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·GRA

Jui-mcme. Depuis L ouis XI. rous ces co-érars avoieot

éré réunis

en

un; mais les grands va!faux coo(ervoient

encare dnns leurs domaines l'autorité qu'ils avoicnt eue

fous leurs premiers fou veraios ,

&

les gou veroeurs qui

avoienr

pris

13

place de ces fnuverains, s'cn auribuoieo t

IR

puilfaoce. Ces deux partís oppofoieot

a

l'nuroriré du

monnrque des obllacies qu'il falloir vaiocrc .

Le

me–

yen le plus doux,

&

par conféqnent le plus fngc,

é–

roir d'armer

a

la cour ceux qui dans l'éloignemenr

&

au milieu des peuplcs accoOrumés 'il leur obéir,

s'~roient

rendas

íi

redourables .

Le

prince

fh

briller ks dillin –

aions

&

les graces; les

grandi

accoururenr en foule;

les gouverneurs furem caprivés , leur autoriré perfou–

nelle s'évanoüit en leur abfence , leurs gouvernemens

héréditaires devinrenr amovibles,

&

1'

on s' afsOra de

leurs foccclfeurs; les feig oeurs oublierent leurs vaflaux,

'ls en fure nt oobliés; leurs domaines furem divif¿s , a–

liénés, dégradés infenfiblemenr,

&

i

1

ne refla plus du

gouvernement féodal que des blafons

&

des ruines.

Ain(i la qualité de

grnnd

de la coor n'ell plus qo'u–

ne foible image de

la qualiré de

.trtmd dt<

roya11me

.

Qoclques-uns doivem ceue difl inélion

~

leor naHfance.

La p!Opart ne la doivent qu' 3 la volonté du Couvc–

rain; car In volomé du fouveraiu fnit les

grnndi

com–

me elle fnit les nobles,

&

rend la grandeur nu perfon·

nelle, ou hérédiraire

a

fon gré . Naus difons

p•rf•n·

m

lit,

ou

hériditaire

,

pour donner au litre de

graild

toote l'c!rendue qu'il peor avoir; mais on ne doit l'eu–

tendre :\ la rigueur que de la grsndeor héréditaire, relle

que les princes du fsng la riennent de

leur naiiTance ,

&

les ducs

&

pairs de la volonré de nos rois. Les

premieres places de l'état s'appdlent

dignitb

daos l'é–

glife

&

taos la robe,

grndn

daos l'épée ,

plaas

daos

le minillerc,

chargo

daos la maifon royale ; mais

le

titre de

grand,

daos fon étroite acception, ne convient

qu'aux pairs du royaume .

Cene réduaion du gouverncment féodal

':l

une gran –

deur qui n'en ell plus que

1'

ombre, a dü coOrer cher

ii

l'état ; mnis

;1

quelqae prix qu'on acheue l'unité dn

pouvoir

&

de l'obélllaoce, l'avantage de n'erre plus en

bote au caprice nveugle

&

tyr:!nnique de

1'

autorité

fi–

duciaire. le bonheur de vivre raus la tutele inviolable

d-:s lois

tOliJoors pretes

i

s' armer centre les ufurpa–

tions, les

ve~ations ,

&

les violences; il etl certain que

de rels biens ne Cerom Jamais trop pnyés .

Daos la conl1irution préfeme des chofes il nous fem–

ble done que ks

grands

foot daos la monarchie fran·

t;Oife , ce qu'ils doivent erre naturellemetlt dam

tOUieS

les monarchies de I' Univers; la nation les refpeac lans

Jes craindre; le fouveraio fe les attache fans les enchat–

ner,

&

les contient fans les abame : pour k bien leur

crédit efl

immenf'e; ils n' en om aucun pour le mal ,

&

leur~

prérognti ves m@mcs font de nou

v

caux garans

pour l'état du ?.ele

&

du dévouement dont elles !ont

les récompenfes.

