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790

GRE

lté remarqué par

fa force

&

par fa beauté, BI'Janr que

de l'e1re par la fágeCk.

11

alta s'inílruire en Egypte .

L 'Egypte a éré le lem naire de tous les grands hom–

mes de la G rece .

11

eut une filie appellée

Eumltide

ou

CllobtJ iinr,

qui fit honneur

a

fon pere.

JI

mourut 5gé

de 70 ans, apres avoir gouverné fes ciroyeos a••ec dou–

ceur.

Périandre le .dernier des fages, feroit bien indigne de

ce litre , s'il avoit mérité la plus pctire parrie des inju·

res que les hiOoriens

lui ont dires ; (on grand crime ,

:l

ce qu'il par()ir, fur d'avoir exercé la fouveraioeté ab–

lo ille daos Corinrhe: tclle étoir l"averfion des Grecs

p0ur rout ce qui (enroir le defpotifme, qu'ils ne cro–

yoient pas qu'un monarque pOr avoir l'ombrc de la ver–

tu : cependant iHr8\'ers leurs inveétives, on voit que

Périandre fe montra grand dans

la guerre

&

pendant

la paix,

&

qu'il ne fut déplacé ni

á

la

r~te

des affai–

rcs

ni a la téte des armées; il mourut

~gé

de 8o ans ,

la quarrieme annéc de la quaranre-huitieme olympiade:

nous renvoyons

a

l'hiíloire de la Grece pour le détail

de fa vie .

N ous pourrions .ajo<lrer

a

ces hommes, Efope, Théa–

g nis, Phocilide,

&

prefque rous

l~s

poetes dramati–

GUes; la fureur des

Greo

pour les fpe8"acles donnoir

a

ces aureurs une infiuence fur

le gouverpcment, dont

nous n'av ons pns l'idée.

Nous rerminerons cet abrc'gé de la

philofophie po–

}itit¡ue

dCJ

Greer,

par une quellion . Comment ell-il

arrivé

a

la p!Oparr des fages de Grece, de

lairler un

ti grand nom aprcs avoir fair de

fi

perites chafes? il

ne rctle d'tux auciJn ouvrage

impnrtant,

&

leur vie

11'uftre

aucune aét1on éclarante; on conviendra que l'im–

mortal ité ne s'acc0tde pas de nos jours

a

Íl

bas prix.

Seroir-ce que l'uti)iré générale Qui varíe

fans

cciTe, é–

tant tourefois la mefure conllante de ootre admiration,

nos ]Ugemens chaogenr avec les circooílances? Que fat–

loir-r l aux

Grecs

a-peine

fnrtis de

la Barbarie? des

hotnrJJ es d'un grand feos, fermes daos la pratique de

la vertu, au-deOu1 de la féduétion des

richeffes

&

des

terreurs de

la mort,

&

c'eíl ce que

leurs

(ages onr

~té :

mais aUJOUrd'hui c'eíl par d'autres qualirés qu'on

laitlera de la

r~ putarion

apres foi; c'ell le géoie

&

non

.la verru qu'il fair nos graods hommcs. La vertu ob–

fcure parm i nous n'a qu'une fphere étroite

&

perite daos

laque! le el le

s'~xerce;

il

n'y a qu'un <'tre privilégié don!

la

vertu pourroit infiuer fur le bonheur général ,

c'dl

le fouverain; le refle des honnercs gens meurr,

&

l'on

n'en parle pi us : la vertu eut le meme Con che-¡, les

.GrecJ

daos le s liecles fuivans .

De la philo[ophie f ellaire

dcs

Grus,

Combien ce peu–

ple

a changé ) do plus

O

upide des peuples, il ell de\'e–

nu le plus dé lié, du plus féro ce, le plus poli : fes pre–

m iers

lrgislareurs, ceux que la nation a mis

a

u

?Oill–

bre de f<s dieux,

&

dont

les

ílatues décorent fes pla·

ces publiques

&

(orll

révérée< dans fes temples, auroienr

bien de la peine

a

reconnnltre les defcendnns de ces

fanvages hideus qu'ds

~rrache rcnt

il n'y a qu'un mo–

m en r du fond des fort rs

&

des antres.

