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GRE
lté remarqué par
fa force
&
par fa beauté, BI'Janr que
de l'e1re par la fágeCk.
11
alta s'inílruire en Egypte .
L 'Egypte a éré le lem naire de tous les grands hom–
mes de la G rece .
11
eut une filie appellée
Eumltide
ou
CllobtJ iinr,
qui fit honneur
a
fon pere.
JI
mourut 5gé
de 70 ans, apres avoir gouverné fes ciroyeos a••ec dou–
ceur.
Périandre le .dernier des fages, feroit bien indigne de
ce litre , s'il avoit mérité la plus pctire parrie des inju·
res que les hiOoriens
lui ont dires ; (on grand crime ,
:l
ce qu'il par()ir, fur d'avoir exercé la fouveraioeté ab–
lo ille daos Corinrhe: tclle étoir l"averfion des Grecs
p0ur rout ce qui (enroir le defpotifme, qu'ils ne cro–
yoient pas qu'un monarque pOr avoir l'ombrc de la ver–
tu : cependant iHr8\'ers leurs inveétives, on voit que
Périandre fe montra grand dans
la guerre
&
pendant
la paix,
&
qu'il ne fut déplacé ni
á
la
r~te
des affai–
rcs
ni a la téte des armées; il mourut
~gé
de 8o ans ,
la quarrieme annéc de la quaranre-huitieme olympiade:
nous renvoyons
a
l'hiíloire de la Grece pour le détail
de fa vie .
N ous pourrions .ajo<lrer
a
ces hommes, Efope, Théa–
g nis, Phocilide,
&
prefque rous
l~s
poetes dramati–
GUes; la fureur des
Greo
pour les fpe8"acles donnoir
a
ces aureurs une infiuence fur
le gouverpcment, dont
nous n'av ons pns l'idée.
Nous rerminerons cet abrc'gé de la
philofophie po–
}itit¡ue
dCJ
Greer,
par une quellion . Comment ell-il
arrivé
a
la p!Oparr des fages de Grece, de
lairler un
ti grand nom aprcs avoir fair de
fi
perites chafes? il
ne rctle d'tux auciJn ouvrage
impnrtant,
&
leur vie
11'uftre
aucune aét1on éclarante; on conviendra que l'im–
mortal ité ne s'acc0tde pas de nos jours
a
Íl
bas prix.
Seroir-ce que l'uti)iré générale Qui varíe
fans
cciTe, é–
tant tourefois la mefure conllante de ootre admiration,
nos ]Ugemens chaogenr avec les circooílances? Que fat–
loir-r l aux
Grecs
a-peine
fnrtis de
la Barbarie? des
hotnrJJ es d'un grand feos, fermes daos la pratique de
la vertu, au-deOu1 de la féduétion des
richeffes
&
des
terreurs de
la mort,
&
c'eíl ce que
leurs
(ages onr
~té :
mais aUJOUrd'hui c'eíl par d'autres qualirés qu'on
laitlera de la
r~ putarion
apres foi; c'ell le géoie
&
non
.la verru qu'il fair nos graods hommcs. La vertu ob–
fcure parm i nous n'a qu'une fphere étroite
&
perite daos
laque! le el le
s'~xerce;
il
n'y a qu'un <'tre privilégié don!
la
vertu pourroit infiuer fur le bonheur général ,
c'dl
le fouverain; le refle des honnercs gens meurr,
&
l'on
n'en parle pi us : la vertu eut le meme Con che-¡, les
.GrecJ
daos le s liecles fuivans .
De la philo[ophie f ellaire
dcs
Grus,
Combien ce peu–
ple
a changé ) do plus
O
upide des peuples, il ell de\'e–
nu le plus dé lié, du plus féro ce, le plus poli : fes pre–
m iers
lrgislareurs, ceux que la nation a mis
a
u
?Oill–
bre de f<s dieux,
&
dont
les
ílatues décorent fes pla·
ces publiques
&
(orll
révérée< dans fes temples, auroienr
bien de la peine
a
reconnnltre les defcendnns de ces
fanvages hideus qu'ds
~rrache rcnt
il n'y a qu'un mo–
m en r du fond des fort rs
&
des antres.
