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GRE

miere

olympiad~.

Il éroir roíervé

a

celoi-ci d'affujettir

tour oo peuple

a

une eípece de

regle monaflique .

11

conooilfoit les gouveroemens de l'Egypte.

11

n'écrivit

poim fes lois . Les íouverains

en

furent les dépofitai–

res;

&

ils pureor, felon les circooflaoces, les étendre,

les reflreindre, ou les abrogcr , fans

incoovéoiem : ce–

pendan! elles éroienr le fu;et des chants de Tyrrée, de

Terpandre,

&

des au

~res

poctes du tems.

Rhadarname, celoi qui mérita par foo iotégrité la

fonétion de joge aux enfcrs, fot un des législateors

d~

la Crete.

11

reodit fes ioflitotions reípeétables, en les

propofam

a

u oom de

J

u

piter.

11

porta la crainte des dif–

fenlions qoe le culte peot exciter, ou la vénération pour

les dieux, jufqu'ii défeodre d'en prononcer le nom.

Minos fut le faccelreur de Rhadamnnte, l'émule de

fa juflice en Crete,

&

Con collégue aox enfers.

11

al–

loit confolter Jupiter daos les amres du moot Ida;

&

c'efl de-13 qu'il rnpportoit aux peuples noo fes orden–

nances, mais les volootés des dieux.

Les fages de Grece fuccéderent aux lé'gislateurs . La

vi

e

de ces hommes, fi vnntés pour leur amour de la

verru

&

de la vérité, n'efl fouveot qu'un tilfu de meo–

íonges

&

de pué'rilités,

a

commencer par l'hifiorieue

de ce qui leur mérita le titre de

Jagn.

De jeuoes Joniens rencontrenr des pecheurs de Mi–

Jet, ils en nchetenr un coup de filet; on tire le filet,

&

l'on uouve par mi des poilfons un trépié d'or. Les

}eones gens prétendent avoir tout acbeté ,

&

les pécheurs

n'avoir vendo que le poilron. On s'en rapporte

a

l'o–

racle de Delphe, qui ad;uge le trépié au plus fage des

Grecs .

Les Miléfieos l'otl'rent

a

Thales, le fage Tba–

Jes

le tranfmet au íage Bias, le íage Bias

a

Piuacus,

Pittacus

i

uo nutre íagc,

&

celui-ci

a

So ion, qui re–

flitna

a

Apollon le titre de

{oge

&

le trlpil.

La Grece eut fep! fages. On enteodoit alors par

un

foge,

un homme capable d' en cooduire d'autres . On

elt d'accord fur le pombre; mais on varíe fur les per–

fonnages . Thales, Soloo, Chilon, Pittacus, Bias, Cléo–

bule

&

Periandre, font le plus généralement reconnus.

Les

Grees

ennemis du 'deípotifme

&

de la 1yrannie,

onr fubflitué

a

Periandre, les uns Myíon, les nutres

Anacharlis. Nous alloos commencer par Myíon.

Myfo~

naquir.daos un bourg obícur.

11

fui vil le gen–

re de vte de Ttmon

&

d' Apémaote, fe garantit de la

vaoité ridicule des

Grecs,

encooragea fes conciroyens

il

la verru, plus encare par foo exemple que par fes

difcours,

&

fut véritablcment un fage.

Thales fut le fondateur de la

íeél:e ionique. Nous

renvoyons l'abregé de fa vie

a

l'articfe

J

O N 1 E N N E,

( p

H 1 L O S O 1' H 1 1! )

OU OOUS

feroos l'hilloire de Íes

opinions.

Solon fuccéda

a

Thales. Malgré la pauvreté de fa

famille, il joüir de la plus grande confidération.

11

de–

fcendoit de Codros. E1éce!lide, pour réparer une for–

tone que fa prodigalité avoit

é'puif~e,

;ena Solon fon

ti

ls dans le commerce. La connoiiTance des hommes

&

des lois fut la priocipale richelfe que le philofophe

rapporta des voynges que le commer<;ant entreprir.

ll

eot pour la Poélie un

~otlt

exceffif, qo' on lni a re–

proché. Perfoooe ne connut auffi-bien

l'ef'prit leger

&

les mceurs frivoles de fes concitoyens,

&

o'en for mieux

profiter. Les Athéniens deíefpérant, apres plulieurs ren–

tarives ioutiles, de recouvrer Sa\amine, decernerenr In

peiue de mort contre celoi qui oferoit propoíer dere–

chef ceue expédirion. Solon trouva la loi honteuk!

