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GRA

Mais s'il ce connoit pas que

1~

parole n'efl qué le

figne de la penféc; que par conféquecc !'are de parler

fuppofe l'arc de penfer; ec un moc s'il n'a pns ccc e–

fprir philofophique qui efl l'innrameoc univerfel

&

fans

Jeque! nol ouvragc ne peuc

~tre

conduic

il

la

rcrfe·

élion ,

¡¡

efl

a

peine

grammatifte:

ce qui faic voir

la

viricé de cecee penfée de Quincilien: , que la Gram–

" mnire au fond en bien au-delfus de ce qu'elle pordlt

, erre d'abord " :

plus habet in rece./Tn quam

¡,

fron–

te promittit .

Qoiocil.

inft. orat. lib. l. c.

jv.

h1it.

Bien des gens confondenc

les

Grammairinu

a1•ec

les

Grammatifles:

mais il y a toi\jours un ordrc fopé–

rieur d'hommes, qui, comme Quiocilien , ne jogenc les

cllofes grandes ou perites que par rapporr aux avanra–

ges réels que

In

fociéré peuc eo recueillir: fouvenc

ce

qui paroir graod aux yeux du vulgaire,

ils

le crou-

enr petit, li la fociété n'eo doic tirer aucun profic;

&

fouvent ce que le commun des hommes trouve pecit,

ils le JUgenc grand, fi

les citoyens en doivenc devenir

plus éclairés

&

plus innruits,

&

qu'il doive en

réful–

rer qu'ils en peoferonr avec plus d'ordre

&

de profon·

deur ; qu'ils s'exprimeront avec plus de juncae, de

précilion,

&

de clareé ,

&

qu'ils en feront bien plus di–

fpofés

a

devenir miles

&

vcrcueox . (

F)

GRAMMAT lAS

ott

GARAM ANTIAS,

(

Hijloirc nat.

)

nom donné pnr Pline

&

quelques na–

turnlifles aocieos

a

une efpece de Jafpe fnoguio, c'efl–

a-dire

vtrd,

&

rempli de taches rouges, fuivanc quel·

ques-uns, Wallerius croic que c'efl un Jnfpe rougc a–

vec des vemes blanches . On la portoit cornmc un

amulecte pour fe garantir des poifons .

11

ne faut pas

confondre cecte pierre avec le

lapis garamantiws

ou

le grenat.

G RAM M O N T, (

Hi(l. eccl.)

abbaye chef d'or–

dre religieux qo'on nomme

l'ordr. de

Gr<~mmont,

fon–

dé par faiot Erienne de

Grammont,

enviran l'nn

1076 ,

&

qui fue d'abord gouverné par des prieurs ¡ufqu'cn

l'an

1318 ,

que Guillnumc Belliceri fot nommé abbé

de

Grammont,

&

en

re~uc

les marques des mnins de

N icolas, cardinal d'Oflie. Cet ordre fut approuvé par

divers papes,

&

la regle qui en

étoic ttes-autlere, fut

mitigée d'abord par

Jnnoceot IV. en

1

247,

puis en

1309·

par Clérnent V. Saince-Marthe,

Ga/1. chri.fliao.

(G)

G RAM M

o

N T ,

(

Glog.

)

ou

GRAN D ·M

o

N T,

Grandimontium,

petite ville de francc daos la fvlar–

che limoline, feulemeot connue par Con ancienne ab·

baye,

a

6

lieues N . E. de L imoges.

Long.

19. 8.

lat.

45·

s6.

Ceue abbaye en le chef-licu d'un ordre qui en por–

te le nom .

Voy.::. l'artide prrc<dene.

Elle en immé–

diatemeot fo\lmife au faiot tiége,

&

préfente

a

la vue

un véritable deíert propre

~

In folitude

la plus péniten·

te . C'efl coot pres de cene rerraite que le

céle_br~

Mu–

rer Marc-Antoine, l'uo des plos excellens .écnvatos d,u

xvj. fiecle vint au monde; fans le fecours d aucun mat·

cre,

&

par

la

(eule force de fon génie, il

ac~uic

une

parfaite connoiiTances des laogues greque

&

lntme. Ses

ouvrages recueillis

i

Veni(e en

1

7~7,

font rcmplis

d'~rudition, de got'll ,

&.

de délicatelfe.

