GRA
~vons
d'abord contidéré
a
part les mors qui font les
tlémcos de la propofitioo , enCuite oous avoos envifagé
l'enfemble de la propofition; ainli la Lexicologie
&
la
Syntaxe lbnt les deux branches géoérales du lraité de
la paro!e. Celoi de l'écrirure peor fe divifer égalemeor
en dcox porties correfpoodanres que oous oommerons
Lexicographie
&
Logographie .
R.
R .''~" ,
vocabulum;
''"",
{trmo;
&
1'1"''"•
fcriptio
:
comme
Íl
l'oo d1foir
ortographe da mots
,
&
ortographe dr<
difconrs
.
Le
t<rme de
L ogographie
efl cooou daos un aurre feos,
mais qui efl éloigoé .do feos érymologique que nous re–
vcndiquoos ici, paree que c'efl le feul qui puirfc reodre
narre peofée.
l.
L'office de la
Lexicogr~phie
ell de prefcrire les
regles convenable; pour repréfemer le marériel des mors,
avec les caraéleres aotorifés par l'ufage de chaque lao–
gue. On conlidere dans
le marériel des mots !<S élé–
meos
&
la profodie; de-la deux fortes de caraéleres ,
em·al!eres tllmuttaires,
&
earoEiereJ
profodit¡ueJ.
t
0 .
Les caraéleres
élément,¡~ires
(om
ceux que l'uf.1-
ge a deflinés primirivcmenr a la reprétentation des élé–
mens de la parole, favoir les
(o
os
&
les arriculations.
Ceux qui fonr établi> pour repréfenter les foos, fe oom–
ment
voytll.s;
ceut qui fonr iorroduits puur exprimer
les arricu latioos, s'appellent
con[onnes:
les uos
&
les au–
tres preoneot le nom commun de
letto·es.
La tille de
tootes les lettres autoriíees par l'ufage d'une laogue, fe
nomme
alphabet;
&
on appelte
alphabttit¡:ue,
1' ordre
daos lequel on a coflturne de les raogcr
(voy<<.
AL–
P nA
ll ET' LE T TRES' V o
y
ELLE S'
e
o
N
S o
N–
NEs).
Les Grecs doonereot aux leures des noms ana–
legues
3
ccux que oous leur doooons: ils les appelle–
reut
crttol;:teia. 1
tllmenJ,
ou
)pd.fJ-fUt'T"'
1
J~ttrts.
Les ter–
mes
d'l/imeni,
de
fons
&
d'artictllationJ
1
ne devroient
convenir qu'aux élémeos de la parole proooocée; com–
me ceux de
i<tlrn,
de
voy<lles
&
de
confonnes,
ne
devroient fe dire que de ccux de la p3role écrite; ce–
peodanr c'efl affez l'ordioaire de confondre ces termes,
&
de les employer les uos pour les autres . C'dl
a
cet
ufage, iotroduit par la maniere doot les prerniers
Gram–
mairims
eovifagerent l'art de
lo
parole, que l'on doit
l'érvmologie do mor
Grammaire.
2°,
Les caraétcres profodiques font ceux que 1' ufa–
ge a établis pour diriger la prooonciation des mots é·
ctits. O o peut en diOioguer de trois Cortes: les uos re–
glent l'exprerf>on rn&rne des mots ou de leurs élémcn';
tcls que la
cfddle, l'apojlrophe,
le
tiret,
&
la
di/re–
fe:
les autres avcrtiffent de l'occeor, c'eO-a-dire de la
mefure de l'élévation do fon; ce fonr
l'acccnt aigu,
]'aue-nt grave,
&
l'accent circo11jltxe:
d'autrcs en fin
fixenr la quamité ou la rnefure de la durée du fon;
&
on les appelle
long
tu'
breve'
&
d~tlteufc' ~ornme
les
fyllabes me mes doot elles
car3élér~fent
le lon.
Voye::.
p
R O
S
O D 1 E ,
A e e
E N
T ,
Q
U A N
T
l
T E',
f.1
/a
motJ
t¡ttt
nons venanJ d'indit¡rur.
