GRE
la
'Morale. Pythagore eut pour feéhteurs Thelauge fon
tils, Ariflée, Moéfarque, Ecphanre, Hypoo, Emp¿–
docle, Epicarme, Ocellus, Tymée, Archytas de Ta–
rente , Alcméon , Hyppafe , Philolaüs ,
&
Eudo¡e .
f/o1e:t:. /'artiele
p
Y
T HAGO R 1 S M E .
On rapporte
a
l'école de Samos la feél:e Eléatique,
l' Héraclitifme,
1'
Epicuréifrne ,
&
le Pyrrhonifme ou
Scepticifrne.
De la fellt Ellatique
,
Xénophane en etl le fonda–
teur:
il
eufeigna la Logiqoe, la Métaphyfique,
&
b
Phyfique ;
il
eot pour difciples Parrnénide , Mélilfe ,
Zéoon d'Elée, Leucippe qui changea too te la philofi>–
phie de la feéle, négligeant la phlpart des rnatieres qu'
on
y
agitoit,
&
fe renfermant daos la Phyfique; il eut
poor feélateurs Démocrire, Protagoras,
&
Anaxarque.
fl
0111:-
E
L E' A T 1
Q
u
E ,
(
Jelle
.
)
De f'H¡raclitifme.
Héraclite profelfa la Logique, la
Métaphyfique, la Théologie,
&
la M orale ,
&
il eut
pour dili:iple Hippocrate, qoi feul en valoit uo grand
nombre d'aotres.
1/oytz.
HE'
RAe L 1 T
1
S M E.
De I'Epieurlifme.
Epicure eofeigoa la D ial rél:ique ,
la Théologie, la Morale,
&
la Phyfique; il eut pour
feélateurs Métmdore, Polyene, Hermage, Mus , Ti–
mocrate , Diogene de Tarfe, Diogeue de Seleucie ,
&
Apollodore.
T?oyez l'arei&le
E'r te
u
R
E'r S M E.
Du Pyrrhonifmt
ou
Sce¡;ticifme .
Pyrrhon n'enfeigna
qu'a douter ; il cut pour Ceélateurs Timon
&
Enéfi–
deme.
Voyez les are.
P
Y R R H
o
N 1
s
M E
&
S e
E·
PTICISME.
VoiJ;\ quelle fut la filiation des différentes feél:es qui
partagereot
la Grece, les chefs qu 'elles ont eus , les
noms des principaux feélateurs,
&
les matieres dont ils
fe font occupés; on trouvera aux
articles citiJ,
l'ex–
pofition de leurs fentirncns
&
l'hitloire abregée de leurs
vies .
Une obfervation qui fe préfente naturellement
a
l'a–
fpeél: de ce tablean , c'e(! qu'apri:s avoir beaucoup é–
tudié, réBéchi , écrit , difputé,
les philofophes de la
Grece finilreot par fe jetter daos le Pyrrhonilme. Qooi
done, feroit-il vrai que l'homme eft condarnoé
~
n'ap–
. prendre qn'une chofe avec beaucoup de peine ; c'cft
que fon fort efl de m ourir fan s avnir ríen sa ?
Confulte?- fur les progres de la
Phi/ofophie des Crees
hors de leurs contrées, les articles des différentes
fe–
étes , les articles de l'hitloire de la Philofophie en gé–
néral, de la philofophie des Romains fous la républi–
que
&
fous
les empereurs, de la philofophie des
0-
rientaox, de la philofophie des Arabes , de la philofo–
phie des Chrétiens, de la philofophie des peres de I'E–
glife , de la philofophie des Chrétiens d'occidenc , des
Schola(iiques, de la philofoph ie Parménidéenne ,
&c.
vous verre'l.
~ue
cetre philor<)phie
s' érendit également
par los viéloires
&
les ?éfaites
d~s
Crees.
N "us ne pouvons
rnteu~
termmer ce morceau que
par un endroit de Plutarque qui mootre cambien Ale–
nndre étoit fupérieur en politiquc
a r.m
précepteur '
qui fait atTe'l.
l'éloge de
la
fainc Philofophie ,
&
qui
peut fervir de
le~on
aux rois .
