'
'
GRA
couvercle, qui doit étre jufie
&
bien fait, feront par
tour enduits de craie; fecoue7, for le champ votre bQt–
te avec le métal fondu que
vous
ven e?, d'y verfer,
&
fecoue?,-la fonemcnt ' enrone que
le métal foil vio–
lemment agité contre
toutcs
les parois de la boite ;
continue?, cette agitatioo jufqu'
?t
ce que le métal
foit
refroidi; alors ouvre7, la boite,
&
vous trouverez la
plus grande panie de votre métal
finement
grantt/1,
c'efl-ii-dire réduit en ui:s-petits grains; lavez tous ces
graios dans l'eau chaude , vous enleverez la craie qui
s'y efl auachée; en fin paffez-les par des couloirs pour
en tirer les diverfes grolfeurs ,
Le
plomb , l'étain, le cuivre, font les métaux les
plus propres
:l
ce procédé, parc'e qu'ils devienoetH trcs–
csflans
lorfqu'ils entreO! en fuliorr,
La
craie dont
o
u
t:ouvre tout
1'
imérieur de la boite de bois,
y
donne
ilne grande force de réfillance'
&
l'emp~che
de fe cru–
Jer,
tandis que le métal fecoué centre fes parois, ac–
quéraut de la fragilité ,
a
mefu re qu'il fe refroidit, fe
réduit par les
fecouífes réitérées en une fine poudre ,
qu'on ne pcut obtenir par aucune autre méthQde ,
11
y
a pounant quelques précautions
a
fuivre daos
ce procédé, qu'il efi bon de favoir;
r
0
,
le plomb ne
doh pas etre fondo
a
un feu violenr, paree qu' il dé–
paCe dans la fulion une pellico le lur fa furface, qtti fe
regenere auffi fouvetl! qu'Oil l'écarte; de forte que IOU·
tes ces pellicules fe mélaot avec le métal, taodis que
vous le fecooez daos votre bolte' s'oppofent
a
la
gra–
nulation
;
2°.
quoique le feo ne foit pa · violent, il t3ut
obrerver que le plomb (oír toujours Buide; autrement
il
fe réunirOÍI en maffe prefque auffi · IÓI que VOUS
le
verferiez .daos la boite; vous n'en retirerie7. done que
peu de poudre,
&
vous fcriez obligé de répéter le pro–
cédé
a
plufieurs reprifes; 3°. l' efpece de
granulation
dont nous parloos, ne doit pas s' appliquer
á
taos les
métaux; on ne peut
1'
obtcnir de ceus qui foot d' ao–
tant plas tenaces, qn'ils approchem davantage de la fu–
fioo . L' or
&
1' argem , par exemple ,
foot de ceue
clalfe; ils ne penvent otre
granuliJ
que par la métho–
de humide
&
groffierc de
1'
eau freid e: du moins
les
découvertes de nos jouts en ce genre ne s'étendent pas
plus loin.
(D.
J.)
GRAN
V
LATO
1
RE, f. f.
voy.
G RE
N A 1
t·
Lf R.
GRAPH!QUE, adjetrf, (
Aftron.)
oo appelle
en Allronomie
opération graphrqu<,
celle qui conliile
a
réfoudre certains problemes
d'
Al\ronomie par le
m o–
yen d'une ou de plufieurs fi¡?,u res tracécs en grand fur
un papier'
&
rclatives -
a
la folurion de ces problcmes'
Si ces opératioos ne dpnnent pas une folution CHre–
mement exaél:e, elle donnent en récompeo,Ce la folu–
tioa la plus prompte,
&
fournilfent une premiere ap–
proximation commode, qu'on peut enCuite pnulfer plus
loin en employ.!nt le calcul , Ainfi on employe les o–
pérations
graphiquo
pour avoir d'abord une
~olution ~bauchée du prooleme des cometes , de cel01 rles éch–
pfes,
&
de quelques
a
utres . O o peut en vair des e–
Iemples daos ditrérens ouvrages d' Allronomie .