11. L'office de la Logographie efl de prefcrire les re–
gles cooveoables pour repréfenter la
rclatioo des rnots
a
l'cofetnble Je chaque propolition,
-~
"' relation de
chaque propofition
a
l'cnfembk do dilcours.
GRA
735
1°.
Par rapport aux mots cont1dérls daos la phrafe
la Logographic doir en géoéral
ti
xer le choix des
let~
tres capitales ou courantes; indiquer les occafions ou
ii
convienr de varier la forme du caraétcre
&
d' em–
ployer l'italique ou le romain,
&
prefcrire les lois afuel–
les fur la maoiere de repréfeoter
les
formes accideo–
r~lles
des mots, relativos
a
l'eofemble de la propofi–
tlon.
2°,
Pour ce qui efl de la rclatioo de chaque propo–
fition
a
l'eofemble do difcours, la
Lo~ographie
doit
donner les moyens de di(linguer la différence des feos,
&
en quelque Corte
les ditlereos degrés de Icor mutuet–
le dépeodance. Cctte partie s'appel!e
P ontf!uation .
L'u–
fa¡:e o'y décide guere que la forme des caraéleres qu'
elle employe: !'3rt de s'en fervir devienr eo quelque
forte une affaire de goí!t; mais
le goflr 3 aum fes re–
~
les, quoiqu'elles puirfcnt plus dif!icilement etre mifes
a la portee du grand nombre.
f/oyn
Po
N
e
Tu A–
Tto
N.
Te! efl l'ordre que oous mettoos dan; notre manie–
re d'envifager
la
Grammaire .
D' autres fuivroieot uo
plan tout difléreot ,
&
auroieor fans doure de bonoes
raifons pour préférer ce tui qu'ils
adopreroi~ut.
Cepen–
dant le choix n'en efl pas
indiflereor. De toutes les
rootes qui condoif<nt 30
rn~rne
but, il n'y en a qu'une
qui foir la rneilleure. Nous n'avons gordc d' afsílrer
que nous l'ayons failie ; cette alfertion fi!roit d' aotant
plus préfomptueufe, que les príncipes d'apri:s lefquels on
doir décider de la préférence des rnéthodes didaétiques,
ne fom peut-dre pas encare arfez déterminés. Tout ce
que oous pouvons avancer, c'e(l que nous n'avons rieo
négligé pour préfcnter les chafes fous le poim de vQe
le plus tavorable
&
le plus lumioeux.
11 ne faur pas croire cependnm que chacuoe des par–
ríes que nous avoos affignées
a
la
Grammaire
puiffe
~tre traitée feule d'une maniere complette; elles
Ce
doi–
vent totlles des fecours muruels. Ce qui concerne l'é–
criturc doit alter affe-¿ parallelemeot avec ce qui ap–
pmient
a
la parole:
il
efl difficile de bien fentir les ca–
raéleres diOmétifs des diliérentes efpcces de rnots, fans
coonoltre les vO
e~
de raoalyfe daos l'exprerf>oo de
la
peofée;
&
il efl impoífible de fixer bien préciférnenr
la nature des accideos des mots ,
ti
l'on oe cooool t les
emplois difieren; doot ils peuvent etre chargés daos
la propofltioo. Ma:s
il
n'en efl pas moios oécerfaire de
rapporter
il
des chefs géoéraux routes les rnatieres gram–
maticales,
&
de tracer un plan qui puil!e etre fui vi,
do moios dans l'exécutioo d'un ouvrage élémeotairc .
A
vec
cene connoiiTaoce des élérnens, oo peut repren–
dre le meme plan
&
l'approfondir de fuite fans obOa–
ck, paree que les premieres notioos préfenteroot par–
toot les (ecoors qui foot dQs
a
l'uue des parties par les
autres. Nous aliaos les rapprocher ici daos un tableau
raccourci, qui Cera comme la récapitulation de l'etpo–
fitioo dét3illéc que oous en avoos faite,
&
qui mema
fous les yeux do leéleur l'ordrc vraimem eocyclopédi–
que des obfcrvations grarnmaticalcs ,
sr.