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GRA
ciali <ancelleri.e Franci.e pr.etorio Ji•premo díplomatmn
ac refcriptorrtm reJatortJ
,
amanttenjium duunonei,
·
Jcríbarum magiftrí:
ces derniers titres aonopcent qu'ils
ont toOjours été au-ddfus des clercs-ootaires
&
fecré–
taires do roi.
lis
001
aaffi le titre de
&o!lfei'/1"' du roí en fe! con–
fei!J,
&
font fecréraires do roi né's eo
la
grande chan–
cellerie ;
ils
en peu vent prendre le titre,
&
en
fa
~re
too–
tes les fonétions,
&
en
Ont !OUS
les priviléges fans
e·
ue
obligés d
1
avoír un otlice de fecrétaire do roi, étanr
tous réputés du collége des fecrétaires du roí: ils peu–
venr cependanr auffi polféder en méme tems un otlice
de fecrétaire da roi.
Leur office cfl de
la couronne du roi;
e'
efl pour–
qooi ils payenr leur capitation
a
la cour,
a
celui qoi
re~oir
celle de la famille royale, des princes
&
prin–
cclfes do fang
1
&
des grands officiers de la couronne.
JI
n'y avoir anciennement qu'un feul
attdiencíer
en
la chancellerie de France. Les plus anciens titres o
u
il
en foir
fair menrion, fonr deux étars de
la maifnn
do roi Philippe-le-Long,
1'
un do
2
Décembre
1316,
l'autre do
18
Novembre
1317,
o
u
il efi dir, que le
chancelier doir h¿berger avec luí fon chaolfecire
&
ce–
Joi qoi rend les lercrcs; celui-ci quoique bien fopérieor
a
l'aurre, puifqu'il
c(l
le premirr officier de la grande
chaocelkrie
1
n'e(l nommé que le dernier
1
foir par inar.
temion du redaéteur, foit paree qu'on les
~
nommés
fuivanr
l'ordre des opérations,
&
que l'on chao!fe
13
cire pour fceller avanr que l'on rende les ltttres.
Celui qui faifoit alors la fonétion
d'audienfÍer
éroit
feul;
il
rapportoit les lettrcs, les rendoir apres les avoir
raxées,
&
faifoit les fonétions de thréiorier
&
de fcel–
leor .
On
l'a depuis appellé
audiencier du roí,
ou
audien–
&Íer
de Franu
,
&
enfuitc
grand-audiencifr de Franc..
On le nommoir encare en
132
t comme en
1316,
fuivam un réglemcot de Philippe -le- L ong, du mois ·
de Février
IJ>I,
ponant qu'il établira une cenaioe
perfonne avec celui qui rend les lettres, pour recevoir
l'émolument du fceau.
Ce meme
ré'~lement
ne vouloit pas que celoi qui ren–
doit les lenre> fOt nntairc,
&
cela, cfi -il dit, pour órer
toute fofpicion; ce qoi
a
été bieo changé depuis puif–
que les
audiencitr!
font en cette
quaiit~
fecrétaires du
roi, qu'ils en peuvenr prendre le titre
&
en faire mu–
tes les fouélions.
L'audiencitr
a été furnommé
graffd-audimcíu,
foir
a
caufe de l'imporrance de fon office
&
paree qu'il fai t
fes fnnéti11ns en la grande chance llcrie de France, foit
pour le difiinguer des
audttncien
panicu;iers qu'il com–
mettoit autrefois dans les autres chaocelleries,
&
qui on t
Jlepois été érigés en
titre d'vfficc.
Le
fciendum
ou
inOruétion faite pour le fervice de
la chancellcrie, que quelques-uns croyent de
1339,
d'au–
tres de
1394,
d'ouues feulemenr de
141f,
e(t
l'aéte
le plus ancien qui donne le titre
d'audíencier
a
celo!
qu i exerce ceue fonétion.
]1
y
en
die, entre
a
u/res chafes, que chaque noeaire
do roí ( c'efi-ii·dire fecrétaire) aura foin d'envoyer
chu–
qoe mois qu 'il aura exercé fon otlice
a
París ou ail–
Jeurs
1
en foiVallt
In cour,
~
!'audíencíer
o
o
a
u
con–
trÓ« ur de l'au di<nce du roí, fa cédule, le premier, le
fecond, ou au piOcard le rroifieme ou le quawrme Jnur
du mois
1
cor.~Oe
en
ces
termes:
Monfieur
/'
audim–
citr du
rt~i,
jt
1~/
(li
ité
J
París, ou
etl
la cottr du
t flt
pe.
