GRA
née par uoe Corte de queue. ll fort du ca!ice un pinil
qui pnffe daos la partie ponérieure de la fleur,
&
qui
devieut un fruit ou une coque qui s'ouvre en deux pie–
ces,
&
qui renferme de petites ¡¡,menees auachées 3 un
placenta. Tournefort ,
i11jl.
reí hub.
f/oyez
PLAN–
TE.
(l)
GRASSEYEMENT,
C.
m.
(J/oix)
défaut de
l'organ~
qui gftte la prononciation ordinnire, celle que
nous deflrons dans la déclamation
&
dans
le chant ,
fur-tout dans cclui du théatre.
f/oyez
G RAs sE
y
E R •
On parle gras , on
eh
ante gras, lorfqu'on donne le fon
r
comme
fi
elle étoit précédée d'un
e
ou d'uu
g
,
&
qu'on dit
1
comme
f1
elle c!toit un
y,
fur-tout
~uand
elle en double. Ainfl le mot
race
dans la bouche de
ceux q\Ji
gra.f!eyent,
tenue cnmme le mot
gracc
ou
unce
dans cdle des gens qui parlent ou chament bien;
&
au lieu de dire
caril/on, grofrillc,
on prononce niai-
1i:ment
caryon,
gro[~ye.
f/oyez /u articles
B.
&
L.
Le
graj/eynnmt
fur
les nutres !emes de
In lan¡;ue
font au-moin> auffi
infuppomblcs.
!1
y en a fur le
e
qu'on prononce comme s'il étoit on
t.
On a mis fur
le théatre des perfonnages de ce genre qui y ont beau–
coup
gra.f!eyl
&
fait rire. ll y
a
e
u un motif railon–
nable de ridiculifer ce défaut, rarcment naturel,
&
qui
prefque toOjours n'en produit que par l'afteéhtion ou
la mignardifc.
On
a
víl fur le théatre lyrique une jeune aélrice qui
aurott
peut-~tre
diflrait les fpeélateurs de ce défaut, ll
fa voix avoit fecondé fon talent . Elle arriva un jour
fur la fcen·e par ce monologue qu'on cut la mnl·adreffe
de lui faire chanter :
Dhffe Jn
amourJ, f/éntll,
daigne m'enttndrt,
Sois fmfible aux foupirs de mon eamr amoureux.
11
efl rare que daos
les premiers ans on ne puiffe pas
corriger les cnfnns de ce vice de prononciation , qui
nc vient prefque Jamais du défaut de l'organe : celui
de
r,
par cxemple, o'en formé que par un mouvement
d'habitude qu'on Jonne aux cartilages de la gorge,
&
qui efl poutfé du dedans au-dehors. Ce mouvement en
inutile pour la prononciatioo de
r
:
il efl done poffible
de le fupprimer. Tout le monde peut aifément e
u
fai–
re l'expérience: car on
gra.f!eye
quand on veut.
Ce défaut efl lailfé aux enfans, fur·wur aux jeunes
filies lorfqu'elle paroiffent devoir
e
ere JOlies, comme une
efpece d'agrément qui leur devicnt cher, paree que la
flauerie fait tout
g~ter.
On a un graod foin d'arreter le
gra.f!eyement
fur le
e,
le
d
&
le double
1,
qui en le
IIC
de prefque
tOUS
les enfans , paree qu'il donoe un ton pefant
&
uo air
béte.
11
feroit auffi facile de
les guérir de celui qui
gfttc la prononciation de
r;
quoiqu'il foit plus foppor–
table,
il
n'en en pas moins un défnut.
Lorfqu'il efl qoeflion du chant, le
graffe:tement
e(l
eocore plus vicieux que dan5 le parler. Le fon a don–
ner change, paree que les mouvemens que le
graf!eye–
ment
employe font étrangers
3
celui que formcnt pour
rendre
R
les voix fam d éfaut.
