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730

GRA

elles out

r<~Q.

A inli

les molécules huileufes doivcnt

entiler

les

cc.nduits adipeux ,

les cauatl.< fecréroires

des fucs graitfeux, taudrs que. !es glohulcs du fang con–

tinuent leur roure daos le mrlreu des aneres, pour paf–

fer daos

le~

ve ines.

f/oyn

S

E

e

R E"r 1

o

N .

Ces fucs érant continuellement portés dans les cellu–

les adipeufes, s'y accumulent, les rempliifent jufqu'a ce

que ces cellules rétHlent

a

une trop grande dilaralion,

&

fe vuident dans les voifines a proportion que les pre–

m icres

re~oi vent

de nouvelle matiere pour etre dillri–

buée aus fuivantcs,

&

ainfi des uoes aux autres, JUf–

qu'a celles qui communiquent

a

des veines fangu iocs

correfpondnntes, qui

re~oiven t

la furabondance

~es f~~s

graifleux dont fe déchargenr les

cellulcs , aprcs qu rls

les oot toutes parcourues daos

l'intervalle des arteres

qui rampent dans l'inréricur.des

rnembr~nes,

&

.les vei–

nes

qui en parrent. Le furntemenr hurlcox qur fe

far t

continucllement 3-travers les membrancs de ces cellu–

les conrribue

a

rclacher les tuniques de ces artercs'

:l

en atl<>iblir le rcírort, rend par·li le mouvement du

taog plus lent, tout éraot égal , que daos d'aulrcs ar–

teres aufli éloignées du cenrre du mouvement; enforte

que cene lenteur favorife beaucoup la

l"éparation des

molécules huilcufes ; ce qui

forme dans

les animaux

gras une difpofirion 3 s'engraiff<r toO¡ours davanrage ,

fur-tou t lorfqu'a ceue difpofi rion particulierc fe JOint le

défaut d'exercice; par ori

l'i mpul iion du fang daos les

vaiCTeaux capillaires, ell

en~ore

conlidérab lement dim i–

nuée ,

&

chaq uc parrie du fang

fu it alors de plus en

plus la

tendance

i\

la cohéfion, que lui donne fa gra–

vité fpt!c ifiqne' a proporrion que la force du torrent

s'affoiblir; rendance qui cll une des principales caufes

qui concourent dans

la fecrétion de la

graiff•,

comme

daos celle de toutes les autres humeurs .

Et comrne les

fucs huileux en fe féparant du fang,

ne font pas abfolument dégagés des parties

féreufes ,

puifqu'elles fcrven t de véhicule

a

toutes les humeurs en

générnl daos leur cours, ils ne pourroient pas pren·

dre la confinance de

g•aif!•

,

s'ils ne

fe dépouilloient

pns de ces parries qui leur deviennent

inuriles

&

leur

cmpéchent de former un tout homogene . La natore

pourvoit

a

cene dépuration vraiflernblablement, en fai–

fant dans

les cellules adipeufes memes une nou velle

fecrétion des parries aqueufes par des vaiifeaux colla–

téraux qui partent de ce.s cellule<

&

re~oivent

ces par–

ties pour

les porter daos

les vai.[feau x

lymphariques ;

enforte que les fucs graiCTeux parvie11nent

:i

s'épaiflir de

plus en plus

3

proportion qu'ils

re

dépurent dovautage,

&

qu'ils perdent plus de leur mnu vemenr progreflit" dans

les différerucs cav ités des cdlules qu'ils parcourent ;

&

a

mefure que les molécules huileufes fe réunilfent en·

rre elles en verru de leur analogie naturelle, fan s au–

cun corps érranger interméd iaire,

&

acquierenr plus de

confillcnce : d'ori s'cnfuit enfin la forrnation complerte

de la fubnance onélueufe contenue daos ces cellu les ,

qui devient un e vraie

graif!•

;

ce qui peut étre com–

paré

~

ce qui fe fa ir daos cerra ins arbres, dont les

fu

es

abondans principalement en parries aqueufes daos

le

tronc·, fe tihrent daos

les branches

&

daos l'écorce,

de maniere que ces parties s'en féparent enrierement

&

qu'il en réfuhe des fubnaoces huileufes , in6ammables ,

comme les baumes, les rétines. L a

graiff<

tiré du corps

des animaux n'ell pmais dépouillée

:i

ce poinr- lá de

fon humidité; mais pour peu qu'elte ii>it espofee

~

l'a–

élion du fcu pour en faire évaporer les parties aqueo–

fes qui lui reílent , elle devieor aifém enr fufcept ible de

prendre ftamme.