D aos k gouvernemeot defpotique te! qu' il en fouf–

fert en Alíe, les

grantii

fout les efelaves du ryran,

&

les tyrans des

efclav~s;

ils uembleut

&

ils fonr trem–

bler : auffi barbares dans

leur domination que

laches

dnns leur dépcndance , ils achetent plr leur

fervirude

nupr~s

du mnltre , leur autorité fur

les

fu¡ets , égale–

ment préts 3 vendre

1'

étar au prince ,

&

le priuce

i

l'étar; chcfs du peuple des qu'il fe révolte,

&

fes op·

prefleurs tnnt qu'il efl foOmis.

i le prince en vermeox , s'

il

veut érre jufle , s' il

peut s' inflruire, ils foot perdus: nuffi veillenr-ils nuit

&

JOUr

a

Ja barriere qu' jJs Ont éJevée entre le throne

&

la vérité ; ils ne cdfent de dire au fouve rain ,

.,,.,¡s

pouve-z. tout'

afin qu'il leur permette de tour ofer;

.~ls

!Ut

erienr,

votrc peupl•

•JI

luure11x,

au momenr qu tls

expriment les dernieres gouues de

fa fueur

&

de fon

fang;

&

li quelquefois ils coofulre?t fes. forces,

il

fe~J­

ble que ce. foit pour calculer en

1

opprtmant combten

d'in!lans eneore

il

peot loultrir fans expirer.

Mnlheureuli:ment pour les états ou de parcil< mon–

flres gouverneot ,

les lois n'

y

out poinr de tribuna.u

X ,

la fo ibleOe n'y a poiot de refuge: le prince s'y rclerve

a

luí feul le droir de la viodiac publique;

&

1301

~ue

1'

oppreffioo luí efl incoonue , les oppretfeurs fonr rm–

punis.

Telle

en la con!l itution de ce gouvcrnement dc!plo–

rable , que non- feulem,:nt le fouvcraio , mnis chncuo

des

gro~nJI

daos la partie qoi luí cfl confiée , rient la

plsce de la lol. 11

faut done pour que

la

]Urlice y re–

¡;ne, que non-feolement un homme. msis une multito–

de d'hommes !oicnt

inf~illibles

exemprs d'erreur

&

de

ps!lion. dtrach<'• d'eux-mémes', acccaibles

a

tous,

¿.

Tome VII.

·

GRA

739

gaux pour wus comme

b

loi; c'cfl-3-dire qu'il faur que

k>

grandi

d'un eur de(potique loient de' dieux. Auffi

n'y a-t·il que la théocrane qui a1t

le dro1t d'

étre

de- ·

fporiqoe;

~

c'él\ le combtc

de

l'aveul(lement daos les

hommes que d'y prétendre ou d'y coofemir .

Are. d•

)rJ.

M

A ll M O N T R L •

G

R A ,.;

o,

adJca.

m Annt. Ce

dit de quelques mu–

fe!

e;,

ainli appellés par comparaifon avec d 'aurres qui

1om

pcrits.

Le

grnnd

zigomarique.

Le

grt~nd

obli<; ue.

Le

grnnd

droir.

L e

grand

complexos.

Le

grand

dor!id .

L~

grnnd

feffier.

L e

grand

peaoral .

L e

gra1id

demelé.

Grmtd

rond.

Voya.

ZrcOMATIQUE.

ÜBLJQUE.

DRO!T.

CoMPLfxus.

DoRSAL .

f'ESSifl\.

PECTORAL.

DtNTEI.E'.

Ro

No.

GRANDS-AUDtENciERS DE FRAileE,

(

']uri[pr11d.)

fonr les premiers officiets de

la !\130de

chancell<rie de France, dont ils

rc~oivent

en leu r hó–

tel toures les !emes qu'ils doivent rnpponer au fceau.

l ls rapporren t les premiers au fceau , avant meffieurs

les mniues des rcqoetes

&

meflieurs les deux grands–

rapporteur.s

&

nutres, qui ont droit d'

y

rapporrer cer–

raines !emes.

lis commencent par la

liatre de meffieurs les fecré–

taires d't!tat,

&

rnpportent en certains cas des édits

&

déclararion< du roi , donr aprl:s qu'ils foru fcellés , ils

fonr la teaore publique

&

les enregillrent fur le regi–

llre de l'audicnce de Francc,

&

en lignent auffi l'en–

regiflrement fur les originaux qui ne !unt ni préfenrés

ni regillrés au parlement, ni dans aucune aurre cour

tbp~ri<ure

.

