GRA
tre,
l~s
coquilles,
&c. '
L'auteur prétend encare qu'on
peut fnns
inconvénient fupprimer emieremeot 1' addition
de fable, paree que le
grai!
donr
il s'a§it n'eo con–
tieot dé¡
a
que trop.
G
R A
1
S,
c'erl ce que les
Miroiti.rJ-LtmetierJ
ap–
pellent ordinairement du nom
de mertle;
ils n' emplo–
yent communérnent que celles de Lorraine, qui font
également bonnes pour leurs ouvrages, quoiqu'inférieu–
res
a
celles d' Angleterre: c'erl fur ce
graiJ
qu'ils dref.
fem
&
arrondirfent
les
bords de verres de leurs lunet–
res, pour les placer daos la rainure des chiilfes.
//oye~
eH A S S
e.
Diélionn. de Commerce.
GRAl
S
1
V A UD A N,
pagus Gratiaf1opolitamu ,
(
Giog.)
c'erl·a·dire
le territoire de G•·moble;
c'ell un
pays de France
~aos
le Dauphiné, doot Grenoble ell
la capitale; il s'étend entre les montagnes
le long de
l'lfére
&
du Drac; il el1 borné auN. O. par le Vien–
nois, ao N.
&
N. E. par la Savoie ,
a
l'ell par
le
Brian~onnois,
par le
Gapen~ois,
&
au
S. E.
par l'Em–
brunois; ce pays n'a recoonu que les
rois de Bourgo·
gne,
&
fous Ieur aurorité les éveques de Grenoble, ¡uf·
qu'en l'an
1040
ou enviren.
11
erl baigné par l'lfere, la
Romagne,
&
le Drac.
(D.'].)
G R A 1S S E,
f.
f. (
Eco11om. anim. iYledecine.)
on
enrend vulgairement par ce terme la fubllance onétueo–
fc, de contillence fluide oo molle, qui fe trouve non–
feulement
d~os
les cavités du
ti
!Tu ccllulaire, fous pref–
que toute l'étendue des tégumens de la furface do corps
de l'homme
&
de la piOpart des aoimaux, mais coco–
re daos
les cellules des mcmbranes qui eoveloppent
les mufcles, qui péoetrent daos
l'
inrerClice des libres
mufculaires, daos les paquets de cellules membraneufes
dont font couverts plufieurs vifceres, tels que les reins,
le cceur, les interlins,
&
principalemellt daos
le tiffu
cellulaire des membranes qui forment le méfentere, l'é–
piploon,
&
fes dépendances .
V
oye~
CE
L L U L A
1
R E
(tijftt),
MEMBRANE, E'rrPLOON,
&<-
Les Medecins dirlingoent deux forres de
graiiJ•;
!'u–
ne erl cellc dont la fubOance féparée de la malle des
humeurs, fous forme d'huile tenue, lJerd peu de fa flui–
dité daos les cavités od elle fe ramalfe; elle y confer–
ve tpu¡ours une forre de mouvement progreffif qui la
fait pa!Ter d'une cellule daos une autre,
&
ne fe fige
prefque point étant
e~pofée
a
l'air froid; ce fue grai[–
feux erl appellé par les Grecs
.-l4p,
&
par les Latins
ping~titrtdo
ou
pingtudo;
au lieu que ceux-la. d.onnent
Je nom de
ci?:tY>*;%.'
Oll
ll{lfi'Y"~,
&
ceox-c1 ce!UI
d
ad,·ps,
f•bttm
ou
f•vum,
:1
cene e(j:>ece de
graifJe
qui
a
une
coofi llence prefque folide, qui n' erl pas fufceprible de
fe Iiquéfier aifémenr , foit par
la
chaleur ou
le mouve–
meot de !'animal, foit par
1'
effet du feu; elle ne fe
renouvelle que tres-lentement daos les cellules ou elle
erl ramalfée,
&
elle fe fige
a
l'air froid, au point de
preodre une forre de dureté. C'efl cette derniere forre
de
graijJe,
qui étaot
tirée \du corps des bceufs, des
moutons, des chevres,
&c.
erl diflinguéc par le oorn
de
Juif. Voy.
