74-6
GRA
point d'or por.
Ctt article efl tiré d.s papitrJ de M.
FoRME
Y.
G R A N D 1N.
'VOJtZ
B
o u
G E T •
GRAN G E
1
f.
f. (
Econ.)
lieu ou l'on fert, ou
1
1
00 bat les grains .
GRANlQUE
1
(LE)
Glog. anc. Granicu1,
ri·
viere de la Troade en Alie. Elle a fa fource au mont
Ida, coule en lerpenlant tantót vers
le S.
E.
tantót
vers le N. O.
&
eolio fe tourne vers le N. N. O.
avant que de tomber daos la Propootide .
Cette riviere fi fameule par la premiere batnille que
le plus grand capitaine de l'antiquité gagna lur fes bords,
ne doit point perdre fon oom quand on parlera d'Ale–
xandre
1
de D arius
1
&
des
tems reculés. Les Turcs
l'appellem
Sanfon;
elle ell aujourd'hui tri:s-petite
1
prel–
que
~
fec en été
1
&
cependant re déborde quelquefois
confidérablement par les pluies. Son fond n'ell que fa–
bien
&
gravier
1
&
les Turcs qui négligent entierement
de oenoyer les embouchures des
ti
vieres, ont lairTé com–
bler celle du
Grani'{tst;
auffi n'eCl-il plus navigable par
cene reule raifon
1
&
meme prcs de
la mer o
u
il
ell
alfa large. On le traverfe ao-delfous d'un village nom–
mé
Sorifrghirli;
rur un méchant pont de bois
a
piles de
pierre
1
qui font
p~u
af<ílrées.
f?oyez
/u
'Voyagc1
de
S pon, de Locas, de Wheder ,
&
de Touroefort .
(D ..
J.)
G
R A
NIT,
ou
GRAN JTE, (
Hift. nat. Li–
thologie)
c'eCl une pierre opaque tres-dure, qui donne
des étincelles lorrqu'on la frappc avec de
l'acier,
&
qui doit etre mire par conréqoent au rang des Jarpes ou
des pi<rrcs quartreufes
&
non des marbres, commc
quelques auteurs
1'
ont prétendu; les acides n' agiúent
point fur
les vrais
granit1
.
W
allerius fait do
gra11it
u–
ne variété du porphyre; rl y a rout lieu de croire que
ce n'ell qo'une meme pi<rre. qoi n'en difiere que par
lo
couleur qoi ell purcment accideotelle,
&
qoi ne chan–
ge cien
a
la nature de
la p'erre .
Voyez
p
6
R
p
H Y–
RE.
Cependant M . Pon prétend que le
granit
ell d'un
grain beaucoup plus groilier que le porphyre.
Legra–
nit
ell ordinairement d'un bhnc rolc, rempli de taches
noirhres, ou d' un gris foncé; il y en a dans lequel
on trouve des particules
talqucufes
1
Iuifantes
1
ou du
mica.
11
y
a
du
granit
qui ell entre- mé lé de taches
d'un rouge pille, d'alltte d'un rouge violet; c'ell ce–
lui que les ltaliens nomment
granito ro./Jo;
il étoit le
plus ell'mé' des anciens, qui le nommoienr
.fyásitu
ou
pirop.r,ilon.
On le rron\'oir,
fui\•ant
Pline,
t!ll
Ara–
bie
&
daos la haute Eglpte;
il
prenoit un poli admi–
rabl'e.
e· .n
de cene elpece de
granit
que font faits
les fameux ohdilques égyptiens que 1' on voit encnre
3 Rome.
1/oycz
Pline,
litft.
natur. livre
XXXI/l.
ebnp . 'Vii;.