Voici
le
coup-d 'oeil fbu s lequel il faut maintenant con–
fidér er les
Grecs
fm·t ou r daos Athenes.
Une partie livréc
1l
la íuperO ition
&
au plaifir, s'é–
chappe le matin d"entre les bras des plus belles cour–
tifanes du monde , ponr
fe
r ~pandre
dans les écoles des
philofophes
&
rer¡¡pl ir les gy mnafes , les th éarres
&
les
temple>; c'efl la ¡eunelle
&
le peuple ; une aurre, rou–
re enriere aux affaires de l'érar, médite de grandes a–
étions
&
de grands crimes; ce font les chefs de la té–
publique, qu'une populace inq uiere immole fucccffive–
men t
a
fa jalou lie : une rroupc moirié férieufe
&
moi–
tié folar re palfe fon rems
a
compofer des tragédies ,
des comédies, des diCcours éloqtlens
&
des chanfons
immortelles;
&
ce
íont les rhéteurs
&
les poetes; ce–
p<ndant un pc tit nombre d'hommes trifles
&
querel–
leurs décrien t les dieu x , médifent des moours de la na–
tion, relcv ent les fottifes des grands,
&
fe déchirent
entre eux; ce qu'ils appellent
4imer la 'llertll
&
(bcr–
f h<r
la 7ifrité;
ce Í<>nt
les phil oÍ<>phes , qui fonr de
tems·en- tems perfécutés
&
mis en fu ire par les
pr~tres
&
les ma¡:ifl rats.
D e quelq ue cllté qu'on jwe les yeux dans
la
Gre–
ce, on y renconrre l'empreiore du génie, le vice
a
có–
té de la verru , la fagelfe avec la fol ie, la mollelfe avec
le
cou ra~e ;
les Arrs, les rravaux, la vol opté , la guerre
&
les plailirs ; mais n'y cherch n pa; l'inuocence , elle
n'y efr pas.
D es barbn;es
jet~erenr
dans la Grece le premier ger–
mc
de )a Phrlo (ophre
¡
ce gerrr¡e nc pou voit romber qaos
GRE
un terrein plus fécond ; bientór
i1
en fortit un arbre
imrnenfe dont les ramraux s'érendant d'Age en age
&
de conrrées en contrées, couvrirent fucceffivemeot rou.–
tc la fmface de la terre : on peut regarder l'Ecole lo –
rriennc
&
I'Ecole de Samas comme les riges
principa~
les de cet arbre.
De la {elle loni'{t/C
.
Thal es en fut le chef.
11
in·
rroduifit daos la Philofophie la méthode fci e11titique,
&
mérita
le premier d'etre appellé
pbilofophe'
a
prendre
ce mor dans l'acception qu'il a parmi nous; il eut un
grand nombre de feétateurs; il profetfa les Marhéma–
tiques, la Métaphyfique, la Théologie, la Morale, la
Phytique,
&
la Cofmologie;
il
regarda les phénomenes
de la nature, les uns comme caufes, les aurres comme
etfers,
&
chercha
il
les enchaincr: Anaximandre lui loc–
céda, Anaximene
a
Anaximandre, Anaxagoras
a
celui–
ci, Diogene ,1\,polloniate
a
Anaxagoras,
&
Archélaüs
i¡
D iogene.
Voyez
1ON
1
E
N
NE (
p
H
1
LOSO
P
H 1 E ) •
La fcétc ionique donna nailfance au Socratifme
&
au
Péripatétifme.
Dll Socraeifme.
Socrate, difciple d' Archélaüs, So–
erare qui fit defcendre du ciel la Philofophie, fe ren–
ferma daos la Métaphyfique, la Théologie,
&
la M o–
rale;
il
eur pour difciples Xénophon, Piaton, Ariílo–
xcoe, Démétrius de Fhalere, Panétius , Callifthene,
SatJ'rUs, Efchine, Gritan, Giman,
Céb~s,
&
Timon
le mifanthrnpe.
Voy. l'art.
S
o e
R
AT
1
s
M
e,
La doétrine de Socrate donna 11aiflance au Cyréna"l–
fme fous Ariílippe, au Mégarifme .("ous E uelide,
a
la.
fcéte Eliaque fous Phédon,
a
la feéte Académique fous
Piaron,
&
au Cynifme fous Anthiílhene.