S
u
r
F.
On fe
fert cependant du mor
nd•pi
pour dé(Jgner toute forre de
graijJe,
&
on no
m–
me
membrane adipeufe
indillinétemc:nr toute membrane
dont les cell ules contienneor ou font derl inées
:1
conte–
oir de la
graijJe,
fous
qu.~lque
fo_rme
q~'elle
foit.
On obterve que la moelle, qut ue drtf<re guere de
la
graifj"e
par fa nature, erl auffi de
diff~rente
efpece
par rapport
ii
fa confitlence: celle qui erl daos les cd–
Iules olfeufes des extrémités des os longs ou daos cd–
les des os plats, erl toO¡ours fous forme fluid
e,
cou–
loore comme de l'huile; au lieu que daos les grandes
cavités des os lnngs, elle
a
plus de confirlence; elle
y
erl fous une forme prefqne folide, comrne la
gTaifJe
de
la fe conde ef)>ece.
Voyez
M o
E L L E .
Daos quelque partie do corps animal que l'on_ trou–
ve
de
la
graifTe,
elle
fe préfente rou1ours
rentermée
dans des cellules membraneufes de figure ovale
&
un
peu applaties, fe ion la remarque de Malpighi.;
l~s
cavi–
tés de ces cellules ont toutes de la cot;nrnuntcatton en–
tre elles: les cellules elles-memes font di!j:>ofées de ma–
niere qu' elles formenr des couches, des enveloppes
daos certaines parties;
daos
d'aurres, elles
font
et~ta~fées
&
formenr comme des pelotons . Dans ces dtffe–
rente> dirpolirions, elles fonr
é~ale meot ~enfermées
dans
des membranes cxtérieures qui
\es foilttennent,
&
ter–
m ineo t l'étendue de \eurs
ag~régés.
Tout ce compofé
forme les membranes adipeufes
qui font d'une éparf–
feur
&
d' uo volume plus ou 'moins grands felon le
nombre
&
la capacité des celloles,
&
felon qu'elles
fon~
plus ou moins remplies de la fubOance ouétueufe qut
Tom• VII.
GRA
729
forme la
graijJc;
elles foot flafques
&
comme affaitfées
daos les íu¡ets maigres.
Si on expofe
a
l'aélion du feo une portion de mem–
brane adipeufc bieo pleine de
graiffe,
lorfqu' elle cll
foodue
&
au point de bouillir, les cloifons membraneu.
fes qui forment les cellules fe rompen!
&
lailfent s'é–
couler un fiuide qui paroir huileux,
&
qui lorfqu'il e(l:
encare chaud, erl onélneux au raél; il oe peut point
~tre
melé avec l'eau'
&
y furnage; il erl fufceprible
de s'enftnmrner
&
de nourrir la tlamme; en fe refroi–
ditfaot
il
perd
f~
fiuidité
&
preod de la confirlence
il–
peu-pre comme le beurre,
&
peut devenir méme beau–
coup plus ferme felon les animaux d'oñ
il
eCl tiré.
De
tour cela on ne pcut que conclure que la
graif!e
eO évidemment de la nature des huiles gra!Tes;
a
quoi
1\1.
Cartheu fer, dans fa matiere médicale,
de tmguinofo
oleiJ
&
pinguibuJ,
ajoüte qu'nutre la (ubllaoce huileufe
il s'y trou
ve
encare une fubOance terreufe acide, qui
donne
a
la
graif!e
froíde la coofirlance qu'e\le erl fufce–
ptible de prendre: en forre que la folidité plus ou moios
grande dépend du plus ou du moins de cette derniere fub–
llaoce qui s'y rrouve melée.
JI
donne pour fondement de
cetre alfenion, d'aprcs l'expérience rapportée daos les
mi–
mor. de l'acad.
du
SúmceJ de
PariJ,
17t9, ce qui arri·
''e lorfqu'on
m~lc
un fe! ou un efprit acide avec de
l'huile d'olives ou d'amandes douces,
&
qu'on
les
met
un peu
!'O
digeílioo; favoir que ces huiles étaot enCuite
refroidies , fe coagulen!, iurnagent
la forface du mé–
Jange ,
&
prenoent la conliOence
&
la forme de
la
graif!•
&
meme la folidité du
fuif.
