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740

GRA

ciali <ancelleri.e Franci.e pr.etorio Ji•premo díplomatmn

ac refcriptorrtm reJatortJ

,

amanttenjium duunonei,

·

Jcríbarum magiftrí:

ces derniers titres aonopcent qu'ils

ont toOjours été au-ddfus des clercs-ootaires

&

fecré–

taires do roi.

lis

001

aaffi le titre de

&o!lfei'/1"' du roí en fe! con–

fei!J,

&

font fecréraires do roi né's eo

la

grande chan–

cellerie ;

ils

en peu vent prendre le titre,

&

en

fa

~re

too–

tes les fonétions,

&

en

Ont !OUS

les priviléges fans

ue

obligés d

1

avoír un otlice de fecrétaire do roi, étanr

tous réputés du collége des fecrétaires du roí: ils peu–

venr cependanr auffi polféder en méme tems un otlice

de fecrétaire da roi.

Leur office cfl de

la couronne du roi;

e'

efl pour–

qooi ils payenr leur capitation

a

la cour,

a

celui qoi

re~oir

celle de la famille royale, des princes

&

prin–

cclfes do fang

1

&

des grands officiers de la couronne.

JI

n'y avoir anciennement qu'un feul

attdiencíer

en

la chancellerie de France. Les plus anciens titres o

u

il

en foir

fair menrion, fonr deux étars de

la maifnn

do roi Philippe-le-Long,

1'

un do

2

Décembre

1316,

l'autre do

18

Novembre

1317,

o

u

il efi dir, que le

chancelier doir h¿berger avec luí fon chaolfecire

&

ce–

Joi qoi rend les lercrcs; celui-ci quoique bien fopérieor

a

l'aurre, puifqu'il

c(l

le premirr officier de la grande

chaocelkrie

1

n'e(l nommé que le dernier

1

foir par inar.

temion du redaéteur, foit paree qu'on les

~

nommés

fuivanr

l'ordre des opérations,

&

que l'on chao!fe

13

cire pour fceller avanr que l'on rende les ltttres.

Celui qui faifoit alors la fonétion

d'audienfÍer

éroit

feul;

il

rapportoit les lettrcs, les rendoir apres les avoir

raxées,

&

faifoit les fonétions de thréiorier

&

de fcel–

leor .

On

l'a depuis appellé

audiencier du roí,

ou

audien–

&Íer

de Franu

,

&

enfuitc

grand-audiencifr de Franc..

On le nommoir encare en

132

t comme en

1316,

fuivam un réglemcot de Philippe -le- L ong, du mois ·

de Février

IJ>I,

ponant qu'il établira une cenaioe

perfonne avec celui qui rend les lettres, pour recevoir

l'émolument du fceau.

Ce meme

ré'~lement

ne vouloit pas que celoi qui ren–

doit les lenre> fOt nntairc,

&

cela, cfi -il dit, pour órer

toute fofpicion; ce qoi

a

été bieo changé depuis puif–

que les

audiencitr!

font en cette

quaiit~

fecrétaires du

roi, qu'ils en peuvenr prendre le titre

&

en faire mu–

tes les fouélions.

L'audiencitr

a été furnommé

graffd-audimcíu,

foir

a

caufe de l'imporrance de fon office

&

paree qu'il fai t

fes fnnéti11ns en la grande chance llcrie de France, foit

pour le difiinguer des

audttncien

panicu;iers qu'il com–

mettoit autrefois dans les autres chaocelleries,

&

qui on t

Jlepois été érigés en

titre d'vfficc.

Le

fciendum

ou

inOruétion faite pour le fervice de

la chancellcrie, que quelques-uns croyent de

1339,

d'au–

tres de

1394,

d'ouues feulemenr de

141f,

e(t

l'aéte

le plus ancien qui donne le titre

d'audíencier

a

celo!

qu i exerce ceue fonétion.

]1

y

en

die, entre

a

u/res chafes, que chaque noeaire

do roí ( c'efi-ii·dire fecrétaire) aura foin d'envoyer

chu–

qoe mois qu 'il aura exercé fon otlice

a

París ou ail–

Jeurs

1

en foiVallt

In cour,

~

!'audíencíer

o

o

a

u

con–

trÓ« ur de l'au di<nce du roí, fa cédule, le premier, le

fecond, ou au piOcard le rroifieme ou le quawrme Jnur

du mois

1

cor.~Oe

en

ces

termes:

Monfieur

/'

audim–

citr du

rt~i,

jt

1~/

(li

ité

J

París, ou

etl

la cottr du

t flt

pe.