, La police oo forme de g0uvernement d:état tant
, etlirnée, que Z énon, le fondateur
&
premter aureur
,. de
la feéle de' philofophes Stc(iques , a imaginée,
rend prefque 3 ce feul point en fomme '.que nous,
c'e(i-ii-dire
1"'
hornmes en général , ne vtvtons potll t
, divifés par villes ,
pe~ples
,
&
nations , eflant. tous
,
féparés par lois,. dr.otts
&
co6tomes paruculteres .,
,
ains que nous efltmtons toos hommes nos bourgeo!S
,. &
nos ciroyens,
&
qu'il n'y ait qu'une forte de vie
cornrne il n'y a qu'on monde , ne plus ne rnoins
'' que fi
CC
fat
UD
meme troupéao paiffant foubs me–
" me berger en paflis communs . Z énon a écrit cela
,
cornme un fonge ou une idée d'une police
&
de
lois philofophiques qu'il avoir irnaginées
&
forrnées
en foo efprit: rnais Alexandre a mis
á
réelle eiécu–
tion ce que l'autre avoit figuré par écrit; car il ne
fit pas cornme Aritlote fon précepteur lui confeilloit,
qu'il fe portlt envers les
Creer
comme pere,
&
en-
" vers les barbares comrne feigneur,
&
qu'il e6t foin
, des uns comme de fes arnis
&
de fes pareos ,
&
fe
,
fervlr des autres comme de plantes ou
d'animau~;
,
en quoi faifant, il eüt rernpli fon cmpire de banmf–
, Cerneos, qui font toaJours occoltes femences de guer–
,
res
&
faélions
&
partialités fort dangereufes; ains e-
tlirnant eue envoyé du ciel con¡rne un commun ré–
formateur , gouverncur,
&
réconciliareur de
1'
uni–
" vers, ceux qu'il ne peur ratfernbler par remonrrances
, de la raifon , il les contraignit par force d'armes,
~
,
atTemblant le tout en un de tous co!lés, en les fa1·
GRE
791
,
r~nt
boire tous' par maniere de dire' en ooe m
o
me
,. coupe d'amirié;
&
m eslant enfemble les vies , tes
, mceurs, les mariages
&
fa~ons
de vivre , il com–
" manda
á
tous hommes vivans d'etlirner la
terre ha–
" bitable erre .leur pays
&
Con camp en erre le
ch1-
teau
&
donJOn , tous les gens de bien pareos les uns
des nutres,
&
les méchans feuls étrangcrs. Au de–
" meurant, que le
gree
&
le barbore ne leroient point
,. difliogués par le mantean ni
:1
la
fo~on
de la rar–
gue ou du
cirn~terre,
ou par
le haut chapeau, ains
remarqués
&
dtfcernés
le
grec
:1
la verru
&
le bar–
,
bare ao vice, en réputant tous les vertut!ux
grecs
&
,,
tous les vicieux
barharCJ;
en efiimaot au dc:meurnnt
les habillemens cornmuns, les rabies communes, les
,
rnariages, les
fa~ons
de vivrc, étant tous unís
par
, mélange de fang
&
cornmunion d'enfaos, .
Telle fut la politiquc d' Alexandre, pnr
laquelle il ne
Ce
montra pas moins grand hornrne d'état qu'il ce s'é·
roit rnootré graod capitaioe par fes coaqueres . Pour
accréditer cette politique par mi
les peuples,
il appella
a
fa fuite les philofophes les plus célebres de Grece;
il les répandit chez les natioos
a
mefure qu'il les fub–
joguoir . Ceux-ci plierent
la
religioo des vaioqueurs
:i
celle des vaiocus,
&
les difpofercot
a
recevoir leurs fen–
tirnens en leur dévoilant ce qu'ils avoient de commun
avec
leurs propres opinioos . Alexandre lui-mcme ne
dédaigna pas de conférer avec les hommes qui avoient
quelque réputation de
fage(fe chez les barbares ,
&
il
rendit par ce rnoyen la marche de la Philofophie pref–
que aum rapide que celle de f<i armes.