11dutJI U1J
ttl
mois faifant ma
chargt, ayant e·
fnit.
&r.
Que
li
dans la di!lriborion de> bourfes
k
re–
crétaóre Ju
f<>l
lrOU\'C de J'erreur
a
fon préJOdice, jJ peu t
f~~ourir
3
~'aru/itnCÍO"
&
luí dire:
Jlfonjiotr,
)t
'VOUS
prtt dr votr
Ji
au róle fartt de la dijfribution dtJ
b~urfo
í/
nt
¡'e(l
pa1 troll.,¿ de
fat<te
fitr moi,
~ar
je
t:
tll
en rna bourfe t¡_:u tant;
&
alors
l'a1tdrencier
verra
efl-il dit , le
¡Ó
e lecret;
&
s'il y a eneur, il rupplée:
ra le
d~faut.
La
nni'veté de ces formules font conooi–
tre la rimplicité de ces ttms,
&
peor faire croire que
le
f<im:lum
di
plOrót
de 1339
que de
141 f.
Ce morne
fciu;dum
porte que des Iettres en fimple
queue pour ch•rfeun
vmatoribur,
&
nutres lemblabks,
on u'a pas cníhumc de
r;~n
u:cevoir,
mai~
qu·ílc;
chaf–
fent
pour
1'
attdíencia
&
le couttó!eur
¡
ce
qoi
etl
oéan–
moins de grace.
Ces
dernins termes font équivoqocl;
car
ou ne
f.tit
ú
c'ell
la rem1fc des droits t¡ui étnit de
grace, oa
li
e' étoit le gibier que duoooienr
k•
chaf–
fcurs.
Par le cerme de
rhaffwrs
on pourrnit peor-erre en–
tendre le grand •·éneur
&
~urres
officiers de la vt'oer;e
(lo roi
1
le ¡rund·fauconnier,
&e.
Eo elftr on voic qut:
GRA
les principaux officiers du roi étoienr exempc< des
droit~
do fceau, tels que le chancelier , les chamb• lran>,
le
grand-bouteiller,
&
aurres fcmblablcs: mai' il y a plus
d'apparence que par le terme de
cbaffeurs
on a eotendu
en cet endroit do fimple• chafleors tao> aucu11e digni–
té; le droit de
l'audimcier
n'en étoit que plu< éten–
du
1
\'a
c¡u'alors la chatJe étoit apri:' la goerre la
priu–
cipalc occupatioo de toute la nobldfe:
&
ii
ce compte
la mailon de
I'at~dim~íer
devoir erre bien fournie de
gibier; mais
il
faur auffi convenir que
fi
l'oo ch3tloit
beaucoup, alors on prenoir peu de Jemes en chnncel–
lcrie.
Pour ce qui efi des perfonncs que le
fcímdum
com.
preud fous ces mors
&
aueres
Jtmblable~;
il
y
a ap–
parence que c'étoienr auffi des perfonoes peu opulentes
qui vivoient de Icor indufirie,
&
que par ceue railon
le
grnnd-audiencier
ne prenoir point d' argent d'eur.;
de m€me que c'étoit alors la coutume qu'uo mené–
trier pacfoit
a
un péage fans ríen payer. pourvtt qu'
íl
joüh de foo
iofirumenr devanr le péager, ou qu'rl flr
joüer roo finge s'il en avoir un : d'ou tfi venu le pro–
verbe,
payer
en
mom1oíe de finge.
O o ne voir' point
comment l'aocien ufage a chang¿ par rnpport
a
l'alldtm·
eier,
3
-moins que ce ne foir par
los défenfes qui lui
ont été faites daos la fuice de recevoir autre chofe que
la raxe.
· L'
audiencier
du roi, appellé depuis
grand-audimrier
1
éroit autrefois feul pour la grao de chancellerie de Fran–
ce, d\! meme que le contróleur général de l'audicucc
de France, dont la fonétion efi de coorróler routcs les
Jemes que délivre
l'attdíencíer.