Sur le théatre on ne paffe guere ce défaut d'organc
qu'a des talens
fupérieurs, qui ont
1'
adreffe de le ra–
cheter ou par la beauté de la voix, ou par l'excelleo–
ce de leur jeu. Telle fot la célebre Peliffier, qui dans
le tragiquc fur-tout employoit tomes les reffources de
l'art pour r.ndre ce défaut moins defagrénblc. (
B
)
GRASSEYER, v. neut. (
Chant . f/oix)
c'efl
cbanger par une prononciation d'habitude ou naturelle,
le fon articulé de la voix: ainll on
gra.f!•y•,
lorfqu'on
prononce les
e ,
les
á,
en
t,
les doubles
11
en
y;
ou
lorfqu' on croaffe de la gorge la !cure
r,
en(ortc qn'
on la fait précéder d'nn
e
ou d' un
g
.
f/oyez
G R
A S–
S
E
Y
E M E
NT . C'efl le plus fouvent par l'habitude qn'
on acquiert ce défaut tri:s·defagréable.
Les enfans ont prefque toes le graffeyement du
e
&
du
d,
ainll que celui des doubles
1;
ils le quittent ce–
pendam avec facilité,
&
l'on nc dit plus, lorfqu'on en
bieu élevé,
tompagnie
pour
compagnie,
ni
Verfayes
pour
Verfailles.
f/uyez
/'artielc L
.
Les foins
de~ préc~pteurs, quaod ils le veulent, réparent fans peme le
VI–
ce qu'ont donoé ou
laiiTé les complaifances des gou–
vernautes:
011
n'efl pas
ll attentif fur
le graiTeyemenr
de
r,
fur-tout pour les filies, dont on efpere de l'a–
grément; on
1~
regarde alors en
les gfttaot , comme
une mtgnardife ,
&
on oe corrige point de ce défaut ,
par la fauffe perfuaflon qu'il en uo furcro7t de graces.
/7oytz
G
RAS S E Y E M E N T
&
/'artic/e
R.
Mais il
faut
tOUJOUrs en
~cvenir
aox
principes : la
GRA
749
prononclauoa ne pcut étre bonne, qoe lorfqu'elle eft
fans défaut. Ainfi dans
l'éducntion des enfans, on ne
peut trop veiller
a
la correélion des défauts de la voix
de la prononciation,
&
du ton que leurs organes
pren~
nent fonvent de leurs différens entours: daos ces mo–
mens, le plus pctit défnut devient fucceffivement un
defagrément;
&
dnns un age plos avancé '
lorfqu'on
entre daos le monde, le ton qu'on a pris dans les pre–
miers ans produit des eflctS prefque auffi prompts que
ceux qu'on voit produirc au premier abord de certaines
phyfionomies. (
B
)
G R
:\TE
L LE,
C.
f. (
Maladie
)
c'efl une forte
d'affeélion cutanée, qui en la
m~me
que celle qui eft
appellée
tJ!tre. Voyez
Es s
1!
RE.
G R
ATE RO
N ,
f. m.
aparine,
(
B otanit¡rte
)
genr~
de plante
a
fleur campaniforme évaféc
&
décou–
pé~;
le calice devient un fruit lec, entouré d'une écor–
ce mincc
&
compofée de deux globules qui renferment
une f<mence
a
ombilic. L es feuilles de la plante font
rudes ou velues,
&
difpofées autour des nceuds de la
tige,
a
u nombre de cinq ou plus. Tournefort,
in[lit.
rei herb.
f/oye;.
P
L
1\
~TE
. (
1)
Dans le fylteme de L innreus , l'aparine ou le
grat<–
ro"
forme parcillement un genre dininél de plante, qu'
il caruac!rife ainfi. Le calice efl pincé fur
le germe,
&
dhifé par quatre nceud>
a
fon cxtrémité . La ficur
confine en un feul pétalo qui ne fait poiot de tuyau ,
mais en applatie
&
découpée en quatre fegmens ; les
étamines foot quatrc tilets poiotus plus courts que la
fleur; les bolfettes font limpies; le germe du piflil eil
double ; le nyle en tri:s·délié, un peu fendu en deux
vers le bout,
&
de m€me loogueur que les étamines.