(0)
G
R
A
P H
O
l DE,
f.
f. (
llnat.)
ce mot fe dit
1°,
de l'apophyfe fliloi"de, qui dl une appendiGe de
)'os des temp'es, faite
en
forme de petit Oikt, longue,
aigue, déliée,
&
tant-foit-peu courbée, comme les
é–
perons ou les ergots du coq,
2.0.
Quelques- uos don–
nent auffi, quoique mal-a·propos, le nom de
grapbo,–
de
au mufcle dig•llrique.
3°.
En fin d' autres donnent
la meme dénnmination
a
une petite exrenlion du cer–
veau qui part de la bafe de ce vifcere,
&
panche en–
arriere,
C'efl aiofi que les termes grecs font par un malheur
inév itable tellement multipliés en Medecine
&
en Ana–
IOmie, pour
lignificr une me_me chofe
&
m~me
des
chafes ditrérentcs, que pour en étcndre les fons
&
les
diverfé: applications , on efl obligé de perdre fur la
fcience aride des mots, le tems le plus précieax de la
vie,
&
qu'on pourroit employer utilement
a
la connoif–
fallce des cho(es qu'ils défignent.
G,.~phoi'de
vient de
'f'pd.~=
,
j'
/(riJ,
&
tfl'oc ,
forme;
voila pourquoi ce mot cfl donoé
a
diverfes chafes qui
om la forme plus ou moins approchante d' une plume
dont nous nous fervoas pour écrire.
( D .
J.)
G R A P H O M E T
RE, f. m. (
Géom. prat.)
no m
que plufieurs auteurs doanenr
a
un in!lrument de ma–
thématique , appellé plus communément demi-cercle.
Ce mot vient de deox mot; grecs ,
,.
1
~.~
,
j_'
lc;ii,
&
¡.<1~1",
mefu re;
apparemment pnrce que les dtvthons
de dcgrés qui font
Cur
cet io!lrumeat donneat, pour
Tome f/11.
GRA
747
ainfi dire, par écrit la mefu re des angles qu'oo obferve
par fon moyen.
On a
Vlt
au
mot
DE
M 1-
e
E
Re LE en qt10i cet ia–
flrument difii:re de !'équerre d'arpenteur,
V
E
QuE R·
RE n'A
R
1'
E N
TE u
R ,
11
difiere de' la plancheue en
ce que celle-ci e(! un inflrumellt beaucoup plus limpie
&
fans aucune divilion .
V oye;,
P
LA N
eH
E
T T
e.
Ce
dernier cfi plus expéditif, mais le
graphometre
erl
plus
exaél:; cependant
qu~od
il s'agit d' opérations lrigono–
métriques qui demanden! une grande précilion, com–
me de celles qu' il faut _faire pour mefurer les angles
des triangles dans la melore d' un degré du méridieo ,
on fe fcrt d'un ioUrument encare plus exaél: que
legra–
phomrtre,
d'un quart de cercle bien divi(é
&
garm de
lunmo.
fi'oye<.
QUART
DE
CEReLE.
(0)
G
R A P PE,
(.
f. (
Hrft. nnt.
)
on donne ce nom
au fruit'
&
quelquefois
a
la fe menee de plulieurs plan–
tes, lorfquc ce fruit ou ce11e femcoce a fes grains di–
flribnés fur un foO¡jen branchu, comrne on le voit au
fru it de la vigne .
G R
A P PE DE
M
E
R ,
zoophyte,
c'e(l un corps ob–
long qui a une
f(>r~e
de pédicule,
&
qui reífemble par
fa forme extérieure
a
une
grappe
de raifio en
fleur .
L es parties du dedans font peu diflinél:es; on
y
recon–
nolt feulemcnt plulicurs petites glaodes , dont Ronde–
ler a dooné la
figure avcc celle du ooophyte entier.
Hijt.
des infdles
&
zooph¡•teJ, pag.
90. (
l)
G
R A
P'P E, (
Mantgr
&
Maréth.)
maladie cutanéc,
que quelques auteurs out confondue avec cclle que nous
nornmons
arétes
ou
'ftU!tteJ de rat
,
&
que
d'
autres
001
imaginé avec raifon
~!re
la meme que celle que
nous connoiGons fous la dénomination de
peigneJ. fi'o–
yez
P
E 1G
t<
E S,
E
A U X ,
M
¡;..
