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res prodoélions de Icor génic ; nous aurions du-moins
quclqucs omages des grands hommes que nous oJmi·
roos, e~ patrimoine de la pofiériré , & qui la touche fi
f.,rr . Ccpendant loio de nous afll;ger davantage , cher–
chons daos ce que nous avons, des motifs de confo–
lation fur ce que noos n'avons plus . N e fongeoos de·
formais qu'il tirer parti de la découvene a.lmirablc de
Ja Gravure, moyen sur de faire parfer d'agc en nge
JUfqu'a no~ dernicrs neveox, les coonoillaoees que nous
avons acquifes .
j'cnvifage les produélions de ce bel an comme on
parrcrre émaillé de quantité de fieurs variées daos les
formes & les couleurs, qui quoique moins précieufes les
unes que les autres, concourent toutefois a l'effet de ce
tout enfemble brillant, que les yeu( du fpeéhte ur avi–
de ne peuvent fe la!Ter de confidércr. T els font les
auvuges des habiles Gravmrs qu'un curicu¡ délicat a
sO réunir daos Ion cabinet; il les parcourr avcc un plai–
lir fecr<t ignoré des hommes fans goOt : tanrOt il ad·
mire o quel poiot de grands mairres ont porté leur bn–
rin par une touchc force, vigoureufc /le hardie; tantllt
il fe plait a voir la correélion qui fe préfente f<lus des
travau¡ plus agréables; enCuite fatisfait des beautés pro·
pres au burin, il parTo a celles de l'eau-forte , qui moins
recherchée d5ns fes atours, lui peint 1' aimable oaturc
daos fa fimplicité: tclle il la chérit dan$ les enlmpes
do Parmefan , du G uide, & aunes grands peineros qui
0111 lai!Té couler leurs penfées fur le cuivre avec cette
facilité qu'on retrouve daos leurs de(feins . 11 en vrai
qu'a rcgrot il voit aes précieuf<S eaux· fortes dénuées de
ce clair-obfcur, le cllarme de la va e ; mais il les re·
trouve daos d'auues maiues, qui célebres en ceue par·
rie, onr produit comme par onchantement fur les ob–
jets, les JOUrs & les ombres qu'y répand la lumiere .
Ces maltres méritent d'eue connus nun-feulem -.n des
nmnteurs, qui goOrent tant de plaifir au fp<ébcle de
leurs ou ~>rages, mais fur -toot des perfunnes qlll fe do–
fl inant au meme art. bni lell! de courir avec honneur
daos la meme carriere . C'efi par ces r3ifillls que nous
nous croyons obligés de nommer ici ces illunres ani –
fies, & de Jetter e o parfJnt qnelques fleurs fu r leur tom.
be. On trouvera daos Moréri & daos le P. Aofel·
me , la généalogie , la nailfance, les noms des rois ,
de\ princes, des grands feigueurs; l' Encyclupédic oe
Jeur doit rien a ce titre, mais elle doit cout aux Am
& au¡ talens . (t)
.11/berl D11r<r, né a Nuremberg en 1470, & dont
j'ai parlé comme peintre E'e o t. e, nc lni(Je
prefqae a dclircr dans les c de [on tcms' don¡
les ltllieos eu1-memes profiterent , fi noo que cet illu·
fire artifie elle connu l'antiquc , pour donner 3 fes 6·
gures aucam d' e que de vérité .
.11/dtgraf, ( ) né en We(lphalie , difciple de
Durer , en a f ti maniere, & s'ell fun autrefois une
grande répucntion .
Audra», ( Gl rard ) mort en 1703 ~gé de fi>ixante–
troi> nns , a exercé fon burio a multiploer les grands
morceau du Pouffi n , de M ognnrd & autr<>. O o con–
noit f~s magnifiques cOampes des bstnilles d'e\ leun–
dre, qu'il a gravées d'apres ks de(Jeins de le Brun :
T omt f/ll.
(•¡ Le c.ualogue qu'on He ici des urs en cuivre cf\ tiré pnur
:t rlut gro.nde p.urie det mf!:moire• d~: M. Felibien , tlont ot1 de–
~ou rairc mcntion . M <llt Ct'mroc. M . Felibico .1 ~t.! fuivi (1-lf plu–
fit!Uu .tu~res eotleB:euu qui onr augment~ fe, nances- il f.llloit ;.~.uffi
recoorir 1 tui pour augmenrer le nombre de' guveuu plu• ..~lc­
brc.s . L'.tutcur de C\.1. .1nicu: Jir 9»'•,. trnt-tr"' d44J Al•rtri , Ir tl~tu
'' ~- ..A•{tlr-tt l• A'"""•¿ú , /1/J ,..;Jf,..,.u ltt "'"'J dn -~11. tiu
~.:;:~~,:,..1;1 ,t; •;:,f;~:;·:~ 1~!;;u;p::~; ,:~,~;';'rn:!r~'o~"~:vo(tc
ajoutc:r que mu.ceJ leJ ootices rc:cueillies p.u M. Fdibieu Ji~if~es
d.;mt lcuu ch.lpi~s , (e trouvcnt dms lot:Jition Je Morán Ju 'il?'·
aum bien que daos la.s (uiumes o &: c'eU pour ccl.1 que: Je ne puu
p;u corrt.,rcndre ce· qu',¡ 'YOulu nou• dire d.:ms ces fcntcnticu(e• p.a·
roles 1'nn:ur de C.:t ~nicle Encyclo~Jiqrte o qui, commc Mon~ri,
a copié eltbum.
