é–
paiffeur d'un écu de 1rois livres daos
l'enveloRpe ex–
térieure
&
daos les lames d<S cloifons:
il
cfl tres-for–
me
&
tres· blanc, fans doure paree que les guepes le
rirenr des bois blancs, paree qu'ils font moins durs que
les autres.
Mi
m. pour fervir
a
l'hift. du l nftll. to–
me
f/1.
abregl de
/'hift. des
lnfdl. tome
ll.
Voyn
ci-dc'Vant
G
u
E
p
1!. (
1 )
G U E P 1E R,
f.
m.
merops
,
apia¡ler,
(
Ornithol. )
oifeau un pea plus grand que le mcrle. 11 a le bec é–
pais, droit, poinru, noir , fort
&
un peu recourbé eo–
bas. La conformatioo du pié de cet oifeau en fingu –
liere; car le doigr exrérieur tieot
~
celui du milieu par
trois phalanges ,
&
le doigt intérieur par une phalange
íeulemenr . Ce doigt efl
le plus petit de tous ; il n'a
que la moirié de la longueur de celui du milieu . Le
doigt antérieor en prefque égnl
a
celui do milieu,
&
le
doigt ponérieur efl un peu plus grand que 1' imérieur •
Le fommet de la tete efl roux ; le derriere de la tete
&
les épaules
OIH
une couleur verd3tre , mElée d'une
teiote de rouge. 11 y a de chaque córé de la tete une
P ppp p
l
bao-