Les fl igmatcs font
a
tete: le fruit en compofé de deux
corps Ices, arrondis , croiffans enfemble , hériffés de
poils crochus qui
les rendent
rudes , roides ,
llz
p!O–
pres
a
s'accrocher 3 ce qú'ils touchent . La graine ell
unique, arrnndie , creuftSe en nombril,
&
alfe?. groffe .
Entre les feize efpeces de
graeeron
que compte Tour–
nefort, nous ne décrirons que la plus commune,
apa–
rine 'Vulgaris,
de C.
B.
P.
133.
Parkins,
ehlae.
j6¡.
Boerh.
J.
A.
1fO.
Touroefort,
inflit.
104.
1/Em.
boe.
93·
Sa racioc en menue, tibreufe; fes tiges font greles,
quarrécs, rudes au toucher, genouillées, pliaotes, grim–
paotes, longues de trois ou quatre coudées,
&
bran–
chues; fes feuilles longuenes, étroites, rudes au
tou–
cher, terminées par une petite épine , font au nombre
de cinq, fix, ou fept, difpof¿es en étoiles comme cel–
les de la garence autour de chaque nceud des
tiges .
Ses
tlcurs naiffent des nceuds vers l'extrémité des
ra–
meaux, portées fur de long< pédicules gríHes; elles font
tres-petites,
bl~nchAtres,
d'unc feulc piece, en cloche,
ouvertes, déddupées chacnne en quatre parties; leur en–
lice en auffi partagé en quatre.
11
fe
change en un
fruit fec, dur,
&
comme canilagineux, couvrrt d'úne
écorce mince
&
noirtme, compofé de deux corps pref–
que fphériques, remplis chacun d'une graine un peu
creufée l'ers le rni lieu.
Cette plante viem communément dans les bois, dans
les buiffoos , daos les haies,
&
quelquefois parmi
les
blés; elle s'auachc aux habits de ceux qui
la rencoo–
trent fur
leur chemiu; cl!e en ennemie de
tOUICS
Jes
plantes qui nailfent amour d'elle, les embraffe avec
fes
feuilles hériOées de poils,
&
les déracine. Les payfans
s'en fervent quelquefois en gaife de couloir, pour fé–
parer du lait qu'ils viennent de traire, les poils
&
au–
tres ordures. (
D. '}.
)
G RATERo N, (
Mat. med.)
Le
gra&cron
efl com–
pté par quelques auteurs parmi les remedes apéritifs
&
diurétiques : mais la claffe de ces remedes, que noas a–
vons expofée
a
l'article
Dt
u
R E'T
l QuE,
en a!Tel rem–
plie pour qu'il foit inutile de la grotlir du nom de ce–
lui-ci, qui en peu ufité,
&
dont les vertus font par
conféquept mal c<>nnues . (
b)
G
R A
T
1
C
U
LE R, v. n.
terme de Peint.
ce mot
nous vient de l'italien
grata,
grille.
11
exprime la ma–
niere dont ordiuairement
les artifles tranfportent une
compolitiou ou une ordonnance qu'ils veulent
fu ivre
d'one furt3ce fur une autrc, daos la proponion
&
la
grandeur qui Ieur convie_nneot ..Pour pan•enir
a
cette
opération
on trace fur ton deflem ou fur Con efquilfe
des lignes' qui fe croilcnt
:i
angles droits
&
a
dinanc~;
égalcs
&
qui forment ainfl des quarrés égaux entre
eux. dn trace aum rur la curface fur Iaquelle oa veuc
copier fa compolition , On meme nombre de
ligoes
croifées qui y produifent un
m~me
nombre de quar–
rés. Alors on defiine daos chaque quarré de fa furfa-
ce