Table of Contents Table of Contents
Previous Page  759 / 922 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 759 / 922 Next Page
Page Background

GRA

le reélum, le vagin,

&

les os do baffiu: elle ticot lieu

de couffioet dans d'autres parties,

&

empeche qu'ellcs

ne fi>ietH expofées

a

des

preffions

incommodes, dou–

looreu(es,

&

me me

a

des contolions, cornme aux fef–

les , au pubis, a la plante des piés. Elle n'efl Jamais

r

abondaote dans les parties ou il

n'y

a que des mufcles

de

peu de conféqueoce, comme au front, autoor do

erane; paree que

la

nature femble o'eo avoir placé que

dans

les parties expofées

a

\'aélion'

a

l'agitation' au

frottemeut; comme, pour

y

fervir de préfervatif cen–

tre

les mauvais ell'ets de

ces

dilfé•ens mouvemens. El–

le

ne parolt maoquer que dans les partios ou elle feroir

nuifib\e' ou elle generoit les foné1:ions' fans etre d'ail–

leurs d'aucune utilité ; comme daos

le tilfu cellulair,e

des membraoes du cerveau .

11

en efl de meme des

parties od les mouvemens fobt peu confidérables , peu

fréquens, par exemple, daos le

ti!fn cellulaire, qui efl

(ous la peau des paupieres, fous celle du prépuce, od

elle feroir d'nn poids, d'on volume incommode ; dans

la continuation de la membrane adipeufe, qui

tapi!Te

intérieurement la peau du fcrotum . Daos ces dilféreu–

tes porties, les ce!lules analogues

a

celle de

la mem–

brane adipeufe, · font tres·petites, d'un tilfu plus délié,

&

d'nne flruélurc qui ne permer pas

au~

arteres d'y dé–

pofer les parties huileu[es, dont leur fang efl chargé;

d'autnnt plus qu'il

y

a peu ·de ces vai!Teaux qui péne–

trent dans

les

intedlices de ces cellules : il

n'~

entre

prefque que des vailfeaux lym phati4ues, qui rendent

ces

parties des tégum'ens plus fuCceptibles de boutlilfure, de

leucophlegmatie; lorfque la férouté du fang efl portée

en trop grande abondance dans ces portions du

tilfu

cellulaire, ce a quoi font aulli foJettes celles de toares

les autres parties du corps ; loríque les cellules

font

vuides de fucs adipeux,

&

qu'il n'y efl porté au lieu

de ces fu

e

s, que

la parrie aqueufe du fang, qui peur

former des

infi.lt•

ations de proehe en proche, dans too–

te l'étendu

e de c

e

ti!Tu , qui peut auffi daos certains

cas,

a

défaut de

graijfe,

fe rcmplir d'air ,

&

méme

avec de la

graij[e

,

~tre

péoétré, dtfleodu ultérieure·

ment par le fluide aérien; ce qui forme des emphyse–

mes de ditrérente efpece .

Voytz

E

M P H

y s

E'M

1! •

Le

m~me

bomme peor augmenter de volume du double

par cette derniere caufe,

&

il fe peut faire une auij_men–

tatioo de poids auffi

conGdérable par

1'

hydropihe de

tout le tilfu cellulaire (

voyez

H

YD

Ro

P 1

s

1 E) ,

coro–

me par la trop grande réplétioo de fucs adipeux qui

forme une Corte d'exces d'emboopoint, qui efl

l'obljitl,

fans que les folides qui conllituent e!fentiellemeot

la

m a!Te du corps animal, acquierent ríen de plus daos cet

état.

Voyez.