Qnelqnes gens ont ero que le
granit
étoit
une pierre compoi'ée par art
1
&
que le anciens avoient
le fr.cret de coller enfemble de petir> morceaux de pier–
res poor en former des colonnes ou des
obélif~ues
d'u–
ne grandeur demefurée; c'eil la granJeur de ces ouvra–
ges qui
femble avoir donné lieu 3 cene opinion qui
n'eCl point fondée; car, fuivant le témoignoge de Shaw,
dons
[el 'Voyago en Egyptt
&
au Le'Vant,
on voit
encore des carrieres conlidérables de
gra11it
daos !'A–
rable pétrée. 11 s'en trouve cncore dans beaucoop d'au–
tres parties du monde;
le
granit
fe rencontre en mar–
fes de roche d'unc grandeur éaorme,
&
tout l'art des
anciens confilloit
a
en détacher des morceaux
tr~s-grnnds
dont ils faifoient leurs• colonnes
&
Ieurs obélifqoes.
C'ell improprernent que l'on donne le nom de
gra–
nit
~
des pierres compoi'ées qui ont a-peu-pres le me–
me coup - d' ceil que lui ; ces dernier<s ae fonr pas a
beallcoup·pres d'une dureté auffi grande; il y en a de
ces dernieres qoi font
compofé~s
en grande partie de
fpa!h calcaire feuilleté; elles s'égrenem facilement
&
fe
pulvérifent. On trouvc auili des particules de quart'L
qui li>nt
tres-dures daos ces
fatt x- granit1:
quand on
ne s'en rapporte qu'au coup-d'ce!l, il efl tres - aifé de
fe tromper,
&
l'on ¡etteroit une grande confufion dons
J'hiCloire naturelle des pierres, eo appellant
grmút
tout
ce qui Iui reiTemble; il parolt que l'on ne doi< don–
ner ce nom qu'a une pierre compofée, dont tomes les
porties font tres-dures. Au relle
1
il femblc que les par–
ticules noires qui fe
trouvent mcme daos le
granit
vé–
ritable, n'ont point cncore été fuffifamment examinées;
il
y
a des raifons de préfumcr qu'elles ne font point
de
la m<me nature que les particules blanches ou rou–
ges q>J'on y remarque .
L e. Dauphiné ell rempli de roches de
granit
blanc
&
gns, fur-tout le long des bords do Rhóne; il s'en
rrouvc auffi en Bourgogne
&
en Bretagne; mais fou-
GRA
vent celui qu'on trouve dans ces deux provinces fem·
ble dcvoir l:tre mis daos la clalfe du faox
granil
,
é'
tant entre-melé de parties fpathique
&
calcarres. (-)
Prefque toutes les iles de 1'Archipcl font cou,·ertes
d'un
granit
blanc ou grisitre, pétri naturellem"•H a' ec
des morceau1 de tale noirfttre
&
brillans.
l\11.
de Tour–
nefort en a ví\
a
Conl\antinople , dont le fond ell ifa–
belle, piqué de taches. couleur .d'acicr.
Le
granit
violet orrental
1
qu1 el\ marqueté de rouge
&
de blanc, vient de I'lle de Chypre.
Le
granit
fe
trouve auili,
fréq.uemn~ent
dans
tout.e
l'Europe; celui de Corfe qu on ure prcs de San-B?m·
facio, ell rouge, melé
~e
taches blanchcs; c_elut de
Monte-Antico
pres de S1enae, ell verd
&
norr. Ce–
Iui de l'lle d'Elbe fur la cóte de T orcane, el\ roofs3-
tre; les Romaias l'aimoient,
&
en tiro¡ent une graude
quantité de cet endroit-la. Le
granit
pfaronien el\ ainfi
nommé de fes taches qui imitent la couleur du
fanfo–
net; le
grnnit
de Saxe ell pourpre. La balfe-Norman·
die a des carrieres de
granit
dn cóté de Granville , qu'
on employe fous le nom de
carreaux de Saint·SI'Vert
pour les chambranles des portes
&
des cheminée;; le
· Maine a du
granit
difficile
3
polir. Celui de Daophi–
né ell une efpece de cailloo curememcot dur,
&
d'ail–
leurs bien veiné; fa réputation avoit été antrefois .grnn–
de; mais la carriere ayant été négligée, on en a pref–
que pcrdu la conooilTance. Toutes les colonnes qoi paf–
fcnt pour etre de pierre fondue' fout de
granit
des pro
vinces de ce royaume.