Voici

le

coup-d 'oeil fbu s lequel il faut maintenant con–

fidér er les

Grecs

fm·t ou r daos Athenes.

Une partie livréc

1l

la íuperO ition

&

au plaifir, s'é–

chappe le matin d"entre les bras des plus belles cour–

tifanes du monde , ponr

fe

r ~pandre

dans les écoles des

philofophes

&

rer¡¡pl ir les gy mnafes , les th éarres

&

les

temple>; c'efl la ¡eunelle

&

le peuple ; une aurre, rou–

re enriere aux affaires de l'érar, médite de grandes a–

étions

&

de grands crimes; ce font les chefs de la té–

publique, qu'une populace inq uiere immole fucccffive–

men t

a

fa jalou lie : une rroupc moirié férieufe

&

moi–

tié folar re palfe fon rems

a

compofer des tragédies ,

des comédies, des diCcours éloqtlens

&

des chanfons

immortelles;

&

ce

íont les rhéteurs

&

les poetes; ce–

p<ndant un pc tit nombre d'hommes trifles

&

querel–

leurs décrien t les dieu x , médifent des moours de la na–

tion, relcv ent les fottifes des grands,

&

fe déchirent

entre eux; ce qu'ils appellent

4imer la 'llertll

&

(bcr–

f h<r

la 7ifrité;

ce Í<>nt

les phil oÍ<>phes , qui fonr de

tems·en- tems perfécutés

&

mis en fu ire par les

pr~tres

&

les ma¡:ifl rats.

D e quelq ue cllté qu'on jwe les yeux dans

la

Gre–

ce, on y renconrre l'empreiore du génie, le vice

a

có–

té de la verru , la fagelfe avec la fol ie, la mollelfe avec

le

cou ra~e ;

les Arrs, les rravaux, la vol opté , la guerre

&

les plailirs ; mais n'y cherch n pa; l'inuocence , elle

n'y efr pas.

D es barbn;es

jet~erenr

dans la Grece le premier ger–

mc

de )a Phrlo (ophre

¡

ce gerrr¡e nc pou voit romber qaos

GRE

un terrein plus fécond ; bientór

i1

en fortit un arbre

imrnenfe dont les ramraux s'érendant d'Age en age

&

de conrrées en contrées, couvrirent fucceffivemeot rou.–

tc la fmface de la terre : on peut regarder l'Ecole lo –

rriennc

&

I'Ecole de Samas comme les riges

principa~

les de cet arbre.

De la {elle loni'{t/C

.

Thal es en fut le chef.

11

in·

rroduifit daos la Philofophie la méthode fci e11titique,

&

mérita

le premier d'etre appellé

pbilofophe'

a

prendre

ce mor dans l'acception qu'il a parmi nous; il eut un

grand nombre de feétateurs; il profetfa les Marhéma–

tiques, la Métaphyfique, la Théologie, la Morale, la

Phytique,

&

la Cofmologie;

il

regarda les phénomenes

de la nature, les uns comme caufes, les aurres comme

etfers,

&

chercha

il

les enchaincr: Anaximandre lui loc–

céda, Anaximene

a

Anaximandre, Anaxagoras

a

celui–

ci, Diogene ,1\,polloniate

a

Anaxagoras,

&

Archélaüs

D iogene.

Voyez

1ON

1

E

N

NE (

p

H

1

LOSO

P

H 1 E ) •

La fcétc ionique donna nailfance au Socratifme

&

au

Péripatétifme.

Dll Socraeifme.

Socrate, difciple d' Archélaüs, So–

erare qui fit defcendre du ciel la Philofophie, fe ren–

ferma daos la Métaphyfique, la Théologie,

&

la M o–

rale;

il

eur pour difciples Xénophon, Piaton, Ariílo–

xcoe, Démétrius de Fhalere, Panétius , Callifthene,

SatJ'rUs, Efchine, Gritan, Giman,

Céb~s,

&

Timon

le mifanthrnpe.

Voy. l'art.

S

o e

R

AT

1

s

M

e,

La doétrine de Socrate donna 11aiflance au Cyréna"l–

fme fous Ariílippe, au Mégarifme .("ous E uelide,

a

la.

fcéte Eliaque fous Phédon,

a

la feéte Académique fous

Piaron,

&

au Cynifme fous Anthiílhene.