N

u T R 1T

1

o N . Et pour ce qui regarde

les

mauvais elfets du trop de

grai.!Je,

les moyeos d'y

remédier,

voyn

CoRPOLENCE, ÜsE'stTE'. (d)

G

R A 1 S S¡¡,

(Diete, Pbarmacie,

&

Mat. med.)

la

graijfe

prife intérieuremcnt fatigue

l'eflomac, com–

me elle efl fa!lidieufe a la bou che; les chairs pénétrées

o u mélées de gros morceaux de

grai.!Je,

comme celles

des oifeaux

&

des quadrupedes que l'on engraif!e

a

def–

fcin pour le fcrvice des bonnes tables, font indigeOes

&

ralf.1lianres. L es alfai[onnemens aromatiques

&

piquans

les corrigent cependant en partie; l'habitude

&

l'oifive–

des gens qui en fonr Jeur nourriture ordinnire, ache–

vent de les

leur cendre a-peu-pres indifférentes.

U

o e–

ílomnc peu habitué

a

ce genre d'nlirnens ne f.1uroit les

fupporter,

&

ils nuiroieot plus infailliblement encare

a

celui d'uo payfan vigoureo¡; accoümmé aux grolfes vino–

des.

On employe quelquefois la

graijfe

intéricuremen t

a

tirre de remede; on donne des bouillons gras, par e–

xemple,

&

dn

íaindoux fondu contre l'aélion des poi–

fans corrofifs.

On fait entrer les

grai.!Ju

fondues daos les lavemens

adoucilfans

&

reláchnns; on les applique extérieurement

comme réfolutives, ém9llienres,

&

adouci!Tantes.

Les

graijfeJ

fonr la bafe la plus. ordinairc des po–

mades • des onguens, des linimens; elles entrent dans

quelques emplitres.

On n'cmploye pas indifféremment les

graiJ/ú

de tous

les animaux dans chacune de ces compo!itioos phar–

maccutiques; on demande au contraire

toO¡ours une

certnine

graij]e

particuliere;

&

il

y a du choix en ef–

fer

qua~t

:\ la perfeélion, 3

l'élé~ance,

&

fur·tout

.a

la conhilcnce du médicament

quoique ce cho1x

fotr

:~!Tez

indi!férent par rapporr

a'

fes verrus

me.dicinale~.

On a cependnnt .dillit!gué les

graij]eJ

de dtver_s ant–

maux par ces dermeres propriétés ,

&

on a

attr~bué

a

quelques-unes plulieurs verrus paniculieres,

a

la

graijfc

Tome VII.

GRA

73I

hu-maine' par exemple,

a

la

grai./Je

d'ours, des

vip~res,

&c. 17oyez lu articlu particulierJ.

La

préparation des

graijfu

qu'on veur co9ferver pour

les ufages medicinaux fe fait ainfi. Prenez d'une

grai./Je

quelcooq~e

autant que vous voudrez, féparez-la des

morceaux de peau, des gros vailfeaux, des

tendons ,

&c.

aux.quels elle petlt ten ir; coupez-la par petits mor–

ceaux, bauez·la dans un mortier de marbre, lavez -la

plufieurs fois

a

froid avec de l'eau pure' faires-la fon"

dre au ooin-marie, paffes-la a-rrnvers un linge,

&

íer–

rez-la dans un vai!Teau conveoable .

(b)

G

R A

t

S S ll D

1!

V

E R R ¡¡ ,

ou

F

1E L

&

S

EL DE

V

E R

a

E,

écume pr iíe fur la furface de la matiere dont

elle

fo

forme avant que d'étre vitritiée.

Voyez.

V

E

R–

RE.

G R A 1S S

E

R,

v. aél. (

J1r~

mécb.)

c'efl enduire

eje grailfe ou méme d' huile . Ainfi

les Cardeurs dí–

!ent

grai/fer la laine;

c'efl l'aélion de

la rendrc plus

douce' plus forte'

&

plus facile

a

etre tilée, en ré–

pandant de J'huile d'olive de!fus .

GRJ1MEN PJ1RNJ1SSI, Parna.ffia,

que J'oo

rend en

fran~ois

par

la flmr

dt~

Parna.!Je,

efl une

plante annuel!e dont la tige d' un demi-pié de haur,

ea menue

&

chargée de feuilles prefque rondes arra–

chées

i\.

de longues quenes rougeiltres, femblables

a

cel–

les de la violette ou du lierrc,

&

embtaffées vers le

bas d'une feuille fans queuc. La tleur eft rofacée ou

blao'che, compofée de dix fcui!les, cinq grandes

&

cinq

petites, qui font frangées: il fuccede

a

cette tleur un

fruit ovale rempli de fe menee.