On
rrouv~
en abondance dans l'lle de Minorque de
fuperbe
granit
roo¡.;e
&
blanc , marqueté de noir, de
blanc,
&
de ¡aunAtre, dont on a fait
a
Londres de
tri:s-beaux delfus de table. L'Angletcrrc, l'J.laode, les
comtés de Cornouailles
&
de Devonshire ,
pt~iledent
deo~
fortes de
granit,
du noir
&
blanc
1
fort dur, qu'
on nomme
moor-f/one,
&
du
granit
rouge, blanc,
&
noir, d'une grande beauté.
(D
J.)
GRANSBAINS,
(Giox.)
chatne de montagncs
qui traverfe l'Eco1Te
1
&
qui la répare en deux, favoir
en citérieure
&
en ultérreure; elle s'étend en long de–
puis l'embouchure de la Dée
a
1' E. vers Abcrdeeo ,
jurqu'ao lac de Lomood
:1
1'0.
C'eCl une panie du
mont
Grampim,
dont Tacitc fait mention daos la vic
d'Agricola, o
u
il décrit la v1éloire qu< ce général rem–
porta prcs de cette montagne fur Galgacu; roi d'Ecof–
fe. ( D .
'J)
GRAN S O N,
Granfonif<>n,
(
G log.)
petite villc
de Suilfe au poys de Vaud, capita\e d'un boilliage de
meme nom.
Gran{on
eil mémorable par la bataille que
les Suilfes y gangnerent contre Charles, dcrnier duc de
BJurgogne en 147S. Elle ell fitué'e fur le bord occi–
dental do lac de Nenfchatel,
a
une
lieuc d'lverdan.
Long.
24. 32.
lat.
46. 48. ( D.
J. )
GRAN T
HA
M,
Grathamittm
, (
Glog. )
ville
a
marché d'Angleterre en Lincolnshire, fur
la rivicrc de
1/'intham
;
elle a droit d'élire deut députés au parle–
mear. Elle el\
a
3 licues S. de 1' lncoln , 30 N. de
Londr~s
.
Long.
16. p.
latit.
p. ro.
(D.
J.)
GRAN
V 1
L LE,
Grandif'Villa,
(
Glo¡¡.
)
petite
ville maritime de France dans la balfe·Normoudie, a–
vec un port. Elle ell en partie fur un rncher ,
&
en
partic daos la plaine, a
S'
Iieues d' Avranches,
a
6
de
Coutance vcrs la Bretagne,
&
a 74 N. O. de Paris.
Les Anglois ont bati
Gra>ttJIIIe
Cous Chor le;
V
11.
L on–
git.
fuivant Coffioi, tfd.
H'·
18·.
lat.
48d.
ro'.
6'.
( D .
J.)
G R ANULA T 1O N
1
f. f. (
lllrta/1.)
réduél:ou
des métaux en poudre ou en petite ¡;renaille, oó n qu'
ils puirTent fe fondre plus airément '
&
re meler plus
également avec d'autr<s corps daos certaines op<rations
délicotes .
C'dl ce qu'on
ex~cute
d'one fJc;ou groffiere par la
voie hu mide, en J<ttant
les mérau x quanJ
ils font en
fufion, daos l'eou froide, au-travers d'un balaí de ge–
nét ou de booleau tout neu:·; ou p!Orót en
les faifant
pa!fer dans un cylindre creu1 percé de trous, efpecc de
couloir deCliné
a
cene opération . Mais
lo meilleore
méthnde de
granuler
les métauJ call;o
, fe pratique
par la voie feche , c'e(\ 5-dire en Jrnant ces forres de
métaux au moment qu' il>
foru en fu !ion , dans une
bolre de bois bien enduite intérienrcment de craie: on
gran,./e
parfaitement le plomb de cette maniere,
&
voi–
ci
comment il faur s'y preodre.
Mene'!. une cenaine quaorité de plomb daos une
cuei1lere de fer; faires-lc fondre lentement fur un pe·
tit feo ; des qu'il fera ent:eremeot
liqué~é
, verfe1. -le
dans votre boite de bois, doot l'intérieur, ainfi que foo
coo-