Du Cyrénalfme.

Ariílippe enfeigna la Logique

&

la

Morale; il eut p0ur feétateurs Arété, Egefias, Annium,

l'athée Théodmc, E"emere,

&

Bion le Boriílhenite •

Voyez l'artiele

CYRENA.iSME.

Du Mlgarifmc

.

E uelide de Mégare, fans négliger

les parties de la philofophie Socratique, fe

livra parti–

culierement

a

l'étude des Mathémariques; il eut pour

feétareurs Eubulide , Alexine , Euphane, Apollonius ,

Cronus, Diodore,

&

S

ti!pon.

Voyez l'article

M E'–

.GARISMI!.

De la fe/le Eliar¡tle

&

Erltria!ftl'.

La doétrioe de

Phédon fut la meme que celle de fon maitre ; il eu[

pour difciples Méoedeme

&

Afclépiade.

Voy.

EL

1

A–

Q

U E ,

(

[elle

. )

D"

Platonifme.

Piaron fonda la feéte Académique;

on y profelfa prefque toutes les Sciences, les Marhé–

mariques, la Géornétrie, la Dialeaigue , la Métaphy–

fique, la Pfycologie, la Morale, la Politique, la Thén–

logic,

&

la Phyfique.

11

y

eut trois académies ; l'académie premie-re ou an–

cienne, fous Speufippc, Xénocrate, Polémon, Crares,

Crantor: l'académie feconde ou meyenne, fous Archi–

ras

&

Lacyde: l'académie nouve\le ou troifieme, qua–

rr ieme ,

&

cioquieme , fous Carnéa·de , Clitomaque ,

Ph ilon, Charmidas,

&

Aotiochus.

Voy<z

/u articiN

pLATO

N 1

S

M

1!

&

A

CAD E'

M

tE,

Ott

Cynifmc.

Anthinhene ne profefla que la Mora–

le; il eot pour feétateurs Diogene, Onelicrite, Maxi–

me , Crares, Hypparchia, Métroele , Ménedeme ,

&

Ménippe.

V oy ez l'artide

e

y

N 1

S

M

1! •

Le Cynifme don na nailfaoce au Stoi"cifme; cette fe–

éte eur pour chef Zénon, difciple "de Crates.

lJu

Stoicifme.

Zénon proferTa la Logique, la Mé–

taphyfique,

la Théologie,

&

la Morale;

il

eut pour

feétate.urs Perfée, Ariílon de Chio, Hérille, Sphere ,

Athénodore, Clianrhe, Chryfippe, Zénon de Tharfe,

D iogene

le Babylonien, Antipatcr. de Tharfe, Pané–

tiu s, Pofidon ius,

&

jafon .

Voycz

/'

article

STo

i"–

c

t

S ME.

Du Péripatleifme

.

Arifiote en eíl

le

fondateur ;

Montagne a dit de celui-ci, qu'il o'y a poiot de pier–

res

qu'il n'air rernuées. Ariílme écrivit lur toures for–

res de fujets,

&

prcfque ro6Jnors en homme de géoie;

il

proferla la Lngiquc, la Grammaire, la Rhét(lrique,

la Poétique, la Métaphyfique, la Théologie, la Mo–

rale, la Politique, l'Hiíloire oaturelle, la Phyfique

&

la Cofmologie : il eut pour feétateurs Théophraíle ,

Stratan de Lampfaque, Lycon , Ariílon , Crirolaiís ,

D iodore, Dicéarque , Eudeme , Héraclide de Pont,

Phanion, D émérrins de Phalere,

&

H ieronimus de Rho–

des.

V o)'rzlu artic/es

ARISTOTI!'LISME

&

PE'·

R

1

P A T E'T 1 S M E

.

D< la (ellr S,¡l'/1itn11<

.

Pyrhagore en eíl le

fonda.

teur; on y euíeigna

1'

Arirhm étique , ou plus généra–

lemenr, lo fcience des nombres, la Géomérrie, la Mu–

(lque , I'AOrooo!Jlie, la T héologie, la lVledecine ,

&

la