11"-lia in_tl rnlrc . le led"eur je prcmieremem que d~n•
1-:: 1686. rol• ;m JOUr i Florcnce un livre intiruté : ú•f"'u-,
,..,~ff • # fn!uJf• '"1' Arfl Jt/1' i.r".(/i~rt i11 ~...t, ~t/lf _t IU J.
• :.-!li J,• ,,.., «'ctlltaJI MuJfri .itlf• fttjf" Pn/tffi••' . <.:e h cit
de Pbih¡-pc: ~hhnucc 1 . q11i en a corupo(t! d~ (crobbblcs ( •es
~intrc.t , ~U.VC1lr-a , ;\,tchatetles. outr~ un ditbonn:nr~ de l'.ut. _Ju
detTein u(~·l.IUI poor tous les ,;arv qui oDt pour fOnd~ment le d.:dem ·
Oc (crnbi.J..bl cuUetltons des t:.dúr-cL&femcns wuch•m les gr.n cuu
en cuine ont ~té faite. en tt.Uie, ;~illo.tr.t . Cclui qm en
(ouh,utc une i~ uc• . n~~ rcot con(-..ltt.r l' •.•dt<tJ.,.;• . p,,.
t•r-u• J11 l'. Felerin OrlanJ.i :ogm r~r Pic.rrc Gu..mc:on o l<:
1011 ;au )OOt ! \'coife ~f" /.~n l'~ c 1'.l( l'.\n P1 l · O a f
fau roe:nnon t•~ st - iY ""'"'· Je1 l,hfféren• Q-vnge•_de 6'l cena.
i•aint q~i en ch~u~ m;\QlCC'e Ont p.l-ffC de. b, petoturc • gu-
111f(, uchttcéture:~ U .\"'Ore ca cuin c & ca boiJ de cbaquc: n•..
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l'o:one ck cet artifie efi recommnndable pJr la force
& le bon goOt d~ fa maniere.
Baldmi, ( B arc to ) 6orencin, fut éleve de 1\lafu Fi.
nigucrrJ., inventeur do fecret dt la G ravure en cuivrc ,
& lit parnirrc eocore quelque chofe de mreox que fon
mnfrre.
Bellt, ( Etitmu dt la ) né a F loreoce en t6 ro , mort
daos la meme ville en t 66.¡., acquit une mnnoere d'cau·
force rrcs-expéditive' & d'uo (r grand ell<t ' que quel–
ques curieux le mrttent au-derfus de Catlot . Si la ona–
nirre de ce maltre n'ell point fi 6nie de gravure ni ti
précife de de(fein que celle de Callot, fa tooche efi plus
libre, plus favamc, & plus piuorefque: peu de gens
l'ont forpa!Té pour l'efprit, la tinerfe, & la legereté de
In pninte . ll a général<ment négligé les piés & les mains
de fes petircs figures, mnis fes t~tes ont une noble(fe &
une beauté de caraélere féduifaote; foo c:euvre efi tri:s–
oonfidérablc .
Blnldette Cafti.~lione, peintre & gravmr, né a Go–
nes en r6t6, mort 3 Mantouc en 1670, a gravé i
l'eau-forte plutieurs pieces, oil il a mis autant d'efprit
que de gollt . Le clair-obfcur de fes ellampes fait le
charme des connoi!Teurs .
Bloe·maert, ( Corneille J né a Gorkum vers 1' an
¡6o6, efi un des plus cé lebres gravmr¡ au burin ; &
c'eft nne chofe étoonante, qu'avec une maniere précife
& 6nie il ait pO donner aucant d'ouvrngcs que nous
en nvons de lui. Frédéric Bloemaerr en bien inférieura Cnrneille .
Blotttling , !'un des grands anilles de H ollande, a
prind fi:\Jcrnent réuffi dnn:o ln gravure en maniere noire.
Blnnd, ( J'r!i<hrl le ) more a Amnrrdom en 16r6 ,
a laitfé p luli~urs monumens de feo habilect! daos la gra·
vore .
B ol/fw<rt ( S<htldt) n¿ daos les Pays-Bas, a beau·
coup ¡ravaillé d'aprcs l<s ouvrnges de Rubens , de Van–
dick & de Jordan , dont il a rendu le goOt & les
l(rands effets . Adam & Bocee Bol w<rt n'on t pns eq
le< rares ta len< de Schold t, & <;ependaot ih f<>oc mis
au nombre de< bons anifies .