A-mefure que
l'oo établit oes chaocellcries pres
les
cours,
I'at~dienríer
&
le coutróleur
y
établitT'oienr de
leur pan des commis
&
fubdéJ¿gués, poor y faire en
leur nom les memes fonét ions qu' ils
fnifoieot en
la
grande chancellerie,
&
ces
audimcitrJ
&
conrróleurs
parriculiers 'commis, étoienc fubordonnés a
a
grand au–
dienrier
&
au conrróleur général
1
auxquels ils rendnient
compre de
leur miffion. Ce for fans doute pour di–
Oioguer
I'audímritr
de la grande chancellerie de
tous
ces
m.dieneier~
paniculiers par lui commis, qo'on le
furnomrna
grand-a1~dinuíer
de France.
Dans
un
ré¡¡Jement du roí Jean, du 7 Décembre
1361,
il efl fait mentioo de
l'audienri.r
de Norman–
die qui étnit apparemmenr un de ces
audien&ÍtrJ
com–
mis par celui d<
la grande chancellerie, lequel y eft
quahfié
d'audimcitr d11 roí.
Suivnnt les llarot• des fccrétaires du roí, confirmé,
par lemes de Charles
V
do
24
Mai
1389
1
quand le
roi étnit
hors
de París pour quelque voyage, on com–
metiOit
un ·
audien&ier
forain pour recevoir les émolu–
mom des collations, lequel
3
ron recour devoit remet·
tre ces émolumens aux fecrétaires du roi commis poor
cette recerre eo vérifianc la fieooe fur fon journal
de
l'aud;ence.
JI y avoir auffi un
attdiencítr
&
un conrróleur
par–
ticulicrs pour la chancellerie de Breragnc, laqoelle ayaut
formé aurrefois une chancellerie porricoliere indépcndan–
te de celle de Frnncc. avnit tOOJOUrs coorervé' un
(Jft·
dimciu
&
un contróleur
en
titre, meme depois l'édit
du mois de Mai
1494,
par lequel Charles
Vlfl. ab,>–
lit le nom
&
l'office de chancelier de Bretagne.
1\
l't.'gard des autres chancellcries particulieres érablies
prh lts cours
1
daos le!quelles le
grnnd-audtmcitr
&
le
cCintróltur géoéral de
1'
audience avoient des comm i;
ou fubdélégué;; ces fooétions ayaot paro trop impor–
untes pour les confier
a
des perf<>nncs fans caraétere,
Hcnri
JI
par un édir do mo;1 de Janvier
Tffi,
créa
en cbef
&
titre d'office formé fix offices
d'atldimutr
&
fix alfices de coutr<'lleur, tant poor la grande chan–
cellerie que poor c'll<> éta<>lits. prl:s le> parlemens de
Paris, Touloufe, D'fon, l3<>tdraux
&
Ruüen; il fup–
prima les noms
&
qoali•é< de
¡?.rmtd-a".lttnrier dt Fra;,–
«
&
de
~ontróltl(r
gmlral
de taJ<díenet
1
&
ordonna
qo' ils s' appellerviOnt doréna•·ant,
(avo
r en la grande
cbancellerk
1
<on{úller du
rót
&
audimeier dt Fran–
ct,
&
ronerÍt/eur de
1
audie11ce de .fran<e
;
&
que dans
les autrc chaocdJerit>
t'audlfn<Í<r
s'appelle10Ít
eonfeil–
ltr dtl roí
&
audíencttr dt la
~hanet!lerie
du
lieu oll
il
frruit éllbli,
&
que le cootróleor s'appelleroit
có!llró<
leur dt ladile ebawrelluie
.
Par
lt:
méme édit, ce; nouveaux officiers forenc créú
clcrc>-notaJres
&
fccréllir.- du roi, poor figner
&
ex–
pédier tout<< leur« qur s'expédieroienr en la chaocel–
lerie en laquelle chacoo fernit ét3bli,
&
non ailleurs,
de man;ere qo'ils n'auroiem pas befoio de tenir un ao–
rre otlice de
fecr.c!t~irc
du roi
&
de
b
maifon
&
eoo-
con-