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GRA

fe me les

graincs

en rerre, on met fept

a

huit hotées

de cette rerre fur les planches,

&

on laboure le tour.

.Si on femc les

graines

dans les caiOes ou autres vaif–

feaux, on les rcmplit de ceue rerre: ces

graines

doi–

venr erre couverres de quarre bons rravers de doigt d'é–

pailfeur; on les arrofe s'il ne pleut point,

&

on les ga·

rantit de la gelée, jufqu'

a

ce que les arbres nailfans

foient affez fom pour la fupporrer.

Parmi les arbres qui coorribuent

a

1'

embelliOemtf!t

d'un ¡ardio , on peut dinioguer ceux qui porrent des

graines

,

&

ceux qui portent des fruirs . Les arbres

a

graine

les plus eo ufage, font l' arme, le tilleul ,

le

frc?oe, l'érable

&

le fycomore . Ceux qui porrent des

fruits font le chcne, le marronnier d'Jnde, le chataignier,

le hétrc

&

le noifetier . Les

graines

&

les fruirs de

ces arbres fe recueillent en automne.,

a

l'exceprion des

graines

d'orme

~ui

fe

ramaffenr nu mois de Mai,

&

\JUi fe femenr daos le meme tems.

La forme, la pefanreur

&

la maniere dont les

grai·

HCI

[Otnbent

a

terre

>

OOUS peUVCnt queJquefOÍS d11iger

daos la

fa~on

de les femer. Les plus pefanres fe fe–

meo! plus profoodémenr; ainfi J'oo feme les glands

&

les noyaux

a

la profondeur de deu¡ ' trois

&

quatre

d0igts.

M .

Bradley a obíervé que des

graines,

quoi–

que tres- bonoes, dégénercnt

fi

1'

en les íeme íur le

m~me

terrein o

u

on les a recueillis; de force qoe pour

remédicr

a

cet ioconvénient' il confeille de troquer

ch1que nnnée les

graines

des arbres foreniers avec des

correfpondans des provinces ditfércntes , comme cela

fe pratique pour les fleurs. JI a encore obfervé que les

graincs

tirées des plus beaux arbres , ou de ceux qui

pone

m

le plus de fruir, ne íont pas toiljours les meil–

leures pour femer ; mais qu'

il

faut les choifir faines ,

unies, pleines , peCantes

&

emieres : les glands nets,

pefans

&

luií.1ns, font préférables aux

gros

glands: les

graincs

poreufes, douces, infipides, doivem étre fe–

mées d'abord apres leur maturité: les

l(rainu

chnudes

ameres demanden!

a

erre gardées

Gx

mois , uo an

&

davamage, avant qu'on les íeme.

On prarique différcntes méthodes pour conferver les

graines;

quelques-uos les eocaiffent par couches alter–

narives, daos du fable ou de la rerre hu mide pendan!

l'hyver; prennent

au

bour de ce terme les

graines

de

caiiTes qui íont alors bourgeonnantes,

&

les

femenr

délicatcment dans

le terreio préparé : elles proíperent

autant de ceue maniere que fi on

les etlt femées en

automne, outrc qu'elles ont éviré la verminc

&

les nu–

tres accidens . Pour les fruits qu' oo veur

fcmer plus

tard, comme le gland , le marran d' lode ,

la chatai–

gne, la faine,

la noifette, on les coníerve daos des

mannequins avec du fable íec , en faifant alternarive–

ment des lirs de íable

&

des lits de fru ;rs . Par rapport

aux autres

graines,

les grainiers qui les vendenr fe con–

teurent de les 6rendre par paquet dans un Iieu íec, de

les vifiter

&

de les remuer : d'autres

les tiennent dans

des fachets , qu' ils pendeot su plancher : d' autres les

gardent daos des por< ou des bouteilles étiquetées. Par

tous ces mayeo;, les

grailns

confervent leur verru fru-

élifinnte plus ou moios long-tems.