!1

paff.t fes J?Urs

en lcalie,

&

mouruc a Rome le

4

]utn

I)8í, 3go

de

59

ans. (

D.

J.

)

G

R A M M

o

N T

ou

G

E.'

R A R D ·M O N T ,

Gtrardi–

monJ

(

Glog.

)

l~s

Flamands difent

GhurJberg

;

vil–

le de 'ta Flandre aucrichienne, for la Dendre,

a

3

licues

d'Oudennrde,

7

N. E. de Tournay.

Long.

21.

3r.

hu.

ro.

46. (

D.

J .

)

*

GRAMO

1E,

f.

f.

terme de Commeue,

en

ufa~e

daos quelques échelles du levanc, particulierement

il

Smyroe .

.

La

gramo11ic

figoifie dans le commerce des Cotes

une

ded,.élion

de

l.

de piaflre par baile , oucre

&

par-

4

delfus coures les tares érablies par l'ufnge .

Diéliom:.

de Commtrce, de Chambas,

&

de

Tr<v .

GRAN,

Strigonit<m

, • (

Géog.

)

vi!le de }a balfe

Hoogrie , avec un nrcheveché , don_c

1

arch_eveque efl

chancelier d'Hongrie. Le fu lean Sohman pr.'r

Gran

en

r

S

43;

le prince Charles de Msnsfeld la reprtt eo

1

íJi;

les lurcs

y

reotrerent en

1004 ;

enfin

les lmpénaux

les en chatrerent en

¡683.

Elle efl

fur le Danube,

a

8

lieues

S.

E. de Comorre

ro

.

O .

de Bode,

r3 E.

de Raob,

14

.

E. d'

lb~·

royale,

35 S. E.

de

ieo·

oe.

Lo11g.

36.

35·.

lat.

48.

+ (

D.

J .

)

G R A D, adJ . G R

r DE U R, C f.

(

Gram>tz.

&

Litthat . )

c'e(l un des rnots les plus fréquemmeot

employé< daos le feos moral,

&

avec le rnoios <te cir·

Tome

VIl.

GR A

737.

confpe8ion.

Grand

homme,

grand

génie ,

granJ

é–

fprit ,

grand

cnpttoioe ,

grand

philofophe ,

gra11d

ora–

teur,

grand

poete; oo enteud par cette exprc Ilion

'f"Í–

conquc dam

jan

art paff< de

loin les bornu ordiltai–

res.

Mais cornme il ell difficile de pofer ces bornes,

on dtlooe fou ven t le nom de

grand

ao méd ocre.

On fe trompe moins daos

les 11gnificacions de ce

lerme au phyfique. On fait ce que c'efl qu'on

grand

orage, un

grand

malheur, one

grande

maladie , de

grandt

biens, une

grande

mifere.

Quelquefois le terme

gros

efl mis au pbyfique pour

grand,

mais¡amais au moral . Oo dit de

gros biens,

pour

grandeJ richeffu;

une

groffc

pft,;c,

pour

grande pluie;

mais non pas

gros capitaine,

pour

grand capi&aine

,

gros mini.flre

;

pour

J¡rttnd minlflre. Grand

tinaocier ;

ligoifie

rm homme trN·intelligene danJ les financtJ de

/'Ita<. GroJ finatJcicr,

ne veot dire qu'rm

hommc en–

richi dans la finance

.

Le

grand hommc

efl plus difficile

a

définir que le

graná artifle.

Dans un art, daos une profdlion, ce–

fui qui a patfé de loin fes rivaux, ou qui a la réputa–

tion de les avoir furpatfés, etl: appellé

grand

daos

Con

art,

&

femble o'nvoir

e

u be(oin que d'un feul mérice.

Mais le

grand homme

doit réonir des mérites dilférens.

Gonfalve, furoommé

le grand capitaine,

qui difoit que

la toile d'honnmr

doi~

!trc

groffierement tiffiu,

n'a ¡a·

mais écé appellé

grand bomme.