&

nuifible.

11

contrefit l'infeníé;

&

le front ceint d'une

courooue,

il

fe préfeota for uoe place publique,

&

fe

m

ir

a

récirer des

l!'légies qu'il avoir compofé'es. Les

Athéuiens fe raffembleot nurour de lui; on écoote; on

applaudit; il exhorte

a

reprendre la guerre cotme Sn–

lamine . Piliflrare l'appuie; la loi efl révoquée; oo mar–

che contre les habitaos de JVlegare;

ils

font défnits,

&

Salamine efl récoovrée.

ll

s'agiífoit de prévenir l'om–

brage que ce focces pouvoir donner aux Lacédémo–

nieos,

&

l'allnrme que le re!le de la Grece en poo–

voit prendre: Soloo s'en chargea,

&

y

réoffir: mais

ce qui mit le comble

a

ía gloire, ce fut la défaite des

Cyrrhéeos, contre leíquels il cooduiGt fes compatrio ·

res,

&

qui furenr íéverement chiltiés du mépris qu'ils

avoient aff'eété pour la religion.

Ce fot alors que les Arhéniens fe diviferent

fur la

forme do goovernemeot; les uns iocliooient poo r la

d~mocrarie; d'aurrcs pour l'oligarchie, ou quelqoe adll_lt–

niflrar;on miste, Les pauvres étoient obérés au pnmt

que les riches dcvenos mnl tres de \eurs biens

&

de leor

liberté,

1'

étoient eocore de

leors enfans: ceux-ci

n~

pouvoiem plus fupporter leur mifere ;. le rrouble pouvott

' '

GRE

nvoir des íuites facheufes.

ll

y eut des alremblées. On

s'adrella d'onc voix générale

a

Solon,

&

il fot cbargé

d'arreter l'étar fur le penchaor de fa ruine. On le créa

archonte, la troilieme année de la qunrante-fixieme o–

lympiade;

il

rétablit la police

&

la país dans A :henes;

il íoulagen les pauvres, fans

trop mécontenter les ri–

ches; il divifa le peuple en tribus;

il

inflitoa des cham–

bres de ¡udicarure;

il

publia fes

lois;

&

emplo)'ant al–

ternativemenr la períuafioo

&

la

force'

il

vint a-bout

des obnacles qu'elles renconrrerent. Le bruir de fa (a–

gelfe pénc!trn jufqu'au fond de la Scythie,

&

attira daos

A1henes Aoacharíis

&

Toxaris, qui dev inrenr fes admi–

rateurs , fes diíciples

&

fes amis.

Apres avoir renda

ii

fa patrie ce dernier

íervice;

il

s'en exila.

11

crut qoe fon abfence étoit nécelfaire pour

accoíltumer íes concitoyens, qui le fariguoient !¡¡os ceí–

fe de le)lrS dúutes,

a

interpréter eux-memes Ces

lois .

11

a!la en Egypre, oií

il

fir connoilfaoce avec Pfeno–

phe;

&

dans la Crete, oií il fut otile au fouveraio par

fes confeils;

il

vi lita Thales; il vit les nutres fages; il

conféra avec Périandrc,

&

il

mourut en Chypre agé

de

8o

ans. Le defir d'apprendre qui l'avoit coofomé

pendaot tome fa vie, ne s'étcignit qu'avec lui. Daos

Ces

dcrniers momens, il étoit encere envirooné de quel–

ques

a

mis, avec lefquels

il

s'enrretenoit des fciences qu'

il

avoit tant chéries .

Sn

philofophie p.rarique étoit limpie; elle fe reduifoit

a

un

petit nombre de maximes communes, te!les que

celles-ci: ne s'écarrer jarnais de la raifon: n'avoir au–

cun commerce avec le méchant: médicer les chofcs

otiles: éviter le meofonge: erre fidele ami: en tour

confidérer

la

fin; c'efl ce que nous difons

it

nos en–

fans; mais !OUt

ce

qu'on pcut

faire daoS l'age mur,

c'efl de prariquer les

le~ons

qu'on

a

re~ues

daus

l'cn–

fance.