1

L'on demande

a

ce fujer pourquoi plufieurs forres

de

graines

gardent

leur faculté de germe un graod

nombre d'années, tandis que rnot d' nutres la perdenr

promptement.

JI

íemble que

la cauCe en en dile

a

la

quamité plus ou moios grande d'hoile que conriennent

les [emences,

&

au riiTu plus ou moins íerré de leor

enveloppe, gouffe ou coque: par exemple, les

grainu

de concombre, de meloo , de citrouille, qui ont une

écorce épaiffe

&

dure, coo[ervent hnit

a

dix ans leur

faculté fruélifiante.

ll

en en de mt'me de la

grain<

de

rndis, de raves,

&

autres íemences huileufes , qui par

celte raifon

fe maintienoeor bonnes pendant rrois ou

quatre aos;

a

u lieu que les

grainu

de perfil, de caro·

te, d<> panais

&

de la pl6part des plantes

a

parafol'

perdent

leu~

verru germinante au bout d' une ou deux

années .

Mais

n'y

aur~Jit·il

point de mayeo de prolonger

ame

grainu

la durée de leur vertu végérative ? Miller nous

appreud que le grand fecret

&

ce íecret qui

iotére!fe

les Boraoil\es, el1 de cooferver les

graines

daos

leurs

prnpres gourres ou enveloppes

aprcs qu' elles oot été

cueillies oien milres ; de les

te~

ir daos un endroir

í~c

,

&

de ne leur poiot óter eorierement toute commuotca–

t;on avec l'air extérieur

qui en oécelfaire pour main–

!<nir le priocipe de leu; végétarion , comme

il

1'

a

é–

prouvé par J'expérieoce íoivaore.

11

prit des

grai>us

fralches de diverfes plante.;,

de

laitue , de perlil , d' oignon , enferma chaque

grame

GRA

727

daos des bouteilles de verre, qu'

il

fcella hcrmétique–

ment ; il mir en

meme

tems une quantiré égale des

m~rnes

femences dans des facs féparés , qu'

il

peodir

roas au plancher

~n

un endroit bien fec . L 'année fui–

vante il íema en meme rems

&

fur

les memes con–

ches d"uoe rerre préparée, une partie defdires

graincs

,

tant de celles des boutcilles , que de celles des

íacs •

Preíque routes les

graincs

des lacs vinrenr

a

merveil–

le,

&

il n' en vint pas une feule de celles qu' il avoit

cnferrnées dans les bouteilles.

11

répéta loo expérience

deux ou trois années de fuire,

&

jamais aucune

grain<

des boureilles ne monta ,

randis que les

graines

des

facs pouCTereut encare la

troifteme année .

11

fuir de

celte expérience, que ceux qui

00!

a

recevoir des

grai–

nes

des pays étrangers, doivent avertir leors coHefpon–

dans de fe bien garder de les Jcur envoyer enfcrmées

daos des pots ou des bouteilles boucbées.

Un fecond moyen que Miller coníeille pour con–

ferver les

graines'

&

qu'il préfere

a

tour autre. en de

les enfoüir

a

trois ou quarre piés de profond eur '

a

!'a–

brí des groffes pluies

&

de

1'

inHuence du íoleil:

il

a

vil

des

graines

confervées de cette maniere pendant

vingr )lOs, qui au bout de ce tenne onr ¡:>ris racine

&

onr germé auffi parfairernenr que les

íemence~

les plus

fraiches de la meme efpece.

Enfin Miller a rrouvé la méthode de

faire frnélifier

roures

les eípeces de

graines

domeniques

&

étrange–

res, qui onr pour enveloppe les coqnes les plus dures .