Du Cyrénalfme.
Ariílippe enfeigna la Logique
&
la
Morale; il eut p0ur feétateurs Arété, Egefias, Annium,
l'athée Théodmc, E"emere,
&
Bion le Boriílhenite •
Voyez l'artiele
CYRENA.iSME.
Du Mlgarifmc
.
E uelide de Mégare, fans négliger
les parties de la philofophie Socratique, fe
livra parti–
culierement
a
l'étude des Mathémariques; il eut pour
feétareurs Eubulide , Alexine , Euphane, Apollonius ,
Cronus, Diodore,
&
S
ti!pon.
Voyez l'article
M E'–
.GARISMI!.
De la fe/le Eliar¡tle
&
Erltria!ftl'.
La doétrioe de
Phédon fut la meme que celle de fon maitre ; il eu[
pour difciples Méoedeme
&
Afclépiade.
Voy.
EL
1
A–
Q
U E ,
(
[elle
. )
D"
Platonifme.
Piaron fonda la feéte Académique;
on y profelfa prefque toutes les Sciences, les Marhé–
mariques, la Géornétrie, la Dialeaigue , la Métaphy–
fique, la Pfycologie, la Morale, la Politique, la Thén–
logic,
&
la Phyfique.
11
y
eut trois académies ; l'académie premie-re ou an–
cienne, fous Speufippc, Xénocrate, Polémon, Crares,
Crantor: l'académie feconde ou meyenne, fous Archi–
ras
&
Lacyde: l'académie nouve\le ou troifieme, qua–
rr ieme ,
&
cioquieme , fous Carnéa·de , Clitomaque ,
Ph ilon, Charmidas,
&
Aotiochus.
Voy<z
/u articiN
pLATO
N 1
S
M
1!
&
A
CAD E'
M
tE,
Ott
Cynifmc.
Anthinhene ne profefla que la Mora–
le; il eot pour feétateurs Diogene, Onelicrite, Maxi–
me , Crares, Hypparchia, Métroele , Ménedeme ,
&
Ménippe.
V oy ez l'artide
e
y
N 1
S
M
1! •
Le Cynifme don na nailfaoce au Stoi"cifme; cette fe–
éte eur pour chef Zénon, difciple "de Crates.
lJu
Stoicifme.
Zénon proferTa la Logique, la Mé–
taphyfique,
la Théologie,
&
la Morale;
il
eut pour
feétate.urs Perfée, Ariílon de Chio, Hérille, Sphere ,
Athénodore, Clianrhe, Chryfippe, Zénon de Tharfe,
D iogene
le Babylonien, Antipatcr. de Tharfe, Pané–
tiu s, Pofidon ius,
&
jafon .
Voycz
/'
article
STo
i"–
c
t
S ME.
Du Péripatleifme
.
Arifiote en eíl
le
fondateur ;
Montagne a dit de celui-ci, qu'il o'y a poiot de pier–
res
qu'il n'air rernuées. Ariílme écrivit lur toures for–
res de fujets,
&
prcfque ro6Jnors en homme de géoie;
il
proferla la Lngiquc, la Grammaire, la Rhét(lrique,
la Poétique, la Métaphyfique, la Théologie, la Mo–
rale, la Politique, l'Hiíloire oaturelle, la Phyfique
&
la Cofmologie : il eut pour feétateurs Théophraíle ,
Stratan de Lampfaque, Lycon , Ariílon , Crirolaiís ,
D iodore, Dicéarque , Eudeme , Héraclide de Pont,
Phanion, D émérrins de Phalere,
&
H ieronimus de Rho–
des.
V o)'rzlu artic/es
ARISTOTI!'LISME
&
PE'·
R
1
P A T E'T 1 S M E
.
D< la (ellr S,¡l'/1itn11<
.
Pyrhagore en eíl le
fonda.
teur; on y euíeigna
1'
Arirhm étique , ou plus généra–
lemenr, lo fcience des nombres, la Géomérrie, la Mu–
(lque , I'AOrooo!Jlie, la T héologie, la lVledecine ,
&
la