Chilon de L acédémone fot élevé

a

l'éphorat íous

Eutydemc.

11

n'y eut gucre d'homme plus ¡n!le. P3r–

venu

a

une extreme vieillelfe, la

feule

faute qo'il

fe

reprochoit, c'étoit une foibleffe d'amitié qui avoit fou–

flrait un coupable

a

la févérité des !oís.

JI

é'roit pa–

tieot'

&

il

répoodoit

a

fon f¡ere' indigné de la préfé'–

rence que le peuple lui avoit accordée pour

lu

magi–

flrarure:

t11

'"

fais pas ji1pporttr tme injure,

&

je

1~

fais moi.

Ses

mor~

lont laconiques.

CunnoiJ toi:

ria•

de trop_: /a?fe "' repos les morts

.

S

a vie fut d'accord

avec Ces max imes.

ll

mourut de joie • en ernbraffant

Con fils qui fortoit vainqueur des ¡eux olympiques-

Piuacus naquir

a

Lesbos, dans la

32•

olympiade .

Encourngé par les freres do poete A Icée,

&

brulam par

lui-meme du defir d'aff'ranchir fa patrie, il débuta par

l'ex écution de ce delfein périlleux. En reconnoi(fsnce de

ce fervice, fes concitoyens le nommerent général dans

la

guerre conrre les Arhénieus. Pitracos propofa

a

Phri–

non qui commandoir l'enoemi, d'épargner le fang de

tant

d'honn~tcs

gens qui marchoienr

a

leur foite,

&

de

ti

nir la querelle des deux peuples par un combar fio–

gulier. Le défi fut accepté'. Piuacus enveloppa Phrinon

dans un tilet de Jlécheur qu'il avoit pincé fur fon bou–

clier,

&

le ton. Dans la répartitioo des rerres, on lui

en accorda autant qu'il eu voudroit ajoilrer

ii

fes do–

maincs;

il

o

e

demanda que ce qu'il en pourroir renfer–

mer fous le jet d'uo dard,

&

o'eo retiot que la

moitié'.

11

prefcrivit de bonnes

lois

~

fes cnocitoyens.

Apre.ii

la paix, ils reclamerent l'autorité qu'ils lui avote

nt con–

fíée,

&

il la leur rélig_ua .

11

moorut igé de

70

aos ,

apres avoir pa!fé les dix deroieres anné'es de fa vie dans

la doucc obfcurité d'une vie privée.

11

n' y a preíque

aucune vertu dont il n'ail mérité d'c!tre ioüé.

11

mon–

tra furrout l'élévati<:ln de fon ame dnns le mépris des

richelrcs de Créíus; ía ferme1é dans la maniere dont il

apprit la mort imprévue de fon 6ls;

&

fa patience,

en fupponaot fans murmure les hauteurs d'uoe femmo

impérieufe.

l:lias de Priene fut un homme rernpli d'humanité;

il

rachera les captives JVlerféniennes, les dora,

&

les ren–

dir

3

leurs pareos. Tour le monde fair fa répoofe

il

ceux qui lui reprochoient de fortir les mains vuides de

ra ville abandoonée au pillage de l'enoemi:

j'tmporte

eottt ave< moi.

11

fu r orareur célebre

&

grand poetc .

ll

ne fe chargea jamais d'one maovaife caufe;

il

fe fe–

roÍ!

ero

deshonoré, s'

il

ctlt employé la voix

a

la dé–

feníe du crime

&

de l'iojunice. Nos gens de pnlais

n'onr pns cene délicatelfe.

ll

compa

roit le

s fophifles

au~

oileauK de nuit, doot la

lamiere

ble.Ue

les yeux.

11

expira

a

1'

audience entre les bras

d' un d

e fes pa–

reos,

a

la fin d'une caufe qu'il venoic de gagoer.

Cléobnle de L inde, ville

de

l'ile de Rhodes, avoit

été