Apres avoir prépaté de bonoes couches avec de

1'

é–

corce de tan, il

y

fe me ces

graines,

par exemple des

ooix de coco;

il

cou vre ces noilí do meme tan

a

1'

é–

paiffeur de deox oo rrois pouces; il les lailfe daos cet–

te fituation

fix

femaines ou denx mois ; eníuite il

les

rraníplanre daos des

por~

remplis de bonne terre ; il

plonge ces pors jufqu'au bord dans le tan ,

&

couvre

entin toute In forface des pors avec le

m~me

tan de

l'épaiOeur d' un demi·pouce .

1'1

afsirre que cette mé–

rhode luí a rarement manqué,

&

m~me

qu'en s'en fer–

vant, il a vil quelquefois des

grtrines

exotiqucs

il

co–

que dore, pouffer davanrage eo quinze jOtlfS qu' elles

ne le font ar1 bout d' un mois dans Ieur pays natal •

(D.'}.)

G

R A 1N E

l!>'

A

v r

G N

o

N, (

Bot.)

baie d'noe eípece

de

rhamnus

ou de netpnHl , que les Botaoines nom·

ment

lycit<m ga.lliwm,

o

u

rhamnru .atharticrts minor.

JI

crolr daos les lieux rudes

&

pierreux, entre les ro–

chers, aux environs d' Av ignon

&

dans le comtat Ve·

_naiffin. On en rrouvc auffi en Daupbiné, en

Laogue~

doc

&

eo Provence . Cette efpece de nerprun en un

arbriffeau épineux , dont les racines fonr jauoes

&

Ji.

gneufes; il pou!fe des rameaux longs de deox. ou trois

piés, couverrs d' une écorce grisarre, garnis de perites

feoilles épaiffes' re/Temblantes

a

celles du buis, ner–

veufes, faoiles

a

fe déracher. Ses Beurs fonr petites ,

monopétales, JOÍntes plufieurs eníemble;

il

leur fue ce–

de des baies groffes comme des gr'<'ins de poivre

a

rrois

ou quarre angles,

&

quclquefois faites eo perits coeurs,

de couleur verd J3Unatre , d' un go6t niprique

&

fort

amer.

Voilil les baies qu' on nomme

graine d' Avignon

,

grainette, graine jaune.

O

u

nous l'envoye feche; on

la

defire grorre , réceme

&

bien nourrie. Les Teinru–

riers,

&

fur- tour les Corroyeurs, s' en fervent pour

teiodre en jaune, en

y

Joignanr de l'alun par parties

é·

gales.

V.

jAUNii:

&

CoRROYER.

(D.'}.)

G

R A 1 N E, (

']ard.)

1"

graines

d' oruement diffe–

rent des chapelers paree qu' elles

íont toíljours rondes

&

d'inégale groiTeur; oo les place au bout des rinceaux

&

des feuillages, pour remplir des places longues daos

la hroderie des parterres .

(K)

G

R A

J

N

e ,

en tet·me de

Brodntr

an métier

,

e' efr

un point qui repréfenre des femeoces de fruits ,

&

qui

fe

fair

~n

rcnanr

le fil tiré d" une main ,

&

de

1'

autre

en ficbanr

1'

aiguille

en-

delfous

&

la

failanr fortir en–

deiTus.

GRAl

N E

R,

v.

aél. (

A rts

Mhbani~tm

)_e'

en

pratiquer de perites émineoces ou grains

a

la !urface

d'un corps; cela fe pratique fur toutes r:nre• de

fub –

ftances, meme íur les peaux . Les Bonrl>ers eorendent

par

grainer

une peau ,

lui donner

1'

apparence qu' on

voir au chagrio : cela fe fait par le moyen d'ooe forme

de cuivre grainée comme un dn

&

que

l'on rienr mo–

déremeor chaude,

&

fur !aquel\e on applique le maro–

quin.

G R A 1N O 1R,

í.

m.

(Are milit.)

en daos 1' ar–

tillerie une efpece de crible daos leqoel fe pnífe la pou–

dre par

d.e

petiti trous roods qui

JI

foo1 fairs esprcs

&

qui