L A D 1 E .
(e
)
GRAPJ'·E DE RAtSIN,
( Peintttre .)
C'ell au cé–
lebre T itie
0
que
1'
art de la Peinture dnit le príncipe
caché fous l'embleme de la
grappe de raifin
,
Ce
f.•–
vant peinlre' le premier colorillc peut etre qui ait exi–
fié, en refl échilfant fur l'accord du cl.air obfcur
&
de
la couleur' avoit obfervé cwe harmonie'
é¡Ui
en
le but
ou doiveot tendre principalemeot ceux qui s' occupenr
a
imiter la natore.
11
avoir remarqué que la dégrada–
rion des couleurs
&
les différeos effetS de la lumiere
&
de l'ombre produifent daos un pelit efpace'
a
1'
égard
des grains qui compofent une
grappe de raifin,
ce qu'ils
produifeot dans un plus vafie champ fur les corps qui
Cont oili:ns conrinuellement
a
nos yeux.
11
fe fervoit de
cet objer de comparaifon pour déveloooer fes idées,
&
pour rcndte plus frappantes les
inllruél:ion<
qu'
il don–
noil
a
fes éleves.
Do
os ces inUruél:ions il faifoit vraif–
femblablcment remarquer aux Jeunes aniUes que chaque
grain en parriculier ell l'objet d'une dégradation de cou–
leur, d'une diminution de lumiere ,
&
d' une progref–
fioo d'ombre extrcmemeot combinées'
a
caufe de
la
forme ronde du grain de raifio qui ne permet pas que
la lumiere frappe également dcux poims de ceue fur–
face,
ll
obfervoit enCuite que <;ette combinaifon
li
va–
riée daos chaque grain en tellement fubordonnée
a
une
combinailon générale , qu' il en réfulte ,
a
l' égard de
tome la
grappe
regardée cnmme un [col corps, un ef–
fet íemblable
a
celui que produit un grain lorfqu'il
dl
examiné en paniculier .
De
ces obfervation>
tirées de
l'exemple d'unc
grappe de raifin,
il entroit fans dou–
te daos des détaits fur
1'
accord
&
1'
union des group–
pes ,
&
fur
1'
harmonie du coloris
&
du clair obfcur ,
qu' il
feroit bien
it
fouhaiter qu' il oous eOt
traofmis ,
No~s
en trouvons, il ell vrai,
1'
application dans
fes
ouvrages; mais il faut avoir dé)
a
fair uo chemin con–
íidérable dans l'an de la Peinture par le raifoonement
&
par l'obfervation , pour
~tre
en état d' entendre ces
Je~oos
pratiques,
&
de lire daos les tableaux des grands
maitres, Ríen n'e(l aum commun
&
aulfi ¡u!le qne le
confeil qu'oo doooe aux artilles qui commeocem leur
ca;riere, lorfqu' on
leur dit :
voyez
IM
ott'IJraga des
T1trem,
der Raphai'lr, deJ
Wandik.
lis obéitlcnt fans
donre; mais s' il en efl beaucoup qui tegordern , il ca
efi ton peu qui ayent
1'
avantage de voir,
llrticlc de
M.
WATELET.
• G
R
A P P
l
N, f.
m . (
Econ.
ruftit¡.)
inflrumcnt
de fer
a
pluticurs fourchons poiotus' rocourbé> '
fépa–
rés les nns des autres, dillribué<, comme les doigts de
la maio ,
&
fe
ralfemblant ponr former une) douille
ereure, ou le manche du
grappin
efi re<;u. On fe ferr
priocipalcmellt du
grappin
i
la campagoe , pour fépa–
rer une partic de la
raphe du grain do raifin d•ns les
vaifleaux ou on le porte immédiatemenr apres qu'il e(t
vendan~.!,
avant que de le Jetter daos la cuve,
11
y
3
une autre forte de
grappin
,
qu' on atÍache aux
\)iés.
B
bbb b
l.
pour