Plufieurs phyfiologifies

regarden t

la

graiff•

ou

les

fucs huileux, 6ltrés,

&

dépofés daos les ccllules des

différenres membranes adipeufes , comme une matiere

qui érant reporrée de ces ccllules par des veines daos

la

m1íre des humeurs ' eíl principalement defiinée

a

cootribuer

~

la formation des globules rouges du fang,

&

par conféquenr

3

la ourrition .

f/oyez

S

A N

a

u

1 F 1·

e

A T 1

o

N ,

N

u r

R 1 T 1

o

N •

Tel efi l'ufage général

qu'ils amibuont 3 cctte fubílance;

il

n'cfi pa

doureox

qu'il ne fe fa fJe une circularion des parries ftu ides de la

grt~iJJ<,

qu'el les ne reotrent daos les vaiifeaur !anguins

apres avoir pnrcouru les cellules adipeufrs qui font

en~

Jre les arrercs

&

les veioes correfpondaotes. Cela cfi

bien prouvé par ce qui arrive

3

la

fuite de• e>ercices

violens, des grande, maladies qui peuvent confumer la

~;.raiffe

la plus abondante eo tres-peu de tems : elle efi

torcec par k s grands mouvemens mufculaires,

~

par–

courir fes cellules a1•ec promptimde,

&

a

fe reméler

daos le fang;

& m

eme Ruyfch, (

de gland. fabr. ad

B otrrh.

)

rapporte 3Voir ouv ett le corps d'on cheval

GRA

tres·Lr1S, dont les cellules de l'épiploon furent trouvées

rompues par l'dfet d'une courfe furcée .• au point

q~'il

s'éroit répandu plulieurs livres de

graiffc

lrquéfiée lous

forme d'huile daos la capacité dn ba - vcnrre ; ce qui

a.oit caufé fubi rement la mort de

l'anímal . Le me–

rne aureur (

loco titato

)

afsOre aufli qu'il a eu occa–

fion d'obferver des malades dont la ticvre avoit dimi–

nué en peu de Jours le poids du corps de plus de tren–

te livres.

La trop grande chaleur animale

&

l'agiration cura–

ord inaire des homcurs ,

rendent la

graiff•

plus flu id

e,

la foot renrrer plus promptement de fes cellules daos

la malre des humeurs,

&

empechent la réparation des

fucs adipeux en les détouroaot de leurs cooluirs fecré–

toires , en ne \eur permettaot pas d'y cntrer

a

caufe de

la rapidiré avec laquelle ils fe préfeotent a leurs orífi–

ces , d'ori ils foot comme enrrainés pat le torrent.

Malpighi prérend que le principal effet pour lequel la

graiff<

el1

reporrée daos !1 maCTe du fang, efi d' en

adoucir l'acrimonic que les circulations répérées lui foot

conrraéler, d'en envelupper les fels e ultó par la cha–

leur, le mouvement,

&

l'a\kalefcence qoi s'en

fuir _

Mais l'obfervarion paroir contraire

a

ce

fentiment, puif–

qu'on voir ordinairement que la tievre ell plus arden–

re,

&

les humeurs plus difpofées

á

rancir , a dev enir

acres daos

les

fuJers gras, que daos le; maigres ,

&

que

les animaux qui ont le plus de

grt~iffe

,

&

daos

lefquels elle efi plu; ferme, moins difpofée a circoler ,

a

erre reponú daos le fang. font d'un caraélere plus

doux

&

plus benin .