11dutJI U1J

ttl

mois faifant ma

chargt, ayant e·

fnit.

&r.

Que

li

dans la di!lriborion de> bourfes

k

re–

crétaóre Ju

f<>l

lrOU\'C de J'erreur

a

fon préJOdice, jJ peu t

f~~ourir

3

~'aru/itnCÍO"

&

luí dire:

Jlfonjiotr,

)t

'VOUS

prtt dr votr

Ji

au róle fartt de la dijfribution dtJ

b~urfo

í/

nt

¡'e(l

pa1 troll.,¿ de

fat<te

fitr moi,

~ar

je

t:

tll

en rna bourfe t¡_:u tant;

&

alors

l'a1tdrencier

verra

efl-il dit , le

¡Ó

e lecret;

&

s'il y a eneur, il rupplée:

ra le

d~faut.

La

nni'veté de ces formules font conooi–

tre la rimplicité de ces ttms,

&

peor faire croire que

le

f<im:lum

di

plOrót

de 1339

que de

141 f.

Ce morne

fciu;dum

porte que des Iettres en fimple

queue pour ch•rfeun

vmatoribur,

&

nutres lemblabks,

on u'a pas cníhumc de

r;~n

u:cevoir,

mai~

qu·ílc;

chaf–

fent

pour

1'

attdíencia

&

le couttó!eur

¡

ce

qoi

etl

oéan–

moins de grace.

Ces

dernins termes font équivoqocl;

car

ou ne

f.tit

ú

c'ell

la rem1fc des droits t¡ui étnit de

grace, oa

li

e' étoit le gibier que duoooienr

k•

chaf–

fcurs.

Par le cerme de

rhaffwrs

on pourrnit peor-erre en–

tendre le grand •·éneur

&

~urres

officiers de la vt'oer;e

(lo roi

1

le ¡rund·fauconnier,

&e.

Eo elftr on voic qut:

GRA

les principaux officiers du roi étoienr exempc< des

droit~

do fceau, tels que le chancelier , les chamb• lran>,

le

grand-bouteiller,

&

aurres fcmblablcs: mai' il y a plus

d'apparence que par le terme de

cbaffeurs

on a eotendu

en cet endroit do fimple• chafleors tao> aucu11e digni–

té; le droit de

l'audimcier

n'en étoit que plu< éten–

du

1

\'a

c¡u'alors la chatJe étoit apri:' la goerre la

priu–

cipalc occupatioo de toute la nobldfe:

&

ii

ce compte

la mailon de

I'at~dim~íer

devoir erre bien fournie de

gibier; mais

il

faur auffi convenir que

fi

l'oo ch3tloit

beaucoup, alors on prenoir peu de Jemes en chnncel–

lcrie.

Pour ce qui efi des perfonncs que le

fcímdum

com.

preud fous ces mors

&

aueres

Jtmblable~;

il

y

a ap–

parence que c'étoienr auffi des perfonoes peu opulentes

qui vivoient de Icor indufirie,

&

que par ceue railon

le

grnnd-audiencier

ne prenoir point d' argent d'eur.;

de m€me que c'étoit alors la coutume qu'uo mené–

trier pacfoit

a

un péage fans ríen payer. pourvtt qu'

íl

joüh de foo

iofirumenr devanr le péager, ou qu'rl flr

joüer roo finge s'il en avoir un : d'ou tfi venu le pro–

verbe,

payer

en

mom1oíe de finge.

O o ne voir' point

comment l'aocien ufage a chang¿ par rnpport

a

l'alldtm·

eier,

3

-moins que ce ne foir par

los défenfes qui lui

ont été faites daos la fuice de recevoir autre chofe que

la raxe.

· L'

audiencier

du roi, appellé depuis

grand-audimrier

1

éroit autrefois feul pour la grao de chancellerie de Fran–

ce, d\! meme que le contróleur général de l'audicucc

de France, dont la fonétion efi de coorróler routcs les

Jemes que délivre

l'attdíencíer.