Apres la lia!Te du roi ils rapportent au fceau celle du

public ) compofée de toutel efpeces de lettres'

a

l'ei–

ception des lemes de jullice, des provilions d' office ,

des lettres de rari fication,

&

des lottres de rémiffion

&

pardeo, qui font rapponées par d' autres officiers . lis

enregillrent fur dilférens regillres pour chaque matiere ,

les provilions fcellées des grands ofliciers

&

des fecré–

taires du roi de la grande rhancellerie , qui viennent

s'immarriculer che'L le

graPJd attdimcier

de quartier '

a

la fu ite de leurs provifinns

regillr~es.

Celles des aurres

fecrétaires du roí des chancellenes pri:s les cours fupé–

rieures du royaume' ronr auffi enregillrées fur un nu–

tre regiflre;

&

ces dernieres provifions ne font fcellées

qu'aopres que l'informatioo des vie

&

mceur du réci–

piendaire a été faite par le

grand-arulimci•r

affi!lé de

fon coorróleur, don t mention efl fai te fur le repli des.

provifioos,

a

la fui re du renvoi qui leer en efl fait par

M . le garde des fccaux ,

lequel écrit de fa

rnain

le

foit momré.

Les

grandJ

attdi.nci<rs

enregillrent eocore fur des

reg iflre< diliúens le; oarois accordés par

le mi

les

prébendes de nnminatiou royn lc, les iodults, les priv i–

lége;

&

permiffions d'imprimer. A chacun des arriclcs

l'vl .

le garde des lceaux écrit fur le regitlre,

fre/J,.

lis prcfldeur au conrróle, ou leur fonaton ell de ta–

xrr routcs ks lettres qut ont été

fcellée¡ . Les rases

appoCées fur

cha~ue

leme,

&

paraphées du

grand- att–

dimci•r de Eran«

&

de fou comróleur, foot le cara–

acre

&

la prcuve des

lettres fcellées; pui(qae pour

l'ordinaire

&

par un abus trcs-repréhenfible, on óre la

cire

fi1r

laquelle font ernpreints les

fceauK de Frnncc

&

du dauphin .

Le nom

d'audiencius

qu'on leur a dooné vient, fui–

vam les formules de Marculphe, de ce que le parche–

mio qui fer r

a

faire les Jemes de

ch~ncellerie.

s'appel–

loit autrefois

carta m¡dimtialiJ

:

d' autre< difent que

c'ell paree que

i'audimcier

demande

1'

audien ce

il

ce–

Jui qoi tient le fceau , pour lui prl!fentcr les

lettres :

d'aurres prétendeot que ce uom

d'nudient

itr

'itnr de

ce que ce font eux qui prél'eotenr les \emes au lceao,

dont la tenue efl réputée une audicnce publique: d'au–

tres enfio,

&

c'efl

J'

opinion qui parolt la mieox

foo–

dc!c, tiennent que

l'nudimcier

ell ainli nommt', p;ltce

que la falle ou fe tieot k fceau efi réputée la cham–

bre du rcoi,

&

que le fceao qui s'y rieot

~·appelle

J',¡u–

dimce de France

:

e' efl

le

terme des ordonnances .

Daos cette audience, le

grnnd-nudiencier

délivroir au–

trefois les Jemes, nommant tour baot cemc au oom def–

qoels elles éroient expédié

es , e'

etl pourqooi on

1'

ap–

pelloir en latin

jttditiariuJ

pr.uo

.

Oo

leur donoe encare e

n latín

les ooms ,

m

jttdi-

1\

na a

a

2.

ci~li