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GRA

mod.

&

Art mílit.)

étoit en Fraoce le chef fupri:me

de l'Auil!erie.

Par les provWons que le roí Jui faifoir expédia , il

avoit la fur-inteodance, J'exercice, l'admioillration ,

&

le gouvernement de l'état,

&

charge de

grand mnítrc,

&

capitaine général de 1'Anillerie de Fraoce, tanr de<;

a

que

del~

les monts

&

les mers, dedans

&

dehors le ro·

yaume, pays

&

terres érant foos l'obéilfance

&

la prore–

chon de fa mojellé.

JI ne faifoit aucuns mouvemens de munitions d'Arrii–

Jerie daos le royaume , que par les ordres du

grand–

maitre,

ou de fes Iieurenans' ou officiers'

a

qui il don–

noir des commiffions parriculieres pour cet cffet, enfuire

des ordres qn'il recevoit du roi.

Tous les marchés fe faifoieor en fon nom, llipulant

pour fa maJellé; il arrreroit le compre générnl de

1'

Ar–

til!erie que le thréforier rend

a

la chambre des compres,

ou le

grand-mait~e

étoir rec;u comme ordonnatcur de

lous les fonds qui ont rapport

il

la dépenfe d'Artillerie

de quelque natore qu'elle pllt

~tre.

Le

grand-maítre

avoit encare un privilége donr il

n'éroir point fait mentioo daos les provilions de fa char–

ge; c'ell que quand on prenoit une vil!e fur laquelle

on avoit

tiré du canon , les cloches des églifcs , les

unenciles de cuivre

&

aune métal' Jui appanenoieot'

&

devoient

e~re

rachetés d'uoe fomme d'argellt par les

habitaos , a-moins que dans la capitulatioo on ne fü t

conveou du cootraire.

11 avoit encare le droit en eotranr

&

en fortant d'uoe

place ou il y nvoir de

1'

Anilleríe, d'etre falué de cinq

volées de groffes pieces de canon , fans préJudice du

plus grand nombre , auquel il pourroir nvoir droit par

fa

naiffance, ou par quelqu'autre qualité.

Le

¡¡rand-ma,'ere

d'

Artillerie

prétoit ferment entre

les mnms du roi, au-moins depuis que cette charge avoit

été érigée en charge de la cooronoe ; car avaor ce

tems-13 Armaod de Biron , fous

le regne de Charles

IX.

prern fermenr, non pas entre les mains de ce priocc,

mnis entre les mains de Henri , duc d'AnJOU, qui fut

depuis roi de France , troifieme du nom. Ce fermeot

fut fair le 3 de Février

1

s¡o.

Mais ce qui a¡oOra

le

plus de fplendeur

a

certe haure

dignité, ell le relief que lui donna Henri 1V. en l'éri–

geant en charge de la couronne, en faveur de Maxi–

milien de Béthune, rnarqois de Rofni •

&

depuis duc

de Sully . Cette ércélion fe fit en

16or

au mois de

]anvier.

Le

grand-maÍire de I'Artillerie

avoit un grand nom–

bre d'officiers'

&

m

eme des corps de troupes fous fa

jurifdiélioo

&

dans fa dépendance ; aux officiers def–

quels

i1

pourvoyoit

&

donnoit

a

la piOpart des provi–

fioos eo vertu de fa charge .

Le

grand-maiere

pour marque de fa digoiré, mettoit

au-dellous de

1'

écu de

fes armes deux canoos

fue

leurs afluts, des caques de poudre, des boulers,

&

des

gnbions.

, 11

feroit difficile, dit le

P.

Daniel, de déterminer

ie rems ou le titre de

grand

a été donné au

maitr.

"

d' Artilleric.

JI

ell cenain qu'i! lui a été donoé a

u–

" moins quelquefois , meme daos des aéles aurheori–

" ques

Jong-tems avant que cette digniré filt éri[ée

" en charge de la couronne. Henri

111.

Charles

IX.

:: Henti

11.

le loi donnoient dans leurs ordonnaoces .