B•ff•, ( Abrah11m) oé a Tours au commeocemcnt
du dt:rnier lit>cle 1 :~ vuir une manié'rC de graver ~ l'eau ..
lim e qui tui en particuliere ; tí:, eOampes font ngréa–
b'". JI étoit fnv1nt dan la Perfpt élive & dans 1'.'\r–
chitt .;lnre Nous avons de hti deux bons uaités, l'un
ft1r la manier< de dcffin<r, l'autre fur l'nrt de la Gra·
vure
Bruyn, ( Ni<olas de) n fait quantité de grands mor–
ceaux "" burin, entre lcfo.¡uds il y en a qui fonr fin is
avec beancoup de foin; (a maniere efi d'une propre:é
charnoan1< , mais feche & maigre; on lui reproche encoro
un ~nilt d · dclfein gc-thique .
Bry , ( '7hlodore dt ) en mis au rang des perits rna?–
crcs , quniq u'll ait gra~ é olufieur!t morce:.tuX d"htOoire;
les erlampe> qu'il a oopiées d'aprcs d'autres elhmpes,
& qu'ol a réduites en prtit , font plus erl imées que les
nriginau : s'il y n bcaucoop de nettcté & de propreté,
il y o auffi trop Je fcchcreffe dans fun burin .
Callot , (']a<'{HeJ ) né l Naucy en 1693 , more daos
la memc "ille en t 63f ; il s'échappa dcux ou trois fois
Cec ee de
tion Europ~~nnc. Dan11 le méme ..Aimtthri• Ptu•rin (~ trouve .1uf&
un c.u.ala r.1ifonnt de gra\'('Urt .:-n C."tU\''"e, l!< c.n boi1 commen~
~.:tnt ru Fi,rj M" U' qui en d } l 0.iUtcur ju(qu'l noot Le 001'0•
brc eJe e ' ~ro\n:\1~~ ~.:lt d(! 4g9 • c'c.:ft J~-1.1 qu~ nOtre Je:dcur pour':'
dcJuin.• ~n 1l d l ~tlt le nombre: Jc gr..1vc:uu doot on f;uc
mcntton ~t an ele .
En ft:cond ht:u ¡e c:rois nécelbire donner .1u lelteor onc idéc: da
principt • -~ de, f*'roic:u r rogrc!.t dt: l'.:m trCs.tiCI.I de ~r.lVCr en
CUlVfC qu1 O!! (e u:on'te p:lt dllOJ ct't ólrhdC Jc (u" furJ~rit qu' OQ
f.allc: ic1 un pem rccu d~ ¡• invcnuon . &. progrb Jc ll. gra–
vun: tn bos• ( Gun.·•r~ '" 6 1;, P•.! ?':'~· ) &. lln nc f.tlfe pH
mcotioo de: ce qu' rcgardc 1.1 p.ltl plus e-xC'dlentc. & plu1 uole
d.• ces gr.1vore:<: , e' dt.i..dirc de cehc.- t•n ru1vrc, d~·nt (c-alement
on Jir , '111 · qu:lquc' llns pr~.:o~nde'll r¡,. ,¿,~ .\J- u.u &,..-r.,,.r ,.,
~i'fllr~ t/t J 14 11, iF L•p,cl::f ~·J1 dil 14<¡0. • .:H it IJI lt,..,. '1"'
,J.f"n t• ,,,J,,n J1 C•lm•r I'IUI dr1 ~V¡¡ trtt ti'.AI!tn /.Jtuu t:nr(• ttt ,.n , ~ •• 1 .,.-J. 1.a 1;¡ ro Tc::u éel.ltCCIU~m(;:OI font
tTOp . & : •Uffi pou.r COi'H~OIC.f le: h:ticur O a r CC
que le iJolfi foóti~nt J:n• U ,.¡e d"AnJrf: Mur~no, ne: •' ólf'l uy:
~UI!' fur Une 1"0\X' popoL1ire f:tn,. ~QCUD rrobabic fo:dement qGI
l,;a roo.tit'flnC. &: c•c(l c-e qu' il fi-Ot .aJlinncr de I.U,lretbr RuR: o te
de toua C"CD't' que l'on f.;:uH .Jmcricur1 1 /tJ•f• F~~•t•tn• Piutieuu
~CT"i\'OJIOC il.n:c a.JJJ¡m!C1:1 ub(cnciU qa·cn... ron ~·~on\!e tfÓO M•fo
Fi•'!.•1r tt-vr~ • .1rgenucr . (cul¡ tear & gr.nrur Florc:nrin EtGO\'a
rrr{'ilh! tufn J l'ut de grJ.vcr r~r le fllrlet c::-1 dttfcms ou
gr.n·urec a·.a..on _far ~".lf"3C?T 1 qu1 fit-11 facc:éJt:r le C01\'te •
}1 Fclib en. ~ . ..tortn o k rltUt:tlft alltrCI .lliCGU . dont le: (c:n–
trmcar cft .aprroan! p.n t• autcur d= cet arr:cie • n:tt~bn..nt «tte
une l ..V•.f• Fi•iJrltrTA Or corrro: Buci• B ,IJ,nr .Jtg~n...
u.:.r Florcnt:o IUt (ou (urptU .¡•llllc íanbbb1e ID't"tO"l ~