11

efl plus aifé de nom–

mer ceux

a

qui l'on doit refufer

l'épithete de

grand

homme'

que de tronver ceux

a

qui on doit l'accorder.

11

femble que cette dénomination foppofe qnelques

gran·

des

vertus . Tout le mande conviene que Crornwel

é·

toit le général le plus inrrépide de fon cems , le

plus

profond politique, le plus capable de conduire un

P.ar

ti, un parlement, une ormée. Nul écriHin cepe

o&10

t

nc lui donoe le ticre de

grand homme,

paree qu'avcc

de

grnndeJ

qualités il n'euc aucune

grande

vertu.

11

parotc que ce titre o'efl le partage que do petit

nombre d'hommes done les venus , les travaux,

&

les

fucces onc éclaté. Les Cocees font néce!Taires , paree

qu"on fuppofe qu'un homme coujours malheureus l'a écé

par fa fauce.

Graná

rout coort, exprime feolemeot une

dig11ité

C'efl en Efpngoe un nom appellatif honoriliq ue, diflin–

élif, que le roi doonc aux perfonnes qu'il veut hono–

rer. Les

grands

fe couvrent devant le roi, ou avant

de lui porler, ou apres lui avoir parlé , ou (eulemcnr

en fe metcanc en leor rang avec les aurres .

Charles- Quint confirma

a

16

principaox feigoeurs

les priviléges de la

grande./Te;

cet empereur , roi

d'E–

fpagoe' aecorda les memes honoeurs

¡¡

beaocoup d'au–

rres.

Ses

fuccelfeurs en oot totljours augmeocé le nom–

bre. Les

grands

d'Efpagne onc long·tcms prétendu

1!–

tre traités comme les éleéleurs

&

les prioces d'

1

talie.

lis oot a In cour de france les mémes honoeurs que

les pairs.

Le titre de

grand

a to\ljours éré donné en France

ii.

plulieors premiers officiers

de la co

oroone,

commegrand–

fénéchal,

grand-

maitre,

gr.md-

charnbellan,

grand

·

é–

cuycr,

gratJd

échaofno;

gnmd

·

paonetier,

grand-

vé–

oeur, grand·louvetier, grand-f.1ocoonier. 011 leur don–

na _ce

ticr~

par prééminence, pour les diflinguer de ceuK

qut fervoteot fous eux . On ne le doona ni au cooné–

table, ni au chancelier, ni nux mnréchaux, qnoiqoc le

connécable fth le premier des

grands

officiers, le chao–

celier le fecond officier de l'étal,

&

le marécbal le fe–

cood officier

de

l'armée. La raiioo en efl qu'ils n'a–

voi<ut poinc de vice- géreos , de

(o

u~.

connérables, de

fous-mnréchaox, de fous-chanceliers, mais des officiers

d'uoe aucre dénorninncion qui exécotoient leurs ordres;

au lieu qu'il

y

avoit des malrres-d'hótcl foos le

gr~má

mnitre, des chambellans fous le graná-chambellan, des

écuyers fous le

grond-écuyer,

&c.

Grond

qui fignifie

grand-feigneur,

a une fignificat!on

plus étendue

&

plus incerraine; nous donnons ce

tu

re

a

u fu lean des Tares, qui prend celui de

padirha,

ao–

que!

grand-feigntur

oe répond point. On dit u

o

gra11d,

en psrlam d'un homme d'une nailfaoce dininguée, re–

veto de dignités; mnis

il n'y a que les petits qui

le

dili:nt. Un homme de qoelqoe nailfance ou un peu il-

1

uflré

oe donne ce nom

:i

perfonoe. Comme on ap–

pelle

~ommunément

gran.d Jcigowr

celUt qui

a

de

la

naillancc, des digoités ,

&_

des richelles, la_ p3Uvrecé

femb le ócer ce titre. On du un

pauvre

gcntJI·h~mm•,

&

non pns un

pa11'Vre grnná-feigmur.

G··and

efl 3Utre que

prúffant;

0 0

peuc etre l'oo

&

l'aucre. i\his le

pui./Tant

défigne une place import3ntc,

Le

grR"d

nnnooce plns d'e:q¿rieor

&

moins de r¿3Ji,

Aaaaa

té ,