, L'ufage en étoit des le regne de Franc;ois

J. ,

Hi·

ftoire de

la

mi/ice franfoife.

On peur voir

dans

le

l.

'lJol. de la troifieme éditíon

du mimoireJ

de Saint-Remi, le détail de wus les droits

&

priviléges qui étoient attribués

a

la charge de

grarJd–

maÍire de I'Artil/eri•.

Cette importante charge a é1é

fupprimée au mois de Décembre

17H,

for la démif–

fion de Loois-Chatles de Boorbon, comte d' E u , qui

en avoit été pourvO en furvivance de

M.

le duc du

Maine, le

u

Mai

1710.

Voyez:.

G

E':¡

1

E (

Q)

GRAN

D

A

e

Q.

u

1T, (

Commerce)

on nomme ainfi

a

Livourne un droit qoi fe leve fur chaque vaiffeau ou

barque de fc:J qui fe mer en coOrume . Ce droil ell de

quarre livres par bfttimeot,

&

c'ell un de ceul que l'on

paye

a

u convoi.

Voyez

e

o

N

V

o

1.

Dillionn. de Com–

meru, de CbambcrJ,

&

d< Trhoux.

(

G)

GRANDE

C

HA R T

RE

(

Hijl.

d'

Ang/.) 'lJO)'CZ

C

H A R T

RE,

&

VOUS obfer'vere'l. qu'eJle n'efi pas le

fondement, mais une déclaration des libertés de 1'Ao–

gleterre. La natioo, par l'établiffement de ce corps d.e

lois, fe propofa d'affermir fes libertés natorelles

&

orr–

ginaires, par

l'aveu autheotique du roi ( Heori 111.)

qui étoit fur le throoe' afin de ne Jaiffer ni

a

tui oí

GR A

743

fes fucceffeurs aucun prérex1e pour empié1er

a

l'a1•enir

fur les priviléges des fujcts.

(D.

J.)

GRAND'OEuvRE,

(Aichimic) 'll•yez.

PJER–

RE PHILOSOPUALE

&

PHlLOSOI'RIE HE&–

ME'T l QUE.

G

R A N D

G o

S

1

E

R , (

Ornith.

)

gros oifcau marin

plus fort qu'ooe oic; il a l'air trille

&

pefanr; fes JO

m–

bes font courres

&

forres : fon con ell long, ain Ji que

ron be

e'

dont la panie inféricure s' élargit a volonté

pour Jaiffer paffer librement les gros poiaoos que 1' oi–

fcau rec;oit daos une grande poche qu'il a ao-detfous de

ce bec. On préteod qu'on peur apprivoifer cet oifeau,

&

s'en fervir comme d'un pourvoyeur, en lui

faifant

regorger le poiffon qu'il a pris. Noos ne garaotilfons

poinr ce fai1. Son plumage erl blancMrre

&

gris-m~lé

de quelques plomes naires

au~

ailes. Quelques-uns le

nommenr

p/liumt.

GRANDESSE.

f.

f.

(Hift. mod.)

quali1é des

grands d'Eípsgne.

Voyez. l'areicle

G

R

A

N

D.

GRANDE

U R,

f.

f. (

Philof

&

1'11athlm.)

Voi–

la un de ces mots dont tour le monde croit avoir une

idée oerre,

&

qu'il ell pounaot affez difficile de bien

détioir. N e feroit-ce pas paree que l'idée que ce mot

renferme, ell plus fi mpie que les idées par I<Jquelles on

peut entreprendre de l'expliquer?

Voy.

D

E'F

r

N 1

r

1

o

N

&

EL

E'M E NS DE S

S e 1

E N

e

E S.

Quoi qu'il en foit,

les

Ma1hématici~ns

définilfent ordinairemeor la.

¡!.ran·

deur,

ce qui ell fuíceplible d'augmentation

&

de dimi–

nurion; d'apres cene nolion

l'injini

ne ferolt pas plus

une

grandCTtr

que le zéro, puifque l'infini n'ell pas plus

fufceptible d'augmenlatioo que le 1.éro ne

1'

ell de di–

minution; auffi plufieurs

marh~maticiens

regardent-ils le

·dro d'une part

&

l'infini de

1

'nutre, non comme des

grandeurs,

mais comme

1~

limite des

grandmrJ;

!'u–

ne pour la dimioulion, l'autre pour l'augmentariou.