Cette plante vient ordinairement dans les prés

&

daos

des

lieu¡ hu mides; on

In

feme fur couche. Quand oo

la veut placer dans les jardios, elle fe peut élever eo

pors,

&

fa ir a!fez bien.

(K)

G R

AMI

N

E'E S,

(femenceJ deJ plante;) Diete,

Voyez

FA R

1

N E

&

FA R

t

N E O X.

G R

l\

M M A 1RE,

f.

f.

terme abftrait.

R.

r

1;,"'""''

littera,

lettre; les Latios l'appellerent quelquefois

Lit–

t<rat¡¡ra.

C'efl la fcience de

la

parole prononcée ou

,

écrite. La parole efl une forte de tableau dont la pen-

fée efl \'original; elle doit en étte une

ti

dele imitation,

autaht que cettc fidélité peut fe rrouvcr daos la repre–

fenratioo fenGble d'une cho[e puremenr fpiri ruelle . La

Logique, par le fecours de l'nbrlraélion, vielll

il.

bout

d'analyfer en quelque Corte la penfée, toure indiviGble

qu'elle

en,

en confidérant féparémenr les idées ditfé–

rentes qui en font l'objet,

&

la relation que

l'efprit

apper~oit

entre elles. C'efl cette anal

y

fe qui efl l'objet

immédiat áe la paro\e;

&

c'efl pour cela que l'art d'a–

nalyfer la pcnfée, eO le prcmier fondernent de l'art de

parler, o u en d'autres termes, qu'une faine Logique efl

le fondemenr de la

Grammaire,

.

En effer, de quelques termes qu'il plaire aux diffé–

rens peuples de la terre de faire ufage , de quelque ma–

niere qu'ils s'avifent de les modifier, qutlque difpo[i–

tion qu'ils leur donnent:

il~

auron r rouJours

a

reodre

des perceptions, des jugemens, des

raifonnemens; il

leur faudra des mots pour exprimer les objers de leurs

idées, leurs moditications, leurs corrélations; ils auronr

a

rendre fenfibles les différens points de vCte fous lef–

quels ils auront envifagé toutes ces chafes · fonvcot le

befoin les obligera d'employer des termes

~ppellatifs

&

généraux ,. meme pour ex primer des indiddus;

&

con–

lequemment ils ne pourront fe paffer de m.ots déter·

minat_ifs pour reOraindre la fignification trop vague des

premters. Daos tomes les langues on trouvera des pro–

pofitions qui auronr leurs fu¡ets

&

leurs attributs; des

rermes dont le fens incomplet cxigera un complémcor,

un régime: en un mot, toutcs les langues alfujettironr

indi(penfablement leur marche aux lois de l'analyfe lo–

giqac de la penfée;

&

ces lois [ont invariablement les

memes p-artout

&

daos tous les tems' paree que la na–

tare

&

la maniere de procéder de l'efj:>rit humain fonr

eifentiellement immuables. Sans cene uoiformité

&

cer–

te immurabilité abfolue, il ne pourroir

y

avoir aucune

communication entre les hommes de dilférens liecles ou

de différens licux, pas méme entre deox individus quel–

conques, paree qu'i! n'y auroit pas une regle commu–

ne pour compnrer leurs procédés

refpeélifs.

11 doir done

y

a'•oir des príncipes fondamentaux com–

muos

a

tOUtes

les langues, door

la vérité indeflruéfi–

ble eft aotérieure

a

wutes les conventicos arbitraires ou

fortuites qui ont donné naiúnnce aux différeos idiomes

qui divifeot

le genre humain.

Mais on ícnt bieo qu'aucun mor ne peut etre le ty–

pe elfentiel d'aocnne idée; il n'en devieAt le [igne que

par une con veotion

tacite, mais

libre·; on auroir pu

Z1.'L?.],

lui