A-mefure que

l'oo établit oes chaocellcries pres

les

cours,

I'at~dienríer

&

le coutróleur

y

établitT'oienr de

leur pan des commis

&

fubdéJ¿gués, poor y faire en

leur nom les memes fonét ions qu' ils

fnifoieot en

la

grande chancellerie,

&

ces

audimcitrJ

&

conrróleurs

parriculiers 'commis, étoienc fubordonnés a

a

grand au–

dienrier

&

au conrróleur général

1

auxquels ils rendnient

compre de

leur miffion. Ce for fans doute pour di–

Oioguer

I'audímritr

de la grande chancellerie de

tous

ces

m.dieneier~

paniculiers par lui commis, qo'on le

furnomrna

grand-a1~dinuíer

de France.

Dans

un

ré¡¡Jement du roí Jean, du 7 Décembre

1361,

il efl fait mentioo de

l'audienri.r

de Norman–

die qui étnit apparemmenr un de ces

audien&ÍtrJ

com–

mis par celui d<

la grande chancellerie, lequel y eft

quahfié

d'audimcitr d11 roí.

Suivnnt les llarot• des fccrétaires du roí, confirmé,

par lemes de Charles

V

do

24

Mai

1389

1

quand le

roi étnit

hors

de París pour quelque voyage, on com–

metiOit

un ·

audien&ier

forain pour recevoir les émolu–

mom des collations, lequel

3

ron recour devoit remet·

tre ces émolumens aux fecrétaires du roi commis poor

cette recerre eo vérifianc la fieooe fur fon journal

de

l'aud;ence.

JI y avoir auffi un

attdiencítr

&

un conrróleur

par–

ticulicrs pour la chancellerie de Breragnc, laqoelle ayaut

formé aurrefois une chancellerie porricoliere indépcndan–

te de celle de Frnncc. avnit tOOJOUrs coorervé' un

(Jft·

dimciu

&

un contróleur

en

titre, meme depois l'édit

du mois de Mai

1494,

par lequel Charles

Vlfl. ab,>–

lit le nom

&

l'office de chancelier de Bretagne.

1\

l't.'gard des autres chancellcries particulieres érablies

prh lts cours

1

daos le!quelles le

grnnd-audtmcitr

&

le

cCintróltur géoéral de

1'

audience avoient des comm i;

ou fubdélégué;; ces fooétions ayaot paro trop impor–

untes pour les confier

a

des perf<>nncs fans caraétere,

Hcnri

JI

par un édir do mo;1 de Janvier

Tffi,

créa

en cbef

&

titre d'office formé fix offices

d'atldimutr

&

fix alfices de coutr<'lleur, tant poor la grande chan–

cellerie que poor c'll<> éta<>lits. prl:s le> parlemens de

Paris, Touloufe, D'fon, l3<>tdraux

&

Ruüen; il fup–

prima les noms

&

qoali•é< de

¡?.rmtd-a".lttnrier dt Fra;,–

«

&

de

~ontróltl(r

gmlral

de taJ<díenet

1

&

ordonna

qo' ils s' appellerviOnt doréna•·ant,

(avo

r en la grande

cbancellerk

1

<on{úller du

rót

&

audimeier dt Fran–

ct,

&

ronerÍt/eur de

1

audie11ce de .fran<e

;

&

que dans

les autrc chaocdJerit>

t'audlfn<Í<r

s'appelle10Ít

eonfeil–

ltr dtl roí

&

audíencttr dt la

~hanet!lerie

du

lieu oll

il

frruit éllbli,

&

que le cootróleor s'appelleroit

có!llró<

leur dt ladile ebawrelluie

.

Par

lt:

méme édit, ce; nouveaux officiers forenc créú

clcrc>-notaJres

&

fccréllir.- du roi, poor figner

&

ex–

pédier tout<< leur« qur s'expédieroienr en la chaocel–

lerie en laquelle chacoo fernit ét3bli,

&

non ailleurs,

de man;ere qo'ils n'auroiem pas befoio de tenir un ao–

rre otlice de

fecr.c!t~irc

du roi

&

de

b

maifon

&

eoo-

con-