Vo–

yeo:;

L

1M

1

TE.

On ell fans doute le malrre de s'ex–

primer aiofi,

& il

ne faut poi

m

difputer fur les mots;

mais

il

ell centre l'ufage ordioaire de dire que

l'infini

n'eft poine

ttne

grandmr,

puifqu'on dit

une

grandmr

infrnie.

Aiofi

il

íemble qu'on doit chercher une

déti–

nilion de la

grandwr

plus analogue aux notions com–

munes. De plus, fuivant la défini!ioo qu'on vient d'ap–

poner, Oll devroit appeJier

grandcttr

!Olll

ce qui efi fu–

fceptible d'augmenlation

&

de dimioutiou ; or la lumie–

re ell fufcep rible d'augmentation

&

de diminurioo; ce–

peudant on s'exprimeroit fort improprement en regar–

dan! la lumiere comme une

grandeur.

D'autres chaogen t un peu la définirion précédenre·,

en fubfii!Uant

ou

au

lieu de

& ,

&

ils défioi!Tenr la

grandwr,

ce qui ell fuíceptible d'augmentation

ou

de

dirniourion. Suivant cette délinition dans Iaquelle

ot1

ell

dtSJOnélif, 'l.éro feroit une

grande11r;

car s'il n'ell pas

fufcep1ible de diminu1ion, rl

l'ell d'aogl]leolation; cwe

défioirion ell done encere moins bonne que la précé·

deme.

On peut, ce me femble, détinir affez bien la

gral1-

det<r,

ce qui erl compoíé de panies.

11

y

a deux for–

res de

grandeurJ,

In

grandeu•·

concrete

&

la

grandertr

abfiraite.

V

oye::.

e

o

N

e

R E T

&

A

n

S T

R

A

1

T.

La

grandeur

abflraite ell celle dont la nolioo ne déligoo

aucun fujet partlculier . Elle n'e(l autre chofe que les

nombres, qu'on appelle aulli

grandwr1 numéril[tUJ.

Voyez.

N o

M B

RE . Ainfi le nombre

3

ell une quauti–

té abrlraite , paree qu'il oe défigne pas plus 3 piés que

3

beures,

&e

La

grandwr

concrete ell celle dont la notion ren–

ferme uu fu¡er paniculier. Elle peur érre compofée ou

de parties

co-e~if1anres,

ou de parties fucceffives;

&

fous ceue idéc elle renferme deux efpeccs,

J'itmdru,

&

le

ttmJ. Voy<

:t.

E

T E N D

u

E

&

TE

M S •

11

n'y

a

propremenr que ces deux efpeces de

gran·

dcur1;

!Outes les amres s'y rapponeut direélemcnr oa

indireétement. L'érendue ell une

grandwr

doot

les

parries exillent en méme tems; le 1ems une

granduu

dont les parties exillent l'one apres l'autre.

La

grandtrtr

s'appellc auffi

'jtt<mtit¡, voy.

QuA N·

T 1

r

¡¡•;

&

fous cette idée on peut dire que la

gran–

dertr

abllraite répond

a

la quaOJité

dif<r•t•

,

&

la

gran–

dwr

concrete

a

la quantilé

contÍnfle. f7oy.

D

1S

eRE

T

&

CoNTINU .

La

grandeur

&

[es

propriétés font l'objet des

Ma–

thématiques , ce qui fera eKpliqué pJUS au long

a

J'ar–

,¡cf,

M

A T R E' M A T l

Q

u

E S.

Sor la

grandmr

apparente des objets,

voyn

/u

mott

ÜPTJ QUI!

&

VJSION.

(0)

G R

A"

D

f.

u

R ,

i.

f. (

Phi/, mor.

)

ce terme ne

Phyuque

&

eu Géométrie elt fouveot abfolu,

&

nc

fup-