11
obferve apres
cela que les animaux qui vivent de viandes s'engraiffent
plus difficilement
&
plus rarement que les aoimau' qui
ne vivent que
d'he~bes
ou de grains,
&
fur-tout les ru–
minans qui font les feuls qui fournilfent du
fuif pro–
prement dit; ce qu'iJ peofe devOÍI erre attribui!
a
cette
différence d'alimens, paree que ceux qui foot tirés du
regoe végétal font impregnés de cet acide coagulant
qui ne
re
trouve point daos les chairs daos toutes les
autres produétions du regne animal, excepté le lait .
De-Ja vient que l'huile nourriciere qui en ert extraite
par la digeClion, o'érant poiot fufcep1ible de fe
figer
lorfqu'elle ell: dépofée dans les cellules adipeufes , ne
peut poiut y former de la
graifJe
ferme folide ; elle
en reportée dans la malfe des humeurs' en retenant fa
ftuidité huilcufe ,
&
elle
y
fouroit matiere
a
la confe–
étion du fang, de la lymphe gélarineufe,
&
fe détruit
eofuite par l'aétion de la vie, fous une forme qui
la
difpofe
a
etre éucuée avec les dif!érentes humeurs ei–
crémenticielles dont elle erl la panie rancide. D'oñ il
réfulte, feloo l'aureur cité, que les animaux qui man–
gent peu de végétaux oe peuveot avoir que peu de
graif!•
de conlirlance folide ; mais il faut un acide me–
lé avec l'huile des alimens, pour former
cette graif!e.
Pourquoi cet acide oe s'y trou ve-t-i! pas daos l'anal y–
fe?
11
n'y
a
pas encare de preuves qu'il en exirle en
nature dans aucune des humeu(S animales.
Voy.
FE
R·
M E N
T
A T 1
o
N
1
(
Economie auim.
)
Les parties huileufes qui
Iom
derlinées
il,
fournir
1:\
mariere de
la
graif!e
,
font pour cet effct féparées de
la mafie du faog, comme la matiere de !Outes les au·
tres fecrétions: les injeétions anatomiques ne laiffent au–
cun doute
a
cer égard; étant faítes daos les arte res qui
fe dirlribuen t aux membranes adipeufes, les liqueurs in–
jeétées p•rfent facilement
&
conOamment de ces arte–
res dans les cellules door font compofées les membra–
nes, les rempliiTent
&
les parcourent daos route leur é–
tendue par le moyen des communications qui font en–
tre elles:
la móme chofe arrive auffi de l'in¡eélion fai–
te dans les vcioes correfpondaotes . C'erl done daos la
partie ou l'arrerc fe change en veioe, que fe fait la fé·
pararían des molécules huileufes ,
&
qu'elles entreot
daos des conduits particuliers derlinés
:1
les porter daos
les cellules adipeufes. Ces conduits
&
leurs orífices
fonc tres-larges
a
pr-oporrion du diametre des
vailfeau~
fanguins d' oñ
ils partent ; ils font aufli tres-courts .
Aiofi eotre les différentes parties do fang, qui efi un
fluide bien hétérogene, celles qui font le plus legeres,
ou qui ont
le moins de dcnfité , de gravité fpécifi–
que,
~ui
ont le mouvement le pfus lenr ,
&
qui ont
le moins de difjofirion
:1
conferver
1~
direétioo de ce–
luí qu'elles out
él'
abord re¡,:u , doivem , fclon les
lois
de l'Hydraulique, fe porter, ou pour mieux dire,
~tre
jettées vers les parois des vailfeau
x,
11(
pénétrer dans
les ouvcrrures collatérales, lorfqu'il s'en trouve qui font
proprcs
á
les
recevoir, tandis que les parties
les plus
den fes, les plus mobiles, fuivenr l'axe du vailfeau,
&
s'écarrem le moios de la direétion du mauverneot qu'
Zzzz
el·