G
RE
es , (
Hift. anc.
&
Littlratur.
)
On ne cef–
fera d'admirer les talens
&
le génie de cette nation ,
tan t que le goOt des Arts
&
des Scicnces fubfi flera dans
le monde .
Parcouron s
1'
hitloire générale de ce pcuple cé'ébre
qu'il n'e(l pas permis d'ignorer ; elle offre de grandes
(cenes
~
l'imaginatioo' de graods
fujets de réftex ion
a
la Politique
&
~
la Philofophie . D e routes les hifloi–
res du monde, c'etl celie qui ell la plus
liée
a
l'efprit
hurnain,
&
par conféqueot le plus inflcuél:ive
&
la plus
ioréreffante: mais pour éviter la confufion, nous divi–
feroos cette hifloire en cinq
~ge~
ditférens,
&
nous con–
fi déreroos les
Crees
1°.
depuis leur cornmencernent Juf–
qu':i la prife de Troie:
2°.
depuis la prife de Troie Juf–
qu'aux viéloires de Mycale
&
de Platée:
30.
depuis cette
époque Jufqu'a la mort d' Alexandre:
4°,
depuis la more
de ce prínce jufqu'a
la cooquete que
les Rornains fi–
rent de la Grece:
f
0 •
depuis cette époque Jufqu'au re–
gne
d'
Augutle.
Premier áge de la C•·ue.
L'
hifloire des
Crees
ne
peut
rernonter qu'
il
l'arrivée des colonies,
&
confé–
quernmcnt tour ce qu'ils oot débité fur
les tem s anté–
rieurs efl i,maginé apres coup. Mais dans quel tem< du
monde ces
co loni~s
fe fom-elles établies daos
la Gre–
ce? M. Freret, daos un ouvrage
~res-curieux
fur cet–
te rnatiere, a entrepris de déterminer cene époquc: par
une fuite de calculs,
il
fixe celle d'lnachus,
la plus
ancicnne de toutes,
a
l'an
1970 ;
celle de Cécrops
a
l'an
t6í7;
celle de Cadmus
a
l'ao
If94>
&
celle de
Danaüs
a
l'an
rs86
avanr Jefus-Chrift.
JI
fernble que le norn de
Pélafge;,
regardé par quel–
ques aociens
&
par
les modernes cornme celui d'un
peuple d'Arcadie qu'ils font fucceffivernent errer daos
les !les de la rner Egée, for les elites de
1'
Afie rnincure,
&
fur celles de l'l talie , pourroit bien erre le nom gé–
néral des prerniers
Crees
avant
13
fondation des cités;
nom que les habitatlS de chaque contrée quitterent
a
mefu re qu'ils fe policereot,
&
qui difparur en fin quand
ils furent ci vilifés •
Suivant ce fyflerne, les anciens habitans de
la Ly–
die, de la Carie,
&
de la Mytie, les Phrygiens, les
P ifidiens, les Arrnéoiens, en un rnot prefq11e rous les
peuples de
1'
A ti e
rnineure ,
formoicm dans
1'
origine
nne rnerne oation avec
les
Péla(~es
ou
Crtcs
euro–
péens: ce qui fortitieroit cette conJcél:nre, c'cfl que
la
langue de toutes ces natioos a(Jariques, la méme mal–
gré les différeoces qui caraélérifoient
les dialeétes , a–
voit beaucoup de rapport pour le food avec celle des
Crees
d'Europe, comme le rnonuenr. les noms.
gru;
doonés daos l'lliade aux Troyens
&
a leurs alltées
&
les enrretieos que les chefs ont fans
interpretes : peut–
ctre aoffi que la nation greque n'eut point de nom qui
la défigoSt colleélivemeot.
JI
y ent entr'autres divifions, deux partis célebres
qui agiterent loog-terns la Grece, je veux dire les H é–
raclides defcendans d' Hercule
ñll
d' Arnphyuion ,
&
les Pélopides defceodans
d'
Atrée
&
de Thiefle lils de
Pé-