11

en certain que la

grt~iffe

ne

peut pas erre broyée par l'aélion des mufc\es ou de'S

vaifleaux , échaurfée par

le mouvement des humeurs

au poinr d'étrc liquétiée

&

rcmelée daos la maiTe des

humeurs , fans fe corrompre

&

devenir extrcmement

nuilible

a

1'

économie animale-. M ais n'efi-il pas plus

vraille mblable que les parries huileufcs qui fouruit, que

rend au fang la

graiff•

par fa c'rcular'ou narurelle, fans

échautfemens. foor deílinées principalemeut

a

la forma–

tion de la bil e

&

des autres humeurs, daos la compo–

fition defquelles

il entre de ces parties? L' amas de

grt~iffe

qui fe fait daos l'épiploon, donr le fang veineux

fomni

ii

la veinc - porte en abondamment chargé des

pnrties huileufes qui s'y foot mélées, ne femble-t-il pa

pro

u

ver ce qui vienr d' erre avancé ?

17•yet.

F

o '

E

(

Phy/iol.

) ,

E

P

1 P Lo o N.

Quoi qu'il en foit, les ufages de la

graiffe

fur lef–

quels il n'y a pas de contenation, font rous relatif>

3

des effim particuliers' topiq ues: ainfi ce!le qui en ren–

fermée daos la membrane

~dipeufe

fous

la peau , con–

tribue a

déf~ndre

le corps des inJures de l'air ,

&

fur–

tom du froid, en mettant

a

cou vert un grand nom–

bre de vaiíreaux fanguios

&

de oerfs dinribué. fous les

tégumens de toure l'habitudc du corps . Elle fert aulfi

a

tenír la peau rendue' égale daos fa furface pour l"ar–

ron diJfement des formes daos Jes différentes parries ou

il rnanqueroit fans ce moyen . C'efi ainfi que la

graif[t

contribue beaucoup

~

ls beauté du corps, en empochant

que la peau

ne

fe ride, en remplilfant les vuidcs daos

les inrervalles des mufdes, oú

il

y

auroir fa os elle d.:s

enfoncemens défeélneus

.l

la vire' particulieremen!

a

l'égard du vifage , fous la peau des JOÜcs , des rern–

pes, ori il fe rrouve daos l'embonpoinc des pelorons de

graiff•

qui

foG leven! les tégumens

&

les mettent de

niveau avec

les parties faillantes , doot

les eodro·ts

qui (eroieor creul> ,

fe

trouvcnt eovironnés . La m2-

me chofe a licu par rapport

aux ycux , dont le glo–

be en

~ufli

enveloppé daos la

gratj{t,

e1cepté dans fa

parrie amc!"rieure, pour qu'il fort d'un volume propor–

rionné

a

la ca viré de l'orbite,

&

coro me pour meure

ii

couvert

les mu fcles de ces organes des frottemens

con rre les parois oíreufes qui les conriennent

( attendu

qoe toutes les membranes adipeufes font infenfibles par

elles-memes

)

,

&

pour faciliter le J•u des innrumeos

qoi fervent

a

les mouvoir. La

graijje

ferr encare par

la tranfudarioo huileufe qui s'cn fait, 3 enrretenir une

cerraioe

flexibilité , une rnolleife convenable dans

la

peau, pour favorifer

le jcu des va,ifeaux

&

des nerfs

de cette partie,

&

pour faciliter la

tranfpiration cuta–

née, en confervant aux pores

Icor pcrméabilité . El–

le efi aufli d' une grande util"tér aux mufcles en gé–

nbal, en leur procurant

ll

foup ciTe néceifairc

a

leur

aélion ,

&

en

empochant

le frol!ement des fibres mu–

fculaires entr'elles

&

leur defl¿chemenr , qoi contriboe

plus que

ll

foiblcife

3

empCher

de

fe mouvoir les per–

(oones qui fonr daos le marafme.

La

gra•ff•

facilite la forú d.s excrémens

&

do fre–

tos, en rempliiJJn t les intervalles qur fe rroaveot enrre

le